Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sarkozy - Page 14

  • Nicolas Sarkozy, cessez de bafouer nos libertés !

    Je commence à en avoir ras la casquette de l'omni-président et des pratiques de sa police. Plus qu'assez. Je suis attaché aux libertés en règle général, car je me réclame du libéralisme. Libertés économiques, bien évidemment, mais aussi libertés civiques et sociales. Et là, je commence à bouillir : collégiens frappés parce qu'ils avaient le malheur de se trouver au milieu d'une manifestation, là un lycéen de 15 ans  espionné par des services de police parce qu'il tient un blog d'informations plus ou moins politisé sur la politique éducative, et ailleurs encore, une jeune femme voilée humiliée et emmenée dans une prison parce qu'elle a une bombe lacrymogène pour se défendre contre un ex-mari violent dans son sac.

    Nicolas Sarkozy, la révolte gronde, et moi, je vous somme de faire machine arrière. Vous bafouez sans cesse les libertés les plus élémentaires. Vous me rappelez cette soldatesque bulgare du Candide de Voltaire, qui le condamne aux pires châtiments parce qu'il a usé de la première de ses libertés qui est celle de marcher...

    Il s'avisa un beau jour de printemps de s'aller promener, marchant tout droit devant lui, croyant que c'était un privilège de l'espèce humaine, comme de l'espèce animale, de se servir de ses jambes à son plaisir. Il n'eut pas fait deux lieues que voilà quatre autres héros de six pieds qui l'atteignent, qui le lient, qui le mènent dans un cachot.

    Moi, j'en ai assez, et je trouve que cela devient inquiétant quand l'appareil d'État commence à prendre l'habitude de ficher et d'espionner ses citoyens et de les arrêter pour un oui ou pour un non. Ça commence à bien faire la Securitate...on n'est pas chez les Ceaucescu, ici !

  • Antigone/Nicolas Sarkozy, le quiproquo

    Je voudrais revenir sur l'une des principales références littéraires de Nicolas Sarkozy, à savoir la labdacide Antigone, fille du héros mythique célèbre et malheureux, Oedipe.

    Je me suis demandé pourquoi Nicolas Sarkozy éprouvait une telle affection pour le personnage d'Antigone, affection, que je partage au demeurant. La pièce de Sophocle est à mes yeux la plus aboutie de toutes les tragédies connues. Car il s'agit bien de celle de Sophocle, et non d'une autre Antigone, la citation de Nicolas Sarkozy, ne laisse pas de place à l'équivoque quand il reprend la réplique fameuse d'Antigone à Créon, je ne suis pas née pour haïr mais pour aimer.

    Il y a eu beaucoup de commentaires sur cette référence, et beaucoup de réactions d'individus indignés qu'on leur "vole" leur symbole. Je voudrais tout d'abord leur dire qu'Antigone est universelle. Elle n'appartient à aucune coterie.

    En revanche, il est intéressant d'examiner les raisons pour lesquelles on la brandit comme un étendard.

    A gauche, particulièrement à la gauche et de la gauche, on voit en Antigone le symbole d'une révolte, et très précisément, d'une révolte contre le pouvoir établi. A la limite, peu importent, finalement, les motivations profondes d'Antigone, l'important est qu'elle représente la minorité faible se révoltant contre l'oppression. Bien évidemment, la gauche de la gauche, et même parfois la gauche tout court, ont surréagi à la référence de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il avait tout intérêt à relire Antigone.

    Or, c'est en cela que réside le quiproquo : ce que Nicolas Sarkozy apprécie, chez Antigone, très vraisemblablement, et cela colle bien avec son tempérament et ses décisions, c'est sa capacité à transgresser, parce qu'en réalité, ce qu'aime Nicolas Sarkozy, c'est la transgression : inaugurer un nouveau style de présidence, faire bouger les lignes politiques apparentes, semer la confusion entre gauche et droite, gouverner au moins autant que présider, répliquer par un "sale con" à un spectateur qui refuse de lui serrer la main et cetera...toutes choses dont la presse et les médias sont très friands, au demeurant. Et, il se trouve que justement, c'est un aspect de la geste d'Antigone : car enfin, quelle est cette petite fille (c'est presqu'une fillette chez Sophocle !!!), de sang royal de surcroît, qui se mêle de politique et veut, en dépit d'un interdit admis depuis la nuit de temps (la loi de la cité prime sur toute autre considération) rendre les honneurs funèbres à son frère ? Des révoltes, il y en a toujours eu, mais ce qui indigne Créon par-dessus tout, c'est que la révolte vienne de sa propre famille, de sa propre nièce, alors que la famille royale incarne la cité de Thèbes par dessus tout ! Pour bien comprendre le geste d'Antigone, il ne faut pas considérer Polynice comme un gentil révolté : c'est quelqu'un qui attaque sa propre cité ! C'est un collabo ! en 1945, une femme qui aurait agi comme Antigone aurait été tondue. Il faut bien comprendre cet aspect pour saisir les enjeux véritables de cette tragédie. Il y a donc un interdit très profond que transgresse Antigone, à tort ou à raison, le débat demeure ouvert. Je pense que c'est cette capacité à transgresser qui plaît à Nicolas Sarkozy.

    Une fois dit cela, on peut faire valoir un autre point de vue : certes, il y a transgression de la part d'Antigone, mais ce n'est pas une transgression pour de la transgression, et, sur ce second point, je suis très loin d'être convaincu qu'Antigone soit bien Sarkozyste...Pas plus qu'Antigone ne résiste pour résister ou ne se révolte pour se révolter (un peu comme l'Antigone d'Anouilh, par exemple). Antigone est surtout l'initiatrice d'un monde nouveau qui émerge sur les décombres de l'ancien. En temps de crise, il me semble que cet aspect donne à penser. Je ne cherche pas à récupérer Antigone au profit du MoDem (elle appartient au patrimoine de l'humanité, désormais, donc à tous et à toutes) mais, j'ai tout de même le sentiment qu'il y a une démarche commune entre ce qu'Antigone veut faire et la construction humaniste envisagée par François Bayrou et le MoDem.

    Antigone n'est pas une révolutionnaire : elle ne cherche pas à renverser le pouvoir de Créon, elle veut juste verser de la terre sur le corps décomposé de son frère et n'hésite pas, en dépit de son jeune âge, à sortir en pleine nuit, alors que le vent siffle, et que peut-être les esprits errent, à venir près du corps de Polynice qui pue tellement que même des soldats chevronnés ne s'en approchent pas. Voilà ce qui est surhumain et nouveau de la part d'Antigone, c'est cette abnégation, et dans la foulée, la volonté de replacer l'individu, l'être humain, au centre de son action. Alors, fatalement, ce geste ne peut qu'entraîner une refondation des lois qui assuraient la bonne marche de la cité. Mais le projet d'Antigone n'est pas de nature politique, tout particulièrement au sens où l'entendaient justement les Grecs. C'est bien cela qui est novateur.

    Finalement, Antigone accomplit un acte politiquement et religieusement inutile (rien ne peut plus empêcher la souillure de la cité) mais humainement nécessaire. C'est cette gratuité que moi, à titre personnel, j'ai aimé. Il ne s'agit pas non plus d'une lutte contre l'utilitarisme, comme certains ont pu le dire, mais tout simplement du refus d'en appliquer les principes dans les circonstances présentes.

    Subir la mort, pour moi n'a rien d'intolérable. L'intolérable c'est de laisser pourrir sans tombeau le corps de mon propre frère, oui, c'est cela pour moi, l'intolérable. Mais maintenant ma conscience est en paix. Tu penses que je suis folle, mais le vrai fou, en vérité, c'est celui qui me traite de folle.

     

  • Affaire Florence Cassez, on devrait soutenir Nicolas Sarkozy

    L'un des rares points où je me félicite de l'action de Nicolas Sarkozy, c'est sur sa gestion de tout ce qui est "otages". Dans ce domaine, il a su toujours opérer avec rapidité. Tant pour les otages d'Afghanistan que pour les otages bulgares, je l'avais vu plutôt efficace.

    On ne devrait pas faire du cas de Florence Cassez, emprisonnée injustement au Mexique, une querelle partisanne, et je pense plutôt qu'il faut lui souhaiter bonne chance et un maximum de réussite.

    Grâce à Alicibiade commentateur de ce blog, mais aussi blogueur lui-même, j'en sais un peu plus sur les tenants profonds de cette histoire. Je reproduis ici ses commentaires éclairants :

    Enfin, il est fort probable que la justice mexicaine n'est pas vraiment à l'origine de l'affaire mais bien le braquage du ministre actuel de la sécurité (à l'époque de l'arrestation chef de la police fédérale). Genaro Garcia Luna est à l'origine du trucage de l'arrestation, que Florence Cassez a dénoncé à la télé mexicaine lors d'une grande émission d'investigation. On sait qu'il est opposé au président Calderon.

    Cela veut dire que Calderon a été débordé par son ministre...

    A la "faveur" de la mort brutale (particulièrement inexpliquée...) en novembre dernier du précédent ministre de nl'intérieur, Genaro Garcia Luna est devenu le véritable ministre sans partage des questions de sécurité.

    Car il n'est pas ministre de l'intérieur (poste qui ne peut être comparé à son homologue en France. Il s'agit au Mexique du ministère des "questions intérieures" et c'est une fonction qui en fait désigne plutôt le succésseur désigné du président.

    Il est ce qu'on pourrait traduire par Ministre de la Sécurité publique (Secretario de Seguridad Pública)et ce depuis 2006

    Il y a enfin un analyse instructivet d'Éric Dussart du quotidien la Voix du Nord à laquelle je renvoie, et qui donne bien le ton quant à ce que l'on peut penser de l'état de la Justice au Mexique. La question que je me pose, maintenant, c'est ce que l'on peut faire juridiquement, au niveau international, pour emm... Genaro Garcia Luca. Y-a-t-il un moyen de le poursuivre à son tour d'une manière ou d'une autre ? Je suppose qu'il faudrait prendre contact avec les organisations des droits de l'homme au Mexique pour considérer la chose.

    Au fait, je me demande si le PCF soutient l'appel de ce militant communiste à laisser Florence Cassez demeurer en prison ? C'est marrant, le mec qui conspue Florence Cassez en la qualifiant de cosmopolite et conclue par "marre du chauvinisme". Si ce n'était pas tragique, ce serait vraiment trop drôle...ça sent le rouge-brun à plein nez, d'autant que le mec éprouve tout de même le besoin de précisez qu'il n'est pas Front National...Trop fort...

    EDIT : comme Alcibiade a un point de vue différent du mien, mais qui se défend tout à fait et qui comporte des propositions concrètes, je fais cette petite réédition de mon billet pour l'ajouter :

    1°) Ras le bol, comme Christine et Chitah, de l'agitation pathétique (de pathos) d'un président justicier libérateur des causes individuelles les plus mediatiques.

    2°) S'il faut interpeler un personnage public en France c'est la garde des sceaux. Elle participait, il y a un an, à tous les voyages présidentiels pour quoi faire? Y avait-il tant de conventions internationales à signer? Qu'elle intervienne ici maintenant c'est son Job.

    3°) Oui, en revanche,à la nécessaire création d'un organe de contrôle (ou plus précisément de "suggestion") supranational en matière de justice mais dans ce cas, il faudra accepter les remontrances adressées à notre propre système judiciaire!

    4°) Enfin, dans ce cas d'éspèce, notons que c'est grâce au travail autrement plus gonflé que ce qui existe dans notre pays de journalistes d'investigation mexicains que les défauts de procédure ont été révélés.

    Pour ce qui concerne le triste sire Genaro Garcia Luna, si vraiment au delà de l'esbrouffe habituelle de notre président on veut être utile au peuple mexicain, il y a un moyen très simple :

    L'Etat français par le biais de son ambassade à Mexico dispose de la personnalité morale capable d'ester en justice. Il serait donc possible de déposer un plainte pour faux, usage de faux en écritures publiques entre autres motifs auprès de la justice mexicaine.

    Notons aussi que le président actuel (Calderon) ne serait pas fâché de se débarasser ainsi d'un génant ministre qui a tendance à instrumentaliser à son profit les opérations policières... ça nous rappelle à tous quelque chose n'est-ce pas!...

  • Faut-il envoyer le GIGN au Mexique pour libérer Florence Cassez ?

    On me reprochera sans doute ce titre provocateur, mais que faut-il faire quand une Française est prise en otage ? Le Mexique n'est qu' une semi-démocratie. Il a beau se draper dans les oripeaux d'une République, l'État y est gangrené jusqu'à la moëlle, gagné par une corruption qui ne connaît pas de limites. La justice n'y est qu'un simulacre de justice, le crime organisé ou non y prospère, particulièrement à Mexico, et on ne sait ce qui est le plus dangereux, croiser un policier mexicain ou un criminel. Mexico est secoué par des crimes atroces visant les femmes depuis de longues années. Pas étonnant dans ces conditions, que la justice se montre particulièrement impitoyable et malhonnête quand il s'agit d'une femme. Florence Cassez n'a pas eu droit à un procès équitable. Les avocats n'ont pu préparer leur défense, et les témoins n'ont pas été entendus ou leurs témoignages pas pris en compte. L'ex-compagnon mexicain de Florence Cassez l'a totalement dédouanée.

    Faut-il considérer le Mexique comme un état voyou, à l'instar de la Lybie et de ses infirmières bulgares ? Pouvons-nous tolérer qu'une citoyenne française soit détenue arbitrairement après une pseudo-arrestation sur le fait alors  l'objet de son arrestation  est à l'évidence de se concilier l'opinion publique à peu de frais ? Florence Cassez n'a pas vocation à devenir la victime expiatoire de l'impéritie du pouvoir mexicain qui cherche à détourner l'attention de l'opinion mexicaine par cette mascarade.

    On peut interpeler le président Sarkozy via le blog de Florence Cassez. Mais à mon avis, vu la tournure de l'affaire, on doit certainement pouvoir interpeler aussi Amnesty International.

    J'aimerais bien , en tout cas, que le MoDem se mobilise aussi pour la cause de Florence Cassez.

  • Le MoDem et l'Europe vus de Grèce

    Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec i kathimirini :

    i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.

    Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)

    Déjà, je cite l'article en grec moderne.

    Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.

    J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :

    En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.

    Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.

    Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.

    Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.

    Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...

    Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)

    Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.

    Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.

    NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?

    NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec,  et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination :

    Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.

    Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?

    βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)

     

  • Privatisons l'Élysée !

    Je propose de privatiser l'Élysée. Oui, puisque l'Élysée nationalise les banques, particulièrement la Caisse d'Éparne et la Banque Populaire. Je ne sais pas si c'est interdit par la loi, mais ce n'est pas grave, les lois, on s'en tape, non ?

    Il y a dans la nomination de Pérol à la tête des deux banques fusionnées par Nicolas Sarkozy, une pratique du pouvoir qui me hérisse littéralement les cheveux sur la tête. Nicolas Sarkozy donne l'impression de confondre la France et ses biens personnels. Il donne des postes à ses amis, comme on délivrait, sous l'Ancien Régime, des titres ou des charges pour services rendus au Roi.

    Faudra-t-il une nouvelle nuit du 3 août pour abolir les nouveaux privilèges des grands commis de l'État ?

    Je ne puis que m'associer à la dénoncation sans équivoque de François Bayrou : il affirmait dimanche que la "nomination annoncée" du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la tête de la banque issue de la fusion entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires était "illégale". "Tous les textes, à la fois de déontologie et du code pénal, indiquent qu'il est interdit à une personne ayant exercé l'autorité publique sur une entreprise privée, qu'elle soit fonctionnaire ou agent temporaire, d'exercer quelque fonction que ce soit dans cette entreprise avant un délai de trois ans révolus". "M. Pérol a joué un rôle actif dans le dossier (...) jusqu'à convoquer jeudi dernier les dirigeants des deux entités dans son bureau" à l'Elysée. Il est donc impossible, interdit et illégal", selon lui, "que cette nomination soit confirmée". "Au demeurant, cela signifie que Nicolas Sarkozy et ses proches reprennent au plus haut degré les pires habitudes de mélange entre l'Etat, le pouvoir et ses clans et le monde économique. Cela ne peut être accepté".

    Au passage, Jean Arthuis ne pense pas autrement. Compte-tenu des dérives étatistes et monarchiques du pouvoir, je propose de le privatiser, et, bien sûr, de respecter la législation en faisant un appel d'offres...

  • France de Nicolas Sarkozy, Marielle de Sarnez dresse un état des lieux...

    Sarnez.jpgMarielle de Sarnez est intervenue en clôture de la Conférence Nationale du MoDem, dimanche dernier. Elle évoque l'état de la France après les dernières mesures de Nicolas Sarkozy. Ce qui se passe aujourd'hui en France nous renforce tous les jours, et je pèse mes mots, dans l'idée que nous devons construire une alternative à un pouvoir qui s'est perdu. Regardons la France, écoutons les jeunes, les ouvriers, les salariés, les licenciés, les enseignants-chercheurs, les magistrats, les patrons de PME, c'est tout un peuple qui va mal et qui demande qu'on l'entende, qu'on soit à ses côtés et surtout qu'on le respecte. En face, le pouvoir ruse, fait des phrases, promet tout et son contraire et entretient une confusion générale.

    Nicolas Sarkozy explique par exemple qu’il exige des contreparties des banques, mais il refuse, contrairement à la Grande-Bretagne ou à l'Allemagne que l'État prenne des parts dans les conseils d'administration des banques, ce qui serait le plus simple pour avoir vraiment un droit de contrôle.

    Nicolas Sarkozy explique qu'il va supprimer, comme cela, la taxe professionnelle. En passant, il se trompe un peu, ce n'est pas 8 milliards, c'est plus de 20 milliards, mais pour lui, peu importe. Ce qu'il oublie de dire, c'est que, cet argent, les collectivités locales en ont besoin et que, évidemment, s'il allait jusqu'au bout de sa promesse, ce qui n'est pas sûr, il faudrait qu'il invente un autre impôt et que, cet impôt, s'il ne pèse pas sur les entreprises, il pèsera évidemment sur les contribuables.

    Nicolas Sarkozy explique qu’un jeune juge ayant failli, il faut maintenant supprimer le juge d’instruction, alors qu’il s’agit en fait, par cette réforme, de renforcer le pouvoir de l’État et son contrôle sur l’instruction et de créer une justice à deux vitesses où celui qui aura les moyens sera mieux et toujours mieux défendu que celui qui n'en aura pas les moyens.

    Nicolas Sarkozy nous explique qu’il va réformer le capitalisme mondial, mais il se garde bien de limiter les rémunérations des banquiers, comme vient de le faire Barak Obama. Il se garde bien de tancer la patronne des patrons quand celle-ci dit, il y a trois jours que, la crise aidant, il faut rendre les licenciements économiques plus faciles et plus rapides. Il continue de faire payer le RSA par les seules classes moyennes, et il ne remet pas en cause le bouclier fiscal qui privilégie les plus aisés des Français.

    Voilà, mes chers amis, l'état de la France et on aurait pu continuer pendant longtemps. Et voilà, alors que notre pays va aborder des élections importantes pour son avenir mais aussi pour celui des peuples européens et sans doute même pour l’avenir des peuples du monde.

  • Ginisty décortique Sarkozy

    J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt le travail de dissection opéré par Christophe Ginisty en compagnie de Jean-Luc Mano et Georges Chetochine sur l'allocution télévisée du Président Nicolas Sarkozy sur I-télé.

    On le sait, Christophe Ginisty* est expert en communication. Il a donc observé toute la gestuelle du président Sarkozy et relevé avec attention les références du Président sous le feu des questions des journalistes.

    Pour Christophe, l'intervention permet de dégager deux visages très différents du Président : un premier visage qui est celui d'un homme qui énonce le discours concocté par ses conseillers. Il sait que l'opinion voitd'un très mauvais oeil la disproportion entre les sommes allouées aux banques et celles censées relancer le pouvoir d'achat. En homme avisé, il martèle le message, activant l'index à plusieurs reprises : "cela n'a rien coûté". Ce qui n'est pas exact, au demeurant, relève Christophe, puisque la pseudo-nationalisation de Dexia a coûté pas moins de trois milliards d'euros.

    Mais face aux journalistes, ignorant à quelle sauce exactement il va être mangé, il se tasse sur lui-même, puis tente d'endosser l'habit du Président en évoquant toutes les grandes ombres du passé de la Vème République, c'est à dire les présidents qui l'ont précédé. Volonté d'une figure de jeune garçon mal à l'aise tentant de se donner une stature. Sa gestuelle se nourrit, explique Christophe, entièrement de son audience. Mais, in fine, le mieux, je le crois, c'est d'écouter l'émission, fort intéressante. Je ne fais qu'en donner les éléments les plus marquants, directement issus des observations de Christophe.

    On ne regette qu'une chose, finalement, à l'issue de l'émission, c'est son format : elle ne dure que 15 minutes environ, alors qu'il eût fallu manifestement plus de temps aux experts présents pour développer leur pensée.

    * Christophe Ginisty est le créateur d'une agence de communication, Rumeur publique, et également conseiller municipal MoDem à Issy les Moulineaux. Il est aussi l'un des ténors de la blogosphère politique en France.

  • Mais comment la France va payer les promesses de Nicolas Sarkozy

    On nage en plein délire. Est-ce que les Français réalisent que les promesses de Nicolas Sarkozy sont parfaitement insensées ? Comment veut-il supprimer une tranche d'impôt sur le revenu, supprimer la taxe professionnelle et réhausser les salaires des enseignants alors que les déficits atteignent des montants abyssaux ? Délirant. Il fait des promesses sans jamais s'occuper de leur financement. Absurde.

    Je ne peux que faire absolument mienne la réaction de François Bayrou :

    Enfin, plus grave, plus inquiétant : tout le discours d’hier soir engage le pays vers des déficits abyssaux. Et cela, nous devrions tous avoir le courage de le refuser. Autant, on doit envisager des interventions de relance fortes, mais ponctuelles, investissements et consommation pour ceux qui vont avoir le plus de mal, autant nous ne devrions pas accepter de dégrader durablement les finances publiques. Or, la suppression de la taxe professionnelle, de la première tranche de l’impôt sur le revenu, la multiplication d’interventions nouvelles et de long terme, tout cela nous entraîne vers une situation catastrophique, de laquelle le pays aura le plus grand mal à sortir. Abandonner les équilibres de long terme pour les effets d’annonce d’une seule émission, ce n’est pas responsable.

     

  • Sophie Marceau a-t-elle un cerveau(-te)

    Cela se promène depuis quelques jours sur la Toile : le vote de Sophie Marceau aux dernières élections présidentielles. Il paraît que voter Bayrou c'est lâche...et utiliser des petits papiers pour choisir entre Sarkozy et Royal, c'est quoi ? Semi-débile ou lâche au point de ne pas même avoir le courage d'assumer son vote ?

    La vérité c'est que Sophie Marceau n'a pas ce courage-là, pourtant si simple . 53% des électeurs ont choisi de voter pour Nicolas Sarkozy au second tour : Sophie Marceau en a fait partie. Était-ce nécessaire de faire tous ces simagrées pour justifier son choix ? Rien ne m'horripile plus que les miterrandolâtres reconvertis au bonapartisme sarkozyste. Il faudrait qu'ils se taisent ceux-là, tant leur impudence fleure l'indécence. Il y a des gens qui savent toujours être bien en cour, peu importe qui gouverne. Soyons assuré que Sophie Marceau sait sentir le sens du vent...