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sarkozy - Page 15

  • Grève ou pas grève ?

    Il y a un appel général à la grève, demain, jeudi 29 janvier 2008. A vrai dire, je suis mitigé. A titre personnel, je pense que je ne serai pas en grève demain. En effet, le mot d'ordre général me semble confus, et surtout, les solutions proposées aussi disparates qu'irréalistes. Je ne pense absolument pas qu'une hausse générale du pouvoir d'achat soit une solution satisfaisante. Je suis généralement méfiant dès que l'on parle de relance par la demande, sauf si elle est généralisée dans le monde, ce qui en atténue fortement les effets pervers. Toutefois, il me paraît bien plus sensé et efficace de cibler cette relance. Autrement dit, je suis tout à fait contre l'idée d'augmenter massivement les salaires pour aboutir à acheter encore plus de high-tech importée. En revanche, je ne suis pas contre une hausse du pouvoir d'achat, via des importations ciblées, si elle permet d'acheter massivement de l'alimentation bio et de l'énergie propre. On peut aussi essayer de viser les entreprises qui respectent des standards environnementaux et sociaux (max havelaar, amis de la terre, et cetera...).

    Le plan socialiste ne me convient donc pas du tout. Et pas davantage les mots d'ordre des syndicats.

    D'un autre côté, je trouve que Sarko and co, c'est à dire toute sa majorité, méritent une baffe magistrale pour la manière dont ils bafouent quotidiennement les libertés et exercent le pouvoir sans discernement ni dialogue. En particulier la concentration des pouvoirs à tous les étages de la société, l'élimination massive des corps intermédiaires jusque dans le Parlement ne peuvent que heurter profondément ma sensibilité libérale, démocrate et girondine.

    J'avoue avoir longuement hésité, et très franchement, je ne saurais désavouer les Français furieux, d'autant que sur le pouvoir d'achat, il faut rappeler les promesses aussi irréalistes que démagogiques du candidat Nicolas Sarkozy...

    J'en suis là de ma réflexion. Je pense que cette grève ne va pas changer grand chose et c'est pour cela que je ne la ferai pas, mais je trouve que notre gouvernement et notre président actuels méritent qu'elle soit massive.

  • Les Banques pourraient proposer à l'Élysée de renoncer à son bonus...

    Y'a des gens comme ça, dans la vie, z'ont honte de rien...L'hôte de l'Élysée triple son budget en an à peine, tranquillement, nouvelle augmentation comprise alors que la crise a débuté, et le voilà à venir faire la leçon aux banques. Ce qui m'agace, c'est le populisme sous-jacent à son discours (il y en a déjà suffisamment comme cela actuellement) et la vieille manie qui le reprend régulièrement, qui consiste à instrumentaliser une catégorie de la population pour en faire des bouc-émissaires. Et pour les déficits publics qui ont explosé et les taxes nouvelles qui viennent frapper les plus modestes, on fait quoi ? On demande à Nicolas Sarkozy de revenir sur ses augmentations successives ?

    J'ai fait déjà pas mal de billets* sur la crise bancaire et cela devient fatiguant de se répéter. Elle n'est évidemment pas réductible à une histoire de grands méchants banquiers d'un côté et de très gentils petits porteurs de l'autre.

    C'est incroyable : cet homme-là dit en permanence tout et son contraire. Il y a un an et demi il faisait l'apologie des subprimes et le voilà aujourd'hui à marcher dans les pas de Besancenot.

    Comment faire confiance à un homme qui n'a aucune constance, alors que c'est une vertu essentielle dans l'action politique ?

    Voir ce qu'en disait Europium , Marie-Anne Kraft (1) (2), ou moi-même, notamment sur la finance comportementale, par exemple.

  • Gaza, deux points de vue sur le Hamas

    HAMAS : QUINDI versus l'HÉRÉTIQUE

    J'enregistre un nouveau billet à la suite des réactions de Quindi au précédent. Avant toutes choses, je dois toutefois préciser qu'à mon sens, nos divergences ne proviennent pas seulement d'une différence d'appréciation de la situation, mais également d'un positionnement philosophique sur l'échiquier politique.

    En effet, je tends à appliquer aux peuples ce que j'applique aux individus. Notamment, j'ai du mal à m'enlever de la tête que quoi que l'on puisse en penser, les peuples, tout comme les individus, sont majeurs et vaccinés et donc responsables de leurs actes, en tout cas, jusqu'à un certain degré.

    Le Hamas envoie des roquettes sur les villes israéliennes depuis des années, avec une progression quasi-exponentielle ces derniers mois, en dépit d'une trêve. Le Hamas refuse par ailleurs toute reconduction de cette même trêve (limitée en fait aux attentats-suicide, et encore, je subodore fortement que ce sont surtout les services israéliens qui se sont améliorés pour intercepter les kamikazes...).

    Comment les Gazaouis peuvent-ils s'étonner, dans ces conditions, que l'état d'Israël finisse par répliquer contre le mouvement qu'ils ont porté au pouvoir ? Le Hamas, avec une absence totale de scrupules, n'hésite pas à s'abriter derrière les populations civiles, y compris les plus vulnérables. Dernière en date : des activistes tirent à partir d'une école. Précédemment, c'est dans une mosquée qu'ils avaient caché des explosifs. Évidemment, l'armée israélienne réplique à chaque fois, et la presse internationale de hurler au crime et à la disproportion, photographies d'école calcinée, de mosquée en flammes, et corps d'enfants à l'appui.

    Bien sûr, je me désole totalement d'une telle situation, et je souffre pour les enfants qui sont les victimes innocentes d'un conflit qui les dépasse. Mais je me refuse à faire porter le chapeau à Israël quand le Hamas est largement à l'origine non seulement de ce conflit mais aussi des dérapages. Je salue à cet égard la pertinence et l'acuité des prises de position tant de François Bayrou que de Nicolas Sarkozy à propos du Hamas. Je pense qu'ils ont très bien compris qui a allumé le feu et ont le courage de le dire clairement.

    Il n'y a pas de ma part un parti pris en faveur de l'État d'Israël, mais la volonté d'établir la vérité. Je suis par ailleurs favorable à l'établissement d'un état palestinien et au partage de Jérusalem. Avant que le Hamas ne fasse (déjà !) tout capoter par la reprise de ses attentats suicides, Ehud Barak, quand il était au pouvoir, avait envisagé ce partage. Alors quand Arnaud dit que ce leader travailliste n'a pas de courage politique, je trouve qu'il pousse un tantinet la chansonnette.

    Pour revenir à notre divergence, c'est que sur le fond, je crois à la responsabilité des individus comme des peuples. Je crois que l'on appelle ça le libéralisme, et que je suis pour large partie un libéral. En ce sens, mon positionnement politique oriente ma réflexion géo-stratégique.

    Je profite de ce message pour souhaiter bonne chance au Président Sarkozy dans son entreprise. Dans une situation comme celle-là, une certaine union nationale est nécessaire. Je sais que l'homme bourdonne d'activisme. Les résultats ne sont pas toujours heureux dans notre pays, mais, jusqu'ici, à l'international, sauf quand il reçoit des tyrans chez nous, je l'ai toujours vu plutôt bien se débrouiller dans les situations de négociations (otages en Afghanistan, otages en Lybie, conflit du Caucase).

    Je reviens à Quindi pour copier la dernière de ses réactions sur le billet précédent :

    J'ai bien saisi que le but de l'opération était la destruction du Hamas. C'est ce même but que je conteste, car il me semble totalement irréaliste sans coût humain / militaire / diplomatique totalement délirant pour Israël, et le fruit d'une mauvaise planification des pouvoirs civils et militaires israéliens.

    Plus qu'une destruction, je pensais à un affaiblissement. Ensuite, il s'agit d'un anéantissement des capacités militaires du Hamas. Et de toutes façons, il n'était pas envisageable pour Israël de demeurer les bras ballants en attendant de recevoir des roquettes.

    Par contre je ne dis pas qu'elle est uniquement dictée par l'opinion publique, mais aussi par des militaires, peu conscients des risques politiques régionaux d'une telle opération, de la perte d'une occasion historique au niveau international (incapables de se projeter dans l'ère post-Bush), ainsi que des politiciens, aveuglés par les élections à venir, les défaites diplomatiques de Camp David II / Taba (Barak) et stratégiques de l'Intifada II (Barak), militaires au Liban (Kadima), politique à Gaza avec la prise de contrôle par le Hamas (Kadima) pesant trop lourdement dans leurs décisions, les leçons de leurs propres défaites trop peu (Liban 1996 et 2006), ainsi que les leçons de la lutte anti-terroriste internationale qui sont ignorées (Irak, Afghanistan, Pakistan, Indonésie, Philippines, Algérie, Somalie).

    Il y a quelque chose qui manque dans tes analyses, Arnaud. Tu n'envisages jamais les occasions manquées du côté palestinien. Tes solutions sont totalement asymétriques. Pour qu'un processus s'enclenche, il faut au moins que le Hamas cesse de manquer à sa parole de manière systématique, utilise ses propres populations civiles comme bouclier ou explosif, et s'abstienne, enfin, de jeter des roquettes à tout va de son territoire, avec une irresponsabilité totale. S'il n'y a pas ces préalables, on ne peut rien faire. Tu dis que la stratégie israélienne est vouée à l'échec, mais je vois que le Hamas commence à envisager de discuter avec ses ennemis d'hier. Le Hamas est en très mauvaise position géostratégique, et Israël ne l'ignore pas : le Fatah le déteste, l'Égypte ne l'aime pas du tout (il est lié aux Frères Musulmans, à l'origine de beaucoup d'agitation et d'extrémisme en Égypte) et de l'autre côté, il y a Israël. Les seuls soutiens du Hamas, c'est la Syrie et l'Iran. Regarde sur une carte où se trouve Gaza, mais je pense que tu le sais bien : il va être de plus en plus difficile pour le Hamas de se réapprovisionner. Nécessité fait loi, tu ne l'ignores pas. Or, qu'apprené-je ? Eh bien le Hamas reprend langue avec l'Égypte... Je crois bien qu'un responsable égyptien a déclaré au début du mois de décembre que l'Égypte ne tolérerait pas un émirat islamique à sa frontière. Le Hamas est désormais pris entre le marteau et l'enclume. Contrairement à toi, je pense que la situation actuelle va amener des décantations imprévues, mais pas forcément néfastes in fine.

    israel_politique.jpg


    De façon plus générale, il n'y a pas de destruction possible d'une entité politico-terroriste de l'extérieur (seules exceptions connues: lorsque cette dernière est d'installation récente sans implantation forte, ce qui était le cas d'Al Qaïda en Irak; lorsque l'on mise sur la population favorable et mène une guerre sans merci, c'était le cas en Tchétchénie, mais ce n'est pas comparable car il n'y a pas de faction favorable en Israël, ou même dans une extrapolation intellectuelle où il s'agirait de Abbas, les moyens mis en avant pour le soutenir sont ridicules, donc inutiles et contre-productifs). Seule un split ou une perte de crédibilité parmi la population qu'elle défend (encore une fois Al Qaïda en Irak usant de méthodes récusées par les sunnites; ETA en Espagne post-Franco; les FARC en Colombie post-processus de paix, les deux derniers étant perçus comme trop violents par une écrasante majorité de la population; etc.) l'affaiblit durablement. Nous en sommes très loin en Palestine, donc spéculer là dessus, revient à prendre ses rêves pour la réalité, et oublier les considérations réalistes du terrain.

    De destruction, peut-être pas, mais d'un affaiblissement faute de solution pour ce mouvement qui s'est coincé lui-même, je n'en suis pas si sûr.

    L'erreur avec le Hezbollah avait été de croire qu'une guerre conventionnelle pouvait en venir à bout (c'est avant tout un mouvement politique populaire parmi les chiites, voire une frange des maronites; et comme le disait Claudio sur son blog, on ne va pas changer le peuple). L'argument de l'aérien vs. le terrain est un faux argument: 1. parce que la force du Hezbollah n'est pas uniquement basée sur le terrain qu'il occupe 2. parce que le terrain du Sud Liban où s'est déroulé l'essentiel de la guerre (désertique et peu peuplé) est infiniment plus propice à une guerre conventionnelle que Gaza (une théorique victoire israélienne sur ce territoire n'aurait rien changé à moyen terme, cela aurait été une victoire médiatique, au lieu d'une défaite médiatique, sans réel effet opérationnel) 3. parce que les opérations menées au Liban en territoire peuplé (Vallée de la Bekaa, et notamment Baalbek et ses alentours) ont du être arrêtées rapidement compte tenu du nombre de pertes civiles, c'était la leçon de 1996 avec "Raisins de la Colère" (qui avait fini par bombarder des camps de réfugiés de l'ONU). 4. la destruction d'infrastructures est ce qui fait perdre toute crédibilité à Israël dans le pays attaqué (il ne s'agit plus de veiller aux intérêts de ses citoyens, mais aussi d'handicaper tout développement d'autrui), dans la région (facile d'appréhender les problématiques liées à ces destructions) et à l'échelle internationale (+ comme le précise Fred, les infrastructures ne sont pas du Hamas, et ne jouent pas un rôle opérationnel fort). 5. les défaillances politiques du Hezbollah (notamment ses blocages institutionnels nationaux) sont balayées au yeux de la population civile compte tenu de son rôle prépondérant dans la défense du territoire ("résistance") et sa ligne politique claire de refus de négociations avec l'ennemi israélien (constance tant que les conditions préalables à la guerre n'auront pas changé au bénéfice de la population).

    Je te concède tout ce que tu veux pour le Hezbollah, le Hamas n'est pas le Hezbollah. En outre, il y a une fraction non-négligeable de l'opinion libanaise qui s'est trouvée exaspérée d'avoir été entraînée dans la guerre par un parti minoritaire dans le pays.


    A Gaza, les mêmes erreurs auront été commises, en pire: 1. la zone est dense et les dommages collatéraux sont inévitables;

    La zone est dense, mais très peu étendue et adossée à la mer ou à des terres hostiles. Le Hamas ne dispose ni de base arrière ni de relais.

    2. une opération de terrain est beaucoup plus risquée pour les militaires israéliens, d'où bombardement plus long, l'un et l'autre ont des effets minimes sur les infrastructures du Hamas, qui sont pour l'essentiel sous-terraines (sans en arriver au délire de Vietcong de Riot);

    Je pense que les militaires israéliens ont tout de même pensé à cet aspect des choses. A mon avis, leurs objectifs militaires sont certainement plus précis que tu ne le penses.

    3. les combats de rue souhaités par le Hamas sont un piège pour les israéliens (l'intensification des tirs de roquettes juste avant la fin de la trêve en était le signe) qui devront prolonger leurs opérations, à un coût humain supplémentaire sans gains opérationnels significatifs;

    C'est surtout une souricière pour les Palestiniens que le Hamas utilise comme bouclier humain.

    4. l'arrêt des roquettes de courte distance signifie occupation prolongée des franges frontalières, décrédibilisant les militaires et politiques israéliens après désengagement récent - l'arrêt des roquettes de longue distance est impossible même avec une occupation totale du territoire, très chère en coût humain, diplomatique, et de ressources / moral des militaires;

    Je pense qu'un certain nombre d'arsenaux auront été détruits. Il ne sera pas si facile au Hamas de reconstituer ses stocks.

    5. le nombre de morts civils est donc élevé et jugé inacceptable par la communauté internationale;

    Il y a une bataille de l'information à mener du côté israélien. Une nouvelle fois, qui utilise sa population comme bouclier ?...

    8. la destruction d'infrastructures est inévitable vu les moyens mis en oeuvre (bombardements), les civils meurent plus facilement de dommages collatéraux compte tenu des circonstances propres à Gaza du fait des israéliens (coupures électriques, manque d'eau, manque de médicaments, départ des humanitaires, blocage des frontières);

    Oui, ça, c'est clairement en défaveur d'Israël.

    9. il n'y a pas de stratégie de sortie israélienne de la crise à Gaza, qu'une stratégie de réengagement asymétrique menant forcément au statut de paria de la communauté internationale, mais de manière beaucoup plus importante, une perte de crédibilité négociatrice régionale et locale en Palestine.

    Mais si il y a une sortie : la négociation. Tu paries sur le fait qu'Israël l'a radicalement exclue. Je n'en suis pas si sûr. Simplement, pas avec 1500 roquettes qui touchent les villes dans l'année, c'est tout.

    Bref un net recul de toute possibilité de négociation réaliste, au pire moment, avec l'arrivée d'une nouvelle administration américaine, le réengagement diplomatique européen, le relatif consensus de la Ligue Arabe pour coordonner ses efforts de paix. Même dans le cadre d'une négociation de paix, ce serait Israël qui se retrouverait sans partenaire, ayant poussé son avantage tactique au delà de ce qui est acceptable dans une négociation de paix, notamment lors de la ratification populaire (formelle ou tacite) d'un tel accord. Encore une erreur historique, ça commence à faire beaucoup pour quelques roquettes.

    Sauf que là, tu fais de la politique-fiction. Tu es dans un film, pas dans la réalité. Les seules pressions qui peuvent fonctionner, ce sont les pressions directes sur le Hamas et ses soutiens.

    10a. Qui exercerait le contrôle policier à Gaza post éviction du Hamas? Que ce soit les israéliens ou le Fatah, ils feraient l'objet d'attaques de guérilla continues; il y aurait donc vide sécuritaire et intensification des conditions de guérilla même en cas de victoire partielle d'Israël sur le Hamas.

    Je ne sais pas si Israël vise l'anéantissement du Hamas. Je ne le pense pas. Ce que les Israéliens visent, c'est l'affaiblissement de cette mouvance. Ce n'est pas pareil.

    Bref, dans ce contexte, il n'y a pas d'effondrement possible du Hamas, sans coût excessif (humain, militaire, diplomatique) pour les israéliens, au contraire, il y aura probablement renforcement, et affaiblissement de l'Autorité Palestinienne. Même dans l'hypothèse d'un affaiblissement durable du Hamas, un autre groupe radical prendrait la relève (cf. Fred). Exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire, sur la base des leçons de la guerre contre le Hezbollah, celles de la lutte anti-terroriste du XXIème siècle, celles de la décolonisation et lutte contre des mouvements de libération nationale au XXème siècle.

    Effondrement, non, mais un espoir d'affaiblissement afin de l'amener à négocier, peut-être.

  • Les malaises de Carla Bruni Sarkozy

    Radio-Ragot reprend du service pour vous chers lecteurs. Une personnalité de la vie politique parisienne me rapportait, en février dernier, que Carla Bruni-Sarkozy était sujette à des malaises répétées. Elle me précisait alors que son amoureux de Nicolas passait une large partie de son existence sur-agitée à échanger moult SMS avec elle. Et cette personnalité, devenue depuis Conseiller de Paris, de conclure que Carla Bruni était enceinte. Sauf que...le temps a passé, et pas l'ombre d'un accouchement en vue.

    Étonnant, parce que généralement, les sources de radio-ragot sont à toute épreuve. Mais voilà qu'au détour d'un passage par un Salon de Beauté, Radio-Ragot beyond Heretic a capté une conversation privée. Carla Bruni consulterait chaque semaine, dans le 17ème arrondissement, un gynécologue obstréticien, en principe le jeudi.

    Bien sûr, on peut consulter un gynécologue pour plein de raisons, mais l'écoute attentive des ragots locaux a appris à Radio-Ragot que les malaises de Carla Bruni persistaient.

    Du coup, une conjecture particulièrement brillante est venue aux esprits éclairés de Radio-Ragot : on le sait, la fécondité diminue avec le temps. Et si Carla Sarkozy suivait un traitement pour favoriser la fertilité, avec tous les inconvénients de la vie ordinaire que cela implique ? Ceci expliquerait cela...

    Bon, si c'est le cas, bienvenue au futur bébé, évidemment. Toutefois, dans un souri d'humanité, nous ne saurions nous garder de vivement recommander aux jeunes parents de ne pas confier le bambin aux services hospitaliers. Par les temps qui courent, c'est imprudent.

    Toutefois, si les heureux parents s'obstinaient en dépit des avertissements de Radio-Ragot, nous invitons Carla et son Président de mari à engager une sérieuse réforme de l'hôpital. Nous savons notamment qu'un Conseiller Municipal de la bonne ville de Pau a pas mal réfléchi à la question.

    Ses propositions sont consultables ici.

    Ah, et pour joindre l'utile à l'agréable, comme j'ai constaté que les articles people de Radio-Ragot beyond heretic génèrent des pics de trafic monstrueux, pour adhérer au MoDem, c'est par là. Et pour connaître les propositions de François Bayrou sur la santé, c'est par ici.

     

  • Les deux pères de Zohra Dati

    Pour changer, j'ai décidé de donner dans le ragot aujourd'hui. Voilà donc le premier avec une fine analyse à la clef (le second arrive dans une seconde note, encore que...comme il concerne la première dame, je me demande si je vais le publier, finalement). Le net bruit de rumeurs aussi disparates que controversées quant à l'identité du père de Zohra Dati, la fille de Rachida Dati, Garde des Sceaux. Certains magazines people ont avancé avec prudence l'identité de François Sarkozy, frère cadet de l'actuel président, parce qu'il est en instance de divorce et que Rachida Dati aurait passé le réveillon chez les parents de Nicolas Sarkozy. Mais, pour les services secrets marocains, et visiblement, un conseiller de Nicolas Sarkozy, ce serait en fait José-Maria Aznar, une personnalité politique espagnole de premier plan, et surtout, un homme marié...

    Mais dans l'atmosphère feutrée et bien informée d'un salon de coiffure que je fréquente de temps à autre, il se dit aussi que François Sarkozy serait un leurre : il s'agirait de lui faire endosser la paternité de la petite Zohra afin de sauver Aznar du scandale. Voilà ce qu'il se dit...d'où une nécessaire mise en scène  pour accréditer cette idée.

    Radio-Ragot-l'hérétique est à l'écoute pour toute information susceptible de confirmer cette dernière et brillante conjecture.

    Pour mémoire, j'ajoute que je n'ai pas souvenir d'une liaison entre dirigeants politiques de deux pays d'une telle importance dans les 50 dernières années et même plus...On aura tout vu sous le règne de Sarkozy Premier.

  • Il ne fait pas bon philosopher dans la France de Sarkozy !

    Il y a des choses qui m'énervent de plus en plus dans la France de Nicolas Sarkozy : il y a une semaine, trois philosophes se rendaient à un colloque organisé à Kinshasha au Congo. Les thèmes en étaient la culture du dialogue, les frontières et l'accueil des étrangers. Or, dans l'avion, ils constatent la présence d'un homme menotté, encadré par cinq policiers. Pierre Lauret, l'un des trois philosophes s'enquiert des causes de la présence de cet homme parmi les cinq policiers. N'obtenant pas de réponse, il insiste. D'autres passagers s'en mêlent et finalement, Pierre Lauret qui n'a aucunement appelé à une quelconque forme de protestation se trouve jeté à terre, menotté puis débarqué de l'avion. On l'accusera par la suite de s'être opposé à une reconduite à la frontière.

    Pauvre philosophe...Pour autant que j'aie pu en apprendre, il dirige au Collège International de Philosophie un programme d'études sur l'oeuvre de Kant. Il s'est notamment intéressé chez Kant aux conditions de l'émancipation, après avoir constaté le déclin du marxisme sur cette idée. Sur le sujet de l'émancipation, Kant l'intéresse parce qu'il a ouvert la voie au cosmopolitisme comme d'idée de la politique affranchie de sa détermination nationale...

    Cela dit, ce n'était pas très malin de sa part de refuser de regagner sa place, car c'était une provocation aussi vaine qu'inutile. Mais bon, en tant que philosophe, et vu l'objet de son colloque, on peut comprendre qu'il se soit interrogé et qu'il soit venu poser des questions.

    Mon intention n'est pas de légitimer les oppositions aux reconduites à la frontière : il y a là une démagogie dans laquelle je ne rentrerai certainement pas sur ce blog. Mais de là à convoquer par la suite un philosophe, ainsi que ses deux accompagnateurs, Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset , philosophes eux, au tribunal à leur retour...

    Je ne crois pas partager les convictions de Pierre Lauret, tout du moins dans le domaine politique, (il est membre de l'UCIJ) mais en revanche, c'est lui qui a dit un jour : «Sarkozy à l'Elysée, ce n'est pas l'apocalypse [...] C'est un homme qui sait la nécessité de négocier. Or, je pense que nous pouvons gagner sur le terrain de l'opinion.»... Eh bien il a pu tester la négociation en version Sarkozy...Je crains hélas que Sarkozy ne comprenne surtout que le rapport de force et non la négociation (et pourtant, cele me fait mal au coeur d'écrire cela tant cette vision des choses, toute marxiste, est étrangère à ma pensée).Ce qu'il se passe aujoud'hui n'est pas le fruit du hasard mais bien de directives précises. Je crois que Pierre Lauret a participé à un colloque sur le hasard le 12 avril dernier, à la Cité des Sciences et de l'Industrie, justement...Il devrait pouvoir parler d'or sur ce sujet...

  • Sar koz Wars (I) : la menace fantôme

    Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine... La République connaît de nombreux tourments : la corruption fait vaciller ses bases, le Sénat s'embourbe dans des discussions politiques sans fin et de nombreux pouvoirs dissidents commencent à émerger, annonçant la chute d'un système autrefois paisible. Puissante et intouchable, l'Union Mondiale pour ma Pomme impose par la force l'utilisation de ses  routes électorales. Refusant de céder, la pacifique planète Bayroo, dirigée par la jeune Reine MoDemala, subit un blocus militaire de l'Union. Dépêchés par le Sénat pour régler cette affaire, les chevaliers Jevousledis Jinn Ar Tig et Mariel-Wan Sar nès bi découvrent qu'une véritable offensive de l'Union est imminente. Libérant la Reine et ses proches, ils quittent la planète mais doivent se poser sur Filelavoine pour réparer leur vaisseau...

  • Marielle de Sarnez réagit au discours de clôture de Nicolas Sarkozy

    Sarnez.jpgIntervenant mercredi 17 décembre en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg, en réaction au discours de clôture de Nicolas Sarkozy, au terme de la présidence française du Conseil de l'UE, Marielle de Sarnez, eurodéputée, vice-présidente du Mouvement Démocrate, a déclaré:

    "Crise régionale, financière, économique, sociale, climatique, l'agenda du monde a bousculé la présidence française. Celle-ci a su y répondre et sous votre impulsion, la présidence française a été à la hauteur des enjeux. Et je crois qu'il est juste et utile de le dire. (lire la suite)

    Mais il est utile aussi que nous regardions tous ensemble ce qui nous reste  à accomplir pour que les réponses à ces crises soient aussi complètes que possible.

    Nous avons réagi de façon coordonnée et plutôt bien inspirée à la crise financière. Mais nous devons maintenant, me semble t-il, passer aux actes et poser les premières pierres d’un système  mondial. Pas seulement en matière de régulation. L’affaire Madoff démontre à l’évidence que l’on a besoin aussi de contrôle et de sanctions.  Il nous faut un régulateur européen. Il nous faudra un jour un parquet européen.

    De même il nous reste beaucoup à faire pour répondre à la crise économique et sociale. Le plan européen, vous le savez bien, est malheureusement bien en deçà du futur plan américain.  Nous avons besoin de grands  projets d’innovation, de recherche, d’infrastructures, d’adaptation au durable.  Cette question doit être sur l'agenda européen pour les prochains mois, et il  nous faudra également  tirer les enseignements de cette crise pour l’avenir. En travaillant à une meilleure cohérence financière et monétaire, notamment au sein de la zone euro. Ce qui aidera à lever les malentendus entre la France et l’Allemagne. En se créant des marges de manœuvres, qui sont bien utiles en période de récession, et quand la croissance sera de retour. Et en recentrant le rôle de la Commission qui ne doit en aucun cas abandonner son droit d’initiative.

    Enfin, nous avons trouvé un compromis sur la crise climatique. Mais je regrette qu’il laisse de côté, pour le moment, la question cruciale de l’aide aux pays en voie de développement qui eux ne cessent de subir les conséquences d’un dérèglement climatique dans le monde, dont ils ne sont en aucun cas responsables.

    Sur toutes ces questions, je forme le voeu que l'Europe soit demain à la hauteur des attentes de nos concitoyens."

  • Droits de l'homme : Ben Ali et consorts se moquent du monde !

    Quand on évoque les mots Tunisie ou Ben Ali devant moi, je pense automatiquement au mot "torture". Voilà un réflexe que je ne suis pas le seul à avoir et qui devrait interpeler non seulement le pouvoir tunisien, dont la nature despotique est de plus en plus insupportable, mais également les pays Européens, et au premier chef la France, dont la complaisance devient intolérable.

    En réalité, la France, et sans doute d'autres pays Européens, raisonnent avec la Tunisie comme les Américains l'ont fait avec l'Amérique du Sud dans les années 70. Tout pourvu que le marxisme fut endigué. Aujourd'hui, dans le Bassin méditerranéen, tout pourvu que l'Islamisme soit endigué.

    C'est un très mauvais calcul. Croit-on un seul instant que les droits de la femme soient respectés, en Tunisie, quand elles sont torturées et violées de manière systématique dans les sombres cachots de la police tunisienne ? Suffit-il qu'une nation se pare des oripeaux de la laïcité pour devenir crédible ? UN journaliste de l'Express a écrit «plutôt Ben Ali que Ben Laden». Il aura les deux. Réflexion d'une idiotie crasse. Il ne s'agit pas de renverser Ben Ali (ça, ce sera les Tunisiens qui le feront s'ils le désirent) mais de le contraindre par des pressions diplomatiques et économiques à cesser ses crimes odieux.

    Je salue la justice française et l'intelligence des juges qui enfin ont mis fin à l'impunité absolue et insupportable des tortionnaires les plus gradés du despotique régime tunisien. Ben Ali ne torture pas que les Islamistes, il torture tous ses opposants sans distinction. Et même s'il ne visait que les intégristes, ce ne serait pas tolérable pour autant. Nous devons en finir avec la complaisance coupable qui est la nôtre et ne pas hésiter à faire économiquement pression pour contraindre ce régime à respecter un minimum de droits humains.

    La justice tunisienne est une parodie de justice, une triste farce qui ne mérite que le mépris le plus avéré. A preuve l'infâme condamnation de syndicalistes tunisiens qui dénoncent les conditions indignes dans lesquelles ils vivent.

    Il paraît que Nicolas Sarkozy compte entreprendre une visite d'État en Tunisie. Il serait temps de commencer à parler de choses sérieuses, à commencer par les frasques du clan Ben Ali en France. Bien sûr, on comprend que Nicolas Sarkozy aimerait bien disposer du soutien de Ben Ali pour son projet Union Méditerranéenne. On comprend mieux la sortie récente de Bernard Kouchner sur l'inutilité supposé de Rama Yade et des droits de l'homme...

  • Hello, Mister President, wikio, c'est bien ?

    Marilyn.jpgHello, Mister President ! Je ne résiste pas à l'envie de souhaiter la bienvenue à Mister Président Sarkozy :-) En effet, depuis le mois d'avril dernier, la Présidence de la République ne s'est pas connectée moins de 10 fois (si ce n'est plus, je n'ai plus le compte exact) sur mon blog. Bien sûr, je subodore qu'il s'agit vraisemblablement d'un conseilller, voire d'un conseiller d'un conseiller, ou, qui sait, mieux encore, d'un dissident installé entre les murs de la ligne adverse :-)

    Comme les connexions de la Présidence viennent presque toujours par le top blog politique de Wikio, j'en déduis que le conseiller technique de la Présidence suit avec une grande attention ce classement.

    Donc, Mister President, si vous désirez des précisions sur les billets (à l'exception de mon billet sur Jean Sarkozy il y a quelques mois, la Présidence ne s'est connectée que sur la page d'accueil) n'hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires voire par courrier privé :-D

    Tant que j'y suis, je salue aussi l'Assemblée Nationale, le Sénat, la Commission européenne, le Parlement Européen, le Ministère de l'Intérieur, la Mairie de Paris (dès que j'évoque de près Saint-Bertrand de l'impôt à deux chiffres) entre autres. "viendez viendez", mes bons amis, vous êtes tous les bienvenus :-) et tant d'autres institutions dont il serait fastidieux de citer la liste ici.

    Tant que je n'ai ni le FBI, ni la CIA ni le KGB qui viennent sur mon blog, je ne m'inquiète tout de même pas trop :-)

    C'est incroyable la diversité des réseaux d'origine qui se connectent ici. Bon, cela dit, il ne faut pas non plus fantasmer. Par exemple, en provenance du Ministère de l'Intérieur, la connexion se fait généralement à l'heure du déjeuner. C'est donc probablement quelqu'un qui prend sa pause à ce moment-là, ce qui est bien légitime, et surfe pour s'informer. Le Parlement Européen a tellement de fonctionnaires que ce peut être n'importe qui qui se connecte, et tout est à peu près de cet acabit, sauf, sans doute, l'Assemblée Nationale, le Sénat et la Présidence. Pour les deux premiers, ce sont soit les parlementaires, soit leurs assistants, et pour la Présidence, c'est une volonté évidente d'essayer de distinguer les blogs dits "influents" ou recelant de l'information stratégique et non disponible ailleurs.