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UMP - Page 7

  • Sauvadet ou le syndrome de Lando Calrissian

    Tout le monde (ou presque) connaît l'épopée fameuse de la Guerre des Etoiles. Dans l'épisode 5, l'Empire contre-attaque, un ami de Han Solo, Lando Calrissian le trahit et le livre à Dark Vador. Mal lui en prend, car ce dernier change les termes du contrat en cours de route, au grand damn de Lando. C'est ce qui provoque d'ailleurs, finalement sa révolte.

    Quand Han Solo réalise qu'il a été trahi par celui qu'il croyait son ami, il en conçoit une rancune tenace. Calrissian tente alors de lui expliquer qu'il n'avait pas le choix, et que la survie de sa cité ne peut que passer par une collaboration avec l'Empire.

    On peut dire, d'une certaine manière, que le Nouveau Centre a fait à peu près le même calcul avec l'UMPire : peser en son sein, plutôt que de l'affronter de l'extérieur. Et pour la trahison....

    Or, je lisais la dernière note du Fond du bocal, un centriste parisien, à propos de Sauvadet, intitulée Sauvadet s'énerve.

    Sauvadet est très marri, parce que le Nouveau Centre n'a pas été convié au voyage au Liban, contrairement au MoDem, et que finalement, Sarkozy et l'UMP considèrent le Nouveau Centre non comme un partenaire mais comme un supplétif.

    Sauvadet réclame le respect des accords passés. Mais l'UMP n'a pas plus l'intention de respecter ces accords que Darko Vador n'escomptait le faire avec Lando Calrissian.

    En réalité, hors du MoDem, il n'est point de salut pour les centristes. Les sénateurs centristes qui n'ont pas pris position se tiennent d'ailleurs à une distance prudente. L'avenir montrera sans doute que l'UMP tentera de négocier avec le MoDem plutôt qu'avec le Nouveau Centre. Les efforts de Sauvadet et consorts sont donc voués à l'échec, et, à ce sujet, Thierry Benoît ferait une grave erreur en adhérant au Nouveau Centre, d'autant que ses électeurs ne l'ont certainement pas élu pour ce choix-là, qu'il s'en rappelle !

    Bref, Dark Sarkor compte bien revoir les termes du contrat passé au nom de l'UMPire avec Dansledos Sauvaldinguéssian à son intérêt exclusif. Et que les néo-centristes s'estiment heureux que Dark Sarkor les laisse en liberté surveillée.

     

  • A Paris, observons l'UMP et le Nouveau Centre avec intérêt !

    Je pense (ou du moins, je l'espère) que les élections municipales récentes ont fait revenir les militants et les têtes de liste MoDem de l'illusion Delanoïste. Comme je l'ai toujours dit, et de longue date sur ce blog, il n'y a pas grand chose à espérer de Delanoë et des Socialistes à Paris. Les évènements récents m'ont donné raison. Il y a bien sûr des socialistes réformistes au sein de la majorité delanoïste, mais ils sont complètement muselés et ne peuvent élever la voix pour faire entendre une tonalité différente. Quelques uns ont râlé à la décision de Delanoë, mais, au final, ils sont pieds et poings liés. Pas la peine, donc, de se tourner vers la gauche à Paris, il n'y a rien à en attendre.

    Je crois en revanche, que nous devrions faire de Paris un laboratoire pour des retrouvailles avec le Nouveau Centre : au sein de ce parti figure une très forte majorité de nos anciens amis, et idéologiquement, nous sommes frères et soeurs

    Si nous ne sommes pas fichus de nous entendre avec notre propre famille, il ne faut pas espérer un jour réunir les Parisiens et pas davantage les Français, d'ailleurs. Il faut donc au moins commencer à établir des ponts avec le Nouveau centre, au sein duquel on trouve beaucoup d'individus valables et de qualité. Ma blog-roll Alliance Centriste répond à cette préoccupation. 

    Mais ce n'est pas suffisant : il faut, je le crois, examiner avec intérêt et bienveillance l'évolution de l'UMP à Paris. Nos relations avec l'UMP à Paris s'inscrivent dans une problématique plus large que la question de l'alliance politique. Elle s'inscrit dans la problématique des projets pour Paris et de notre action lors de la mandature qui s'est achevée en mars 2008. 

    - tout d'abord, il faut admettre un fait évident : Bertrand Delanoë a remporté la guerre des idées et des projets sur tous ses concurrents. Les projets MoDem et UMp n'étaient que des succédanés décolorés du projet socialiste, avec quelques variantes, et on le sait, les électeurs préfèrent généralement l'original à la copie. Il n'y a pas d'espoir de changement politique à Paris sans la proposition d'un véritable projet alternatif, avec d'autres lignes directrices que celles de Delanoë. Ceci n'empêche pas de récupérer les bonnes idées : on oublie souvent, par méconnaissance du passé, qu'un certain nombre de projets mis en oeuvre par Delanoë étaient déjà dans les caisses de Tibéri. L'UMP s'est décrédibilisée parce qu'elle n'a pas voté ces projets-là (le tramway, par exemple) quand ils ont été mis en oeuvre.

    - ensuite, à l'UDF (pardon, le MoDem, voulais-je dire) de faire un mea culpa : les élus UDF dans la capitale ont été bien trop peu actifs pour être crédibles pendant les élections. Je ne l'ai pas dit lors des municipales, par discipline de parti, et par loyauté envers mon camp politique, mais désormais, l'heure de la critique est venue, nous en avons le temps, et il faut que les choses soient dites pour repartir d'un bon pied. Pour se faire connaître, il faut au moins répondre à ceux qui sollicitent des interventions ou simplement de l'écoute. Les élus MoDem (devenus fort rares) vont donc devoir réformer profondément leur propre gouvernance, et être très présents, en tâchant de répondre aux sollicitations des Parisiens. J'ai expérimenté avec pas moins de quatre élus différents ces silences, ces absences de réponses. Et j'ai des échos répétés de ce type pour pas mal d'autres élus de cette période... Il faut en finir avec les silences glacés et méprisants qui ont parfois fait des dégâts jusque dans nos propres rangs.Désormais, nos élus doivent devenir hyper-actifs, présents tant au Conseil de Paris que dans les conseils d'arrondissements et ne pas hésiter à faire des propositions, en les faisant connaître (mais sur ce point, on peut compter sur la blogosphère MoDem parisienne pour se comporter en vecteur d'informations). Et tant que j'y suis, il va falloir faire du ménage à l'accueil du 133 rue de l'Université. Il y est tout simplement détestable. Quand je parle de l'accueil, je parle du secrétariat, celui qui se trouve en bas, c'est à dire les premières personnes sur lesquelles on tombe, ou bien qui nous répondent au téléphone. Il est inacceptable de se faire à moitié eng... quand on demande une information ou que l'on vient tout simplement adhérer ! Je l'ai tout de même vécu, donc je sais de quoi je parle, et je ne suis pas le seul à l'avoir vécu ainsi. Donc, pour moi, c'est assez simple, en fait : soit l'accueil fait son boulot et reçoit le pékin avec un charmant sourire, soit il vire pour incompétence. Et je veux bien cotiser en plus pour financer les indemnités de licenciement si cela doit permettre d'avoir des gens corrects à l'accueil.

    - il y a également une opacité réelle au sein du MoDem, à Paris y compris. Je ne fais partie de ceux qui sautent comme des cabris en clamant "démocratie ! démocratie !" mais en revanche, j'aime bien les choses claires. Or, au sein du MoDem, on ne sait pas qui décide quoi et qui fait quoi. Il faut en finir avec cette opacité idiote, et clarifier les choses une bonne fois pour toutes, en prenant ses responsabilités si c'est nécessaire.  De ce point de vue, je trouve que le fonctionnement du MoDem à Paris va plutôt dans le bon sens (mise en place des commissions, activation de blogs d'arrondissement, et petit à petit d'un blog central parisien) mais il reste encore fort à faire. Je me méfie de la démocratie directe, mais en revanche, j'estime que les militants au sein de chaque arrondissement doivent être consultés. Cela ne signifie pas forcément qu'ils doivent décider des constitutions de liste (je me méfie des effets pervers d'un tel fonctionnement) mais leur avis doit être connu afin de prendre la température sur le terrain. Une consultation claire, transparente et saine, vaut mieux que des rumeurs et des on-dit peu fiables et soumis aux aléas des querelles intestines.

    - examinons avec attention ce qu'il se passe au sein de l'UMP parisienne, car je crois que les choses bougent. Si l'on voit qu'il y a une volonté réelle de proposer une alternative et de pratiquer une opposition constructive, alors il faudra dialoguer avec cette UMP-là. Nous n'en sommes pas encore là, et pour l'instant, l'UMP me semble plutôt dans la confusion. Mais les choses peuvent changer. Si nous devions constater que des voies nouvelles sont empruntées au sein de l'UMP parisienne, et que des convergences sont possibles, il n'y a pas de raison de rejeter une alliance sous prétexte que l'UMP est de droite. Dès lors que les positions nationales sont claires, et qu'il n'y a pas de quiproquos, rien n'empêche des alliances locales. 

    Cela faisait un petit moment que je voulais coucher ces réflexions sur mon blog, eh bien elles y figurent, désormais. 

  • Le bras d'honneur de Delanoë

    C'est pas moi qui le dis,c 'est le dernier Canard Enchaîné, ma lecture hebdomadaire favorite. Dans le numéro du 12 mars, dans les minimares, en page 2, l'on trouve ainsi le petit article suivant (extraits):

    [...]Le maire sortant a opposé une fin de non-recevoir à toute fusion des listes. Sur le thème : c'est trop tard, il fallait s'engager clairement avant e premier tour.[...]

    En guise de consolation le candidat PS a proposé à Sarnez un partenariat original après le second tour. Un vrai gag, puisque le MoDem devrait avoir entre 0 et 2 élus au futur Conseil de Paris.

    La décisioon de Delanoë est également liée à une autre campagne électorale : celle pour le poste de premier secrétaire du PS. Dès le 09 mars au soir il a tenue à prendre le contre-pied de Ségolène Royal...[]. 

    Il faut dire que c'est comique : la presse, le PS, l'UMp tapent à qui mieux qui peut sur la stratégie du MoDem, mais, au premier tour, elle n'avait l'air de déranger personne...Il a bon dos le MoDem, et comme dit le bon vieux proverbe, "qui veut tuer son âne l'accuse d'avoir la rage..."

    Je suggère de lire à cet effet la Vox Populi , les yeux plus gros que le centre, de Mathieu Lindon dans Libération, sur le sujet... 

     

  • Le Paris de Delanoë et l'UMP

    Vous voulez savoir quel Paris les Parisiens auront, pour l'ère Delanoë II ? Facile. Il suffit d'aller consulter l'instructif article de Muniparis sur le débat qui les a opposés. Ouf, quel débat affreux, comme dit Ivan Courone, le reporter de ce blog journalistique.Je cite le commentaire : «Une grosse impression de sprint méchant et surtout pas fair-play, avec Delanoë plus agressif que Panafieu».

    Voilà, cela donne le ton pour la mandature à venir... Le PS et l'UMP dans toute leur ampleur... 

    Quelle cacophonie ! La remarque de 19h11 m'aurait bien fait rigoler si elle n'était pas tragique, parce que c'est ce que Paris va vivre. Je cite :

    « J’aurais pas aimé être le mec qui compte les temps de parole. Quoique : ils parlent toujours en même temps, il n’y a qu’à diviser par deux.»

    Dans le 14ème arrondissement de Paris, en matière de fermeture d'esprit, Delanoë a un fervent disciple en la personne de Pierre Castagnou. Il répondait à un journaliste du Point il y a quelques jours :

    "Faire une fusion des listes aurait été signe de confusion", ou encore  "Marielle de Sarnez récolte ce qu'elle a semé". Voilà, ça, c'est l'ouverture d'esprit version socialisme delanoïste à Paris...

    Je me suis laissé entendre dire, toutefois, que toutes les têtes de listes PS n'épousaient pas forcément le point de vue du chef, et qu'un certain nombre avait fortement râlé, étant donné qu'ils étaient tout disposés à fusionner avec la liste MoDem locale. Heureusement, le PS parisien n'est pas monolithique. Par malchance, il se trouve que son plus éminent représentant l'est, lui... 

    Je fais tout à fait mien ce jugement de Nicolas Domenach dans l'article la danse du centre à propos de l'attitude de Delanoë :

    « Le prochain Congrès du PS, on le sait, devra se jouer ainsi sur cette question des alliances. Et l'on peut comprendre pourquoi Delanoë, après l'avoir entrouverte a fermé la porte au Modem alors que via sa première adjointe, Anne Hidalgo, les discussions allaient bon train. Mais comme Ségolène Royal, sa concurrente pour le parti avait appelé à des « alliances partout », il fallait mettre la barre à gauche toute, surtout à compter du moment où Delanoë pouvait se passer des voix centristes pour l'emporter sur Paris. Certes, du coup Jean Tibéri risque de passer dans le Ve arrondissement… Mais ainsi va la vie au PS où l'on multiplie les alliances locales avec le centre partout où c'est nécessaire pour battre la droite mais où il faut, pour des raisons internes, conserver des postures de fermeture et se cramponner à la seule gauche puisque le parti se gagnerait ainsi. On appelle cela des grandes manœuvres. On peut dire aussi que c'est de la toute petite cuisine partisane. De la tambouille, de la ratatouille, de la carabistouille».

  • Forces et faiblesses du MoDem

    Encore un excellent commentaire de Bertrand (pas le socialiste archaïque de Paris mais le lecteur de mon blog) qui répondait à Axel de Page 2007 sur les forces et les faiblesses du MoDem.

    Je copie comme d'hab son commentaire (je vais l'engager çui-là :-) )

    1) C'est sûr qu'aujourd'hui le MoDem a une faiblesse, c'est qu'il ne peut pas se présenter seul partout. Mais il a réussi à se présenter sous ses propres couleurs dans un grand nombre de moyennes et grandes villes, et ça ce n'était pas du tout gagné il y a 6 mois ! Et le but n’était pas d’être présent partout, comme lors des législatives, mais d’être présent dans des villes « cœur de cible » pour créer un maillage à partir de là. C’est une stratégie plutôt intelligente pour une formation naissante. Et cela a plutôt bien fonctionné.

    2) Cette faiblesse n'est pas propre au Modem. C'est aussi le cas - à moindre échelle certes ! - de l'UMP par exemple. Autant la gauche se présente à peu près systématiquement sous ses couleurs, autant l'UMP se présente très souvent comme liste "apolitique" y compris dans les grandes villes. Prenant l'exemple nantais que je connais bien et pour cause. Etaient en course :
    - une liste Ayrault, s'affichant clairement PS-PC-Verts
    - une liste Blineau, s'affichant clairement MoDem
    - une liste LCR
    - une liste LO
    - une liste locale "culture"
    - une liste dont le mot d'ordre était "contre l'Europe" !
    - une liste "sans étiquette" menée par l'UMP, mais cachant son appartenance.

    3) Mais le cas de ces listes « sans étiquette », se retrouve aussi au MoDem. Juste deux cas :
    - Saint Brieuc (22). Liste « sans étiquette » menée par Didier Joncour, patron local du MoDem et à très large majorité MoDem. Intégrant des colistiers issus de la société civile et sans appartenance partisane, sa liste est « sans étiquette ». Il a fait 44,71% des voix, face à une liste de gauche et une autre de droite. La liste étant « sans étiquette », elle est classée officiellement dans les « divers droite », donc au même titre que l’UMP.
    Et pourtant la tête de liste est clairement Modem ainsi que la grande partie des élus qui en seront issus.
    - Carquefou, en périphérie de Nantes. Là aussi, une liste « ouverte », menée par Claude Guillet et Olivier Deschanel. Le premier est le patron du Modem sur la ville, le second est le président départemental du MoDem. Elle a fait 52,33%, et est classée « divers droite ». Pourtant elle était concurrencée par une autre liste « divers droite » menée par l’UMP !

    Le problème vient du fait que toutes les listes MoDem n’ayant pas affiché le logo MoDem se retrouve de fait classées, soit « divers droite » avec l’UMP le plus souvent, soit plus rarement « divers gauche ». Donnant effectivement l’impression d’une bipolarisation.

    Mais cette bipolarisation est au contraire en perte de vitesse si l’on regarde, non pas ce classement un peu artificiel par catégories, mais le nombre d’élus que chaque formation (UMP, PS, PC, Verts, MoDem, etc…) a eu au premier tour et peut espérer avoir au second. Et là, c’est l’UMP qui perd des sièges, tandis qu’en gagnent le PS, le MoDem et la LCR.

    Il faut, comme dans les études d’opinion, analyser les choses en tendance au delà des données brutes. Le Modem va avoir plus d’élus qu’il n’en avait il y a 15 jours. C’est un fait. Ayant plus d’élus, il va être en mesure de constituer des groupes dans plusieurs Communautés Urbaines. Ce qui veut dire très concrètement des tribunes et des moyens supplémentaires. Et au delà, un vivier de candidats potentiels pour les élections futures, régionales et cantonales. C’est cela qui est en train de se jouer, et que certains à l’UMP n’arrivent pas à digérer. Si on ne prend pas en compte ces données à moyen terme, on ne peut pas comprendre l’attitude (ou plutôt les attitudes contradictoires) de l’UMP ces jours derniers. Juppé à Bordeaux a compris depuis des mois qu’il allait désormais devoir composer avec un nouvelle force politique, non seulement dans sa ville, mais au niveau du département et au delà de la région. Il a très bien mené sa barque.

    A contrario, Fillon comme Sarkozy se sont planté dans leur analyse. Ils étaient persuadés que le MoDem disparaîtrait. Il ne disparaît pas, au contraire. Il aura plus d’élus, et des élus plus indépendants. Et là, subitement ils découvrent que sans l’appui du Modem, c’est un certain nombre d’exécutifs locaux que l’UMP risque de perdre à moyen terme.
    D’où leurs revirements, yeux doux puis menaces, bref attitudes totalement incohérentes.

  • Les tours de grande hauteur de Bertrand Delanoë : position du MoDem

    Dans les projections en siège du futur conseil de Paris, Bertrand Delanoë détiendra à lui seul la majorité, SANS les Verts. Or, on le sait, Bertrand Delanoë est favorable à la construction à Paris de tours de 120 à 150 mètres de hauteur, bien au-delà des tours actuelles limitées à 37 mètres. Outre que de tels édifices défigurent le paysage, ils sont énergétivores au possible, et on a calculé que plus les tours montaient, plus proportionnellement elles gaspillaient de l'énergie. Ce ne sont certainement pas des entreprises qui respectent la Très Haute Qualité Environnementale qui construiront ces tours puisque c'est contraire à leur éthique et à leur manière de faire, de telles tours ne pouvant rentrer dans la Très Haute Qualité Environnementale. On peut s'attendre alors à ce que les requins de l'immobilier se précipitent sur un contrat aussi juteux.

    Par ailleurs, si jamais Paris devait un jour être sous la menace terroriste, de telles constructions sont des cibles de choix...J'imagine comme un cauchemar un 11 septembre à la française.

    Au sein de la future majorité, les Verts s'opposeront à ces tours, mais ils ne disposeront plus du pouvoir de bloquer cette décision. Je n'imagine pas l'UMP bloquer de telles constructions, étant donné le positionnement politique des principaux promoteurs d'une part, et surtout parce que Madame de Panafieu a exactement le même projet que Bertrand Delanoë !!! Mardi 04 mars dernier elle déclarait juger nécessaire la construction de grandes tours destinés au tertiaire, c'est à dire essentiellement aux bureaux.

     Quand on considère les horreurs des années 70 à Beaugrenelle (qui ont réussi à se faire classer au patrimoine de l'UNESCO, c'est un comble !!!) ce qui attend les malheureux habitants du 15ème avec le chantier du centre commercial en cours sur la même zone, le reste des Parisiens peut trembler.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, dans un entretien avec le média Monts14,  donnait il y a peu sa position sur les tours de grande hauteur :

    « Des architectes, adeptes de la Charte d’Athènes, pensaient apporter de la modernité, de la lumière et libérer des espaces verts au sol parisien en construisant dans les années 70 de grandes tours. Le projet Voisin de Le Corbusier proposait même de raser tout le 15° arrondissement pour en faire une ville moderne ! Le résultat est souvent décevant car les tours ont été implantées sur des dalles artificielles au-dessus du sol naturel et posent de vrais problèmes de gestion et de sécurité. Leurs implantations, très espacée, a mis fin à l’îlot urbain haussmannien avec ses commerces en pied d’immeubles et ses espaces publics aménagés autour de rues et de places conviviales. Elles n’ont pas apporté de densité supplémentaire en matière de logements par rapport au tissu urbain haussmannien contrairement à une idée reçue ni de réelle valeur esthétique dans le paysage urbain.
    Récemment, on a vu surgir de nouveaux projets de tours de logements le long du périphérique. J'y suis opposée pour deux raisons. La première, qui est la plus importante, c'est que ce n'est évidemment pas vivable pour ceux qui y habiteraient. La deuxième, c'est que l'on ajouterait par endroits, à la fracture actuelle du périphérique, un mur de tours qui renfermerait Paris alors même que notre ville doit s'ouvrir sur la banlieue proche. Ce n'est pas une bonne idée. »

    La seule chose que Marielle de Sarnez n'exclut pas, c'est de construire PONCTUELLEMENT quelques tours, UNIQUEMENT pour des équipements PUBLICS ET CULTURELS :

     Oui. Et je l'ai dit il y a un an et demi au moment du débat sur le Plan local d'urbanisme (PLU). Je suis favorable au dépassement ponctuel du seuil de 37 mètres pour des équipements publics et culturels qui puissent s'insérer dans leur environnement urbain, par exemple pour une salle symphonique, la Cité de l’Europe ou un grand musée d’art contemporain. Je crois aussi que l’innovation architecturale et de la très haute qualité environnementale peuvent être apportées dans des équipements de proximité comme des conservatoires de musique ou des médiathèques, et demain, des écos quartiers.

    Il n'existe qu'une seule alternative pour ceux qui ne veulent résolument pas de tours qui défigureraient le paysage parisien : VOTER MODEM !  

     

  • Danse du ventre de l'UMP et parfois du PS devant le MoDem : explications

    1726595087.jpgS'il n'y avait pas Bertrand (un des lecteurs de mon blog, pas le sectaire socialiste de Paris) il faudrait l'inventer ! L'explication époustouflante qui suit va mettre à mal la vérité officielle. Nous avons en réalité aujourd'hui plus d'élus que nous en avions il y a 15 jours ! et surtout...mais lisez donc la suite, vous allez comprendre pourquoi nous avons droit aux danses orientales de l'UMP et des personnalités les plus futées du PS...

     1) J'étais pessimiste quand j'ai écrit ça sur le blog de Gérard. En réalité, le MoDem a présenté des listes totalement autonomes dans 350 communes de plus de 10.000 habitants. Le score moyen sur ces communes a été au premier tour de 15,9%. Ma foi, ce n'est t pas déshonorant du tout.
    Cela fait plus de 500 conseillers municipaux MoDem élus au premier tour.

    2) J'ai eu l'explication des chiffres "officiels" : 47 - 45 - 4 -...
    Sont prises en compte toutes les communes de plus de 3500 habitants. Soit 2.906 communes sur 36.000. L'affiliation à un "clan" est plus ou moins obligatoire dans ces communes. Mais cela ne représente que 8% des communes en France ! Dans les 92% restantes, les listes sont le plus souvent apolitiques, en tous cas sans étiquettes partisanes.

    Ramenée à l’ensemble des 36.000 communes françaises, la droite « encartée » remporte 3,6% des mairies, et la gauche « encartée » 3,7%. Cela relativise un peu les chiffres glorieux annoncés à grand renfort de trompette !
    Les édiles « encartés », tous partis confondus, représentent moins de 10% des maires. Et là aussi 90 % ne le sont pas.

    3) Le MoDem, même si au final il ne gagne pas de grandes villes, aura mathématiquement un nombre de conseillers municipaux nettement supérieur à celui qu’il avait il y a 15 jours. C’est la même chose d’ailleurs pour le Nouveau Centre ou même la LCR. A contrario, l’UMP aura dans 8 jours moins d’élus locaux qu’elle en avait il y a 10 jours.

    Sans prendre en compte ces données - car derrière ces données se jouent aussi les élections cantonales, régionales puis sénatoriales - on ne peut pas comprendre la danse du ventre que fait actuellement l'UMP auprès de Bayrou ! Juppé, qui n'est pas le plus idiot de la bande loin de là, a pigé depuis longtemps les données du problème, et les a intégré depuis des mois. Il n'a pas subitement réalisé le problème de l'UMP le 10 au matin comme Devedjian.

  • Scores des municipales, une autre analyse

    Moi, j'adore quand Bertrand (un lecteur de mon blog, mais aussi de celui de Gérard, du Nouveau Centre) intervient ou réagit, parce que c'est toujours passionnant.

    Je viens justement de récupérer une de ses réactions à un article de Gérard, que je ne peux manquer de publier intégralement : 

    Pour le moment, en attente du second tour, les résultats sont à prendre avec des pincettes, et surtout à analyser de façon beaucoup plus fine que ne le font les médias et les deux grandes formations PS et UMP.
    Les cartes ont été embrouillées. Il convient d’analyser en tenant compte de tous les paramètres.
    Première chose surprenante : on nous annonce globalement un droite à 45%, et une gauche à 47. Si l’on rajoute les Verts et le MoDem, on atteint 100% de voix, et tout le monde répète ces chiffres à l’envie.
    Problème : dans 75 ou 80 % des communes (et 95 ou 98 % des communes rurales) les listes sont totalement apolitiques et les édiles non encartées. Visiblement les commentateurs et états-majors considèrent que ces électeurs n’ont pas à être pris en compte !

    Dans un très grand nombre de grandes ou moyennes villes, les listes « politiques » étaient fortement panachées : gauche/centre, gauche/Verts ou droite/centre. Peut-on honnêtement considérer qu’à Bordeaux c’est l’UMP qui a fait 55% des voix ? Le MoDem n’ayant pas de liste autonome, il est considéré comme ayant fait 0 voix. Problème : s’il a fait 0 voix, pourquoi alors va-t-il avoir des sièges au Conseil Municipal ? C’est la même chose dans beaucoup de villes.
    A Pau, le score de la liste Urieta peut être revendiqué à la fois par l’UMP, par le PS et par Gauche Moderne. A Vincennes, les 60% de Laurent Lafon sont-ils à mettre au crédit de l’UMP, du NC ou du Modem, les 3 étant présents sur la liste et les trois formations ayant investi le candidat ? etc, etc…

    Il convient d’analyser tout cela, non pas en tenant compte de la seule étiquette de la tête de liste, quand étiquette il y a, mais plutôt selon deux critères :
    -    dans les villes où les listes étaient nettement identifiées à une formation, combien ont-elles fait chacune ? Les listes totalement autonomes MoDem, là où elles étaient présentes, dans un schéma « classique » face d’un coté à l’UMP et de l’autre au PS/PC/Verts, ont fait des scores s’échelonnant entre 4 et 52% (Denis Barde à Ville d’Avray face à l’UMP et au PS), avec une moyenne qui doit se situer entre 8 et 9. Donc nettement plus que le score annoncé de moins de 4 ! Et plus que ce que réalisait l’UDF seule dans le même cas de figure.
    -    dans les  villes à listes « panachées », type Bordeaux, Dijon etc, il convient de voir combien de MoDem, ou NC, ou Gauche moderne accèdent ainsi à des postes d’élus. Le problème est le même pour les 3 formations. Ce sont ces élus – même non maires – qui seront leurs cadres et animateurs locaux de demain des 3 formations. A ce titre, le MoDem a probablement gagné son pari, même si certainement de façon moins ample qu’espérée. Mais il aura visiblement beaucoup plus d’élus de terrain (dans les villes, et ce faisant les Communautés Urbaines) qu’il y a 1 mois. Bref, il y a une implantation qui se fait, et un réseau d’élus nouveaux qui se met en place. C’est surtout ce chiffre qu’il conviendra d’analyser dans une semaine. Car c’est les deux grandes formations UMP et PS qui risquent d’en perdre, au profit des « petites » : MoDem, NC dans une moindre mesure, mais aussi la LCR qui dans certains coins a fait des scores vraiment inattendus.

    Donc au final, probablement deux phénomènes contradictoires : un renforcement de la bipolarisation au niveau des édiles, mais une diversification accrue des élus dans les différentes instances locales.

    Il y a des cas locaux très intéressant. A Saint Nazaire, ville industrielle fortement ancrée à gauche depuis toujours, le MoDem autonome fait 19% des voix, derrière la liste de gauche (43%), mais devant l’UMP/NC. Il y a une triangulaire. Le Modem étant second, il aura probablement au final 5 ou 6 élus, dans une ville où il n’en avait aucun. Le truc intéressant c’est que la tête de liste MoDem est un jeune gars de 25 ans. Typiquement l’une des personnes qui vont devenir incontournables au niveau local et seront les cadres de demain.

  • Alain Juppé prêt à soutenir François Bayrou

    Alain Juppé a déclaré qu'il était prêt à aider François Bayrou comme cela conviendrait à ce dernier, et qu'il pensait que son élection à Pau serait une bonne chose pour la ville de Pau et pour l'Aquitaine. Contrairement à ce que j'ai vu écrit dans la presse, il n'y a pas de calculs réciproques entre les deux hommes. Lors de la réélection d'Alain Juppé, quand il était revenu du Québec, François Bayroua vait dit tout le bien qu'il pensait de l'homme, et manifestement, c'est réciproque. Alain Juppé n'a cure des décisions nationales de l'UMP. Il est prêt à soutenir François Bayrou avec ou sans l'aval des instances nationales.

    Maintenant, la balle est dans le camp des électeurs de droite à Pau. Mais il le semble  que François Bayrou  est tout de même un meilleur représentant de la démocratie-chrétienne qu'Yves Urieta. François Bayrou est un Bérnais, et un Béarnais ne cède pas. Il a refusé toute compromission, au risque de la défaite, il le sait. C'est tout à son honneur. Pour ma part, je suis très fier qu'il soit le leader de mon mouvement politique, et j'espère que les Palois le choisiront comme maire. On peut prendre connaissance du programme de François Bayrou , du MoDem, et de ses alliés à Pau sur le site de campagne de la liste Pau-confiance.

  • Delanoë se moque ouvertement du MoDem !

    Bertrand Delanoë a déclaré vouloir "bâtir un partenariat orginal avec le MoDem" mais seulement après le second tour !

    Sûr de remporter la mairie de Paris, Bertrand Delanoë s'essaie au persiflage. Il sait bien que le MoDem aura sans doute très peu d'élus, vorie aucun. Rendez-vous dans le désert en somme.

    C'est là la vraie face de l'homme, et je n'en suis aucunement surpris. Je pense en revanche, que les anciens électeurs du MoDem qui ont voté pour lui ont été trompés. Trompés, parce qu'il a laissé croire qu'un accord était possible, avec l'intention de ne rien en faire à moins d'être dos au mur. Delanoë est dans la logique du congrès d'Epinay : c'est un homme du passé, et non de l'avenir.  Il est souhaitable pour le PS que ce soit la ligne réformiste de Ségolène Royal qui l'emporte, car aucun accord ne sera possible entre ps et MoDem dans le futur avec un homme comme lui.

    Pour ma part, je ne peux plus voter pour une liste MoDem, mais je peux encore voter au second tour, dans le 15ème arrondissement de Paris.

    Il ne me reste que la liste UMP ou la liste de Gérard d'Aboville. En juin dernier, j'avais voté pour Anne Hidalgo au second tour, pour les législatives, mais cette fois, le PS m'a définitivement écoeuré. 

    Un pouvoir sans limites n'est pas bon pour Paris, d'autant que toutes les vboix originales disparaissent. Adieu le Modem à Paris, adieu aussi le groupe Paris Libre qui montrait de l'ouverture d'esprit sur beaucoup de sujets.

    La majorité de Delanoë sera écrasante et elle écrasera tout. En face, l'opposition UMP n'aura à l'esprit que les éventuels chausse-trappes qu'elle pourra lui glisser sous les pieds.

    Et nous...eh bien nous essaierons de construire l'avenir par d'autres biais que l'action municipale.