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Société - Page 31

  • La mauvaise polémique

    J'ai entendu certains médiacrates reprocher à François Bayrou d'avoir maintenu son meeting à Grenoble après s'être rendu à Toulouse. Ce qui me paraît hypocrite et malhonnête, puisque ce sont les mots que l'agence de presse Reuters emploie sans vergogne, c'est surtout d'utiliser ce terrible évènement pour s'en prendre à l'image d'un candidat.

    C'est même petit et misérable, au regard des petites vies brisées dans de telles circonstances.

    On dit que la parole exorcise la souffrance. Je pense que c'est le choix qu'a effectué Bayrou : il a essayé de placer des mots sur la situation. Il a relevé les violences de plus en plus fortes qui traversent la société française et a appelé toute la classe politique à se garder de favoriser les divisions.

    Je sais que Bayrou a notamment pensé à certains discours de Sarkozy. Sur ce point, je ne le suis pas : s'il s'agit d'un fou qui a agi, c'est dans les méandres de son esprit délirant que se trouvent les causes de cette tuerie. Si c'est l'antisémitisme à la sauce européenne qui l'a motivé et plus largement le racisme (les militaires abattus étaient tous de couleur) , nous sommes dans les problématiques propres aux théories de l'extrême-droite européenne. Enfin, si c'est la situation au Proche-Orient qui a excité ses poussées délirantes (attaquer des Juifs pour frapper Israël, des militaires pour punir la France de son engagement en Afghanistan) nous sommes dans des problématiques internationales et diplomatiques.

    Rien à voir, donc, à mon sens, avec les discours de Sarkozy.

    Cela dit, je suis entièrement Bayrou sur la teneur profonde de son message : notre responsabilité à tous est de cultiver la compréhension réciproque.

    Si jamais l'antisémitisme s'avérait le principal moteur du second crime, je rappelle juste les réguliers appels au Boycott contre Israël qui fleurissent régulièrement à l'extrême-gauche, notamment chez les Verts et au Front de Gauche. Il faut le dire. Sans parler des sympathies coupables sinon des silences extraordinairement discrets face à l'islamisme radical et violent qui peut s'exercer contre les Juifs en général et Israël en particulier (je ne parle pas de l'Islam traditionnaliste, qui n'est certes pas ma tasse de thé, mais que je crois globalement respectueux des religions du Livre).

    De la même manière, la manie de pointer aussi les Musulmans chez certains de nos responsables politiques n'est pas neutre quand on voit qu'un imam est frappé jusque dans une mosquée.

    C'est en ce sens, et celui-là uniquement, que je rejoins François Bayrou : prenons garde aux ferments de la division, le poison le plus mortel qui soit pour notre pays.

    Je voudrais seulement que l'on n'en fasse pas Nicolas Sarkozy le seul comptable. Certes, il a ses chômeurs, ses Roms, ses immigrés (comme le FN, au demeurant) mais Hollande a ses "riches",  comme il le fait valoir, et l'extrême-gauche vomit régulièrement les Juifs, je le redis. Au moins autant que l'extrême-droite. 

    Il suffit de voir comment un individu qui se réclamait de la gauche de la gauche et soutenait Ségolène Royal, sévit désormais sur twitter et véhicule sa haine des Juifs sur son blogue en soutenant Marine Le pen désormais. Il y a d'ailleurs toute une sphère rouge-brune dont on ne sait, désormais si elle regarde sur sa gauche ou sur sa droite, tout cela se mélangeant, comme dans les années 30 du XXème siècle, dans une même détestation d'Israël et du Juif.

  • Tuerie de Toulouse : de l'horreur à l'état brut

    Quand je vois un individu capable de tirer sur des enfants, ça me rend fou. S'en prendre à des enfants, je ne le supporte pas. Je préconise une lobotomie gratuite et obligatoire pour un type de cet acabit.

    En termes de profil, il n'y pas 36 solutions :

    - hypothèse n°1 : c'est un facho. Il a tiré sur des militaires maghrébins ou noirs puis sur des enfants juifs. Cohérent avec une paranoïa de nazillon raté, façon l'autre fracassé du bulbe de Norvège.

    - hypothèse n°2 : c'est un islamiste. Le 17ème RP revient d'Afghanistan et les cibles sont des enfants juifs. 

    Comme quoi, au fond, entre islamistes et nazillons, on se comprend.

    Il paraît que des paras qui levaient un peu trop haut le bras ont été virés du 17ème RP en 2008. C'est une piste possible, et je pense que la police scientifique et psychologique aura tôt fait de la valider ou de l'invalider.

    Je ne crois pas une hypothèse n°3 même s'il est évident qu'il faut forcément être frappadingue pour être un nazillon ou un islamiste-terroriste.

    Comment peut-on tirer froidement sur de petits enfants dans leurs âges les plus adorables ?  Deux petits de 4 et 5 ans et une petite de 7 ans. Un concentré de mignonnerie et d'innocence. Et avec leur papa en plus.

    Extrait de témoignage : 

    «Un homme efficace, qui s'attaque à une cible facile, des gens désarmés». «La vidéo montre un homme casqué qui rentre dans la cour de l'école (...) il court après ces enfants, se met à tirer. Il en attrape et met une balle dans la tête à un enfant de huit ans»

    Le salopard : je me porte candidat pour pédaler afin de le finir à la dynamo sur une chaise électrique. Et je pédalerai lentement.

    J'ai trouvé que la classe politique dans son ensemble avait un ton juste. Particulièrement, Hollande a parlé fort bien en faisant valoir que ce n'était pas une école, des Juifs, mais la France toute entière qui était visée par un tel crime. Bayrou a eu, je pense, le même coup au coeur en voyant des enfants tomber sous les balles puisque c'est ce qui l'a le plus choqué. Sarkozy et Guéant ont fait ce qu'ils avaient à faire, il n'y a rien à redire. 

    Il y a quelque chose de grave, et Sarkozy l'a souligné à juste titre : jamais une fusillade ne s'était produite dans une école en France. La réaction de la France devra donc être à la hauteur et la punition exemplaire. Fou ou motivé par une idéologie mortifère, l'assassin ne doit jamais revoir le jour.

  • Adieu RPG valables...

    Bien que je ne sois pas vraiment un fan inconditionnel des jeux sur ordinateur, j'y joue de temps à autre.  Plus précisément : j'y ai joué par le passé. J'aime particulièrement les jeux de rôles. Il y a juste un problème, en fait : les MMORPG sont ennuyeux au possible. Passer son temps à taper dans le tas et accumuler richesses et objets enchantés s'avèrent assez vite lassant.

    Restent les jeux de rôle sur DVD et là, hélas, pas mieux, c'est la misère. En fait, la tendance actuelle, c'est de privilégier les graphismes et la diversité des manoeuvres des personnages que le joueur incarne. Malheureusement, le fond est totalement négligé. Un bon exemple du genre de nullités qui sortent depuis quelque temps, c'est le jeu qui fait actuellement un tabac, The Elder Scrolls : Skyrim. Nul à ch... Taper, taper et taper encore des heures et s'ennuyer comme un rat mort. Je jette un oeil de temps à autre sur les vidéos tirées du jeu et réalisées par des joueurs : cela ne donne pas envie.

    Il y a eu une époque où les concepteurs privilégiaient les scénarios : la grande époque des Baldur's Gate, par exemple (particulièrement le II) ou encore des extensions de Neverwinternigths comme Hordes of The Underdark, un vrai petit bijou.

    On m'a dit également beaucoup de bien de Planescape, mais je n'ai jamais pu tester le jeu. J'en ai en revanche les thèmes musicaux, plaisants à écouter (ce n'est pas Mozart ni Vivaldi, évidemment, mais pas désagréable pour autant).

    J'avais apprécié dans Baldur's Gate II la volonté de donner une personnalité aux personnages non-joueurs et la multiplication des trames. Dans Hordes of The Underdark, joli et imprévu retournement de situation à la fin de la trame, et surtout, volonté discrète mais subtile de ne pas favoriser la tape mais l'intelligence tactique particulièrement dans le domaine diplomatique.

    Je m'imaginais à une époque qu'avec les progrès de l'intelligence artificielle et la puissance grandissante des processeurs, on s'orienterait vers des scénarios de jeu de rôle complexes laissant une large place à la réflexion et développant des trames arborescentes. J'imaginais aussi des personnalités de personnages non-joueurs toujours plus complexes et influant différemment sur les trames selon les rapports que les joueurs établiraient avec chacun d'eux.

    En fait, quelque chose se rapprochant tant bien que mal d'authentiques parties de jeu de rôle avec dés et Maître du jeu.

    Il n'en est rien.

    Est-ce que les joueurs de RPG sur ordinateurs sont de plus en plus débiles et dégénérés ? Pas impossible. Les assoiffés de puissance, les amateurs de tapes, chercheurs d'or en herbe n'ont, je le suppose, pas le moindre désir de se "prendre la tête". L'image brute, comme à la télévision, le zapping à la mode youtube, voilà leurs ambitions. Tout en mode passif et surtout pas d'intellect.

    Je ne suis pas du tout convaincu par les critiques positives sur les ElderScrolls, par exemple : pouvoir toucher à tout et parler de tout et de n'importe quoi aux divers personnages non-joueurs ne signifie pas qu'il y a une pensée profonde sous l'action.

    Il y a une évolution qui ne trompe pas au demeurant : Baldur's Gate était accessible à tout âge. Skyrim est interdit aux moins de 18 ans. Pourquoi si ce n'est qu'au fond, on a privilégié les aspects graphiques violents plutôt que l'intelligence du jeu ?

    Consolation : on nous annonce une sortie très prochaine des éditions I et II de Baldur'gate, revues re corrigées. J'aurais préféré la suite, mais c'est mieux que rien.

    Bon, attendons de voir...

  • Il faut sauver le soldat Grébert !

    Joëlle Ceccaldi, la maire UMP de Puteaux, à force de procès et de menaces tente de faire taire Christophe Grébert, courageux élu MoDem qui n'a de cesse de dénoncer les dérives de cette municipalité.

    Il faut l'aider, il en va de la transparence et de la démocratie : si en effet, il suffit désormais à des élus de conduire aux procès et d'asphyxier financièrement les hommes et les femmes libres pour les empêcher de s'exprimer et de dire la vérité, nous risquons de voir une mafia s'installer à tous les niveaux aux commandes de l'État et des collectivités.

    C'est donc tout naturellement que je m'associe à Phil, le démocrate de Malakoff, pour soutenir Christophe Grébert.

    Je vais bien entendu adhérer à son comité de soutien : monputeaux@gmail.com 

    Le sort de Grébert est un thermomètre évident de l'État de notre justice dans ce pays : déliquescent. Le citoyen ordinaire n'a plus les moyens de supporter les frais des procès. Il doit supporter l'arrogance des puissants sans rien dire et en baissant la tête.

    J'espère que des Putéoliens sauront se mobiliser pour lui car ils sont concernés au premier chef.

    Toutefois, je crois en la force de frappe d'Internet. Il faut, me semble-t-il, médiatiser davantage encore son combat, par delà les expressions et les opinions politiques. J'espère, pour ma part, ne pas devoir mettre la main au porte-monnaie pour l'aider, mais si cela devient incontournable, je le ferai.

    J'espère que d'autres blogueurs relaieront l'appel.

  • Vous ne trouverez jamais Bayrou dans une magouille

    J'ai plusieurs motivations pour voter Bayrou. Son programme, bien sûr, ses idées aussi, mais surtout, l'homme lui-même. Pour moi, Bayrou, c'est l'homme qui ne ment pas. Plus que tout autre. Il ne promet pas la Lune, ne verse pas dans les petites magouilles à deux balles, bref, c'est le type droit.

    Quand on voit, à côté de ça les calculs minables dont se rendent coupables Hollande et Mélenchon, ça ne donne vraiment pas envie. Alors certes, arranger les chiffres dans une élection interne au PS ce n'est pas aussi grave que de frauder dans une véritable élection, mais cela donne un avant-goût des petits arrangements avec la démocratie dont sont capables ces deux candidats.

    Cela l'ennuie Mélenchon, qu'Internet puisse faire réemerger tout ce que l'on a pu dire et faire dans sa vie politique passée. Eh bien moi, je trouve cela très bien. Merci Internet.

    Quand j'ai commencé à voter UDF et Bayrou c'est justement l'une des premières choses que j'ai faites : vérifier ce que les députés UDF avaient voté en France et en Europe, à commencer par Bayrou et ce que plus généralement la Toile disait d'eux. Je n'ai jamais rien trouvé à charge contre Bayrou en dehors de mensonges ou de calomnies d'esprits aigris.

    Au XVIIème siècle, l'honnête homme était un individu humble, courtois et cultivé tout en étant capable de s'adapter à son entourage. Il reusait tout excès et savait dominer ses passions.

    L'honnête homme demeure un modèle d'humanité à travers le temps. Déjà, chez les Romains, on le trouve sous la forme du Bonus vir, ce que Cicéron ou Caton appellent les boni viri , les gens de bien, en somme.

    Pour moi, Bayrou, c'est la forme moderne de l'Honnête homme avec tout ce que ces mots portent d'humanisme.

    Dictionnaire de l'Académie Française, première édition (1694)

    • HONNESTE, signifie aussi, Civil, courtois, poly. C'est l'homme du monde le plus honneste. il n'y a rien de si honneste que luy. il a l'air honneste, les manieres honnestes. il luy a fait la reception du monde la plus honneste. accueil honneste. il luy a parlé d'une maniere tres-honneste. il a le procedé assez honneste, mais cependant il ne faut pas trop s'y fier.
    • Honneste homme. Outre la signification qui a esté touchée au premier article, & qui veut dire, Homme d'honneur, homme de probité, comprend encore toutes les qualitez agreables qu'un homme peut avoir dans la vie civile. C'est un parfaitement honneste homme. il faut bien des qualitez pour faire un honneste homme.

     

  • Il faudrait cesser de cibler les enfants de Sarkozy...

    Il y a un truc qui m'agace dans cette campagne, c'est la propension à sous-entendre que Sarkozy utilise sa famille pour se promouvoir, voire à attaquer la dite famille. Je n'aime pas ça.

    J'apprécie Phil, blogueur démocrate de Malakoff, mais je juge qu'il fait un très mauvais procès en comparant son jeune fils Louis à la racaille qui fait le mariole à Couslore parce qu'il se croit tout puissant.

    Dans un cas on a des profiteurs du système, j'ai nommé les parents de la racaille, qui viennent défendre leur progéniture (à 18 ans, ce sera trop tard pour lui coller la gifle monumentale dans la gueule qu'il aurait dû prendre), de l'autre, on a un père qui vient présenter ses excuses à la policière visée par une tomate. On a tous fait des conneries et j'en ai fait des pires que ça, perso. La bêtise du jeune Louis Sarkozy est une bêtise isolée. Rien à voir avec la racaille de Cousolre qui veut faire la loi là-bas en dépit des mises en garde de Maurice Boisart le maire de la commune concernée. On devine bien qu'il y a trop de gauchistes libertaires dans la magistrature : il est inerdit d'interdire, mais...à la racaille seulement. Bref, très mauvaise comparaison, et très mauvaise idée de parler d'enfant tyran pour le fils du président.

    Pas mieux du côté de la la Comète, mais là, c'est normal, le taulier est socialo. Il sous-entend que Sarkozy et Carla diffuseraient sciemment des photos de leur petite Giulia. En fait, les photos ont été prises par des paparazzi belges et mises en ligne, alors que Carla revenait d'un cabinet pédiatrique avec sa petite, et du coup, Voici s'est précipité sur l'aubaine. Sauf qu'entre-temps, elles ont été retirées (ça a dû ruer dans les brancards à l'Élysée). D'ailleurs, le titre de Voici est 100% fallacieux, on ne voit absolument pas le visage de Giulia, contrairement à ce qu'il laisse entendre. A l'évidence, le taulier fait un pur procès d'intention à Sarkozy et son titre ne vaut pas mieux que celui de Voici.

    Bref, attaquons Sarkozy sur son programme, sur ses échecs, mais, svp, pas sur sa famille...

  • Boîte vocale pleine : effet désastreux.

    Les aléas de la vie font que je suis assez souvent amené à réaliser des recrutements pour des missions de courte durée ou encore pour des temps partiels en CDI. Quand on recherche un profil intéressant il y a deux manières d'opérer : passer une annonce, ou, au contraire, chercher le profil ad hoc parmi les sites d'annonces d'emploi. La seconde solution n'est pas forcément mauvaise car elle permet de gagner un temps considérable. En effet, en passant une annonce, on s'expose à devoir gérer des centaines d'appels ou de mails. Un exercice fastidieux. Autre procédé tout bête mais efficace si on dispose des réseaux ad hoc, la recommandation.

    Corollairement, dès lors que l'on présente son profil, il faut pouvoir être joignable facilement. S'il y a bien quelque chose d'exaspérant pour un recruteur/employeur, c'est de tomber sur une boîte vocale pleine. Et c'est d'autant plus agaçant que 24 heures après, elle l'est toujours. Cela donne tout de suite une image négative : on pense à quelqu'un qui manque de rigueur, qui n'est pas joignable, et cetera...

    La plupart du temps, quand je tombe sur une boîte vocale pleine, je ne prends pas la peine de rappeler, sauf si la loi de l'offre et de la demande s'applique, et que, le profil que je cherche est suffisamment rare pour ne pas devoir affronter la concurrence sur le marché de l'emploi. Mais même ainsi, on peut finir par se lasser et renoncer à un recrutement.

    Quand il y a pléthore de candidats, en revanche, je peux vous garantir que la moindre erreur de ce type est irrémédiable.

  • HADOPI a été efficace. ACTA le prochain round ?

    Quand je pense au concert de récriminations qui a suivi la mise en place de la loi HADOPI, en mon for intérieur, difficile de m'empêcher de ricaner abondamment.

    Ne disaient-ils pas que cette loi n'empêcherait pas le téléchargement illégal ? Tout faux. Il s'est littéralement effondré. Et c'était à prévoir. Il allait de soi que seuls les usagers avancés, voire experts d'Internet tenteraient de contourner la loi au risque de prendre une amende et de se voir couper la connexion.

    Le plus drôle, au fond, dans cette histoire, et  je compte ACTA au nombre des épisodes, ce sont les hypocrisies de tout bord.

    Les utilisateurs font de l'agit-prop sur la Toile, brandissent des grands concepts comme la liberté ou encore la neutralité du net, mettent en avant des théories fumeuses, mais n'aspirent au fond qu'à continuer à télécharger sans payer le moindre droit. Le comble, au final, c'est de consommer les produits des grandes compagnies et autres Majors qu'ils conchient tous les jours.

    Mais ce n'est pas tout : de l'autre côté, les "artistes" et le star-système dans son ensemble véhicule depuis longtemps l'idéologie libertaire du laisser-faire en moquant et dégradant régulièrement tous les symboles de l'ordre et de la loi. Or, les voilà à se prendre dans la gueule le boomerang des valeurs qu'ils propagent depuis plusieurs décennies. Touchés au portefeuille, ils pleurnichent et sollicitent l'assistance des mêmes pouvoirs publics qu'ils traitent plus bas que terre en temps ordinaire devant leurs fans. Le plus drôle, c'est de les voir fermer leur gueule face à leur public "libertarisé" mais venir couiner en douce auprès des éléments influents de la classe politique pour s'assurer de conserver leur gagne-pain.

    Bref, les premiers sont bien les dignes clients des seconds.

    Quant aux tentatives de faire appel à la charité publique sur la Toile, elles ont fait long feu : tous ceux qui ont essayé se sont ramassés en beauté. Les naïfs. L'internaute est rapiat au possible. La culture du "gratuit" a fait des ravages. Quand il fait un généreux versement de quelques centimes d'euros, il croit encore avoir réglé son écot.

    On peut percer via My Major Company, mais certainement pas se faire produire par la gentille coopérative des Samaritains de la Licence Globale. C'est juste un moyen supplémentaire d'attirer l'attention des gros producteurs.

    La Licence Globale, revenons-y : une sorte de collectivisation globale de la production des oeuvres. Tout le monde paie pour tout le monde. Sauf qu'il y a un problème d'équation : tout le monde paie, mais...pas pour tout le monde. Pour quelques uns seulement. Au fond, la Licence Globale est une sorte de super-impôt collectiviste. Un de plus.

    Dans cette histoire, ne nous trompons pas : chacun défend ses intérêts, et rien d'autre. Il n'y a nulle morale, nul principe, nul éthique généreuse. Absolument rien de tout cela.

    Les utilisateurs cherchent simplement à ne pas payer. A fortiori ceux qui se prennent pour l'avant-garde de la Toile et invoquent les droits de l'homme pour leur combat mercantile.

    Les producteurs mènent une guerre honteuse : non parce qu'elle serait illégitime, amais parce qu'ils en ont honte, et pour cause, ils ne récoltent que ce qu'ils ont semé.

    ACTA, l'actuel accord en discussion entre les pays occidentaux pour contrer la contrefaçon émergente recèle bien des dangers. Mais ne nous y trompons pas : à l'exception de quelques esprits à la fois éclairés et honnêtes, tous ceux qui le conspuent sont motivés avant tout par la crainte égoïste de se faire alpaguer quand ils téléchargent illégalement ou achètent un produit contrefait.

    Aucune autre motivation que l'intérêt personnel, in fine.

  • Vanneste est un abruti, mais il a historiquement raison.

    Je n'ai nulle intention de défendre Vanneste dont les déclarations ne tiennent qu'à des objectifs malveillants envers la communauté homosexuelle. Mais attention : il ne s'agit pas non plus de réécrire l'histoire. Ce qu'il a fait valoir est historiquement parfaitement vrai.

    Il y a eu 100 000 homosexuels fichés par le IIIème Reich environ. Mais en déportés proprement dits, aux alentours d'une trentaine de milliers environ (les chiffres font l'objet de variations assez importantes). Dans les camps de concentration,  ils ne représentaient que 0.2% des internés. En revanche, ils y étaient traités avec une dureté implacable, affectés aux tâches les plus dures et très mal considérés par les autres détenus d'autant que les Kapos et SS se laissaient eux-mêmes aller à leurs propres penchants en plaçant sous leur protection de jeunes détenus pour bénéficier de leurs faveurs.

    Toutefois, comparés au 1.5 à 2 millions d'homosexuels en Allemagne à l'époque, cette minorité peut assez peu inquiétée, au regard des autres.

    En France, Vichy n'organisa jamais la déportation des homosexuels. A vrai dire, les Nazis ne le demandaient pas et considéraient l'homosexualité comme une déviation dangereuse au regard de leurs objectifs raciaux mais absolument pas dérangeante chez les autres.

    Très peu de femmes furent inquiétées pour leur homosexualité y compris dans le IIIème Reich.

    Au final, Vanneste ne ment pas, je cite ses propos :

    Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels. Il faut être très clair là aussi. Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France.

    C'est bien en effet Himmler qui s'est focalisé sur l'homosexualité. Ce qui ne va pas, c'est le contexte : on comprend très bien où veut en venir Vanneste. Il n'est absolument pas à la recherche d'une vérité historique, il essaie par tous les moyens de discréditer l'homosexualité. Ce n'est pas pour ces propos-ci que l'UMP devrait le virer mais pour l'ensemble de ce qu'il balance sur la communauté homosexuelle.

    Pour ceux qui veulent disposer d'une information claire, je conseille l'excellent article de Florence Tamagne, historienne et enseignante à l'Université de Lille. Elle connaît son sujet. Cela sera l'occasion pour Cécile Duflot de compléter le vide abyssal qui lui sert de culture puisqu'elle s'est empressée de huler au négationnisme.

  • Intouchables ? Bof, un conte de fée pour bobo.

    J'ai mis du temps à comprendre ce qu'avait de particulier le film Intouchable. Et puis, j'ai repensé aux contes de mon enfance et j'ai souri. Ils se terminaient souvent par un mariage entre un prince et une princesse ou alors on y voyait des chevaliers porter secours à des damoiselles en détresse.

    En fait de chevaliers au grand coeur, on sait aujourd'hui qu'une grande part d'entre eux se comportaient en pillards quand ils n'étaient pas en guerre, et qu'une demoiselle avait tout à craindre à en croiser un : au mieux, elle survivait à son viol, au pire, elle était ensuite tuée dans des conditions atroces. Voilà pour les chevaliers des contes de fée. Quant aux princesses, leur mariage était un mariage forcé dont seuls les intérêts monarchiques guidaient la marche.

    Bon, et alors, me direz-vous ? Quid d'Intouchables ? Dans la réalité, confier un handicapé paraplégique à un mec qui sort de prison, c'est largement courir le risque de retrouver l'individu en question au mieux abandonné et dépouillé, au pire, battu et inconscient. 

    J'imagine qu'un auxiliaire issu de la diversité, comme on dit pudiquement chez les bobos, pauvre, et ayant fait de la prison, c'était le pied pour un conte de fée moderne. Quant au très improbable mariage entre un tétraplégique et une jeune femme jolie et en bonne santé, dans la réalité, il tiendrait très vraisemblablement au montant du compte en banque du premier. 

    Dans bobo, il y a tout de même bourgeois, et là, on ne se refait pas : on aime bien la diversité, mais on n'imagine pas qu'un black de banlieue écoute autre chose que du rap, et, quand on est un bourgeois riche et bobo, qu'on s'intéresse à autre chose qu'à l'art moderne et à la musique classique. Bonjour les clichés. C'est pas grave, c'est le principe du conte de fées.

    Il y a, il est vrai, une histoire rélle, derrière ce conte moderne. Que l'on ne se leurre pas : elle est plus rugueuse que les stéréotypes lisses qui peuplent le film, et surtout, elle est bien improbable, à 1000 lieues des situations ordinaires.