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UMP - Page 5

  • De gauche et UMP ?

    S'il y a un truc qui me fait franchement rigoler, c'est quand j'entends d'ex-socialistes, récents cireurs de pompe, passer la brosse à reluire au gouvernement et à Sarkozy. Ah, il faut les entendre s'évertuer à clamer qu'ils sont toujours de gauche et qu'ils n'ont rien renié ! Je sais que l'étiquette gauche/droite n'est plus clivante ni pertinente, du moins sur les grands sujets, en France, mais franchement...Écoutez-le, le gros mammouth laineux (l'haineux) expliquer qu'il est toujours à gauche mais qu'il votera sans états d'âme pour l'UMP. A la limite, je m'en fous, moi, je suis de centre-droit. Mais j'ai mal pour la gauche,  quand je l'entends déblatérer sa loghorrée. Avec lui, Sarkozy et consorts ont l'assurance d'avoir recruté une carpette de première catégorie. Étonnant qu'il ne soit pas allé à la soupe plus tôt, d'ailleurs. Il vait bien tenté de contacter l'entourage de Bayrou, pendant les présidentielles, mais, à l'UDF, pas fous, on n'en avait pas voulu.

    Cela dit, Sarkozy n'est pas non plus un âne, et pour avoir suffisamment donné de deniers aux Judas de toute sorte, il connaît d'autant plus la valeur de la fidélité et de la parole donnée. Or, le mamouth laineux en fait un peu trop, et ça commence à l'agacer sérieusement, Sarko. Bon, en même temps, il en joue pas mal, le Sarko. Il commence à faire son Miterrand (en moins subtil, mais avec des carpettes et des cire-pompes, ça marche à tous les coups), notre Sarko. Rassurez-vous, chers lecteurs, je n'ai aucunement l'admiration béate d'un certain nombre de nos politiques pour Miterrand. Il est simplement venu en un temps où en face, c'était pire. Le seul (j'ai cru en Barre, mais ce que j'ai appris de lui ces dernières années me le fait regretter) qui aurait valu le coup, c'était Rocard, mais bon, on ne va pas refaire l'histoire...

    J'aurais pu comprendre, sous Chirac, qui était sur le fond un honnête racidal-socialiste, qu'on se déclarât de gauche tout en étant proche de chichi. Mais s'affirmer de gauche aux côtés de Nicolas Sarkozy et de ses inégalités croissantes, comme le dit justement Bayrou, il y a de quoi huler de rire. Trop drôle ! Dans une telle atmosphère délétère de confusion idéologique, de racollage gouvernemental généralisé et d'aplatventrisme sans honte ni pudeur, comme aurait dit feu l'illustre Leroy-Morin aujourd'hui disparu, il ne faut plus s'étonner si de plus en plus d'hommes et de femmes de gauche désormais déboussolées, se rallient à la seule voix forte (ou en tout cas l'écoutent) encore un tant soit peu audible dans le paysage politique.

  • Les programmes des partis aux européennes

    581821186.6.jpgMarielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem et tête de liste en Ile-de-France,résumé succinctement  les programmes des partis concurrents.
    "Le programme de l'UMP se résume à la présidence française de l'Union de Nicolas Sarkozy", celui du PS au "manifesto de leurs collègues socialistes européens" et celui des Verts à "tout sauf Bayrou", a-t-elle dit.
    Au MoDem, "nous avons un programme, une équipe, et, j'ai l'impression que c'est ce qui énerve nos concurrents, nous avons un leader", a-t-elle ajouté.

    Pas mal, non, comme synthèse ? Cela dit, pour ceux qui désirent des approfondissemements, on peut en savoir tout de même un petit peu plus sur eManifesto. Un site encore en gestation, mais prometteur.

  • Ne chantons pas victoire, au MoDem

    Tiens, Nicolas fait retentir un appeau à troll, avec une certaine réussite, au demeurant. Cela dit, son questionnement est intéressant : il est récurrent de constater les divergences qui opposent les blogueurs, mais sans doute aussi des militants, de gauche à propos de Bayrou. A droite ? pas à droite ? à gauche ? En réalité, je pense que c'est le caractère multiple et profondément inclassable de Bayrou qui attire des individus de divers horizons. On ne peut pas dire qu'il soit de gauche, en effet. Mais on ne peut plus dire non plus qu'il est de droite. Son positionnement politique est en fait très atypique. A certains égards, occuper le centre et se révéler un opposant très rigoureux, c'est très inhabituel quelque soit le pays choisi dans le monde.

    Cela dit, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le PS est très loin d'être mort. Le PS a deux problèmes : l'absence de chef charismatique unificateur (c'eût pu être Ségolène Royal, mais elle a eu trop de bâtons dans les roues) et de véritables dichotomies programmatiques. L'existence de ces deux problèmes n'empêche pas que le PS demeure une force électorale très puissante. La deuxième de France nationalement, et la première localement. Et les électeurs de gauche ne vont pas se mettre à changer du jour au lendemain.

    Ensuite, concernant les sondages pour le MoDem : prudence ! Prudence. Nous avons presque toujours été surévalués dans les sondages. On nous prédisait entre 10 et 15% aux législatives, nous avons fait 7.5 ! Aux municipales, dans beaucoup de villes, nous nous sommes retrouvés à quelque 5 à 8% quand on nous voyait à 10. J'observe, pour ma part, que le seul sondeur qui ne s'est jamais trompé, sur nous, c'est IPSOS. Quand Ipsos commencera à nous placer à plus de 12%, je commencerai à y croire un peu, pas avant. Au 02 mai nous étions d'ailleurs à 11%, l'UMP à 27% et le PS à 23%. Pour moi, c'est là le rapport de force que je retiens jusqu'à nouvel ordre. Pour ma part, j'estime qu'entre 10 et 12% notre score est correct (surtout s'il est à 12, à vrai dire). Mais si nous dépassons 12, nous aurons bien fait valoir nos propositions et bien réussi notre campagne.

  • Le PS, le MoDem et la crise en Europe...

    Je suis bien d'accord avec la dernière note de Ginisty : le PS est dans l'opposion...à l'opposition ! Il suffit de voir les pétards mouillés
    scuds anti-MoDem ou anti-bayrou pour s'en rendre compte. En public, le PS préfère chercher des noises à Bayrou, en n'hésitant pas à travestir la vérité, par exemple sur les votes du MoDem au Parlement européen ou encore sur la veine d'Abus de Pouvoir. Même Nicolas (Partageons mon avis) l'un des blogueur de gauche les plus emblématiques de la blogosphère publie dans un même billet le communiqué de presse du PS, et reconnaît en commentaires, dans le même billet, qu'il ne fait que retransmettre un communiqué, ne sachant exactement qui croire. Il faut dire que Laure Leforestier, un militante de Cap21, dès le second commentaire, l'a fortement invité à aller vérifier par lui-mêmen les votes UDF puis MoDem, puisque l'on dispose désormais d'un outil pour le faire. Rimbus, un autre blogueur socialiste a admis qu'il avait modifié son billet initial (voir le fil de commentaires de Nicolas et le sien). Superposer des photos de Sarkozy et de Bayrou, franchement, ce n'est pas très fin et surtout, guère crédible, à l'heure où François Bayrou est le plus ferme opposant au projet sarkozyste.

    Bref, au PS, on préfère taper sur le MoDem plutôt que de s'en prendre à l'UMP ou à Sarkozy. Il faut dire que le PS évite toujours de répondre à quelques questions gênantes : qui le PSE va-t-il soutenir comme président de la commission ? J'ai discuté avec un militant socialiste qui tractait à une sortie de métro, hier, et il ne savait pas quoi répondre. Ben oui, travaillistes et socialistes portugais et espagnols vont voter pour Barroso. Ça fait une grosse partie du groupe socialiste, ça... Alors, faut-il admettre qu'une part du PSE va soutenir Barroso, comme le PPE, dont l'UMP est membre ?

    Les choses sont complexes au Parlement européen, et il est rare, en fait, que tous les membres d'un groupe politique votent comme un seul homme. Tantôt ce sont des intérêts nationaux qui s'expriment, tantôt tout simplement le libre-arbitre des euro-députés ( ce qui a ma préférence). Ceci n'empêche pasmarquer une préférence, comme le fait Marielle de Sarnez, en rejetant la candidature de Manuel Barroso, mais il est idiot d'accuser un euro-député de soutenir une candidature parce que d'autres le font dans son groupe. Évidemment, on préfère une unité de ton et de position sur des choses aussi importantes, mais sur ce point, le PSE ne peut vraiment pas donner de leçons à l'ADLE, d'autant que dans ce groupe, où l'on juge la liberté chose précieuse, on privilégie la liberté de penser et de voter sur la pensée unique.

    art_large_534318.jpgSi les poids lourds de l'EDLR (la plus grosse composante de l'ADLE) sont prêts à se ranger derrière Guy Verhofstadt pour qu'il devienne le leader de leur groupe, c'est aussi qu'il a une certaine influence et qu'ils n'excluent pas de le soutenir pour de hautes responsabilités en Europe. En tout cas, il a au moins une idée et un plan contre la crise. Et s'il ne souhaite pas personnaliser le débat, il a tout de même un avis sur Barroso...

    «Nous n'avons pas de stratégie européenne claire pour lutter contre la crise, la plus sérieuse depuis la deuxième guerre mondiale, et nous constatons que la Commission se tait.»

    Voici les trois mesures principales qu'il envisage pour sortir l'Europe de l'ornière écnomique dans laquelle elle est embourbée : «nettoyer le système bancaire européen des produits toxiques», «un plan européen d'investissements représentant 6% du PNB européen», soit le double des sommes mobilisées par les 27 plans de relance nationaux, et «la création d'un gouvernement économique européen».

    Bref, que du bon. J'achèterai son livre dès que la traduction en français sera disponible, et je le commenterai. Cela fait plaisir de voir quelqu'un faire de vraies propositions plutôt que de la politique politicienne. Et c'est cet homme-là que le PDE (Parti Démocrate Européen) et donc le MoDem, privilégie comme président de la commission. Je m'en réjouis.

  • Kouchner le Faust derche ?

    Décidément, Bernard Kouchner n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il est désormais un ministre de Sarkozy et dans un gouvernement clairement UMP. Kouchner a des pudeurs de Faust qui désire coucher avec Gretchen quand cette dernière lui demande s'il croit en Dieu : « Nun sag was hast du mit der Socialitzen Religion ? » Bernard Faust répond à Gretchen par un silence gêné.

    C'est que notre bon docteur Faust Kouchner ne veut pas assumer clairement son pacte avec Méphistotélès Nicolas Sarkozy. Dès lors qu'il s'est engagé avec l'UMP, il lui faut boire le calice jusqu'à la lie, et pas d'états d'âme. Quand venu de la gauche, on pactise avec l'UMP, c'est un aller simple que l'on prend, pas un aller-retour. Je trouve à cet égard très justifié de la part de plusieurs personnalités de l'UMP de s'étonner de l'absence de solidarité du bon docteur. Pour qui voudrait-il voter lors des élections européennes, de toutes façons ? Tout de même pas pour les Socialistes qui le honnissent, désormais ? Goethe disait de Faust que c'était un homme troublé par la passion qui peut obscurcir l'esprit. La soif de pouvoir ? de reconnaissance ? l'ambition ?

    Ce qu'on te promet, tu peux en jouir entièrement; il ne t'en sera rien retenu. Ce n'est pas cependant si peu de chose que tu crois; mais une autre fois nous en reparlerons. Cependant je te prie et te reprie de me laisser partir cette fois-ci.

    Méphistotélès dans le Cabinet d'Étude, Faust, Goethe

  • Sarkozy une valeur sûre pour l'UMP...

    C'est marrant, je viens de jeter un oeil sur le journal des Marionnautes, et je tombe sur un article qui s'agace de ce que Sarkozy soit omni-présent dans les tracts à venir de la campagne européenne de l'UMP.

    Ça vous étonne les gars ? Réfléchissez, l'UMP était à 16% aux européennes précédentes. Sarkozy est le gars qui a redonné à la droite un vrai socle électoral qui tourne, désormais, entre 25 et 35% dans un premier tour. Vous croyez qu'ils vont se priver d'assurer ?

    C'est bien simple, l'UMP ne peut que progresser, et quel que soit leur score, ce sera de toutes façons une victoire, il faut bien se le dire, ou en tout cas, présenté comme tel.

    Sarkozy a siphonné le vote FN, et si j'en crois un sondage récent de l'IFOP, ça se poursuit, ce qui prouve bien, au demeurant, que le vote FN était lié d'abord à des questions sécuritaires, puisque c'est avec un discours de cette sorte qu'il a pompé l'électorat de Le pen. Il va refaire la même chose aux européennes, pour se garder sur sa droite. L'électorat du centre, il a tiré certainement un trait dessus pour l'instant, même si au MoDem, on s'attend à la défection imminente de Michel Mercier.

    Il n'y actuellement, à l'UMP, aucune alternative à Nicolas Sarkozy, aucune autre tête qui émerge. Voilà pourquoi il n'y a pas d'opposition à droite, d'ailleurs, en dehors de Nicolas Dupont Saint-Aignan (mais il es très isolé) et Dominique de Villepin (dont les troupes à l'Assemblée sont presqu'aussi  réduites   qu'au MoDem et qui est très seul). Ni l'un ni l'autre ne peuvent espérer écorner sérieusement l'assise électorale de Nicolas Sarkozy.

    Un dernier détail : ne confondons pas la popularité et l'assise électorale. Les gens peuvent vous trouver très sympa mais ne pas voter pour autant pour vous. Tenez, la belle Rama Yade à Colombes : ramassée. Et Kouchner qui n' a jamais réussi à se faire élire dans une élection au scrutin majoritaire ! Encore un exemple. Ce n'est pas suffisant d'être populaire, il faut aussi assumer des positions politiques risquées, telles que le font des individus comme Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy. C'est bien là le secret de leur réussite. Quand on veut plaire à tout le monde, on n'est pas crédible quand il faut confronter frontalement les idées et les valeurs. C'est bien pour cela que le populaire Delanoë s'est viandé au PS et qu'un sondage montrait que dans une élection présidentielle, il serait à 16-17% à peine.

  • L'Europe est notre avenir !

    1770288951.jpgJe ne sais pas ce que f.... les autres partis, mais le MoDem en est à sa cinquième convention thématique sur l'Europe (elle aura lieu le 29 avril) et diffuse déjà ses premiers tracts ! Voilà ce que l'on trouve sur le tract actuellement distribué.

    On a l'impression que les autres partis n'accordent pas d'importance à ces élections. Les Verts avaient démarré tôt, mais on n'entend plus parler d'eux ; à vrai dire prôner la décroissance en pleine crise économique, faut le faire...l'UMP place ses recalés, le NC gémit sans obtenir de place sur les listes de l'UMP, et les Socialistes, ils se battent pour que les places sur les listes reflètent l'équilibre de leurs tendances. Y'a Libertas qui a sorti deux vidéos amusantes, mais qui masquent aussi l'inanité de leur programme et de leur argumentation. C'est bien pour cela qu'ils ne se risquent pas à des conventions thématiques, elles seraient nécessairement creuses. Silence radio également du côté du NPA qui en est resté aux slogans de 2005.

    Construisons une Europe plus humaine

    L’Europe ce n’est pas seulement un marché, ce sont des valeurs humanistes, un projet de société.

    C o n t r e l ’ a r g e n t - ro i ,

    Nous voulons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au dessus des règles du marché.

    Contre le chacun pour soi,

    Nous voulons une véritable réponse coordonnée à la crise, avec un grand emprunt européen pour aider notamment les PME à résister et à préparer l’avenir.

    Pour un monde plus équitable,

    Nous voulons un commerce mondial qui amène les pays du monde à se doter progressivement de règles sociales, sanitaires et environnementales exigeantes

    Pour une Europe plus solidaire,

    Nous voulons mettre fin à la concurrence sauvage entre États européens. Une harmonisation fiscale et sociale permettra de redistribuer les richesses et de défendre l’emploi.

  • Ségolène de Villepin ?

    Tiens, ça faisait longtemps que radio-ragots n'avait pas émis sur le blog de l'hérétique. Il se trouve qu'une information de première qualité vient à point nommé. Dans une émission récente Dominique de Villepin a laissé entendre que Ségolène Royal et lui avait flirté du temps de leurs études communes à l'ENA. A vrai dire, il a toujours dit lors d'autres entretiens avoir entretenu les relations les plus cordiales avec elle.

    Compte-tenu de sa réponse, on peut voir qu'elle est toujours à son goût, au demeurant. L'intuition de Radio-ragots lui dit que Ségolène Royal est le fantasme de beaucoup d'hommes de droite. Tenez, même Sarko, lors du débat de la présidentielle 2007, dans l'entre-deux tours, on voyait bien à son oeil brillant qu'il aurait bien été intéressé si les circonstances avaient été autres. La manière dont il lui a dit qu'elle était une femme de qualité sentait, l'air de rien, autre chose que le seul calcul politique.

    Cela dit, pour revenir au très gentleman Galouzeau, on attend la réaction de Ségolène Royal...Tiens tiens...Et Bayrou qui voulait supprimer l'ENA...Il faut dire que le Galouzeau, en ce moment, il cherche des noises à la Sarkozie : en effet, par les temps qui courent, rien de tel qu'une  déclaration de ce type pour prendre à contre-pied la furia UMP.

  • L'UMP se prend pour un mouvement populaire !

    Trop drôle ! Je viens de lire la réaction de Xavier Bertrand (souvenez-vous, celui que François Bayrou appelait le chattemite) au dernier sondage IFOP pour les européennes (MoDem à 14.5, à ce sujet) dans Paris-Match. Il a du recevoir des consignes : il ne parle plus d'UMP mais de Mouvement Populaire. Au passage, le brave homme souhaite un débat avec le PS. Et les autres, ils sentent le pâté ? Bien que divisée, l'extrême gauche représente 16% et le MoDem, à lui seul, 14.5%. La droite extrême et l'extrême-droite font, elles, 11.5%. Total, avec les 2% de Dupont-Aignan et les 7 des Verts, 51% de Français qui ne sont pas invités à débattre ? Il n'y a pas que l'UMP et le PS en France, il serait temps de s'en rendre compte.

    Quant au caractère populaire de l'UMP...bouclier fiscal, dîner au Fouquet's, triplement du salaire présidentiel, crédit d'impôts sur les achats immobiliers favorisant les plus riches, et cetera et cetera...populaire, hein ?...

     

  • Seuls Bayrou et le MoDem se préoccupent des enseignants

    Je viens de lire avec intérêt un entretien du Monde avec Claude Lelièvre, un historien de l'éducation, analysant le nauffrage des réformes actuelles.

    Le divorce entre la droite au pouvoir et les enseignants est persistant depuis 2003. Les deux mondes sont-ils irréconciliables ?

    Après le rejet de Claude Allègre (ministre de l'éducation nationale de Lionel Jospin entre 1997 et 2000), de nombreux observateurs, notamment de droite, avaient considéré que celle-ci avait un boulevard devant elle pour séduire les enseignants. Mais Luc Ferry (ministre de l'éducation nationale de Jean-Pierre Raffarin entre 2002 et 2004) a gâché cette chance. Et les lobbies de droite, en réalité, sont davantage entendus d'une partie de l'opinion que des enseignants. Si la confiance des enseignants dans la gauche classique est ébranlée, la droite n'arrive pas à en tirer bénéfice, tout simplement parce qu'elle ne comprend pas le monde enseignant.

    Je rejoins cet historien, mais je souhaite aller plus loin : en réalité, PS et UMP méprisent avec une égale intensité les enseignants. Les premiers les considèrent comme conservateurs et archaïques et les seconds comme des privilégiés inféodés à la gauche. L'UMP a réussi l'exploit de se mettre à dos le seul syndicat de droite, le SNALC. C'est dire à quel point la droite a brûlé absolument toutes ses cartes. Quant au PS, les syndicats de gauche ne parviennent plus à jouer leur rôle de courroie de transmission habituel entre ce parti et le monde enseignant. Massivement inflitrés dans l'appareil étatique de l'Éducation Nationale (particulièrement le SGEN) ils se sont essentiellement appliqués à ne pas relayer les revendications des enseignants mais au contraire à les déformer et à les instrumentaliser afin de valoriser leurs obsessions pédagogisantes.

    In fine, le seul homme politique d'envergure qui a toujours pris avec force la défense de enseignants, c'est François Bayrou. Le seul à en avoir fait sa priorité numéro 1 dans son programme présidentiel. Le premier à avoir réagi aux propos inacceptables de Ségolène Royal sur les 35 heures des enseignants pendant la campagne présidentielle. Le PS et l'UMP marchent droit dès qu'il s'agit d'éducation. Pas une seule contestation dans les rangs quand il s'agit de casser du prof sauf si c'est le camp d'en face qui le fait. Les Jospin and co n'ont jamais désavoué d'une quelconque manière les inepties et les éructations de Claude Allègre. Jack Lang a représenté le règne de la technostructure, des experts en "sciences de l'éducation", des "pédagogues" auto-proclamés et consorts. Luc Ferry a incarné la quintessence de la nullité et de l'évanescence, plus pressé d'aller faire le beau chez Michel Drucker que de diriger sérieusement son ministère, au point d'agacer fortement Jacques Chirac. François Fillon est le seul à avoir cherché à confisquer la main à la technostructure, mais en vain, et, sur le fond, libéral convaincu, il n'en a pas moins essayé de casser le dernier vestige organisé de l'instruction publique, le baccalauréat. Quant à Xavier Darcos, il est bien trop préoccupé avant toutes choses de sa carrière politique pour être un bon ministre. Je passe sur de Robien en raison de son inconsistance.

    Les ennemis de François Bayrou cherchent souvent à lui nuire en lui rétorquant qu'il n'a rien fait comme ministre. C'est bien sûr faux puisqu'il a créé le bac actuel. Il y a une mauvaise foi évidente de ces adversaires politiques qui ne supportent tout simplement pas le fait que François Bayrou ait su diriger en son temps ce ministère sans se mettre tous ses acteurs à dos.

    Les commissions du MoDem planchent depuis quelques temps sur les questions éducatives. Au sein des forces politiques, ce sont les seules qui ont érigé en méthode de travail la concertation avec le monde éducatif. Ce sont également les seules à considérer sans démagogie aucune ni promesses inconsidérées, l'éducation et l'école comme la priorité des priorités, particulièrement d'un point de vue budgétaire. Les seules également à faire de l'instruction publique et de la garantie de l'offre disciplinaire en tous lieux une condition sine qua non de tout projet sur l'école.

    Dans la parole donnée, l'ouvrage de Jean Lassalle, député MoDem, on lit avec émotion son regret du temps où jusque dans le petit collège de village on enseignait le grec et le latin. Jean Lassalle n'est pas passéiste. En revanche, je le crois profondément soucieux de l'égalité républicaine, et notamment de l'accès à tous des voies d'excellence. A cet égard, le grec et le latin représentent les symboles d'un monde qui se désagrège. Ce n'est pas pour rien que François Bayrou ne manque jamais d'en prendre la défense.