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Société - Page 30

  • Je n'irai pas pleurer pour Zemmour mais...

    Maxime Tandonnet et Corto voient chacun une grave atteinte à la liberté d'expression que d'avoir viré Zemmour après ses attaques contre Taubira. J'avoue ne guère avoir de compassion pour cet abruti : il faut tout de même l'être pour balayer en ricanant toute loi sur le harcèlement sexuel en prenant à la légère main balladeuses et blagues salaces qu'il qualifie de gaudriole. Quel c....ard !

    S'il avait eu une once d'intelligence, il fallait s'en prendre à Taubira sur ses contradictions de «gôchiste» patentée : la gauche «sociologique» est de retour avec ce qu'il faut appeler sans la moindre hésitation ni regret de la racaille.

    Les mineurs de 16-18 ans qui devaient être jugés comme des majeurs sont ceux qui commettent les crimes les plus graves, à commencer par les viols ou viols avec assassinats. C'est ceux-là que Taubira peut pouvoir faire libérer plus tôt. Et dans le même temps, elle brandit l'étendard du féminisme pour porter une loi contre le harcèlement sexuel. 

    Il n'y a pas comme une contradiction ? Cette loi est nécessaire, c'est une évidence pour moi, mais avec la gôche, on est assuré d'avoir toujours plus d'écart entre la parole et la pratique, comme au plus fort du sarkozysme qui s'en était fait pourtant une spécialité.

    Dans les banlieues à racaille, les filles et les femmes sont menacées partout : peur de sortir le soir, peur de sortir seule, peur d'aller à la piscine,  peur de sortir sans burka et assimilé. 

    Il suffirait pourtant d'un très méchant coup de torchon dans le tas, d'en finir avec l'impunité des bandes qui les menacent, de refuser ne serait-ce que la plus petite concession à l'islam radical quand il s'avise de dicter à nos amies, nos filles, nos soeurs et nos mères de quelle manière elles doivent s'habiller ou se comporter pour être crédible. 

    C'est mon credo et il est simple : quand une bande s'en prend à des filles il ne faut pas punir un leader, il faut punir tout le groupe et taper fort. Très fort.

    N'attendons pas cela de la gôche. «Sociologique» elle était, «sociologique» elle restera.

  • J'ai grillé la Belle et ses princes presque charmants !

    Et paf : je sentais bien qu'il devait y avoir des acteurs dans le tas ou, tout du moins, un coup monté; Voilà,  je suis, comme tout intellectuel qui se repecte, l'émission de télé-réalité la Belle et ses princes presque charmants, diffusée sur W9 le mardi soir puis rediffusée sur M6 le jeudi soir. Elle vient d'ailleurs de prendre fin hier.

    Le principe était de donner à la plus charmante des créatures, Marine (une jolie et grande blonde de 20 ans) à choisir entre un groupe d'hommes pas très beaux mais avec une originalité et un groupe d'hommes beaux mais sans relief.

    Quand j'ai vu les "moches" rappliquer, au début, je me suis dit que c'était impossible : trop improbable. Pas mieux quand j'ai vu les "beaux" débarquer : trop c... et abêtis pour être vrais (encore que...).

    La Belle doit choisir entre beauté extérieure et beauté intérieure, et, en théorie, c'est censé être de la télé-réalité. Même la famille de la Belle a été conviée à s'exprimer lors d'une émission.

    Seulement, voilà : la dernière séance a suivi les recalés pour savoir ce qu'ils étaient devenus, et, l'un deux, Claude, a suivi une cure d'amaigrissement en hôpital, avec l'assitance d'infirmières spécialisées. Or, l'une d'elles affirme avoir vu l'émission à la télévision, et la cure a duré plusieurs semaines. 

    Ceci signifie qu'elle a eu lieu pendant le tournage, et non pendant la diffusion. Comment dans ces conditions les infirmières peuvent avoir vu une émission à la télé alors qu'elle n'était pas diffusée ?

    Hé hé, l'hérétique a l'oeil (bon j'avoue, je n'y ai vu que du feu, c'est une collègue de travail qui a levé l'anguille sous la roche...).

    Bref, pipeau, bidon, baratin, blabla, rien n'est vrai là-dedans, en dépit des assertions des maisons de production de la chose.

    Pas de belle, pas de princes charmants ou pas, mais des très bons acteurs, en revanche. Chapeau, les gars, il y en a qui y ont cru...

  • Cette vieille croûte de Jules Ferry...

    Et voilà. Ça commence le spectacle. Côté blogueurs de droite, on s'est lancé dans une ridicule polémique de gauche. Ben oui, les amis, attaquer Hollande sur le racisme de Jules Ferry, vous n'avez aucune chance d'y arriver comme ça : c'est de l'agit-prop de gauchistes, ça...

    Au fond, ce qui me fatigue, c'est qu'on brandisse des icônes jaunâtres qui n'ont rien d'honorable. Jules Ferry a rendu l'instruction publique obligatoire. Et alors ? Pétain a bien donné la sécu à la France ?

    Est-ce que le promoteur des leçons de morale a empêché deux guerres mondiales et l'expansion des pires  régimes de l'histoire de l'humanité avec ses totalitarismes ? 

    En réalité, pas plus que l'Église, l'État n'a vocation à mettre le nez dans nos affaires privées ; je n'aime pas que l'État fasse de l'instruction morale. On finit toujours par s'y prendre les pieds dans le tapis parce que les valeurs qui dominent aujourd'hui ne sont pas celles de demain.

    L'espèce d'hystérie romantique qui a caractérisé l'ensemble de la classe politique à l'aube du XXème siècle continue d'être célébrée ? Moi, je préfère John Bell à Chatterton, au fond. Oui, je le trouve sympa, le riche industriel de Londres. Avec les Chatterton, on commence avec des poésies lyriques, et on finit en brandissant l'étendard de la Révolution qu'elle soit française, nationale ou national-socialiste.

    Chatterton est un narcissique : il trouve injuste que la société oblige le poète à quémander des emplois. Comme si l'artiste devait être une espèce supérieure au-dessus du lot commun. On comprend comment tous les gens de cette sorte de cette époque ont pu être séduits par des théories sur la supériorité des uns et des autres...Les blessures narcissiques ont dû infliger des dommages.

    Au fond, la société de la fin du XIXème, elle oscille entre ces deux issues : d'un côté, le lyrisme mystique, de l'autre le positivisme bien-pensant et dégoûlinant de bonne conscience, un peu à la manière de notre fin de XXème siècle, début de XXIème, avec nos nouvelles certitudes.

    Je n'aime généralement pas Clémenceau, mais sur les races, je trouve qu'il avait fait une réponse fameuse à Ferry : 

    Races supérieures ! Races inférieures ! C'est bientôt dit. Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure !

    Belle réponse. Autre chose que les glapissements de gauche (et apparemment de droite, maintenant) que l'on peut entendre sur le racisme. La meilleure époque du radicalisme.

    Plus généralement, j'aimerais un jour qu'on honore des individus qui en valent la peine. Je cite souvent parmi eux Jésus de Nazareth, mais on pourrait citer aussi Épicure qui considérait que la philosophie concernait tout autant les femmes que les esclaves en pleine Antiquité ou encore le Bouddhâ dont le mode de vie fut exemplaire.

    Plus proche de nous, un Alphonse de Lamartine mérite la considération de tous pour son humanité. Au passage, le père de la démocratie-chrétienne, au moins en France, en tout cas, c'est lui. Je suis étonné de voir à quel point il est oublié chez les démocrate-chrétiens alors qu'il fut tout de même le premier à voir dans la démocratie la traduction de l'idéal évangélique. Fort. Très fort pour l'époque.

    La croûte de Ferry...tiens, ce n'est pas lui qui a interdit les patois et les parlers régionaux ? Punition pour ceux qui parlaient breton...Admirable, çà ? Non, cela devait être des parlers inférieurs, je présume, dans son esprit. Et voilà comment on contribue à anéantir toute une culture, car, au fond, je ne me fais pas d'illusion : c'est parce que ces parlers et ces langues sont devenus "inutiles" dans notre société matérialiste et consumériste qu'ils ont disparu, en réalité.

    Conclusion, le Jules Ferry, moi, je ne le trouve pas consensuel. Accessoirement quand les reponsables politiques de gauche commencent à brandir cette icône-là, c'est mauvais signe pour l'école. La machine à conneries s'est remise en marche (à vrai dire, elle ne s'était de toutes façons pas arrêtée avec Sarko) et quand je vois que ce sont des Julliard et des Peillon qui vont s'occuper de nos écoles, eux et leurs théories fumeuses, j'avoue être plus qu'inquiet...

  • Le Made in France, cela reste une culture à acquérir...

    Je me dis tout de même qu'il y a vraiment un gros boulot de communication avant de faire en sorte que le Made in France prenne comme habitude de consommation dans l'opinion.

    Je dois racheter un lave-linge après 15 années de bons et loyaux services de ma Miele (une seule panne en 15 ans, et encore, c'était du calcaire parce que je ne mettais pas de calgon dedans) : elle est encore en bon état, juste le tambour qui commence à tanguer un peu. Mais bon, j'ai un réaménagement à faire chez moi : il me faut un lave-linge et un sèche-linge superposé.

    J'ai tout de suite cherché dans les biens de ce type fabriqués en France. Pas de pot, les lave-linges à hublot, il n'y en a pas de fabrication française.

    Et puis il n'y a pas que cette difficulté : pour convaincre ma moitié d'acheter français, c'est la croix et la bannière. Quand j'ai changé de lave-vaisselle, cela a été la croix et la bannière pour la convaincre des mérites de Brandt. Mais, j'y suis parvenu.

    Là, elle ne veut pas entendre parler d'autre chose que de Miele ou à la rigueur Bosch : la qualité allemande, quoi...

    C'est marrant, parfois, sur les forums, je lis des commentaires qui citent Brandt aux côtés de Miele et Bosch. Pourquoi ? Parce qu'il y a pas mal de gens qui pensent que c'est une marque allemande...

    Là, ça va être dur : il y a bien des sèche-linge Brandt ou Thomson, mais elle ne veut pas entendre parler de deux marques différentes.

    Je pense, au fond, que Bayrou est précurseur : le Made in France, ça fera comme le bio : ça finira par s'imposer, mais il faudra du temps s'il n'y a pas une action énergique des pouvoirs publics (celle-là même que Bayrou voulait impulser).

    Je ne peux même pas la convaincre par le sentiment bio : elle s'en fiche aussi des produits bio. Oui, parce qu'on peut tout de même faire valoir que Made in France = filières courtes et donc, économies d'énergie et pollution bien moindre.

    C'est là où il y a un aspect philosophique, au fond : même si elle a quand même voté Bayrou au 1er tour (je n'en reviens toujours pas) elle reste fondamentalement de gauche.

    Or, la pensée de gauche est fondamentalement différente du volontarisme centriste et démocrate-chrétien qui repose sur l'exemplarité et l'initiative personnelle. A gauche, on attend toujours des interventions ou des pressions de l'État pour s'engager dans un chemin.

    Pour nous autres centristes, ce sont les individus, pas les États, qui tracent les chemins. Sans sensibilisation personnelle, les habitudes peines à s'installer. 

    Et pourtant, c'est tellement d'emplois, d'argent gagné sur notre balance commerciale, de revenus en plus dans les portefeuilles et dans le budget de l'État...

    En tout cas, tel que c'est parti chez moi, je sens que c'est encore de l'argent qui va finir dans la poche de nos cousins Allemands... (d'ailleurs, faufrait que je vérifie tout de même que c'est fabriqué en Allemagne, au moins ).

    Il va y avoir une nouvelle bataille à mener : j'ai le lit de mon fiston à changer.

    J'ai aussi acheté des plaques de cuisson, tout récemment, et là, par contre, je n'ai pas pensé à vérifier si elles étaient fabriquées en France ou non.

    Zut. On n'y pense pas forcément tout le temps. Difficile de se le fourrer dans la tête. S'il y avait un gros  logo Made in France à chaque fois, ce serait tellement plus simple...

  • Pardon aux Harkis : ouf, enfin !

    Nicolas Sarkozy a reconnu l'abandon de la France envers les Harkis à l'issue de la guerre d'Algérie. Ouf. Enfin. Il reste à le répéter 150 000 fois au moins pour tous ceux qui sont morts là-bas, dans des circonstances souvent atroces, lâchement abandonnés par le pays qu'ils avaient choisi comme patrie.

    Personnellement, c'est quelque chose qui m'a toujours empêché d'admirer inconditionnellement de Gaule. Qu'il ait pu laisser se faire une telle infâmie, une telle trahison, c'est typiquement le genre de choses que je considère comme une marque indélébile.

    Louis Joxe avec ses mesures dégueulasses qui devaient surtout éviter de faire l'objet de toute forme de publicité, de Gaule, lui-même, avec des raisonnements que n'aurait pas renié le FN d'aujourd'hui, ont été en-dessous de tout. Quant à la gauche, qui avait soutenu depuis toujours l'insurrection algérienne, il ne fallait pas compter sur elle pour prendre la défense des abandonnés.

    Personnellement, je considère que l'abandon des Harkis aux représailles en Algérie, est du même niveau que la rafle du Vel d'Hiv. C'est du même acabit, et cela montre bien qu'en 20 ans, la France n'avait pas changé.

    Sarkozy a fini par tenir un engagement qu'il avait pris en 2007. On aurait aimé que cela n'intervienne pas à une semaine de premier tour de la présidentielle, histoire de ne pas laisser un arrière-goût de récupération.

     

  • Le nouveau visage de la démocratie française

    Tous pareils, est-ce inéluctable, en politique ? J'ose encore espérer que non. Si François Bayrou est élu, il tranchera immédiatement la question des conflits d'intérêt par un grand référendum sur la vie publique. En voici les grandes lignes :

    Elu Président de la République le 6 mai, j'organiserai le 10 juin, jour du premier tour de l'élection législative et en même temps que celle-ci, un référendum de moralisation de la vie publique en France.

    - mettre fin au cumul des mandats

    - pas de vote aux assemblées sans présence, obligation d'assiduité aux séances parlementaires.

    - modification du mode de scrutin pour pouvoir représenter tous les courants politiques.

    - réduction du nombre de députés et de sénateurs

    - reconnaissance du vote blanc

    - obligation de partié renforcée

     Je renforcerai l’obligation de parité pour que l'on sorte enfin de cette anomalie qui met la France à la 61ème place parmi les pays du monde pour la place des femmes dans la vie publique.

    - suppression des micro-partis de complaisance

    - définition du conflit d'intérêts et obligation de déclaration publique des intérêts privés avant entrée en fonction. Fixation des incompatiblités.

    - mise en place d'une autorité de déontologie de la vie publique qui pourra être saisie directement par les citoyens et empêchera le retour dans la vie publique avant une période de dix ans des élus condamnés pour corruption.

    - indépendance de la justice et  nouveau statut pour le Garde des Sceaux, dont la nomination devra être approuvée par une majorité renforcée du Parlement.

    - terme mis à la procédure scandaleuse qui fait de la nomination des présidents de l'audiovisuel public l'apanage personnel du chef de l'État.

    Voilà comment, en quatre semaines et un dimanche, la démocratie française prendra un nouveau visage.

  • Bayrou et la sécurité

    Dans le domaine de la sécurité, nul besoin de battage à grands moulinets de bras ni de faire voter deux lois par semaine. Il suffit de quelques mesures simples et de bon sens. En voilà quatre que propose François Bayrou :

    - Réimplanter les forces de police dans les quartiers devenus zones de non droit.

    - Restaurer l’État, dans sa défense du droit et ses services publics : nommer dans chacun de ces quartiers, un sous-préfet chargé de coordonner tous les services de l’État, qui sera l’interlocuteur des habitants et de leurs élus, avec obligation de résidence dans le quartier, pour qu’il vive la réalité de tous les jours des habitants et qu’il soit pour eux un interlocuteur quotidien.

    - Pour le public le plus sensible, les jeunes, parfois les très jeunes mineurs, la réponse la plus rapide, la plus immédiate, par exemple sous forme de réparations.

    Je ne veux plus entendre des enfants utilisés par des bandes dire à des policiers débordés : « de toutes façons, tu ne peux rien me faire, j’ai la loi pour moi ! »

    - un plan efficace de lutte contre les trafics d’armes.

    Tout le monde dit que les armes de guerre circulent librement, depuis des années, en France et particulièrement dans les quartiers. Apparemment, tout le monde s’en accommode. Or ceci n’est pas acceptable. Là se croisent les organisations du grand banditisme et les trafics de toute nature. Là aussi s’arme la folie. La lutte contre le trafic d’armes sera définie comme une priorité de l’action publique.

    Et voilà. Ce n'est pourtant pas si compliqué...

  • L'Islam radical, la seule perspective des déshérités ?

    Dans l'affaire Mohamed Merah, j'avoue être gêné par certains aspects que n'ont pas encore traité les médias : 

    - ce que je comprends de l'engagement de Merah, c'est qu'au fond, il était bien trop indiscipliné et chaotique pour pouvoir intégrer une organisation comme celle d'Al Qaeda pour autant qu'elle existe encore, puisqu'au fond, il s'agit surtout d'un label.

    - Merah était à la recherche d'une reconnaissance, cela me paraît évident. Je pense que dans les populations immigrées de France, il est loin d'être le seul dans son cas, particulièrement dans les cités dures.

    - in fine, ce qui m'inquiète lourdement, c'est qu'il n'y ait d'autres perspectives pour ces jeunes immigrés en déshérence qu'un Islam au mieux traditionnaliste, au pire, radical et violent.

    J'ai lu quelque part que Merah n'avait vu réintégrer son centre de formation en carosserie. L'armée ne l'a pas non plus accepté, ce que l'on conçoit aisément compte-tenu de son profil.

    En revanche, Merah a été approché par des apprentis-barbus dès son entrée en prison.

    Alors nous avons un double-problème :

    a) comment se fait-il que les prisons françaises deviennent un terreau pour le Jihad alors qu'elles sont censées avoir vocation à rééduquer les délinquants. J'ai toujours été partisan d'une répression ferme, mais à condition qu'elle ait pour corollaire et issue une rééducation morale et sociale.

    b) l'Islam radical est-il le seul espoir pour un jeune qui a mal tourné de retrouver un honneur ? Je n'accroche jamais aux bla-blas dégoûlinants sur la citoyenneté et la République dans les banlieues et je  pense que leurs thuriféraires sont largement comptables de l'inaction coupable qui gangrène de nombreuses zones de notre territoire.

    Nicolas Sarkozy veut, paraît-il, interdire de consulter des sites faisant l'apologie du terrorisme. Quelle proposition ridicule. Il ferait mieux, en revanche, de se pencher sur l'organisation de nos prisons : manifestement, c'est un bon terrain de recrutement pour le Jihad.

    Sarkozy a cru résoudre les problèmes des banlieue à coups d'opérations coups de poing de la bac. Les Socialistes ne songent qu'à y injecter des éducateurs, des MJC et le cas échant du fric.

    J'ai pour ma part une autre vue de la chose : les jeunes qui vivent dans ces cités parlent souvent de faire du business. L'inconvénient, c'est que le business en question se fait à l'ombre de la loi, répand la terreur pour s'implanter, s'appuie sur la loi du silence, et prend la forme de traffics de drogues et/ou d'objets volés.

    C'est un fait. Mais c'est un fait aussi que la notion de "business" n'est pas étrangère au peuple des banlieues. Alors, au fond, si on pouvait trouver la possibilité d'y libérer radicalement les énergies, qui sait si le commerce n'y exploserait pas ?

    Camille Bedin, une jeune militante UMP vient de publier une très intéressante (bien qu'orientée) étude sur les banlieues intitulée "pourquoi les banlieues sont de droite". Interrogée par Terra Femina il y a un mois, à propos des valeurs des banlieues elle précisait sa pensée : 

     Il s’agit tout d’abord de la liberté, du travail, du mérite, du fait de gagner son argent, et la réussite individuelle. Dans les quartiers, un jeune sur deux veut créer sa boîte ! Leur ennemi à eux, ce n’est pas le monde de la finance, comme François Hollande. Et ils sont contre le plafonnement des salaires, car leur rêve est bien de gagner le plus d’argent possible. De plus, il y a un rejet total de l’assistanat. Ils ne croient plus en l’État, seulement en eux-mêmes. Les autres valeurs de ces banlieues, ce sont la transmission familiale. Quand la gauche veut faire table rase du passé, eux veulent faire la fierté de leurs parents. Certes, le titre de mon livre est provocateur mais il décrit une vraie réalité.

    Nul doute que la campagne serait autrement plus intéressante si nous y avions ce genre de débats-là. Je ne sais pas exactement si les banlieues sont de droites, mais elles aspirent en effet à commercer. Raffarin avait eu une idée intéressante : les zones franches. L'ennui, c'est de ne jamais avoir joué le jeu jusqu'au bout. Une dérégulation totale, why not ? Mais à condition que les locaux constituent 70 à 80% des effectifs, par exemple. Le rôle de l'État s'y limiterait à garantir la sécurité, dispenser l'éducation et assurer la santé de base. Quelque chose de ce genre. 

    Je ne sais pas, dans le fond, si c'est une bonne idée, ce que je dis là. Mais je crois profondément qu'il faut ouvrir aux populations qui vivent dans ces banlieues-là d'autres perspectives que la délinquance et/ou l'islamisme. 

    C'est très certainement avec des initiatives comme celle d'Échelle humaine, l'association d'Alain Dolium, qu'on peut espérer pacifier les espaces les plus agités de nos territoires. Au fond, le commerce, c'est la paix. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Montesquieu himself dans son Esprit des lois. Alors libérons le commerce...

  • Bravo, le RAID !

    Je suis vraiment furieux des polémiques minables qui agitent certains responsables politiques à l'heure actuelle. On sait que le député Urvoas est le monsieur sécurité du PS, mais critiquer l'opération du RAID alors qu'elle est encore dans son déroulement, c'est tout simplement inacceptable.

    Urvoas a précisé plus tard sur son blogue que dans ce genre de circonstances, c'est le GIGN qu'il aurait envoyé, pas le RAID. C'est une opinion qui peut se discuter, mais pas en cours d'opération et pas de la manière dont il l'a fait.

    Mais il y a encore plus minable avec le donneur de leçon, la bonne âme Jérôme Guedj, conseiller régional socialiste de son état qui appelle à la démission de Guéant. Prétexte ? On aurait pu prévenir les meurtres.

    Yakafôkon. 

    Pour ma part, j'ai trouvé les services de police extraordinairement rapides et efficaces. Le RAID a tout fait pour interpeler vivant un individu qui n'avait comme objectif que de faire le maximum de morts possibles au sein de cette unité. Le RAID a agi avec professionnalisme, courage et beaucoup de sang-froid. La polémique de Guedj est minable. 

    Comme l'a observé justement François Bayrou dans ces tragiques circonstances, nous ne sommes pas au courant de tout et il fallait laisser agir le RAID.

    Le seul argument qui me paraîtrait recevable, dans les critiques, c'est celui d'Éva Joly qui fait observer que ce n'est pas au Ministre de l'Intérieur de guider les opérations mais à un juge.

    Mais à cette exception, je suis scié par le manque absolu de décence des deux Socialistes qui se sont exprimés. On peut demander la démission de Guéant pour plein de choses, passées pour la plupart, mais certainement pas pour son rôle dans cette affaire.

  • Terroriste ou héros, il faut choisir

    Ainsi, l'auteur des épouvantables meurtres perpétrés contre des militaires puis des enfants est un djidahiste. Du moins, c'est ce qu'il essaie de faire croire.

    On lisant sur une page du Figaro ce que l'on savait désormais de son parcours, j'ai pensé aux Mémoires du Général de Gaule pour la période 1944-1946 : il y évoque le sort des collaborateurs et particulièrement celui des miliciens qui se sont jetés à corps perdu du côté des nazis dans le conflit. Notamment, il aborde le cas de Joseph Darnand, à côté duquel notre prétendu Djihadiste ferait office d'enfant de choeur tant ce qu'il a fait est horrible. De Gaulle aurait pu conchier à juste titre l'un des plus sinistres individus de la Collaboration. Et pourtant, il choisit de déplorer la perte de tant d'énergies qui à tout moment auraient pu basculer dans la Résistance plutôt que dans la Collaboration.

    Mohammed Merah a voulu entrer dans la Légion étrangère en 2010. Il a été recalé au bout d'une journée. Le mobile psychologique dans les crimes perpétrés contre les militaires français apparaît ainsi bien plus évident que la guerre en Afghanistan.

    C'était un homme à la recherche d'une identité. Il l'a trouvé en Afghanistan et au Pakistan. Chez les barbus.

    Si l'on pose l'équation en ces termes pour comprendre ses motivations, je pense que l'on a parcouru la moitié du chemin.

    La défense de la cause palestinienne, c'est évidemment du pipo : ce ne sont pas ses motivations, et à vrai dire l'OLP a condamné immédiatement une attaque aussi vile.

    Au fond, Bayrou ne se trompe pas de débat en ramenant la question de l'identité et de la cohésion sur le terrain où l'on devrait les trouver. Qu'est-ce qui fait qu'un jeune homme, né en France, ne se sent plus français aujourd'hui ? Et là, ce n'est même pas un individu lambda, c'est quelqu'un qui se montrait prêt à s'engager dans l'une des unités militaires les plus emblématiques de notre drapeau !

    La désolation exprimée par le Général de Gaule dans ses mémoires répond comme un écho à ce sourd questionnement.

    Il y a après un problème diplomatique : quasiment 100% des terroristes qui se livrent aux crimes les plus atroces ont fait un stage en Afghanistan et au Pakistan. Nous avons un problème avec ces deux pays-là, et ce n'est pas la première fois que je le dis ici.

    Marine Le pen a tout faux de réduire les faits épouvantables qui nous sont connus aux actions d'un salaud ou à de la faiblesse contre l'islamisme. La preuve que la France ne se montre pas faible contre l'islamisme radical, c'est qu'en s'engageant en Afghanistan, elle a eu la volonté d'en arracher les racines, même si c'est raté, au final. En ce sens, Bayrou ne s'était pas trompé en estimant que notre présence en Afghanistan était un impératif moral, car là-bas, nous luttions contre les forces qui nous sapent ici. Mais ces forces ne prospèrent sur notre sol que parce qu'elles y trouvent un terreau propice. C'est bien en ce sens que j'interprète le discours de Grenoble de Bayrou.

    Ainsi, la boucle est bouclée.