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Bayrou - Page 51

  • Bayrou ou le calvaire d'un député non-inscrit

    Cela fait plusieurs jours que j'ai repéré un excellent billet sur le blog de Nick Carraway à propos des députés non-inscrits et de leur difficulté à faire entendre leur voix. Alors je le relaie, parce que là, chapeau pour l'analyse ; c'est vaiment un billet qui apporte beaucoup au débat sur la présence des députés à l'Assemblée Nationale. Nick Carraway répondait à Authueil qui avait critiqué Bayrou pour son absence lors du vote sur le plan de financement de la sécurité sociale.

    Quelques extraits, mais il faut lire absolument l'article en entier :

    « Objectivement, la situation des non-inscrits et leurs conditions de travail sont difficiles. Ils ne bénéficient pas des moyens logistiques des députés inscrits ou apparentés à des groupes parlementaires. Ils ne peuvent pas non plus déposer de motions de censure, sauf à trouver des co-signataires : difficile quand on sait que le dépôt de motions de censure procèdent de logiques de parti. Surtout, ils ont un temps de parole très limité en séance.»

    La question de la motion de censure a été illustrée par le refus des Socialistes de s'opposer à la loi sur l'audiovisuel. Et Nick Carraway a écrit son billet avant la proposition de Bayrou...

    A l'argument qui consistait à reprocher à Bayrou de n'avoir commis aucune proposition de loi (c'est ce que dit Authueil) :

    « les questions écrites sont rarement comminatoires : les ministres concernés peuvent y répondre ou non, et quand ils souhaitent. Les questions au gouvernement, dont le pif-paf est quasi immédiat, sont presque interdites aux députés non-inscrits : pour avoir d’interpeller un ministre un mercredi devant les caméras, même si l’on s’appelle François Bayrou, c’est la croix et la bannière ! Souvent, et je tiens cette information de collègues assistants parlementaires de députés non-inscrits, on impose aux députés de prévoir leurs questions un mois à l’avance. En clair : si l’on ne veut pas avoir un mois de retard sur les événements, il faut prévoir les événements à l’avance. François Bayrou aurait dû prévoir dans le courant du mois de septembre que la Marseillaise serait sifflée lors de France-Tunisie pour pouvoir interpeller Bernard Laporte ! »

    «Pour qu’une proposition de loi d’un non-inscrit passe, il faut qu’elle soit soutenue par plusieurs collègues. Avec trois députés, où François Bayrou irait-il chercher ses collègues ? A droite et à gauche : et immanquablement on se jetterait dessus comme sur un vieil os à moelle pour dire : « Ça y est, il s’allie avec la gauche ! », « Oh ! il retourne à ses premières amours ! ». A son crédit, il faut cependant noter qu’à défaut de propositions de loi, François Bayrou a déposé de nombreux amendements sur les grands sujets évoqués par l’Assemblée au cours de la précédente session, et notamment sur la réforme des institutions.

    Quel intérêt pour François Bayrou à faire le tacheron à l’Assemblée lorsqu’on sait à l’avance que cela passera à la poubelle ? Contrairement à ce que les mauvaises langues veulent faire croire, François Bayrou ne délaisse pas totalement son rôle de député : étant membre de la Commission des Finances, il y siège parfois, et je doute que son absence soit infiniment plus supérieure à celle de la moyenne des autres députés. On l’a même vu au moment de l’affaire Tapie prendre la parole.»

    C'est extrêmement bien dit et juste. Nick Carraway poursuit par une réflexion sur le rôle du député dont je considère aussi la lecture, et que, à mon avis, il faut mettre en perspective avec l'article de Rubin Sfadj et de Quitterie Delmas sur l'absentéisme des députés. Il distingue notamment deux caractéristiques essentielles de la députation : la représentation populaire et la législation. Or, du point de vue de Nick, ces deux fonctions sont difficilement compatibles. Mais le mieux, une nouvelle fois, est d'aller lire son article...

  • Marielle de Sarnez sceptique quant au plan de relance de Nicolas Sarkozy...

    Sarnez.jpgMarielle de Sarnez s'interroge sur le "plan de relance" de Nicolas Sarkozy ainsi que sur son impact réel sur l'économie Française. "En effet, en dehors du versement anticipé des sommes dues par l'Etat aux entreprises (TVA, factures non réglées...) pour un montant annoncé de 11 milliards d'euros, le montant réellement consacré par l'Etat à l'investissement dépasse à peine 5 milliards. Cependant, tout en saluant la politique de la Banque centrale européenne et sa détermination à baisser les taux d'intérêt je regrette l'absence d'un vrai plan de relance européen. Une fois de plus les Etats agissent en ordre dispersé. Ceci n'est pas de nature à favoriser le retour de la croissance en europe."

  • Le Parti Démocrate Européen proposera un candidat à la présidence de la Commission européenne

    europe-petit.jpgLe Parti démocrate européen présentera en 2009 un candidat pour la présidence de la Commission européenne ont annoncé François Bayrou et Francesco Rutelli. "Nous allons présenter la candidature d'une personnalité crédible", a annoncé François Bayrou lors d'une conférence de presse au Parlement européen, en marge d'une réunion des élus du Parti Démocrate Européen (une trentaine d'eurodéputés). "Nous sommes très insatisfaits de la Commission sortante, et nous n'acceptons pas l'idée d'une reconduction automatique de son président décidée sans tenir compte des résultats des élections européennes. Nous voulons offrir un troisième choix politique", entre la droite et le socialisme étatique."

  • L'extrême-gauche monte en puissance !

    Je viens de prendre connaissance du dernier sondage IFOP sur les intentions de vote aux Européennes. Quand je totalise le PC, LO et le NPA de Besancenot, j'arrive à 16%. Si l'on considère, qu'il y a Bové chez les Verts, on peut bien se dire qu'un bon tiers se trouve plus à l'aise avec la gauche extrême qu'avec la gauche socialiste et/ou social-démocrate. Ça craint ! Cela veut dire aussi qu'il est grand temps de venir affronter idéologiquement l'extrême-gauche de face, parce que ce que je vois, moi, c'est qu'elle est à 20% !!!

    Ce qui est positif, si cela se confirme, c'est que le MoDem est à 12%. Mais, on ne peut pas laisser l'extrêm-gauche donner une image complètement fausse de l'économie de marché et de l'Europe sans réagir. Il faut démasquer les impostures et montrer une bonne fois pour toutes ce qu'engendrent les recettes marxistes. J'ajoute que cela ne va pas être tâché aisée, car il faudra trouver des formules fortes. Je crois que la classe politique traditionnelle ne prend pas les néo-marxistes, alter-mondialistes et trotkistes au sérieux, et elle a tout à fait tort. Nous sommes en temps de crise, et la crise profite généralement aux extrêmes. Si l'on compte que Villiers et le FN totalisent 11%, on observe qu'un tiers de l'électorat français est prêt à se porter sur les extrêmes. Il va falloir réagir et au plus vite.

  • Mon Jean (Dionis) tenté par l'indépendance !

    Il y a des jours, comme ça, j'ai du mal à le suivre, Mon Jean. Tantôt Dionis affirme que la réforme de l'audiovisuel est très mauvaise et que les fonds perdus par l'absence de pub ne doivent pas être récupérés par une taxe, un autre il déclare qu'il faut taxer les possesseurs d'un ordinateur parce que l'on peut regarder la télévision. En réalité, ce qui serait fondé, c'est de taxer l'abonnement à un bouquet de chaîne, dans un tel cas, et non le fait de posséder un ordinateur moderne.

    Il s'élève aussi contre le travail dominical pour exactement les mêmes raisons que Bayrou et admet même qu'il existe un fonds centriste commun. Encore un effort, Mon Jean, et tu y es presque. Notamment, Dionis appelle à ne pas vivre ad vitam aeternam la coupure de la présidentielle, ce en quoi je lui donne raison. Il n'y a pas longtemps, je lisais la charte des valeurs du Nouveau Centre, et en effet, je n'y voyais rien à redire. Cela dit, depuis la présidentielle, les choses ont évolué : l'UDF s'est transformé en un parti démocrate comme il en existe dans plusieurs grands pays. Le Nouveau Centre est-il soluble dans une tendance politique de ce type ? je pense que oui. En tout cas, si le Nouveau centre est logique, il devrait commencer par choisir, aux prochaines européennes, de rejoindre non le PPE mais l'ADLE, tout comme le MoDem.

    J'ajoute que des ententes entre MoDem et Nouveau centre seraient plus aisées si Sauvadet cessait d'attaquer Bayrou à tout va et si ce parti faisait ce qu'il avait promis de faire initialement, c'est à dire peser sur la majorité et au minimum refuser de voter les textes dans lesquels il ne se reconnaît pas.

    Le problème, c'est que je parie que le Nouveau Centre n'aura jamais le courage de faire ce que l'UDF a fait de 2002 à 2007, parce que c'est ce que l'on aurait pu attendre de lui, puisqu'il se déclare héritier de l'UDF lui aussi. On est loin du compte pour l'instant...Mais, en ce qui me concerne, je ne perds pas espoir, sait-on jamais.

     

  • Bayrou dénonce les multiples dérapages du gouvernement

    Le Président du Mouvement Démocrate était l'invité politique de Jean-Michel Apathie, mardi 2 décembre à 7h50 sur RTL. Il a qualifié mardi de "dérapage" l'interpellation controversée du journaliste de Libération Vittorio de Filippis, estimant que le pouvoir en place a créé "un climat propice à ce genre de dépassement des bornes"... (lire la suite)

    "Je trouve que c'est un dérapage qui prend désormais l'allure d'une habitude. On a l'impression que ça se multiplie, on a l'impression que ça s'aggrave", a déclaré sur RTL François Bayrou, dénonçant "des atteintes à l'Etat de droit élémentaire". "On a créé un climat propice à ce genre de dépassement des bornes et je crois que c'est grave".

    Il a souhaité que Nicolas Sarkozy désavoue "de manière explicite" les deux ministres Rachida Dati (Justice) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur) qui "ont justifié ce qui s'était passé dans cette arrestation".  En justice, "il y a un principe fondamental", "le principe de proportionnalité". Or "il n'y a aucune proportionnalité entre le fait que quelqu'un soit accusé parce que, sur son site, un internaute a dit quelque chose qui portait atteinte, semble-t-il, à quelqu'un, et puis le fait qu'on vienne l'arrêter au petit matin dans ce déploiement de violence, de brutalité, en tout cas d'irrespect", a poursuivi le président du Mouvement Démocrate.

    Evoquant des atteintes à "l'indépendance des médias auxquels on porte un coup extrêmement fort" avec la réforme de l'audiovisuel public", François Bayrou a jugé que "ce sont des principes fondamentaux d'un pays comme le nôtre qui sont ainsi méprisés, poussés sur le bord de la route".

    Puis commentant  l'idée, relancée par l'UMP, de détecter les troubles du comportement chez l'enfant dès le plus jeune âge pour prévenir la délinquance est "extraordinairement choquante", François Bayrou a déclaré  : "C'est une idée naturellement qui est extraordinairement choquante pour quiconque considère que l'enfance doit être respectée : on ne peut pas prétendre qu'à trois ans la vie d'un enfant soit ainsi jouée".

    Relevant que Nicolas Sarkozy a ce projet "depuis longtemps", il a ajouté "Si l'on doit faire attention aux troubles de comportement, ça veut dire que l'école maternelle doit jouer le rôle principal dans cette attention à l'enfant, et c'est précisément à ce moment-là que l'école maternelle est mise en cause par le ministère de l'Education nationale", relevant là "une extraordinaire contradiction". Cette politique de prévention, "c'est beaucoup de soupçon et en même temps pas de réponse", a-t-il dit.

    Lundi, Frédéric Lefebvre, l'un des porte-parole de l'UMP, a en effet réactivé l'idée de détecter les troubles du comportement chez l'enfant dès "la garderie".
    "Quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile que de mettre en place une politique de prévention tout de suite", a-t-il expliqué.
    En 2006, des projets allant dans ce sens, s'appuyant sur un rapport de l'Inserm, avaient suscité un tollé chez les professionnels de la petite enfance.
    Une pétition intitulée "Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans", avait recueilli plus de 46.000 signatures.

  • Bayrou, l'ouverture sarkozyste, c'est NON !

    Tiens, trouvé sur le Figaro. Non, c'est Non, un point c'est tout...

    « Sarkozy, il aime bien Medvedev parce qu'il est de la même taille que lui. Je suis sûr que ça joue... », estime François Bayrou, en relatant son dernier entretien avec Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat, qui lui a longuement parlé du président russe, voulait aussi savoir s'il n'avait pas changé d'avis sur l'ouverture. La réponse de Bayrou a été claire : c'est non.

    Au passage, il a été très écouté dimanche dernier, en compagnie de Zazie, dans l'émission 13h15 le dimanche, sur France 2...

  • Et Bayrou, dans tout ça ?

    Bayrou.jpgHier, je me suis lancé dans une analyse psychologique, éthique et politique pour définir les différences que je percevais entre Martine Aubry, Ségolène Royal, et, accessoirement Bertrand Delanoë (ce dernier à la suite d'une question issue du forum les bloggers de François). J'ai donc fait une analyse sommaire des lignes politiques séparant les différentes ex-candidates à la fonction de premier secrétaire du PS. Au passage, j'ai essayé de faire valoir combien les valeurs de fond pouvaient impacter (désolé pour le néologisme) les relations politiques. Car, sur le fond, c'est les héritages respectifs  de Ségolène Royal et de Matine Aubry qui font aujourd'hui leurs différences, et, in fine, leur différend...

    Et Bayrou, donc, dans tout cela, où se positionne-t-il ? J'avoue que c'est un peu compliqué, et que l'homme frise l'OVNI. C'est bien un catho, il a même nombre de caractéristiques du catho de droite, et pourtant, ce n'est pas un catho de droite. Zut, mince, flûte, crotte, me direz-vous : c'est un catho de gauche alors ? Raté, camarades. Non plus. Il pourrait être un catho de gauche s'il partageait leur mauvaise conscience consubstantielle, mais, aucune nécessité pour lui de la soulager ni de lui prouver quoi que ce soit. En fait, les cathos de gauche subliment leur culpabilité dans une forme de  gauchisme moral, et les cathos de droite par la charité. Bayrou est assez atypique, parce que c'est à la base un catho de droite qui a adhéré, très jeune, à une philosophie pacifiste : il été quelques temps proche de la Communauté de l'Arche, initiée par le poète et philosophe, Lanza del Vasto, un disciple de Gandhi. Pour se faire une idée de l'individu, je rapporte ici cette anecdote que rapporte Wikipedia : Un jour, quelqu'un écrasa une araignée devant  Lanza del Vasto; il réagit immédiatement en lui disant : « Maintenant que tu as privé l'univers de cette vie, fais donc l'araignée ! ». Ça, une réponse comme celle-là, je la trouve très forte et très bien vue. J'aime bien ce genre d'hommes, et j'avoue, parfois, que dans les réponses de Bayrou, on retrouve quelque chose de cette philosophie. Je dois dire aussi que Lanza del Vasto était un lecteur très éclairé d'Homère et de Virgile. Petite digression en passant : on voit souvent Homère comme l'auteur d'un long poème épique et guerrier. Certes, mais, en réalité, ce que révèle l'Iliade, c'est qu'Homère n'aimait pas la guerre. Les plus doux de ses héros recherchent la paix, et le seul héros que Zeus est prêt à sauver contre son destin, c'est Hector, le fils du roi de Troie. Or, Hector qui se bat avec un courage extraordinaire, cherche, chaque fois qu'il le peut une issue pacifique à la guerre. J'imagine que l'Iliade, pour un homme qui aime la paix, est un poème fondateur, et Homère, bien que décrivant les combats, ne se lance jamais dans leur apologie. Mais, je reviens à mon Bayrou : il a donc été influencé par cet homme, qui s'opposait un nucléaire militaire et soutint les paysans du Larzac contre l'extension d'un camp militaire. Toutefois, cette influence n'est pas exclusive, et Bayrou est à la croisée de plusieurs chemins. En réalité, ce dont se rapproche le plus Bayrou, c'est d'une forme de catholicisme qui avait presque disparu en Europe, tout du moins, dans le champ politique : le catholicisme social, et tout particulièrement le personnalisme. Bayrou en est à mon avis une résurgence aussi inattendue que surprenante.

    Ce qui me frappe, dans le personnalisme, c'est notamment ce que certains appellent changement de logiciel, mais, que Alexandre Marc appelle changement de plan, c'est à dire avant tout uner perspective, une méthode d'observation de la société. Cette philosophie donne avant toutes choses la primauté à la personne humaine et à son action. Le jour où François Bayrou a comparé les militants du MoDem et leurs voix au phénomène acoustique de la dalle d'Épidaure (Épidaure est connue pour son théâtre grec antique aux propriétés acoutistiques étonnantes), j'avoue que j'ai fait immédiatement la relation avec le modèle de pensée personnaliste. Nous sommes, avec cette magnifique image, exactement dans cette optique philosophique. Par ailleurs, le personnalisme a irrigué aussi bien la droite que la gauche, ce qui fait qu'il n'est pas victime d'un marqueur idéologique. Enfin, c'est l'un des modèles philosophiques principaux de la construction européenne : il défend en particulier un fédéralisme intégral, c’est à dire pas uniquement horizontal, mais également vertical (c’est à dire entre les différents « corps » ou communautés qui composent la société).

    Sarnez.jpgOn comprend bien mieux, ainsi, le programme politique parisien et le propos de Marielle de Sarnez en janvier dernier : «Je suis contre la centralisation excessive des pouvoirs. La modernité, c'est de faire vivre une société et ses corps intermédiaires.» D'une certaine manière, et sans surprise, la boucle est bouclée...

    Je tiens à préciser que je ne m'inscris pas pour autant, à titre personnel, dans le courant personnaliste, bien qu'il m'intéresse.

  • Bayrou propose des unités de logement pour les SDF

    Je voulais pousser un coup de gueule, mais François Bayrou m'a pris de vitesse. Juste tout de même la remarque suivante : si les SDF ne veulent pas se rendre dans les centres d'hébergement, c'est qu'ils y sont menacés, battus et dépouillés par les plus forts. Une vraie loi de la jungle. Alors le blabla de Madame Boutin me fait doucement rigoler. Quand je pense que Sarkozy s'est fait élire sur la sécurité...Ce n'était pas la sécurité pour tous, manifestement...

    Voici la réaction de François Bayrou :

    En déplacement à Belfort les 26 et 27 novembre, François Bayrou a fustigé "le manquement des responsables politiques qui multiplient les déclarations, les oublient et redécouvrent chaque année la misère des SDF", alors qu'une "autre politique est possible"...

    "Je pense qu'il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Tout les ans, c'est la même chose :  les responsables politiques, y compris Nicolas Sarkozy, multiplient les déclarations promettant qu'il n'y aura plus de décès de SDF", a déclaré à l'AFP François Bayrou, en visite pour deux jours à Belfort dans le cadre de son tour de France des régions.

    Il a évoqué l'idée d'un "programme d'équipement des petites structures disponibles (...) dans les villes pour créer des lieux d'accueil individuels qui donnerait un havre de paix pour ces hommes et ces femmes" qui vivent dans la rue.

    "Ces refuges, disséminés dans la ville et non regroupés au même endroit, pourraient être financés par un petit loyer pris sur l'allocation logement à laquelle chaque personne a droit en fonction de sa difficulté sociale", a-t-il précisé."Souvent, les SDF refusent de se rendre dans les centres d'accueil car ils redoutent la violence et les vols", a ajouté le président du Mouvement Démocrate (MoDem).

    François Bayrou était à Belfort pour visiter le fabriquant de turbines General Electrics Energy, ainsi qu'un établissement public d'insertion de la défense (Epide) assurant l'insertion sociale et professionnelle de jeunes, en difficulté scolaire, sans qualification ni emploi
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  • PS : le pire s'est produit

    C'est la catastrophe au PS, et, bien que d'un mouvement rival, je ne m'en réjouis pas. La France a besoin de forces d'opposition à l'heure actuelle, et, il faut l'admettre, le MoDem, actuellement, n'est pas encore assez puissant ni structuré pour assumer tout seul cette opposition. Toute décomposition profitera donc à la droite sarkozyste qui a un boulevard actuellement devant elle :

    - les gaullistes sont réduits au silence

    - le PS se déchire

    - le MoDem se construit

    C'est calamiteux. 42 voix d'écart, en effet, ce n'est pas valable à l'échelle nationale. Pour avoir milité par le passé dans un syndicat étudiant de gauche et y avoir vu des irrégularités, rien qu'au niveau d'une université, on peut trouver jusqu'à 100 fausses cartes, et pour une population exclusivement estudiantine et une participation de vote de l'ordre de 7 à 12% généralement. Alors sur 235 000 votants à l'échelle nationale...Ce n'est même pas la peine d'y réfléchir.

    En l'état actuel, la conclusion, c'est que l'on ne peut pas savoir qui a gagné, et qu'en effet, Royal est fondée à demander que l'on vote à nouveau au PS.

    Tout ceci est fâcheux : je n'étais pas mécontent de voir un duel Aubry-Royal, d'une part parce que je pense que l'on peut discuter et avec l'une, et avec l'autre (plus facilement avec la seconde dont les soutiens et la ligne sont bien plus homogènes), d'autre part parce que pour la présence des femmes en politique, cette issue est un bon signal.

    Bref, tout cela est inquiétant, et cela signifie que nous au MoDem, nous devons mettre les bouchées doubles pour pouvoir proposer un projet alternatif, sinon, comme le craint François Bayrou, nous pourrions bien avoir signé pour 10 années de sarkozysme (horresco referens !)...