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Delanoë se moque ouvertement du MoDem !

Bertrand Delanoë a déclaré vouloir "bâtir un partenariat orginal avec le MoDem" mais seulement après le second tour !

Sûr de remporter la mairie de Paris, Bertrand Delanoë s'essaie au persiflage. Il sait bien que le MoDem aura sans doute très peu d'élus, vorie aucun. Rendez-vous dans le désert en somme.

C'est là la vraie face de l'homme, et je n'en suis aucunement surpris. Je pense en revanche, que les anciens électeurs du MoDem qui ont voté pour lui ont été trompés. Trompés, parce qu'il a laissé croire qu'un accord était possible, avec l'intention de ne rien en faire à moins d'être dos au mur. Delanoë est dans la logique du congrès d'Epinay : c'est un homme du passé, et non de l'avenir.  Il est souhaitable pour le PS que ce soit la ligne réformiste de Ségolène Royal qui l'emporte, car aucun accord ne sera possible entre ps et MoDem dans le futur avec un homme comme lui.

Pour ma part, je ne peux plus voter pour une liste MoDem, mais je peux encore voter au second tour, dans le 15ème arrondissement de Paris.

Il ne me reste que la liste UMP ou la liste de Gérard d'Aboville. En juin dernier, j'avais voté pour Anne Hidalgo au second tour, pour les législatives, mais cette fois, le PS m'a définitivement écoeuré. 

Un pouvoir sans limites n'est pas bon pour Paris, d'autant que toutes les vboix originales disparaissent. Adieu le Modem à Paris, adieu aussi le groupe Paris Libre qui montrait de l'ouverture d'esprit sur beaucoup de sujets.

La majorité de Delanoë sera écrasante et elle écrasera tout. En face, l'opposition UMP n'aura à l'esprit que les éventuels chausse-trappes qu'elle pourra lui glisser sous les pieds.

Et nous...eh bien nous essaierons de construire l'avenir par d'autres biais que l'action municipale. 

Commentaires

  • C'est vrai que ce message de B. Delanoë semble renvoyer à la mythique gauche plurielle de Jospin - Hollande.

    Dont on connaît le succès en terme électoral.

    Mais peut-être n'est-ce qu'un leurre....

  • Non, Thibault, ce n'est pas un leurre : les verts pouvaient fusionner, et nous, on n'est pas à 10.
    Il s'en est fallu de peu, mais hélas...
    On va se taper une traversée du désert, et j'espère qu'on ne va pas y mourir de soif, parce que sinon, on n'y retrouvera plus que nos os...

    Cela dit, il faut absolument que l'on se construise, au MoDem, une doctrine avec un programme, parce que c'est ce qui nous manque et fait qu'on n'est ni visible ni lisible.

    J'ai quelques idées là-dessus, mais c'est du travail pour après.

  • Tout a fait d'accord avec l'hérétique. C'est à nous de travailler sur nos programmes.
    Quant à l'attitude de Monsieur Delanoë, elle ne me surprend absolument pas. Pourquoi tendre la main, à une formation politique nouvelle avec qui on n'est pas obliger de s'allier pour gagner ?
    Pour faire gagner la démocratie et la représentativité ?

    Je sais qu'au MoDem il y a de nombreux nouveaux venus dans la politique, mais quand même. Pour le forcer à venir à nous, il aurait fallut faire 15 à 20 %.

  • @ Stéphane

    Il y a je pense, un double défi : sur les programmes, au moins à Paris, il y a eu un vrai travail, mais jamais sur les fondations idéologiques, et c'est cela qui nous manque, car très peu d'entre nous sont capables de dire vraiment ce qui nous sépare sur le fond de la droite et de la gauche.
    Même nos têtes de liste avaient parfois du mal à voir ce qui articulait notre programme, et pourtant, les articulations existaient !

  • "avec un programme"

    Absolument.

    Il serait temps que Bayrou comprenne que sa grande idée de la présidentielle (l'ouverture) n'en est plus une depuis qu'elle est pratiquée par Sarkozy (même si lui-même et les puristes font des différences qui sont du chinois pour l'électeur).

    Le Modem ne peut plus exister sur la seule base du rassemblement des bonnes volontés de droite et de gauche.

    "On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens" n'est pas une formule qu'on peut pousser jusqu'à ne rien proposer du tout.

    La question institutionnelle n'intéresse pas les électeurs, donc il y a peu de choses dans le Modem qui soit aujourd'hui parlant et conduise à un vote, en dehors de la sympathie que les Français ont pour la personnalité cultivée de Bayrou.

  • Cela dit, sur l'attitude de Delanoë, je trouve que stratégiquement il a raison, L'Hérétique.

    Bayrou paie ses ambitions présidentielles.

    Tout le monde sait que Bayrou sera candidat en 2012. Crois-tu que Bayrou accepterait de s'effacer au profit de Delanoë ?
    Bayrou n'a déjà pas appelé à voter Royal au second tour...

    Je ne vois pas pourquoi Delanoë aiderait le modem à se développer, à partir du moment où il n'en a pas besoin, et à partir du moment où le modem est clairement dans une attitude de concurrence vis à vis du PS en vue de 2012.

    Delanoë peut s'allier avec les Verts, car les Verts n'ont aucun candidat crédible pour 2012.

    C'est aussi pour cette raison que Sarkozy est satisfait de la victoire de Delanoë. Il n'a ainsi pas de concurrent de droite à la mairie de Paris, susceptible de gagner en popularité et se présenter en 2012.

    La crainte de la concurrence explique la plus grande part des actions politiques.

  • Déception due aux résultats du Modem à Paris en général et dans le XVe en particulier,
    et amertume après la prise de position de Bertrand Delanoe.

    Pour le deuxième tour, je pense choisir l'abstention. Il est hors de question, en ce qui me concerne, de voter pour P. Goujon et dificile d'apporter mon suffrage à la première adjointe de Delanoe.

  • Bonjour Axel

    Je suis d'accord avec toi sur tes deux commentaires. Une fois les municipales finies, je commencerai, à titre personnel, un travail de réflexion idéologique (que j'ai tout de même entamé avec mes lectures de Schumpeter, Montesquieu, et de l'école autrichienne). L'ouverture a vécu, en effet, et il faut proposer autre chose. Le point positif, c'est que les ingrédients existent, au sein du MoDem, mais il faut les agréger, et constituer assez vite un corpus de doctrine sans se faire piller par les autres partis politiques.

    Du temps de l'UDF, il y avait les jeudis de l'UDF et les colloques : c'était vraiment intéressant, avec des débats d'idées, des réflexions de fond, des invités prestigieux, et cetera...aujourd'hui, tout ce que l'on a, c'est la blogopshère qui se prend pour le nombril de l'univers.

    Il y a un travail à faire là-dessus.

    Un travail de mise en valeur des recherches des élus, également.

    Et puis moi, sitôt les municipales finies, je commencer à préparer les européennes et les régionales. Et cette fois, pas question d'improviser.

  • Bonjour Bruno,

    Je me tâte aussi, mais je pense choisir d'Aboville.
    Non par conviction, mais par souci de rééquilibrage, et parce que j'avais noté que le Paris Libre de la mandature qui vient de s'écouler avait des positions nettement plus ouvertes que l'UMP.

  • Même si Delanoë peut numériquement se passer du MODEM pour conquérir la mairie de Paris, il vient de prouver du même coup qu'il n'a pas l'envergure d'un futur président.

    J'en veux pour preuve le score de la présidentielle du premier tour où le centre et la droite avaient totalisé 2/3 des voix. Il est évident que dans un pays qui vote traditionellement à droite, si la gauche veut un jour le pouvoir, elle devra obligatoirement s'allier au centre.

    Alors, pousser ainsi, Marielle de Sarnez (manifestement à contre-coeur) et le MODEM parisien dans les bras de l'UMP est une très lourde errreur dans une perspective de 2012.

  • à Ducan

    Oui, c'est une bêtise sans nom

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