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Bayrou - Page 54

  • Un déséquilibre budgétaire sans précédent !

    François Bayrou invité de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-AFP a estimé que Le gouvernement ne veut pas revoir le budget 2009 car il serait obligé de présenter un budget en déséquilibre sans précédent. En effet, le Premier ministre François Fillon a jugé inutile de "rebâtir" la loi de finances malgré la crise.
    François Bayrou a ajouté : "S'ils le (le budget, ndlr) revoyaient dans une démarche de comptes sincères, ils seraient obligés de présenter un budget en déséquilibre sans précédent... Ils ne veulent pas constater dans le budget aujourd'hui ce qu'ils vont être obligés de constater demain: l'absence de croissance, la faiblesse des rentrées fiscales, le déséquilibre budgétaire et le déficit dans le pays." (LIRE LA SUITE ...)

    Interrogé pour savoir s'il voterait le budget, François Bayrou a répondu: "Probablement pas, mais je le regarderai avec soin avant de formuler mon jugement". François Bayrou accuse le gouvernement d'avoir commis une erreur de politique économique dès son installation en allusion au paquet fiscal de l'été 2007. "Les marges de manoeuvre, au lieu d'être utilement dirigées vers l'emploi et la création d'emploi ont été destinées à favoriser les plus fortunés. Aujourd'hui la crise est là et nous n'avons plus de marges de manoeuvre et nous allons le payer en chômage et en pouvoir d'achat.

    Selon un document de Bercy les crédits de la présidence de la République augmentent de 11,45% dans le budget 2009 par rapport au budget 2008 initial. L'Elysée conteste et affirme qu'en chiffres consolidés (c'est-à-dire définitifs), la hausse du budget de la présidence sera de 2% en 2009, et non pas de 11,45 % - ce dernier chiffre représentant la hausse du budget 2009 par rapport au budget 2008 initial, dans lequel certaines charges n'étaient pas intégrées ou avaient été sous-estimées.François Bayrou n'est pas surpris de cette augmentation: "Le budget de la présidence de la République a évidemment augmenté dans des conditions sans précédant et pour moi ça n'est pas une surprise parce que je pense que Nicolas Sarkozy conçoit le pouvoir comme mobilisant tous les moyens et toutes les facilités qui vont avec. Il y a beaucoup de Français qui eux sont obligés de renoncer à des dépenses qui sont des dépenses de confort ou de luxe parce que les fins de mois sont de plus en plus difficiles et le pouvoir devrait avoir une démarche d'exemplarité. Ce n'est pas ce qu'il décide, il décide qu'il faut que le pouvoir se voie, et tous les signes extérieurs du pouvoir"

  • Europe-Amérique, la pression doit monter

    Je constate avec satisfaction que l'Europe fait enfin pression sur les USA pour  réformer la finance mondiale. La vérité, et il faut le dire une bonne fois pour toutes, c'est que rien de toute la crise financière ne se serait produit si les USA n'avait pas inondé le monde entier de leurs crédits pourris. Le comble, c'est que bon nombre d'économistes, à commencer par ceux de BNP Paribas (mais pas forcément écoutés au sein même de leur établissement bancaire, d'ailleurs), étaient extrêmement pessimistes sur la situation américaine.

    On savait. On le savait. On savait que les subprimes étaient nocives, et on a quand même continué. "on", c'est un pronom indéfini en français. Eh bien il va bien falloir finir par réfléchir sur ce "on". Non pas pour chercher des coupables ponctuels, mais pour contraindre l'Amérique à édicter des règles de crédit qui ne mettent pas en danger l'économie mondiale.

    Toutes proportions gardées, c'est comme une centrale nucléaire vieillie et inadaptée. On ne continue pas à la faire fonctionner sans une sérieuse rénovation quand on sait qu'elle est susceptible de vous balancer un nuage radio-actif (qui ne connaît pas les frontières, lui) à tout moment sur la tronche.

    Sur cette crise, je trouve que le Premier Ministre anglais, Gordon Brown, a été exemplaire et s'est montré un grand homme d'Etat. C'est lui qui a inventé le plan que les Européens ont ensuite massivement appliqué. Aujourd'hui, il désigne clairement les Etats-Unis : «l'important est de s'assurer que les problèmes qui sont apparus dans le système financier - problèmes qui, nous le savons, ont débuté aux Etats-Unis - ne se produisent plus» a-t-il récemment déclaré.

    Nicolas Sarkozy ne vient que se joindre à un mouvement qu'il n'avait nullement initié, puisqu'il voyait au contraire dans le système américain dérégulé un modèle pour la France. Ce n'est pas faute pour François Bayrou d'avoir pourtant joué - en vain - les Cassandre.

    Les Européens accusent Washington d'avoir des années durant refusé, au nom du libéralisme économique, de réguler les marchés, fermant les yeux sur les investissements de plus en plus risqués et opaques qu'ils réalisaient. Et ils ont bien raison.

    Nicolas Sarkozy et Gordon Brown suggèrent également d'encadrer beaucoup plus étroitement les activités des agences de notation, qui clairement, n'ont pas fait du bon travail. Elles portent également une lourde responsabilité. Ceci risque d'ailleurs, de provoquer un fort effet second sur le crédit. Si les Agences resserrent considérablement leurs critères, bon nombre d'établissements, mais peut-être bien aussi de pays (or la France emprunte massivement sur les marchés internationaux) pourraient voir leurs notes dégringoler, et se retrouver donc contraints d'emprunter à des taux bien plus hauts que ceux qui sont pratiqués actuellement. Pour des pays endettés, il y a certitude de voir le service de la dette augmenter considérablement dans le budget...

    Il reste, désormais, à donner un vrai rôle au FMI. Bien que l'on ne l'ait que fort tardivement entendu (Il était en poste depuis un an et je n'ai pas le souvenir de l'avoir entendu s'exprimer sur les dangers que comportent des crédits pourris...) on peut espérer que Dominique Strauss-Khan joue enfin un rôle à cet effet dans cette institution, puisqu'il en est en principe le président...

  • Bayrou soutient le plan de relance des banques

    François Bayrou votera le plan de secours au secteur bancaire doté de 360 milliards d'euros, défini lundi lors d'un Conseil des ministres extraordinaire.

    Députés et Sénateurs débattront de ce plan demain, avec l'espoir qu'il soit adopté d'ici la fin de la semaine.

    «Oui je voterai ce texte qui permet cette aide», a déclaré François Bayrou sur RTL. «Je le voterai avec une certitude, c'est que quand la réponse est européenne, ça marche, quand la réponse est chacun pour soi ça ne marche pas», a-t-il précisé.

    «Je la vote parce qu'elle va dans le bons sens, je la vote parce qu'elle change les choses. Je suis dans cette attitude que j'ai définie depuis longtemps : intransigeant sur les principes et en même temps, quand les choses vont dans le bons sens, on est capable de le dire».

    Il a reconnu à Nicolas Sarkozy de la présence et de l'engagement comme Président de l'Union Européenne, pour faire face à la crise financière mondiale. «Il a fallu du temps, des semaines qui sans doute ont été des semaines perdues mais après tout la pédagogie, faire entrer dans les esprits des nécessités qui jusqu'alors n'y étaient pas, ça prend quelquefois du temps.»

    «On n'est pas dans une attitude aveugle et systématiquement antagoniste quelles que soient les choses», a précisé le président du MoDem.

    «Ce qui est frappant dans cette crise, c'est que c'est la ruine et l'échec de ce que l'on appelait le modèle américain qui servait de référence à Nicolas Sarkozy au moment de la dernière élection présidentielle, et c'est pour cette raison que j'ai été en confrontation avec lui», a-t-il toutefois tempéré.

    «Ma conviction profonde, c'est que les valeurs de la France sont différentes des valeurs de ce modèle de société qui vient de se crasher sous nos yeux», a-t-il enfin conclu.

    A titre personnel, je suis aussi tout à fait satisfait de ce plan qui correspond, en mieux, à ce que j'espérais. L'Europe sort grandie de cette crise, car ce ne sont pas les annonces américaines, mais bien l'action concerté des pays Européens, qui a ramené le calme sur les marchés financiers.

  • Non à l'union nationale de François Fillon

    François Bayrou a refusé l'union nationale proposée par François Fillon, et il a bien fait. Je ne vois aucune raison de l'accepter. En revanche, j'en vois plein de la refuser ! Hors de question de participer à un gouvernement qui navigue à vue en économie, prend des mesures sur le vif et toujours pour répondre à l'opinion, persévère dans l'erreur par de coûteux cadeaux fiscaux qu'il eût mieux valu réserver aux entreprises innovantes et exportatrices, laisse courir les déficits, fiche ses citoyens et expulse ceux des autres dans des conditions parfois indignes, reçoit les pires dictateurs de la planète avec un tapis rouge et se prosterne devant les tyrannies.

    Pas une réforme de fond digne de ce nom ou presque en une année et demi, et une grave absence et de clairvoyance, et de courage politique. Décidément, c'est NON, et sans doute NON pour longtemps. Et j'ai de fortes présomptions de penser que cet avis est partagé par nombre de cadres, de militants et d'élus du MoDem.

  • Le 12 octobre, Votez MoDem à Sarcelles avec Jean-Michel Cadiot !

    Une cantonale partielle aura lieu les 12 et 19 octobre à Sarcelles dans le Val d'Oise. Le MoDem présente le journaliste Jean-Michel Cadiot. Jean-Michel Cadiot a été longtemps été journaliste indépendant et reporter de guerre, il a notamment réalisé des enquêtes et des reportages en Irak au temps de la guerre Iran-Irak.

    Il est le petit-fils de Francisque Gay, fondateur historique du MRP, mouvement centriste d'inspiration démocrate-chrétienne de l'après-guerre, directement issu de la Résistance.

    Il est actuellement secrétaire général du Cercle du Sillon, fondé par Marc Sangnier, l'un des pères  du christianisme social et républicain et du personnalisme.

    S'il fallait situer Jean-Michel Cadiot sur l'échiquier politique, on pourrait dire que c'est une personnalité de centre-gauche, dans la tradition de cette branche du catholicisme qui a essayé d'offrir une alternative ouvrière à celle de la gauche marxiste, qui a côtoyé la gauche mitterandienne, mais s'en est écartée assez vite...

    Jean-Michel Cadiot est aujourd'hui journaliste à l'AFP ce qui lui permet d'être informé en temps réel des affaires de la France et du monde.

    Rappelons qu'une élection cantonale permet d'élire un conseiller au Conseil Général. Le Conseil Général est la plus haute assemblée locale ; il dote matériellement les collèges, répartit le PMI, pilote la PMI (Protection Maternelle Infantile), gère le réseau autoroutier mais aussi les musées. Ses attributions sont donc variées et importantes.

    Sur les Conseils Généraux, la position du MoDem est de les rapprocher des Conseils Régionaux afin, avec les mêmes élus, de constituer une entité unique dotée des attributions des uns et des autres. C'est ce que proposait François Bayrou lors des élections présidentielles dans son programme.

    On peut avoir un apperçu des problématiques propres au Val d'Oise en se rendant sur le site du Conseil Général de ce département (quand il n'est pas hors-service, ce qui se produit tout de même assez souvent, ces derniers temps ; c'est agaçant).

    Le MoDem dispose d'un site qui lui est propre dans le Val d'Oise. Il y publie chaque mois un dossier qui touche directement des problématiques locales. Le dernier concerne les nuisances sonores.

    Jean-Michel Cadiot présente son propre programme pour la circonscription de Sarcelles sur son site. On y retrouve bien évidemment certains aspects des propositions du MoDem à l'échelle départementale.

    Une réunion publique aura lieu le mercredi 08 octobre à la salle Pablo Neruda, Avenue Paul Valéry à Sarcelles, à 19h30. Jean-Michel Cadiot, et sa co-listière,Mylène Bakop,  ont reçu le soutien de Quitterie Delmas.

  • Crise financière : la solution existe !

    Il est curieux que la plupart  des médias évoquent LA crise  financière dans le monde, alors  que le phénomène n'est pas le  même d'un continent à l'autre. S'il est vrai qu'il s'agit  d'une crise du crédit, elle est  multiforme :
    En Amérique, près de 7% des foyers américains ne peuvent rembourser leur crédit, si bien que les banques se trouvent en difficulté.
    En Europe, à cause de la titrisation des crédits pourris américains, les banques ne se font plus confiance les unes aux autres et ne veulent plus
    se prêter d'argent, par peur de ne pas être remboursées ou d'une faillite ensuite.
    La solution se dégage donc d'elle-même, au moins en Europe, en tout cas : nationaliser est une mauvaise option, car cela fausse la concurrence. Le mieux est que les Etats garantissent les dettes des banques, et si possible, pour éviter une concurrence sauvage entre Etats, qu'ils se mettent d'accord pour établir un fonds européen de garantie des dettes des banques européennes. Très logiquement, il faudrait que cela soit la BCE qui gère ce fonds et qui donne cette garantie. En ce sens, François Bayrou avait raison de prôner une sortie européenne à la crise, et, à cet égard on ne peut qu'être déçu de la platitude du mini-sommet européen organisé par Nicolas Sarkozy qui n'a débouché sur rien de concret.

    J'en profite pour saluer l'intérêt qu'a manifesté la blogosphère MoDem à la question de la crise financière. Alcibiade a relevé quelques billets, mais il y en a d'autres, chez KaG, par exemple (EDIT : ou encore du côté de la Voix de Grenoble.)

  • Bayrou perplexe après le sommet européen

    François Bayrou est demeuré fort perplexe après le mini-sommet européen d'hier à l'Elysée :

    «Mes interrogations sont entières et je n'ai pas trouvé dans les annonces ou les décisions prises à la suite du sommet de l'Elysée, de choses extrêmement concrètes»

    S'il a jugé les «intentions, naturellement positives», il n'a toutefois rien observé «de nature à régler la crise ou, en tout cas, à faire repartir l'économie et la finance sur des bases saines».

    Il a estimé que le communiqué final du sommet était avant tout un «voeu pieux» et pas «une décision concrète opposable aux tiers»

    Le Président du MoDem a jugé que le pic de la crise n'était pas passé, déclarant que «que les points d'interrogation se multiplient» et observant « l'aggravation de la crise bancaire en Allemagne avec l'échec de la recapitalisation de la banque immobilière Hypo Real Estate».

    «Il y a des germes de fragilité dans tout le système bancaire et économique européen», a-t-il ajouté.

    Il a regretté que n'aient été présents autour de la table, lors du mini-sommet  «que les plus grands pays européens».

    «Pour bâtir une réponse européenne, on aurait dû élargir ce cercle à ceux des pays européens qui ont en partage la monnaie unique», a-t-il enfin conclu, déplorant l'absence de solidarité dans la zone euro.

     

  • Plan Paulson : papy Hervé vient d'écrire une grosse connerie !

    Je reviens de faire un tour sur le blog d'Hervé et j'ai bien failli avoir une attaque ! Dans sa dernière note, il propose tranquillou-billou de laisser s'effondrer le système financier... Il a des économies au fait ? Qu'est-ce qu'il dirait le père Hervé s'il retrouvait demain son compte à zéro pour cause de faillite de sa banque ? Lui que je sais historien ne devrait pas ignorer que l'ascension des totalitarismes a commencé par la ruine des classes moyennes, justement sur fond de crise financière. Il aurait viré alter-mondialiste, Hervé, j'aurais encore compris le raisonnement à la c... (c'est consubstantiel à l'alter-mondialisme) mais là...se réjouir de l'échec du plan Paulson...?! Je considère Daboliou depuis le début de son mandat comme un abruti fini, mais, sur la crise financière, j'avoue qu'il m'a heureusement surpris en faisant preuve d'un pragmatisme et d'un réalisme que je ne lui connaissais pas. Si certes il ne faut pas accepter n'importe quel plan, il en faut un tout de même. En revanche, il serait légitime que quelques parlementaires démocrates là-bas suggèrent que Wall Street mette la main à la pâte en imposant (faiblement, mais tout de même, il faut le faire) toutes les transactions de titres pour quelque temps au moins. Que les incendiaires (surtout ceux qui ont consenti des crédits sans se soucier de la solvabilité des emprunteurs d'abord, mais aussi ceux qui ont titrisé les risques, c'est à dire les banques) contribuent financièrement à limiter la casse, cela serait bien le moins.

    Cela dit, n'importe quel plan de relance, même injuste, vaut mieux que pas de plan du tout et un effondrement avec le cortège de ruines que cela entraînerait. Généralement, il dit des choses pertinentes, papy Hervé, mais là, il a du avoir une crise d'Alzheimer précoce...

    Au passage, je salue la déclaration très intelligente de François Bayrou, qui appelle à la convocation d'un sommet européen afin que ceux qui partagent une monnaie commune aient une réaction commune à la crise financière. Franchement, on se demande ce que fout l'actuelle présidence de l'Union Européenne, elle aurait du commencer par là...

  • Quel rôle pour le FMI ?

    François Bayrou a estimé dimanche soir sur BFM Tv qu'il revenait au FMI d'imposer un ordre mondial au système financier :

    « Parce que c'est par là que passent un certain nombre de virus qui démolissent la confiance dans le système économique». «Que le FMI s'occupe de cela, je trouverais ça très important ».«Cela fait un an maintenant que Dominique Strauss-Kahn est en situation de responsabilité, je trouverais bien que l'on passe des paroles aux actes».

    Vous avez entendu, DSK , puisque vous-même vous disiez hier dans le JDD :

    «Le Fonds monétaire international peut le faire. Les gouvernements de la planète, tous les gouvernements, pas seulement ceux des pays riches, ont intérêt a se servir du FMI pour cela. Nous avons été créés en 1944 comme une sorte de service public mondial. Nous sommes les gardiens d'un bien public global: la stabilité financière, au service de l'économie. En 1944, ce qui menaçait, c'était l'anarchie monétaire. Aujourd'hui, il faut faire face, en plus, à l'anarchie financière: l'opacité, la cupidité, l'irresponsabilité d'un système qui s'est developpé sans rapport avec l'économie réelle... La finance doit être contrôlée. Nous sommes prêts à le faire si on nous en donne le mandat. Nous sommes dans notre rôle, et je le revendique»

    C'est en effet exactement le rôle du FMI , mais, il y a un problème de taille : les USA disposent d'un pouvoir de veto au sein du FMI et ils y détiennent à eux seuls presque 17% des voix (l'UE en détient 32% mais en additionnant tous les pays de l'UE). Il faut revoir les quote-parts, et, ce-faisant, la pondération des voix (ou, tout du moins, leur fonctionnement). Une bonne partie des crises vient d'Amérique (subprimes, par exemple) or, c'est le seul pays qui n'a pas à se soucier du cours de sa monnaie. Un rééquilibrage au sein du FMI est donc tout à fait nécessaire.

    Je voudrais également faire une remarque : quand l'Argentine s'est économiquement effondrée, en 2001, faute de trouver des liquidités sur les marchés financiers, c'est aussi parce que beaucoup d'agents de ces marchés avaient pensé que le FMI rembourserait les crédits argentins. Et les agents argentins qui empruntaient ont fait le même raisonnement. C'était en 2001, et cela rappelle étrangement les fameuses subprimes et la crise du crédit qui frappent le système financier aujourd'hui. Bis repetita non placent...

    Si le FMI veut devenir un acteur majeur des régulations dans le système financier, il va devoir se réformer en profondeur, puisque jusqu'ici, ses politiques d'ajustement structurel ont justement amené à de profondes dérégulations , au moins dans les pays en voie de développement. En somme, il faudra un FMI beaucoup moins idéologue, et beaucoup plus pragmatique, particulièrement sur les questions d'intervention des Etats dans l'économie. On voit avec la crise actuelle, que leur rôle demeure essentiel dans les circonstances exceptionnelles.

  • Le Bonheur des peuples

    Trop tentant, je relève cette saillie mordante de François Bayrou à propos de Nicolas Sarkozy...

    « Si le bohneur des peuples se mesurait à la somme des promesses qu'on leur fait, qu'est-ce que les peuples seraient heureux!»

    Parce que bon, la réalité, la voilà, telle qu'il l'expose :

    « faute de marge de manoeuvre, toutes ces promesses déboucheront sur des désillusions. [...]Le discours qu'on appelle volontariste se heurtera naturellement aux réalités.[...] La vérité que tout le monde découvrira, c'est que depuis 18 mois, au lieu de constituer des marges de manoeuvre, on a laissé filer le déficit qui est aujourd'hui supérieur de 25% à ce qui avait été prévu.»