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mitterand

  • Années Mitterrand, années démago

    Je ne participe pas à cette grande messe en l'honneur de François Mitterrand, qui rassemble actuellement les fidèles de la grande église de la gauche. D'ailleurs personne ne m'a tagué.

    Je retiens des années Mitterrand le formidable développement de la démagogie en politique : la gauche morale, SOS-Racisme, le politiquement correct, le mépris à peine voilé du populo (mépris que Lionel Jospin portera à sa quintessence), les promesses de raser gratis le lendemain, la société libertaire, bref, si je devais énumérer...

    Pourtant, à cette époque, je vote à gauche et revendique, mais sans grande conviction, des valeurs de gauche. Cela ne se fait pas de voter à droite dans ma famille. Centriste, c'est accepté : Barre, Simone Veil ont eu les voix de quelques membres éminents de ma famille. Mais on se moque de Chirac que l'on considère à peu près comme la gauche considère aujourd'hui Sarkozy.

    Les Bobos, plus que tout autre, sont les rejetons des années Mitterrand : c'est à cette époque que les interdictions d'interdire ont imprégné la société dans son ensemble, que le relativisme culturel s'est développé à outrance (je me souviens des prises de position de Danielle Mitterrand justifiant l'excision par le fait culturel).

    Impossible de passer sous silence le délitement de l'éducation, même si Giscard avait largement préparé le terrain en essayant de passer pour moderne aux yeux de la gauche, alors très puissante dans l'opinion à la fin des années 70. 

    Je n'évoque évidemment pas la dette dont l'expansion exponentielle prend sa source après les années Barre. 

    In fine, je n'ai pas de détestation particulière envers Mitterrand comme a pu l'avoir la droite qui le haïssait, mais certainement pas d'affection non plus. Nous avons eu, sous la cinquième république, deux présidents qui tenaient la route : de Gaulle, et Pompidou. Chaban-Delmas aurait pu être, avec sa Nouvelle Société, une opportunité extraordinaire pour la France, hélas, notre pays a choisi le fade et timoré mais non dénué de vanité Giscard d'Estaing.

  • Au secours ! Delanoë se prend pour Cheops !

    256037_5_150x113.JPGDelanoë a pour projet de faire bâtir une tour pyramidale de 200 mètres de hauteur à la Porte de Versailles. C'est marrant, mais en regardant ce projet, je me suis dit que cela ressemblait à un concentré-mélange d'Arche de la Défense, de Tour Effeil et de Pyramide du Louvre.

    Le problème, si j'ai bien compris, c'est que l'idée finale n'est pas d'en faire une mais six ! Cet homme-là a décidément la folie des grandeurs. Le voilà qui se prend pour un Cheops des temps modernes. Personnellement, je ne suis pas radicalement contre le projet, du moins, pas avant d'avoir pris connaissance du projet exact. Esthétiquement, cela n'a pas l'air trop moche, il faut le reconnaître, et l'idée de la pyramide s'inscrit plutôt bien dans une certaine forme de tradition "égyptienne" à Paris. Il ne reste plus qu'à momifier Delanoë et à le flanquer là-dedans :-D

    cheops.jpgBon, moi, je trouve que la vraie a tout de même plus de gueule que l'espèce de triangle (au fait, il sera rectangle, équilatéral, isocèle ou quelconque ?) de Herzog. Qu'il puisse au moins servir aux écoliers et aux professeurs de mathématiques du coin ! Au niveau écologie, cela a l'air pas mal, mais je demande à voir ce que cela donne au final. Marielle de Sarnez n'avait d'ailleurs pas radicalement exclu les "tours" du programme du MoDem, estimant qu'elle jugerait sur pièces, et en fonction du projet et de son utilisation. J'ai vu que la douce et charmante Christelle est très remontée contre ce projet. Tout en m'accordant avec ses fines observations sur le montage médiatique du projet (là-desus, Delanoë sait faire, comme par hasard, l'annonce tombe à pic et la fin des travaux va coïncider avec les élections présidentielles...), je crois qu'il ne faut pas exclure a priori l'idée. Et je crois ne pas être soupçonnable de Delanoïsme aigü, mes lecteurs ne l'ignorent pas.