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sarkozy - Page 18

  • Quand Sarkozy aimait les subprimes

    Trouvée, cette perle sur Carnets de nuit (merci à José Ferré) ; il s'agit du candidat Sarkozy s'exprimant sur le crédit et le logement lors de la campagne présidentielle de 2007 :

    “Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.

    “Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

    “Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.

    Remarquable, non ? Je n'arrive même pas à commenter...

  • Le Bonheur des peuples

    Trop tentant, je relève cette saillie mordante de François Bayrou à propos de Nicolas Sarkozy...

    « Si le bohneur des peuples se mesurait à la somme des promesses qu'on leur fait, qu'est-ce que les peuples seraient heureux!»

    Parce que bon, la réalité, la voilà, telle qu'il l'expose :

    « faute de marge de manoeuvre, toutes ces promesses déboucheront sur des désillusions. [...]Le discours qu'on appelle volontariste se heurtera naturellement aux réalités.[...] La vérité que tout le monde découvrira, c'est que depuis 18 mois, au lieu de constituer des marges de manoeuvre, on a laissé filer le déficit qui est aujourd'hui supérieur de 25% à ce qui avait été prévu.»

  • L'absurde idée d'un classement hospitalier

    Dans les idées tordues, en voilà une de taille : Nicolas Sarkozy veut établir un classement des hôpitaux en fonction de leur mortalité. Cela n'a pas de sens ! Tout dépend de l'état de santé des patients que ces hôpitaux reçoivent ! A moins d'intégrer des données extrêmement pointues (et dans ce cas, bonjour la complexité et le temps nécessaire à un tel classement), il est clair que ce classement n'aura aucune signification et aucun autre effet que de stigmatiser certains établissements hospitaliers.

    Bon, j'attends de voir les paramètres exacts selon lesquels les hôpitaux seront classés, mais je suis très sceptique. La seule option qui me paraît retenable, c'est de relever les infections nosocomiales, en tenant compte de leur type, car c'est certainement un indice de l'hygiène des hôpitaux.

    Par ailleurs, en poussant les hôpitaux à obtenir de bons chiffres, on pourrait avoir certains effets très pervers : maintenir coûte que coûte un mourant en vie, quand bien même ses souffrances seraient infinies.

    Bref, pour moi, c'est archétype de la fausse bonne idée, et je m'en défie tout à fait. En revanche, faire inspecter régulièrement les hôpitaux par des services sanitaires, ça, cela ne serait pas du luxe.

  • Mais vont-ils f... la paix à Jean Sarkozy ?

    Mais est-ce que la presse people va lui f... la paix à Jean Sarkozy ? Le malheureux croyait pouvoir se marier tranquille avec la belle Jessica, eh bien c'est raté.

    Les hyènes s'acharnent sur sa vie privée, y compris certains, avec l'oeil mauvais du charognard qui se venge sur le fils de ce qu'il ne peut atteindre le père. Je considère Jean et Nicolas Sarkozy comme des adversaires politiques, mais, j'ai en revanche le plus grand respect pour leurs vies privées rspectives. J'ai déjà invité à laisser Nicolas Sarkozy vivre son histoire d'amour avec Carla Bruni tranquillement, et je le dis maintenant pour son fils.

    J'en profite d'ailleurs pour relayer sa dernière déclaration : les images de mariage dans Paris-Match sont un faux, il s'agit d'un debriefing politique, et de rien d'autre. Y'en a qui n'ont vraiment pas de scrupules. J'ai trouvé que les intrusions dans sa vie perso et celle de sa jeune fiancée puaient à plein nez à plusieurs reprises : alter et fachos tout contents, entre autres, aux côtés des peoples et des connards de tout poil, de colporter une pseudo-histoire de conversion au judaïsme (il y a eu à ce sujet une double cérémonie religieuse pour ce mariage, l'une catholique, l'autre juive) ; tout comme puait la délectation avec laquelle les mêmes salopards avaient plaisir à mettre en évidence les origines religieuses de Jessica.

  • De la pub pour l'Europe

    Lu sur le site du MoDem et relayé, cet excellent commentaire de "cyd 64". J'ai souvent dit sur ce blog que un grand nombre d'hommes politiques français jouaient un double-jeu avec l'Europe, à la notable exception de Bayrou, et, plus généralement, les anciens de l'UDF. Tout récemment, j'écrivais encore que j'avais voté OUI en 2005 au TCE, tout en étant exaspéré par l'arrogance et l'absence d'honnêteté des partisans du OUI à l'exception de Bayrou et des UDF. L'auteur du commentaire répondait à un article du site issu du blog Europe au quotidien.

    Je me retrouve donc bien dans le point de vue que je vais exposer ci-dessous :

    Madame, Monsieur, Jean-Dominique Giuliani, entendu sur France Info lundi 30 juin : "Les hommes politiques nationaux devraient consacrer la moitié de leur discours à l'Europe" C'est vrai mais c'est irréalisable. Il ne faut pas oublier que les hommes politiques parlent avant tout de ce qui les fera élire ou ré-élire. Et une qu'on a reporté la faute sur les autres, on est sûr que rien ne va changer, que l'image de l'Europe vue par les citoyens au travers des médias sera toujours celle des contraintes (quotas de pêche, le taux Euribor qui fixe le niveau des remboursements des prêts à taux variable, etc.). Ainsi, il sera toujours plus facile aux hommes politiques nationaux de dégrader l'image de l'UE et de se poser en défenseur des intérêts nationaux contre l'Europe plutôt qu'en acteur de l'Europe (exemple : Nicolas Sarkozy qui fait des propositions en sachant qu'elles sont incompatibles avec les règles de l'UE, proposition qui est ensuite logiquement refusée par l'UE ; message transmis : "Je voulais bien aider les français mais l'UE ne me laisse pas faire", ou autre exemple : l'Irlande qui refuse le traité simplifié de Lisbonne alors que ce pays doit une grande partie de sa croissance des années passées à l'UE). Pourtant, une image ça se construit, ça se travaille. Voici deux pistes qui pourraient être suivies : 1. Pourquoi, à l'instar des entreprises, l'UE ne ferait-elle pas de communication ou publicité sur tout ce qu'elle fait de positif ? Quelque part, l'UE est dans la même position que les entreprises car sa survie (par le biais des contributions versées par les Etats) à terme dépend de son acceptation par les citoyens. Un budget de promotion entre 0,1 et 1 % du budget européen serait un investissement sur l'avenir. Si on ne le fait pas, la tendance actuelle se renforcera et on verra de plus en plus de citoyens rejeter leur intégration à l'Europe par méconnaissance de ce qu'elle leur apporte, ou de dirigeants se faire mousser en se posant en défenseur des intérêts nationaux contre l'UE. L'UE n'est pas "naturelle", elle ne pourra pas exister si son intérêt n'est pas perçu par ses citoyens. 2. Les élus européens ont également leur responsabilité. Ils n'existent aux yeux des citoyens qu'au moment des élections. Une fois cette étape franchie, ils sont quasiment absents des médias, alors qu'une grande partie de leur travail devrait consister à défendre la politique débatue au sein de l'UE, à expliquer leur position et à rendre des comptes sur les choix qui sont faits par les institutions européennes. La constitution aurait due être défendue becs et ongles par les élus européens plutôt que de laisser les hommes politiques nationaux s'en emparer et les citoyens juger cette constitution pour sanctionner leurs élus nationaux. Je suis Européen, je me sens Européen, alors lorsque le processus d'intégration trébuche, ça me fait mal, je le ressens comme un échec personnel. Mais si j'ai un message à faire passer aux responsables européens, c'est de ne rien attendre des hommes politiques nationaux et de vous prendre en main car la survie de l'UE en dépend. En attendant, je vous soutiens entièrement sur la construction européenne, bravo et merci pour votre action

  • Moi j'aime bien Carla Bruni

    carla-bruni.jpgOn va encore me reprocher de faire de la provocation dans la blogosphère, mais j'assume. Ben oui, je trouve cette femme plutôt sympathique. On a l'impression à lire des commentaires peu amènes çà et là, que tomber amoureuse de Sarkozy, c'est une tare. M... alors, mais que l'on laisse cette femme vivre tranquillement son histoire d'amour ! Je pense que ce n'est pas facile pour elle : elle n'a pas les mêmes opinions politiques que son mari, et le dit mari est Président de la République !

    Je la cite :

    «personne n'est obligé de faire corps ni avec la politique ni avec son mari! On fait corps si on veut»

    « Faire corps voudrait dire adhérer à tout ce que pense mon mari. Ce n'est pas comme cela dans un couple ! J'ai toujours les mêmes convictions même si je suis une femme assez peu engagée politiquement»

    Dans son album No promises, j'avais trouvé qu'elle avait du cran chanter des poètes classiques anglophones, promouvant ainsi une certaine idée de la culture et de la chanson que pour ma part, j'épouse. Elle a d'ailleurs payé cash cette audace-là, car l'album ne s'est pas énormément vendu. Eh oui, pas facile de faire absorber de la culture au grand public...

    Je trouve que c'est une femme intelligente, qu'elle n'a pas la grosse tête, et qu'elle ne se prend pas pour une First Lady. Je la trouve au contraire modeste et très équilibrée, cherchant avec soin à bien dissocier son travail d'artiste et son statut d'épouse du Président. Et je pense que ce n'est pas facile.

    La manière dont les campagnes haineuses s'orchestrent parfois sur la Toile a des relents de fosse sceptique à diarrhées verbales. Cela m'agace passablement, et cela pue la mesquinerie à plein nez.

    J'avais bien aimé son entretien avec Libération au mois de juin : elle y disait notamment :

    «Mes réflexes épidermiques sont de gauche. Ce n'est pas une idéologie ni un système. Je ne suis pas une militante, je ne l'ai jamais été. J'ai l'impression que les gens qui sont complètement d'un côté ou de l'autre ne pensent qu'avec une partie du cerveau»

    Assez d'accord avec cela. C'est pour cette même raison qu'il ne faut pas être "épidermiquement de gauche" :-) Y'a plus qu'à adhérer au MoDem, maintenant (c'est Sarko qui serait content, tiens :-D)

  • Quatre qualités de Nicolas Sarkozy

    Bon, il va falloir que je m'y colle puisque Ma vie en Narcisse et Werner me l'ont demandé. Le gage, c'est de trouver quatre qualités à Nicolas Sarkozy.

    Sarkozy n'hésite pas à promouvoir des visages nouveaux dès lors que ces visages ont su percer et créer l'évènement. Il est très friand de nouveauté et agit donc en conséquence. Pour appeler Amara au gouvernement, nommer Rachida Dati garde des sceaux, la jeune et belle Rama Yade aux droits de l'homme , et plus généralement imposer nombre de personnalités de gauche à sa majorité, il fallait avoir de l'audace. Cette audace, Sarkozy l'a, bien qu'elle soit souvent tout à fait brouillonne.

    Conséquemment, Nicolas Sarkozy n'a pas d'a priori, et notamment pas d'a priori de classe face à ses interlocuteurs. Il est tout à fait capable de faire venir à l'Elysée un citoyen lambda s'il trouve le dit citoyen pertinent ou intéressant (en fait, surtout s'il le trouve novateur et médiagénique...).

    Nicolas Sarkozy est un gros bosseur : Carla Bruni dit probablelement vrai quand elle affirme qu'il a cinq ou six cerveaux irrigués en permanence (faut pas non plus oublier qu'un afflux d'oxygène dans le sang provoque une euphorie générale accompagnée d'une perte de sens des réalités). Du coup, il veut tout gérer avec ses cinq ou six cerveaux et empiète en permanence sur le domaine d'action de son gouvernement (pauvre Fillon : il en a même fait une sciatique...). Cette sur-irrigation tend souvent évidemment, à dégénérer en agitation incontrôlable.

    Il y a une certaine forme de naïveté que j'aime bien chez Sarkozy. Je ne le crois pas malhonnête, sur le fond. Quand il fait une ânerie, c'est souvent en toute bonne foi, et en égrenant avec fierté ses plans. Cela dit, cette même naïveté le conduit aussi à être très fidèle en amitié (tant qu'elle n'est pas politique, du moins) et à ne pas laisser tomber ses amis quand ces derniers sont isolés. Cela, je le sais de source sûre.

  • Réforme des institutions adoptée !

    A une voix près. Le Parlement a adopté la réforme des institutions par 539 voix contre 357, c'est à dire tout juste une voix de plus que nécessaire.Pour ma part, je juge cette réforme insuffisante et médiocre, mais je pars du principe que cela vaut mieux que rien.En ce qui concerne les référendums d'initiative populaire, c'est à mon avis du flan, car je m'interroge grandement sinon sur la faisabilité de la chose, au moins sur sa réalisation pratique.

    Content de voir que le 49.3 est sérieusement limité, j' ai toujours jugé cette option de la 5ème publique bien peu respectueuse du débat démocratique.

    Un point important, qui n'est pas flamboyant de prime abord, mais que je juge très positif : la Cour des Comptes assistera désormais les sénateurs et les députés dans leur mission de contrôle. C'est un point majeur, car les députés pourront désormais prendre position en toute connaissance de cause, ce qui est rarement le cas à l'heure actuelle.

    Fillon a , paraît-il, promis aux Centristes de laisser ouverte la question de la représentation proportionnelle dans les diverses élections. Il ne reste plus à espérer qu'il tiendra parole...

  • La blogosphère s'ennuiera sans Sarkozy

    Je me faisais la réflexion que sans Sarkozy, s'il ne se représente pas en 2012, une bonne partie de la blogosphère (du moins politique) va s'ennuyer...

    Sacré Sarko, quand j'y réfléchis. C'est incroyable à quel point il déclenche un véritable phénomène d'hystérie collective... :-D Bien  sûr, je juge pour ma part que beaucoup des orientations qu'il choisit pour la France ne me conviennent pas, mais de là à en faire le Malin lui-même et à voir sa main derrière tous les maux de la France...

    Le problème de Sarko, c'est qu'il serait un excellent chef d'entreprise pour une PME, parce qu'il sait gérer de nombreux dossiers en même temps, et est très réactif, et globalement, sait donner des ordres vite. En revanche, il a du mal à déléguer, mais pour une PME, ce n'est pas un gros problème ; l'inconvénient, c'est que l'Etat, ce n'est pas une PME. On ne peut pas piloter un énorme tanker comme un hors-bord, et quand on fait une fausse manoeuvre, on passe un temps considérable à faire demi-tour ou simplement un virage. Autant que possible, il faut tenter de prendre la bonne direction dès le départ.

    Il y a dans la République de Platon, au Livre VI, une analogie fameuse entre le pilote du navire et le dirigeant d'une cité : Socrate parle alors à Adimante, une jeune athénien épris de philosophie. Question  de texte : qui est Sarko, et qui est Bayrou, dans l'extrait, puisqu'il est question de deux types de pilotes ?

     Or donc, écoute (488) ma comparaison afin de mieux voir encore combien je suis attaché à ce procédé. Le traitement que les États font subir aux hommes les plus sages est si dur qu'il n'est personne au monde qui en subisse de semblable, et que, pour en composer une image, celui qui les veut défendre est obligé de réunir les traits de multiples objets, à la manière des peintres qui représentent des animaux moitié boucs et moitié cerfs, et d'autres assemblages du même genre. Imagine donc quelque chose comme ceci se passant à bord d'un ou de plusieurs vaisseaux. Le patron, en taille et en force, surpasse tous les membres (488b) de l'équipage, mais il est un peu sourd, un peu myope, et a, en matière de navigation, des connaissances aussi courtes que sa vue. Les matelots se disputent entre eux le gouvernail : chacun estime que c'est à lui de le tenir, quoiqu'il n'en connaisse point l'art, et qu'il ne puisse dire sous quel maître ni dans quel temps il l'a appris. Bien plus, ils prétendent que ce n'est point un art qui s'apprenne, et si quelqu'un ose dire le contraire, ils sont (488c) prêts à le mettre en pièces . Sans cesse autour du patron, ils l'obsèdent de leurs prières, et usent de tous les moyens pour qu'il leur confie le gouvernail; et s'il arrive qu'ils ne le puissent persuader, et que d'autres y réussissent, ils tuent ces derniers ou les jettent par-dessus bord. Ensuite ils s'assurent du brave patron, soit en l'endormant avec de la mandragore, soit en l'enivrant, soit de toute autre manière; maîtres du vaisseau, ils s'approprient alors tout ce qu'il renferme et, buvant et festoyant, naviguent comme peuvent naviguer de pareilles gens  ; en outre, ils louent et appellent bon marin (488d), excellent pilote, maître en l'art nautique, celui qui sait les aider à prendre le commandement - en usant de persuasion ou de violence à l'égard du patron - et blâment comme inutile quiconque ne les aide point : d'ailleurs, pour ce qui est du vrai pilote, ils ne se doutent même pas qu'il doit étudier le temps, les saisons, le ciel, les astres, les vents, s'il veut réellement devenir capable de diriger un vaisseau ; quant à la manière de commander, avec ou sans l'assentiment de telle ou telle partie de 488e l'équipage, ils ne croient pas qu'il soit possible de l'apprendre, par l'étude ou par la pratique, et en même temps l'art du pilotage. Ne penses-tu pas que sur les vaisseaux où se produisent de pareilles scènes le vrai (489) pilote sera traité par les matelots de bayeur aux étoiles, de vain discoureur et de propre à rien?

  • Sarkozy et le relâchement des armées...

    D'un côté, Nicolas Sarkozy a raison de déclarer que ce qui s'est passé à Carcassonne n'est pas "normal". Sur ce point, je ne lui donne pas tort. En revanche, je ne vois pas en quoi est fondée la démission du chef d'état major des armées. Parce qu'enfin, qui compresse sans cesse les budgets de l'armée et veut justement supprimer 54 000 postes dans les années à venir ? Et puis comme d'habitude, Nicolas Sarkozy réagit à chaud sans attendre les résultats de l'enquête. Il a laissé entendre que c'était toute la chaîne de commandement qui allait morfler : moi je veux bien si sa responsabilité est vraiment en cause. mais est-ce le cas ? Si le Président dispose d'informations justifiant son propos, qu'il le dise. J'ai le sentiment que l'on est encore dans la précipitation.

    Moi, je suis en accord avec cette phrase du président :

    «D'après tout ce que le monde pense, la piste criminelle semble évacuée. Cela n'enlève pas la gravité des choses, les victimes restent les victimes quelles que soient les intentions, que ce soit criminel ou une grande imprudence»

    Et surtout, la contradiction dans les propos qui suivent me gêne profondément :

    «C'est au procureur de la République de dire ce qui s'est passé». Mais, «avec le ministre de la Défense, nous sommes décidés à tirer les conséquences, s'agissant des responsabilités administratives» 

    Alors, si c'est au procureur de lui dire ce qu'il s'est produit, qu'il attende d'en avoir des informations avant de menacer toute l'armée de ses foudres.