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tours

  • OGC Nice, la valeur sûre du football français

    Il y a des chiffres qui valent parfois le détour : imaginez, quand on pense gros sous, investissements, profits mastodontesques, et qu'on s'intéresse au football, on pense toute de suite à l'OL, à l'OM ou encore au PSG, non ? Que nenni ! La Ligue de Football Professionnelle publie chaque année le classement des clubs les plus rentables sur la ligue 1 et la ligue 2. Oui, reconnaissons-le, l'OM et l'OL figurent dans les 3 premiers pour la saison 2008-2009. Mais ils sont aussi dans les quatre derniers dans le classement provisoire après 23 journées de football. Oui, mais Nice est entre les deux pour la saison 2008-2009 ! Ben oui, dans ce second classement, les investisseurs ont retiré les fonds exceptionnels apportés par les investisseurs, puisqu'ils masquent la rentabilité réelle du club concerné. Du coup, moi, je demeure perplexe : comment ce petit club de Nice, avec son bilan honorable, mais globalement hexagonal, peut rapporter plus de 6 millions d'euros net, alors que Lyon ne dépasse que péniblement les cinq millions, avec son équipe de stars et ses campagnes européennes en Ligue des Champions ?

    Et Ajaccio, ou Tours, vous y pensez au FC Ajaccio et à Tours, modestes clubs de ligue 2 ? Plus rentables que le PSG, et de loin, tiens ! plus de cinq millions de déficit pour le club parisien, pas loin de 600 000 euros d'excédent pour les deux clubs de province. Et encore, je ne rapporte même pas la performance au budget initial, parce que là, ce sont deux dragons asiatiques, mon club corse et mon club tourangeau...

    Et tiens, au niveau sportif, comparez, par exemple, l'efficacité de budget entre Lorient et Lyon...Moi, j'en conclus que les Lorientais sont des super-investisseurs et qu'ils ont le pif creux. Attention, toutefois, ce n'est que le ratio résultats sportifs/investissement, ce n'est pas la rentabilité. Le bon, dans cette histoire, c'est aussi Montpellier : excédentaire l'année passée, en termes de rentabilité, alors qu'ils étaient en Ligue 2,  ils cartonnent sur ce ratio cette année.

    Bref, c'est intéressant de croiser les chiffres, parce qu'on s'aperçoit, dans le football comme ailleurs, que ce n'est pas forcément la grosse unité de production qui est la plus rentable ni la plus compétitive en proportions. Il y a des talents ignorés, alors, dans les services de gestion des petits clubs.

    Il faut toutefois être honnête : il est plus difficile de gérer un très gros club, sorte de paquebot auquel on ne peut plus faire faire demi-tour quand il se fourvoie qu'à une petite embarcation plus maniable.

  • Au secours ! Delanoë se prend pour Cheops !

    256037_5_150x113.JPGDelanoë a pour projet de faire bâtir une tour pyramidale de 200 mètres de hauteur à la Porte de Versailles. C'est marrant, mais en regardant ce projet, je me suis dit que cela ressemblait à un concentré-mélange d'Arche de la Défense, de Tour Effeil et de Pyramide du Louvre.

    Le problème, si j'ai bien compris, c'est que l'idée finale n'est pas d'en faire une mais six ! Cet homme-là a décidément la folie des grandeurs. Le voilà qui se prend pour un Cheops des temps modernes. Personnellement, je ne suis pas radicalement contre le projet, du moins, pas avant d'avoir pris connaissance du projet exact. Esthétiquement, cela n'a pas l'air trop moche, il faut le reconnaître, et l'idée de la pyramide s'inscrit plutôt bien dans une certaine forme de tradition "égyptienne" à Paris. Il ne reste plus qu'à momifier Delanoë et à le flanquer là-dedans :-D

    cheops.jpgBon, moi, je trouve que la vraie a tout de même plus de gueule que l'espèce de triangle (au fait, il sera rectangle, équilatéral, isocèle ou quelconque ?) de Herzog. Qu'il puisse au moins servir aux écoliers et aux professeurs de mathématiques du coin ! Au niveau écologie, cela a l'air pas mal, mais je demande à voir ce que cela donne au final. Marielle de Sarnez n'avait d'ailleurs pas radicalement exclu les "tours" du programme du MoDem, estimant qu'elle jugerait sur pièces, et en fonction du projet et de son utilisation. J'ai vu que la douce et charmante Christelle est très remontée contre ce projet. Tout en m'accordant avec ses fines observations sur le montage médiatique du projet (là-desus, Delanoë sait faire, comme par hasard, l'annonce tombe à pic et la fin des travaux va coïncider avec les élections présidentielles...), je crois qu'il ne faut pas exclure a priori l'idée. Et je crois ne pas être soupçonnable de Delanoïsme aigü, mes lecteurs ne l'ignorent pas.

  • Tours à Paris, le conseil de Marielle de Sarnez à Bertrand Delanoë et Nicolas Sarkozy

    Je reviens sur les tours de Delanoë que j'évoquais dans une note récente. En fait, plus que les tours de Delanoë, ce sont les tours de Bertrand Delanoë et de Nicolas Sarkozy, puisqu'ils sont en accord pour en construire dans Paris. L'argument le plus percutant, pour les dissuader de sa lancer dans la construction de ces horreurs, je l'ai trouvé dans Féminin au singulier, le journal autobiographique de Marielle de Sarnez.

    Elle écrit ainsi ceci, dans son billet du 24 novembre 2007 :

    « Cette semaine, à Paris, des tours ont surgi de partout. Bertrand Delanoë les pose le long du périphérique, et Nicolas Sarkozy propose, si elles sont belles, de les mettre dans les centres-ville. Je suggère à l'un comme à l'autre d'aller habiter quelques jours dans les tours qui existent à Paris, par exemple Porte de Bagnolet, ou dans le quartier des Olympiades, dans le 13ème arrondissement. De se promener sur la dalle, de sentir le vent froid qui s'y engouffre, de regarder les locaux des gardiens, barricadés derrière leurs barreaux, de constater l'absence de verdure, d'arbres, d'espaces verts, de chercher où se situe la première boulangerie. Trêve de plaisanterie. La ville n'est pas un jouet à la disposition des puissants. »

    S'ils pouvaient lire et comprendre, ces deux-là, ne serait-ce que ce court paragraphe. Mais quand on ne vit que dans les beaux quartiers, on ne peut pas comprendre ce que c'est, l'existence sur une dalle coincée entre des blocs de béton. 

  • Les tours de grande hauteur de Bertrand Delanoë : position du MoDem

    Dans les projections en siège du futur conseil de Paris, Bertrand Delanoë détiendra à lui seul la majorité, SANS les Verts. Or, on le sait, Bertrand Delanoë est favorable à la construction à Paris de tours de 120 à 150 mètres de hauteur, bien au-delà des tours actuelles limitées à 37 mètres. Outre que de tels édifices défigurent le paysage, ils sont énergétivores au possible, et on a calculé que plus les tours montaient, plus proportionnellement elles gaspillaient de l'énergie. Ce ne sont certainement pas des entreprises qui respectent la Très Haute Qualité Environnementale qui construiront ces tours puisque c'est contraire à leur éthique et à leur manière de faire, de telles tours ne pouvant rentrer dans la Très Haute Qualité Environnementale. On peut s'attendre alors à ce que les requins de l'immobilier se précipitent sur un contrat aussi juteux.

    Par ailleurs, si jamais Paris devait un jour être sous la menace terroriste, de telles constructions sont des cibles de choix...J'imagine comme un cauchemar un 11 septembre à la française.

    Au sein de la future majorité, les Verts s'opposeront à ces tours, mais ils ne disposeront plus du pouvoir de bloquer cette décision. Je n'imagine pas l'UMP bloquer de telles constructions, étant donné le positionnement politique des principaux promoteurs d'une part, et surtout parce que Madame de Panafieu a exactement le même projet que Bertrand Delanoë !!! Mardi 04 mars dernier elle déclarait juger nécessaire la construction de grandes tours destinés au tertiaire, c'est à dire essentiellement aux bureaux.

     Quand on considère les horreurs des années 70 à Beaugrenelle (qui ont réussi à se faire classer au patrimoine de l'UNESCO, c'est un comble !!!) ce qui attend les malheureux habitants du 15ème avec le chantier du centre commercial en cours sur la même zone, le reste des Parisiens peut trembler.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, dans un entretien avec le média Monts14,  donnait il y a peu sa position sur les tours de grande hauteur :

    « Des architectes, adeptes de la Charte d’Athènes, pensaient apporter de la modernité, de la lumière et libérer des espaces verts au sol parisien en construisant dans les années 70 de grandes tours. Le projet Voisin de Le Corbusier proposait même de raser tout le 15° arrondissement pour en faire une ville moderne ! Le résultat est souvent décevant car les tours ont été implantées sur des dalles artificielles au-dessus du sol naturel et posent de vrais problèmes de gestion et de sécurité. Leurs implantations, très espacée, a mis fin à l’îlot urbain haussmannien avec ses commerces en pied d’immeubles et ses espaces publics aménagés autour de rues et de places conviviales. Elles n’ont pas apporté de densité supplémentaire en matière de logements par rapport au tissu urbain haussmannien contrairement à une idée reçue ni de réelle valeur esthétique dans le paysage urbain.
    Récemment, on a vu surgir de nouveaux projets de tours de logements le long du périphérique. J'y suis opposée pour deux raisons. La première, qui est la plus importante, c'est que ce n'est évidemment pas vivable pour ceux qui y habiteraient. La deuxième, c'est que l'on ajouterait par endroits, à la fracture actuelle du périphérique, un mur de tours qui renfermerait Paris alors même que notre ville doit s'ouvrir sur la banlieue proche. Ce n'est pas une bonne idée. »

    La seule chose que Marielle de Sarnez n'exclut pas, c'est de construire PONCTUELLEMENT quelques tours, UNIQUEMENT pour des équipements PUBLICS ET CULTURELS :

     Oui. Et je l'ai dit il y a un an et demi au moment du débat sur le Plan local d'urbanisme (PLU). Je suis favorable au dépassement ponctuel du seuil de 37 mètres pour des équipements publics et culturels qui puissent s'insérer dans leur environnement urbain, par exemple pour une salle symphonique, la Cité de l’Europe ou un grand musée d’art contemporain. Je crois aussi que l’innovation architecturale et de la très haute qualité environnementale peuvent être apportées dans des équipements de proximité comme des conservatoires de musique ou des médiathèques, et demain, des écos quartiers.

    Il n'existe qu'une seule alternative pour ceux qui ne veulent résolument pas de tours qui défigureraient le paysage parisien : VOTER MODEM !