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sarkozy - Page 19

  • Immigration de travail

    Il y a un point sur lequel je ne m'accorde pas avec Bayrou :  il déclarait, en janvier dernier, je crois, qu'il était difficile de demander à quelqu'un de venir travailler en France tout en lui interdisant de faire venir sa famille.

    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis. Sarkozy a raison de vouloir remplacer l'immigration de regroupement familial par l'immigration de travail. En revanche, cela doit être fait avec honnêteté et modération.

    Quand une famille montre un attachement clair à la France et à la société française (par exemple, que les parents parlent correctement le français après un certain temps de présence et que les enfants, s'ils sont à l'école, sont suivis par les parents et studieux en classe, et puis bien sûr, que les parents sont déterminés à respecter parfaitement la législation française) elle peut avoir vocation à rester en France. Les mêmes règles doivent s'appliquer pour qui veut venir. Des tests de langue et de culture préalables peuvent être faits, mais ils doivent être honnêtes.

    Les effets désastreux du regroupement familial, on les a vus avec la politique démagogique des socialistes dans les années 80 (qui avait commencé sous Giscard, d'ailleurs) : ghettos, budgets sociaux des municipalités grevés, don de la nationalité sans aucune condition, et cetera...

    Quand des travailleurs immigrés envoient de l'argent dans leur pays d'origine, s'il s'agit de pays en voie de développement, c'est une manne pour ces pays. Rien n'empêche d'ailleurs d'autoriser la famille à rendre visite au travailleur, à condition que ce soient des visites et non une installation. Ceci ne vaut évidemment pas pour les pays avec lesquels nous avons des accords (partenaires européens par exemple).

    On voit d'ailleurs dans les glapissements des gauchistes relayés par les Socialistes, que ces derniers n'ont toujours pas compris que les Français ne veulent pas d'une immigration massive.

    En revanche, un traitement sérieux de l'immigration n'est absolument pas compatible avec une politique du chiffre comme le font aujourd'hui Hortefeux et Sarkozy. De fait, on a le sentiment que les délivrances de cartes de séjour et les naturalisations se font aujourd'hui à la tête du client, ou encore selon le bon vouloir de petits fonctionnaires bornés et frustrés.

    Ceci montre bien qu'Hortefeux et Sarkozy sont animés non par une volonté politique rationnelle et modérée, mais par une obsession compulsive de l'expulsion.

     

  • Je peux voir Sarkozy en peinture

    Si si, je vous l'assure !

    sarkozette_h192.jpget grâce à qui ? Grâce à Pal, son père, qui expose ses créations à Madrid. Son exposition a pour nom out of mind. En principe, l'exposition devrait finir par arriver tôt ou tard à l'espace Cardin à Paris. Je serais assez curieux de découvrir quelle sorte de créateur est le père de Sarko. J'y irai certainement.

    On peut trouver la biographie de Pal Sarkozy sur le site de Valeurs actuelles. Cela dit, pour avoir un regard complémentaire, on peut aussi jeter un oeil sur ce qu'en dit l'Humanité...

  • Jérusalem : bravo Sarko !

    C'est suffisamment rare que j'aie l'occasion de féliciter Nicolas Sarkozy sur ce blog pour que je ne saisisse pas l'occasion qui existe aujourd'hui. Je salue sa position responsable sur la question de Jérusalem et l'attitude à adopter vis-à-vis du Hamas et de Gaza.

    J'ai trouvé ses propos diplomatiques et modérés. Je pense qu'ils ont d'autant plus de poids qu'Israël considère Nicolas Sarkozy comme un ami. Si la France s'était bien comportée envers Israël depuis ans, c'est le genre de conseils que nous aurions pu donner depuis longtemps sans être soupçonnés. Mais comme nous faisons depuis longtemps deux poids deux mesures envers l'état hébreu, nous avons perdu toute crédibilité depuis longtemps.

    Sur ce coup-là, Nicolas Sarkozy redonne une crédibilité à la France, et je lui en suis reconnaissant, parce que c'est un sujet que je souhaite voir avancer positivement tant je suis convaincu que c'est l'un des princpaux sacs de noeuds de l'Etat du Monde aujourd'hui.

    Par ailleurs, des dirigeants israéliens sont, je le crois, prêts à cette concession, mais, les Palestiniens doivent complètement renoncer à toute forme de terrorisme (Hamas) et se battre sur le terrain  du droit et des instances internationales. Et le Hamas doit se résoudre à reconnaître Israël s'il veut revenir dans le jeu politique. De toutes façons, a-t-il encore le choix ? L'Arabie Saoudite a complètement cessé de la financer, et il va devoir faire face à d'importantes difficultés matérielles et financières bientôt. 

  • Sauvadet ou le syndrome de Lando Calrissian

    Tout le monde (ou presque) connaît l'épopée fameuse de la Guerre des Etoiles. Dans l'épisode 5, l'Empire contre-attaque, un ami de Han Solo, Lando Calrissian le trahit et le livre à Dark Vador. Mal lui en prend, car ce dernier change les termes du contrat en cours de route, au grand damn de Lando. C'est ce qui provoque d'ailleurs, finalement sa révolte.

    Quand Han Solo réalise qu'il a été trahi par celui qu'il croyait son ami, il en conçoit une rancune tenace. Calrissian tente alors de lui expliquer qu'il n'avait pas le choix, et que la survie de sa cité ne peut que passer par une collaboration avec l'Empire.

    On peut dire, d'une certaine manière, que le Nouveau Centre a fait à peu près le même calcul avec l'UMPire : peser en son sein, plutôt que de l'affronter de l'extérieur. Et pour la trahison....

    Or, je lisais la dernière note du Fond du bocal, un centriste parisien, à propos de Sauvadet, intitulée Sauvadet s'énerve.

    Sauvadet est très marri, parce que le Nouveau Centre n'a pas été convié au voyage au Liban, contrairement au MoDem, et que finalement, Sarkozy et l'UMP considèrent le Nouveau Centre non comme un partenaire mais comme un supplétif.

    Sauvadet réclame le respect des accords passés. Mais l'UMP n'a pas plus l'intention de respecter ces accords que Darko Vador n'escomptait le faire avec Lando Calrissian.

    En réalité, hors du MoDem, il n'est point de salut pour les centristes. Les sénateurs centristes qui n'ont pas pris position se tiennent d'ailleurs à une distance prudente. L'avenir montrera sans doute que l'UMP tentera de négocier avec le MoDem plutôt qu'avec le Nouveau Centre. Les efforts de Sauvadet et consorts sont donc voués à l'échec, et, à ce sujet, Thierry Benoît ferait une grave erreur en adhérant au Nouveau Centre, d'autant que ses électeurs ne l'ont certainement pas élu pour ce choix-là, qu'il s'en rappelle !

    Bref, Dark Sarkor compte bien revoir les termes du contrat passé au nom de l'UMPire avec Dansledos Sauvaldinguéssian à son intérêt exclusif. Et que les néo-centristes s'estiment heureux que Dark Sarkor les laisse en liberté surveillée.

     

  • Liban, bonne initiative de Sarkozy

    Bon, cette fois, je l'admets volontiers, c'était une bonne idée de convier les leaders de l'opposition au Liban. Cela donne plus de poids à la visite, et cela permet à chacun de nouer des contacts et de se rendre compte des réalités du terrain. Un point pour vous, Mister President.

  • Lycées à la carte, garçon, un demi !

    Après la carte des lycées, on a le lycée à la carte, dernière trouvaille de notre "génial" hyperprésident. Mais de qui se moque-t-il à la fin ? Nicolas Sarkozy s'est juré de détruire toute forme d'excellence dans l'enseignement secondaire, et de réaliser le maximum d'économies possibles sur le dos de l'Education.

    Ses discours doucereux ne doivent tromper personne. Sa réforme aggravera les dysfonctionnements des lycées, et anéantira toute forme d'intelligence et de culture au sein de ces derniers. Les lycées sont-il donc des restaurants, pour que l'on y demande la carte ? Parce qu'à mon avis, si les lycées sont des restaurants, il faut bien comprendre que ce n'est pas un trois étoiles du bguide Michelin que Nicolas Sarkozy nous prépare, mais bien du mauvais fast-food. 

    Pour rendre l'école publique attractive, au lieu de gommer les différences, il faut bien au contraire prévoir en tout lieu une filière d'excellence : c'est ce que l'on appelle le mérite républicain, et cela a longtemps marché, propulsant des enfants de paysan à la tête de notre pays.

    Aujourd'hui, l'idée de Nicolas Sarkozy conjugue ce qu'il y a de pire : le laxisme post soixante-huitard et une sorte de pseudo-libéralisme gestionnaire et à courte vue, appliqué à tout ce qui comporte un soupçon de qualité. 

    Il y a une obstination de Nicolas Sarkozy à vouloir appliquer les recettes anglo-saxonnes, notamment américaines à la France, tout particulièrement dans le domaine écudatif. Cema dénote au mieux une méconnaissance totale, au pire un mépris incroyable, de notre culture nationale. 

    La France a un modèle de développement éducatif, il s'agit non de le déboulonner pour nous produire à la place de la merde en barre, mais de l'améliorer.

    Nicolas Sarkozy se plaint du poids excessif de la filière S, c'est à dire des sciences : plutôt que de détruire ce dernier pôle de qualité, il ferait mieux de prendre acte de ce poids, et, dans ces condtions, créer des filières comportant toutes une dominante scientifique susceptible de rivaliser avec la filière S ? Quant aux options, il ferait mieux de faire disparaître les options d'une année qui n'ont été créées que pour détruire les options plus lourdes et méritantes, comme les langues anciennes, par exemple, ou encore les troisièmes langues vivantes. 

    Je trouve que son idée s'oppose en tout point à celui de François Bayrou, qui faisait de la culture et l'éducation les arc-boutants de la maison France.  

    Il écrivait ainsi : Donnons un égal accès à tous les établissements aux filières d’excellence, au lieu de créer des filières de ‘discrimination positive’ alibi (et conservons un volant de places offertes à un concours national ou académique pour ne pas pénaliser à rebours les bons élèves). Dès lors, chaque famille, au lieu de chercher une grand-mère ou un collatéral dans le 5ème arrondissement, cherchera la même grand-mère ou le même collatéral dans un lycée provincial ou de banlieue.

    Bref, je commence à en avoir assez des "idées" de l'omni-président ! 

     

  • de Shrek à Sarko, Pixar avait tout vu

    1683859681.jpgJ'ai reçu cette excellente image, tout récemment, qui m'a franchement fait rigoler. Apparemment, Pixar, la célèbre société productrice de film, va se reconvertir prochainement dans la voyance, j'espère :-)

    Toute ressemblance, évidemment...vous connaissez tous la chanson, amis lecteurs...

     

  • La croissance, c'est Villepin, pas Sarkozy

    Le gouvernement actuel se félicite du regain de croissance inattendu tout récent. En réalité, ce sont surtout des chiffres moins mauvais que prévus. Le gouvernement pariait sur 2.5% de croissance, et la France a finalement 2.1 après avoir failli tomber à 1.9.

    En outre, ce chiffre pas si mauvais est à mettre au crédit des 6 premiers mois de l'année 2007, c'est à dire... de Dominique de Villepin. On ne verra les conséquences des premières mesures de Nicolas Sarkozy que dans le courant de l'année 2008...

    Par ailleurs, c'est surtout les allègements fiscaux de Dominique de Villepin, qui ont un peu relancé la croissance, et, je ne pense pas que cela ait été une bonne idée de les faire, compte-tenu de notre déficit budgétaire.

    Ajoutons que c'est, apparemment, une hausse du pouvoir d'achat allemand qui aurait dopé nos exportations...bref, pas de quoi pavoiser, pour l'instant...

  • Conseil de Tocqueville à Sarkozy sur la presse

    Je continue à lire De la Démocratie en Amérique, et, dans le chapitre III de la partie II du Tome I, j'ai trouvé en introduction quelques réflexions de bon sens sur la liberté de la presse.

    J'avoue que je ne porte point à la liberté de la presse cet amour com­plet et instan­tané qu'on accorde aux choses souverainement bonnes de leur nature. Je l'aime par la considération des maux qu'elle empêche bien plus que pour les biens qu'elle fait.

    Ceci me fait penser à l'attitude du Nouvel Observateur que dénonce à très juste titre Jean Quatremer. Cet hebdomadaire qui se prétend respectable, a inventé de toutes pièces les paroles qu'aurait prononcé Nicolas Sarkozy devant des journalistes en off. Ces journalistes sont des imbéciles. Le TSS (ndlr : tout sauf Sarkozy), outre qu'il a montré ses limites lors de l'élection présidentielle, est une imposture et une malhonnêteté  intellectuelle. Quand elle se double de mensonges les plus éhontés, elle devient insupportable. Cela anéantit toute forme de débat, et je pense , par exemple, que c'est le genre de choses qui ont poussé un Eric Besson à franchir le Rubicond. 

     Il suit dans les écrits de Tocqueville quelques observations loin d'être inintéressantes :

     Si quelqu'un me montrait, entre l'indépendance complète et l'asservissement entier de la pensée, une position intermédiaire où je pusse espérer me tenir, je m'y établirais peut-être; mais qui découvrira cette position intermédiaire ?

    Je crois que Tocqueville a bien cerné le problème, et c'est pour cela que l'on doit supporter les torchons au milieu des revues sérieuses, parce que, malheureusement, il n'existe pas de position intermédiaire pour la liberté de la presse. 

     Vous partez de la licence de la presse et vous marchez dans l'ordre: que faites-vous ? vous soumettez d'abord les écrivains aux jurés; mais les jurés acquittent, et ce qui n'était que l'opinion d'un homme isolé devient l'opinion du pays. Vous avez donc fait trop et trop peu; il faut encore marcher. Vous livrez les auteurs à des magistrats permanents; mais les juges sont obligés d'entendre avant que de condamner; ce qu'on eût craint d'avouer dans le livre, on le proclame impunément dans le plaidoyer; ce qu'on eût dit obscurément dans un récit se trouve ainsi répété dans mille autres. L'expression est la forme extérieure et, si je puis m'exprimer ainsi, le corps de la pensée, mais elle n'est pas la pensée elle-même. Vos tribunaux arrêtent le corps, mais l'âme leur échappe et glisse subtilement entre leurs mains. Vous avez donc fait trop et trop peu; il faut continuer à marcher. Vous abandonnez enfin les écrivains à des censeurs; fort bien! nous appro­chons. Mais la tribune politique n'est-elle pas libre ? Vous n'avez donc encore rien fait; je me trompe, vous avez accru le mal. Prendriez-vous, par hasard, la pensée pour une de ces puissances matérielles qui s'accroissent par le nombre de leurs agents ? Compterez-vous les écrivains comme les soldats d'une armée ? Au rebours de toutes les puissances matérielles, le pouvoir de la pensée s'augmente souvent par le petit nombre même de ceux qui l'expriment. La parole d'un homme puissant, qui pénètre seule au milieu des passions d'une assemblée muette, a plus de pouvoir que les cris confus de mille orateurs; et pour peu qu'on puisse parler librement dans un seul lieu public, C'est comme si on parlait publiquement dans chaque village. Il vous faut donc détruire la liberté de parler comme celle d'écrire; cette fois, vous voici dans le port: chacun se tait. Mais où êtes-vous arrivé ? Vous étiez parti des abus de la liberté, et je vous retrouve sous les pieds d'un despote.

    C'est un cheminement imparable. On obtient souvent l'inverse de ce que l'on voulait à l'origine. Il est très difficile de légiférer en la matière, et, on marche à chaque fois sur des oeufs. J'aime beaucoup la conclusion de cette introduction :

    Vous avez été de l'extrême indépendance à l'extrême servitude, sans rencontrer, sur un si long espace, un seul lieu où vous puissiez vous poser

     On trouve encore ceci , plus loin :

    Dans un pays ou règne ostensiblement le dogme de la souveraineté du peuple, la censure n'est pas seulement un danger, mais encore une grande absurdité.

    Lorsqu'on accorde à chacun un droit à gouverner la société, il faut bien lui recon­naître la capacité de choisir entre les différentes opinions qui agitent ses contempo­rains, et d'apprécier les différents faits dont la connaissance peut le guider
    .

    Je crois que le mieux, c'est de lire le chapitre concerné, car il est édifiant. 

  • Le Caractère de Sarkozy

    Je viens de faire un petit tour chez Chantal, manifestement aussi agacée que moi par la vindicte de Sarko contre la princesse (de Clèves) et j'y ai trouvé cette excellente citation des Caractères de La Bruyère  par Thierry dans le billet concerné.

     Je ne résiste pas au bonheur de la relayer, tant elle résonne d'une saveur particulière en ce jour anniversaire dela nuit du Fouquet's

    «Il y a parler bien, parler aisément, parler juste, parler à propos. C'est pécher contre ce dernier genre que de s'étendre sur un repas magnifique que l'on vient de faire, devant des gens qui sont réduits à épargner leur pain ; de dire merveilles de sa santé devant des infirmes ; d'entretenir de ses richesses, de ses revenus et de ses ameublements un homme qui n'a ni rente ni domicile ; en un mot, de parler de son bonheur devant des misérables : cette conversation est trop forte pour eux, et la comparaison qu'ils font alors de leur état au vôtre est odieuse.»
    (De la société, 23 - éd. 5, 1690)