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Société - Page 28

  • Je le savais bien que le shit rendait c...

    Ah ! Enfin une étude scientifique qui confirme ce que j'ai toujours observé. Les individus qui consomment du canabis accèdent à un état de crétinisation avancée assez rapidement.

    Cela m'a toujours frappé, quand j'étais jeune, de voir ces débiles qui tiraient sur leur joint quotidiennement perdre petit à petit toutes leurs facultés intellectuelles.

    Quand je pense à tous les apôtres de la légalisation du canabis, je rigole bien : jusqu'à 8 points de QI perdus, pour certains esprits déjà faibles, c'est près de 10% d'intelligence en moins. Une ponction sévère.

    Espérons que les semi-débiles vont en prendre de la graine (pas de chanvre) et se calmer sur la fumette.

    Le pire, c'est le mec qui a été intelligent et qui croit qu'il l'est toujours après quelques années de consommation. Espèce fréquente chez les grands adolescents.

    On devrait rendre obligatoires les tests de QI à échéance régulière, dans les écoles, quand on soupçonne de la consommation de drogue, histoire d'étudier de près les conséquences de l'avilissement sur un individu et de pouvoir le montrer aux autres pour l'exemple.

  • Les fleurs du mal

    Lorenzaccio, sous la plume d'Alfred de Musset disait que Florence était une rose sur un tas de fumier. A cette époque, pour des Musset ou des Baudelaire, les fleurs du mal sont surtout la beauté qui émane du mal. A notre époque, il me semble que notre mélange s'est déplacé sur un terrain quasi-exclusivement mora.

    Tenez, commentons le scandale Lance Armstrong : ses 7 victoires au Tour de France de cyclisme, je les ai toujours jugées plus que louches. Le dopage ne fait pas de doute. Ce type s'est donc enrichi de manière malhonnête. Et pourtant, il finance aussi une fondation destinée à lever des fonds pour lutter contre le cancer et investir dans la recherche.

    Au Mexique, les pires maffieux financent des oeuvres sociales grâce à l'argent de la drogue et la prostitution et le drame, s'ils disparaissent c'est qu'il n'y a aucune structure pour se substituer à leur présence "sociale".

    Apporter la liberté à un peuple et chasser son tyran, en principe c'est bien. Et pourtant...l'Irak n'a plus d'hôpitaux, son industrie est devenue inexistante et il connaît une violence endémique infiniment supérieure à celle qui existait sous la dictature de Saddam Hussein.

    D'un point de vue philosophique, Bien et Mal, radicalement opposés ne devraient pas être solubles l'un dans l'autre. Et pourtant...

    A refaire l'étymologie du mot Diable, je trouve l'adjectif διάβολος,  celui qui inspire la haine en grec ancien mais derrière l'adjectif il y a aussi le verbe διάβαλλω jeter d'un côté et de l'autre (par suite désunir). Le verbe a aussi le sens de tromper. C'est d'ailleurs le sens original du suffixe (une préposition) διά : en divisant, en séparant. Mais notre verbe signifie aussi passer à travers, détourner.

    Il y a donc l'idée d'un chemin qui ne va pas vraiment droit dans ce mot. Les Grecs utilisaient d'ailleurs ce verbe surtout pour évoquer les traversées de leurs navires en Méditerranée, or, avec les vents contraires et le climat changeant, je devine que le chemin n'était pas vraiment direct.

    Au fond, le mal, ce n'est pas ce qui se mélange au bien : le mal, c'est sa propre association avec le bien. Nous vivrions autrement dans un monde bien plus simple.

    Aristote dans son Éthique à Nicomaque s'est justement échiné à décortiquer les divers niveaux d'intentionnalité dans les actions, déterminant celles qui lui semblaient volontaires et celles qui ne l'étaient pas.

    Et c'est ce paradoxe de constater qu'une bonne intention n'atteint pas nécessairement son but. A moins qu'elle ait été définie à tort comme bonne...Bonne de quel point de vue ? De celui de l'agent de l'action ou de celui qui en subit les effets ? Subtile dialectique grammaticale entre l'agent et l'objet...Agir sur l'autre c'est fatalement en faire son objet d'une manière ou d'une autre...

  • 50 milliards de victimes par année ?

    Je me demande parfois si notre race, l'espèce humaine, n'est pas la plus féroce de tous les temps en ce qui concerne la prédation : je lisais récemment que nous abattons dans le monde près de 50 milliards d'animaux d'élevage par an et souvent, ces derniers sont engraissés dans des conditions assez atroces. 

    A dégoûter de consommer de la viande. Et pourtant, j'adore le roast-beef, par exemple.

    C'est assez difficile de faire face à ses contradictions, en fait : d'un côté, j'aime beaucoup les animaux et s'il fallait que je les tue pour consommer de la viande, je crois que je virerais végétarien car je n'en aurais vraiment pas le coeur, de l'autre, rien que de penser à un délicieux carpaccio de boeuf assaisonnée d'huile d'olive et de câpres, j'ai les papilles qui vacillent.

    Mieux : un faux-filet tendre et savoureux à souhait accompagné de frites maison et d'une succulente sauce au roquefort et me voilà au paradis des prédateurs.

    C'est dur de lutter contre sa nature.

    Tiens, ça me rappelle un livre que j'ai lu à mes trois petits quand ils étaient plus jeunes :

    lami-petit-tyrannosaure-L-1.jpeg

    C'est un petit tyrannosaure qui ne parvient pas à se faire des amis : chaque fois qu'il sympathise, au bout d'un moment, c'est plus fort que lui, il se jette sur son nouveau copain et le baffre.

    Finalement, c'est une souris qui en lui apprenant à cuisiner parviendra à l'aider à dominer ses pulsions.

    Voilà, quand je vois un mignon petit veau, d'un côté, je me vois bien lui faire un gros câlin à cette grosse peluche, et, de l'autre, je visualise mon assiette...

    C'est terrifiant. Parce que de l'autre côté, 50 milliards de vies qui disparaissent chaque année ce n'est pas du tout drôle. C'est même épouvantable.

    Au fond de moi, je ne puis m'empêcher de penser que le "bien", c'est de laisser ces pauvres bêtes vivre une vie paisible en me contentant de végétaux : ça tombe d'ailleurs bien parce que je raffole des crudités. Mais voilà, que l'on soumette mes sens offalctifs au délicieux fumet d'un steack saignant à souhait, presque bleu même, et je défaille...Envolés, idéaux et empathie pour nos amis les animaux.

    Je me répète. 

    En tout cas, c'est un vrai dilemme.

  • Le RSA et les contrôles fiscaux des riches

    Démocratix me demande mon avis à la suite de la tragique immolation d'un chômeur qui ne parvenait plus à bénéficier du RSA. Démocratix trouve des mérites extraordinaires au billet de Sarkofrance sur le sujet. Moi, je le juge au contraire d'une démagogie hélas aussi courante que simpliste et affligeante.

    Contrôler la situation des allocataires du RSA me paraît parfaitement normal. En revanche, que ce contrôle tourne à la tracasserie administrative, je reconnais que c'est pénible, surtout si l'on considère que les titulaires du RSA sont généralement dans des situations difficiles et ont d'autres chats à fouetter qu'à devoir se présenter à l'envie devant des centres de CAF fermés...

    Pour revenir à Sarkofrance, il a entonné la complainte du gauchiste bien connu : il n'y en a que pour les riches. C'est indigne, on ne contrôle pas les riches et on contrôle les pauvres. Association facile et parfaitement inutile : le coût du RSA , c'est prêt de 10 milliards d'euros, soit plus de deux fois ce que rapporte l'ISF. Même avec les coups de massue fiscale administrés par les Socialistes, l'ISF parviendra péniblement à 5.7 milliards.

    J'engage à se défier tout à fait des discours  «généreux» à propos de la précarité : quand le RMI a été voté au début des années 90, il avait vocation à ne concerner que des populations totalement dénuées de ressources et de biens. On devait en principe aider les SDF à survivre avec cette aide.

    Le résultat des courses, c'est qu'il y a près d'un 1.3 millions de personnes qui le touchent en France, aujourd'hui, travailleurs étrangers compris de surcroît. L'Enfer est pavé de bonnes intentions...

    Comprenons-nous, je suis favorable à ce que l'on aide les individus les plus démunis, mais je me méfie tout à fait des trappes à inactivité. Plutôt que de verser le RMI à une jeune mère de famille, ne vaut-il pas mieux ouvrir une crèche et assurer une place à ses enfants, car c'est souvent le principal obstacle pour qu'elle puisse trouver un travail à temps complet ? Dans bien des cas, il vaudrait mieux faciliter le retour à l'emploi plutôt que de verser une aide brute à laquelle il est difficile de contrôler l'égibilité.

    Je crois que c'est dans plusieurs pays le problème des aides : elles ratent leur but car au lieu de faciliter la reprise du travail ou l'esprit d'entreprise les dispositifs dans lesquels s'investissent les sommes versées aboutissent souvent à des usines à gaz.

    En ce qui concerne l'infirmier qu'évoque Démocratix, je ne doute pas que la tracasserie ait contribué à faire déborder le vase, mais elle ne saurait être le seul ni principal motif d'un acte aussi désespéré.

    S'en prendre aux CAF et aux contrôles c'est une facilité dans laquelle évidemment je ne tomberai pas, et j'observerai que c'est Marisol Touraine qui me semble avoir eu une bonne réaction en soulignant  «le rôle exigeant et attentif joué par les employés de la CAF dans l’accueil d’allocataires souvent en grande difficulté».

    Hervé a écrit un billet sur le sujet : bien que je ne partage pas son idéal d'un revenu universel versé par un État, son article a le mérite de retracer la genèse du RMI puis la création du RSA.

  • AB, cela veut encore dire quelque chose ?

    Outre mon amour immodéré pour la production française, j'essaie autant que faire se peut de privilégier les produits dits "bio". J'espérais encore pouvoir me fier au label AB, mais la lecture du dernier Canard m'a déprimé. Pas de contrôle sérieux une fois le précieux label délivré, des tolérances suspectes, des fraudes, bref, plus moyen de se fier à ce certificat. En fait, la seule assurance, c'est de trouver moins de produits chimiques dans les produits bio que dans les autres, mais c'est une maigre consolation.

    Je constate avec les labels biologiques les mêmes difficultés qu'avec le label Made in France : une profonde opacité dans l'information qui rend très difficile un choix éclairé.

  • Saleté de bottes...

    Toujours motivé par la volonté d'acheter le plus local possible, j'ai observé que la marque Moussaillon que je subodore être bretonne, vendait des bottes pour enfants. Bon, eh bien celles-là, je ne les conseille pas. J'en ai acheté une paire pour mon second fiston, et, résultat des courses, il s'est retrouvé avec une série de plaies à hauteur de la bordure des bottes en question.

    Franchement, faut être nul pour ne pas être fichus d'anticiper ce genre de défauts et en arriver à réaliser des bordures tranchantes. Dommages, car l'idée de départ, réaliser des bottes marinières est plutôt futée et le résultat esthétiquement appréciable, mais le reste est calamiteux.

    J'ai réussi à trouver (avec du mal) que Le Moussaillon était une marque de Bretagne-Diffusion. Pas moyen de savoir où ils produisent, ceux-là. Pas trace chez HexaConso, et encore moins du côté de la Fabrique Hexagonale. Rien non plus chez madeinfrance.Ça sent le made in ailleurs ; cela ne m'étonnerait pas vu la qualité de m... des bottes en question. Je n'aime pas trop, d'ailleurs, le principe qui consiste à se donner un air local tout en important de Petaouchnok des produits mal conçus et mal finis. Mauvais pour l'image de la Bretagne, ça, alors qu'elle n'y est pour rien.

    En règle générale, quand je cherche à savoir si quelque chose est produit en Bretagne ou non, je m'adresse à David, mais là, il a du abuser du taffia pendant les Tonnerres de Brest et il est aux abonnés absents :-)

    Ça reste compliqué, au final, de savoir où est fabriqué ce qu'on achète. Je parlais d'Armor Lux, précédemment, mais la lecture de l'avis de la Fabrique Hexagonale sur le sujet m'a un tantinet douché. Cela reste une marque plutôt française, mais une bonne partie de la production vient aussi d'ailleurs.

    Et puis il y a beaucoup d'entreprises qui se créent puis ferment faute de parvenir à percer. Cliquez sur les liens de la Fabrique Hexagonale, vous allez voir lesquels sont encore valides...

    Allez, je finis sur une note heureuse : j'ai eu la joie de retrouver la trace d'Alma Mater qui avait réalisé les tee-shirts de l'exposition sur les dragons du Muséum d'Histoire Naturelle à Paris, il y a quelques années ! J'en ai quelques exemplaires que j'avais alors achetés que je conserve avec émotion en dépit de l'augmentation de mon tour de taille depuis (snif) :-)

  • Sèche-linge ?!

    Il y a une particularité des sèche-linge qui ne laisse de m'étonner. Enfin...La particularité, elle est plutôt propre aux habits.

    Le sèche-linge a été conçu pour sécher le linge (je sais, c'est une lapalissade) mais l'inconvénient, quand on regarde avec attention l'étiquette de la plupart des vêtements, c'est qu'on y trouve le petit carré avec un rond dedans barré d'une magnifique croix.

    Résultat des courses, s'il fallait s'en tenir aux dites étiquettes on n'achèterait un sèche-linge que pour 10 à 15% des vêtements, et encore, je suis optimiste.

    J'ai résolu la question en passant outre l'indication, du moins, tant qu'il s'agit de vêtements en coton. Je subodore que ce sont principalement les ornements qui vont subir le contre-coup du séchage. 

    A vrai dire, avec le beau temps qui revient, le problème est temporairement résolu : soleil 1 - sèche-linge 0. La courette dans laquelle j'étends le linge bénéficie de la conjonction de courants d'air réguliers et d'un assez bon ensoleillement.

    Au fait : le sèche-linge que j'utilise est un Brandt. Du Made in France et du bon :-)

  • Une retraite progressive ?

    Mes petites lectures m'ont récemment amené à parcourir quelques lignes des propositions de Terra Nova : sur les retraites, je trouve au moins une idée vraiment intéressante ; celle de rendre la retraite progressive. A partir d'un certain âge, on pourrait travailler un jour de moins par semaine puis les deux suivantes, deux jours de moins et ainsi de suite. On irait ainsi vers une cessation progressive d'activité, comme cela existe, me semble-t-il dans la fonction publique. Comme nous savons tous que l'allongement des annuités de cotisation est inévitable, il y aurait là un moyen pas trop douleureux de reculer l'âge de la retraite. Cinq jours de travail par semaine à 67 ans, c'est vraiment dur, mais un seul jour, c'est tolérable et en plus, cela laisse une large place à d'autres activités (soigner son cancer de la prostate, participer au club de belote de la commune, se faire trucider dans une prise d'otages islamiste en  Egypte, se faire escroquer par un jeune cadre dynamique et cetera, et cetera...). Nonobstant les activités en question, la piste est fort intéressante.

  • Le voile et l'ordre public

    Christian, régulier lecteur et commentateur de ce blogue, a exprimé mieux que je ne saurais le faire l'usage et les limites du voile religieux dans une société laïque et occidentalisée comme la nôtre, en commentaire de mon tout récent billet sur le sujet.

    Hop, voilà qui mérite bien une publication :-)

    Revenons maintenant à cet article 10. Puisqu'il le faut, faisons un peu de philosophie politique.

    Au départ, vous avez des individus, animés par des besoins, des souhaits, des envies, des caprices... bref, par des pulsions individuelles. Ces pulsions sont nécessairement, pour beaucoup d'entre elles, contradictoires d'un individu à l'autre, voire antagonistes. Dès lors, la vie en collectivité nécessite l'instauration de règles qui, tout aussi nécessairement, brideront certaines de ces pulsions ou en tempèreront l'expression. L'ensemble de ces règles forme ce qu'on appelle la loi, et l'état qui en résulte est appelé "ordre public".

    La façon dont loi est ordre public sont l'une adoptée et l'autre instauré a varié d'un moment à l'autre et d'une époque à l'autre : tyrannie, démocratie, aristocratie... Ce n'est pas le propos d'en faire l'historique.

    Dans le système qui est le nôtre, la loi et l'ordre public résultent d'un consentement mutuel exprimé par l'élection de représentants. Nécessairement, les lois ainsi conçues reflètent un état des mentalités à un certain moment. La loi évolue donc en fonction de cet état des mentalités. C'est ainsi que ce qui a pu paraître choquant à un certain moment pourra sembler admissible quelques années plus tard : divorce, contraception, peine de mort... en sont quelques exemples.

    La notion "d'ordre public" est donc une notion absolue, mais dont la manifestation change au cours du temps : dans une même société, ce qui est jugé "contraire à l'ordre public" à un certain moment pourra ne plus l'être à un autre moment.

    Si à un moment donné le législateur trouve nécessaire de proscrire certains comportements (je parle en l'occurrence d'un législateur effectivement représentatif du peuple et librement choisi par lui, pas d'une tyrannie - je sais qu'on peut discuter sur la représentativité du législateur, mais là encore cela nous entraînerait en dehors du sujet), c'est que le refus de ces comportements correspond à un état général de l'opinion et pose problème. C'est ainsi par exemple que la cigarette, acceptée ou subie pendant des dizaines d'années, a été proscrite par la loi des lieux publics le jour où l'état général de l'opinion s'était suffisamment retourné contre elle. Le fait de fumer dans un restaurant était devenu "contraire à l'ordre public".

    Aujourd'hui, en France, la question du voile est devenue suffisamment clivante et problématique pour qu'il soit devenu nécessaire de faire une loi. Cette loi définit certaines conditions de non-acceptation de certains voiles, soit de façon "forte" (pas de visage masqué dans les lieux publics), soit de façon plus circonstanciée (pas de signe trop visibles d'affirmation religieuse dans certains lieux ou dans le cadre de certaines fonctions). C'est cela qui définit l'ordre public, c'est à dire en somme certaines des normes de comportement et de "vivre-ensemble" que l'état général de l'opinion souhaite voir respectées. 

    Dès lors, vous voyez que la situation en France n'est nullement en contradiction avec les articles que vous citez.

    Cela dit, je n'ai pas le cœur fendu chaque fois que je croise une femme voilée dans la rue. Si vous appelez "voilée" une femme portant un foulard sur les cheveux, j'en croise chaque jour des dizaines, spécialement quand il pleut, à commencer par ma concierge portugaise.

    En revanche, lorsque je croise une "Belphégor" enveloppée des pieds à la tête, y compris avec des gants, alors oui, je suis choqué. Je suis choqué parce que, à tort ou à raison, je vois dans cette tenue l'expression d'une doctrine barbare et obscurantiste, que j'associe (à tort ou à raison) à des comportements et à une vision du monde archaïque et inégalitariste. Et tout ce que je peux entendre à propos de la vie dans les pays où cette tenue est majoritaire me conforte dans ce sentiment. Y compris le fait que dans quelques pays cette tenue, non pas choisie mais imposée aux femmes, s'accompagne de lois et de règles qui m'apparaissent elles aussi comme inégalitaristes, archaïques, obscurantistes et barbares.

    Donc, le port d'un voile léger ne me gêne pas dans la rue, le port d'une tenue type "Belphégor" me gêne (notez néanmoins qu'elle n'est pas interdite et que je suis bien obligé de l'accepter, que cela me plaise ou non. Ce qui montre que notre société est finalement bien moins contraignante que vous ne le dites.

    Maintenant, il reste le cas du voile utilisé comme étendard ou même comme casus-belli pour obtenir autre chose. Il y a, et vous le savez très bien, une réelle volonté de la part de certains groupes d'obtenir l'introduction graduelle d'une exception religieuse dans la loi française, ce qui serait la porte ouverte vers la création de juridictions communautaristes. Ces groupes emploient le foulard comme un cheval de Troie (si j'ose cette image) et utilisent le double discours que j'ai déjà souligné dans un autre commentaire : "Ce n'est qu'un bout de tissu / c'est un symbole essentiel et une partie de mon identité". C'est bien face à ses tentatives qu'il a fallu légiférer. Et c'est bien en réaction à ces tentatives et à ce double discours que nous constatons aujourd'hui un rejet dont témoignent les petites dames de Rue89.

  • Islam /Catholicisme, deux poids, deux mesures ?

    Je crois que mon ami Yves a moyennement apprécié mon apostrophe aux baby-sitters voilées, et il me le fait savoir...

    Soyons très clairs : je n'ai  de sympathie d'aucune sorte envers les dérives de toutes les religions.

    Le 27 janvier 2009, j'ai été jusqu'à écrire une lettre parodique en latin au Pape Benoît XVI pour lui réclamer l'excommunication d'un archevêque sud-américain qui justifiait le viol.

    J'ai par le passé également réagi très vivement contre l'évêque brésilien qui voulait contraindre une petite fille de 9 ans violée et enceinte à aller jusqu'au bout de son supplice en lui interdisant d'avorter en dépit des risques de mort que représentait pour elle une telle issue.

    Moi, j'aime l'Islam insolent : celui d'un Khayyam qui boit du vin, se joue des conventions et rit des puissants. J'aime l'Islam d'Ali Ibn Sina, d'Averroès et de tant d'autres penseurs qui en ont fait une sagesse pratique, une philosophie de vie.

    Mais je n'ai aucune espèce de sympathie pour l'Islam totalitaire de notre début de 3ème millénaire qui prétend régenter les existences humaines et abaisse les femmes au rang d'esclaves interdites ne serait-ce que de parole.

    Les deux camarades voilées de rue89 sont de jeunes idiotes : porter le voile, j'imagine que c'est leur réaction romantique à notre société occidentale très matérialiste, de la même manière que nombre de fachos d'aujourd'hui ou du temps de Vichy se vivaient en Siegfried des temps modernes ou encore en nouveaux héros romantiques aspirant à une improbable Restauration.

    C'est agaçant d'être accusé de conchier les Musulmans dès que l'on dénonce le voile avec vigueur. 

    Rejeter fermement et violemment le voile, j'espère que c'est l'occasion pour ces deux jeunes femmes clairement occidentalisées de comprendre qu'elles font fausse route.

    Et ce n'est pas une affaire de culture ou de racisme : les Fondamentalistes ne sont que trop contents d'entendre ce discours, cela leur permet de continuer à distiller leur poison à l'ombre des bons sentiments de nos gentils défenseurs des droits de l'homme.

    Je suis surpris, car je les vois extraordinairement virulents quand c'est chez les Chrétiens qu'il faut aller chercher des poux, là, pas de crainte de stigmatisation, mais quand il s'agit d'Islam, il faut craindre les amalgames.

    De manière générale, je me défie des religions : de toutes les religions, y compris du Judaïsme. Si je fais une différence de forme entre l'excision et la circoncision qu'on trouve dans l'Islam et le Judaïsme, au fond, on trouve une mutilation génitale derrière une pratique religieuse et peu importe à vrai dire sa justification.

    Je ne me suis pas égaré : je dénonce chaque dérive chaque fois que je les vois. J'ai mis en garde les Israéliens contre la talibanisation de leur société par des individus qui n'ont pas grand chose à envier aux mollah les plus réactionnaires de la république islamique d'Iran.

    J'ai un discours virulent, mais il n'est pas à sens unique, ne vise pas qu'une seule cible. Il a en revanche un fil sous-jacent : le tort que l'on fait aux femmes, quelque chose auquel je suis très sensible.

    Cela dit, je ne vais pas m'amuser à chercher à être équidistant entre judaïsme, christiannisme et islam dans mes critiques à la seule fin d'être équidistant. A l'heure actuelle, c'est l'Islam qui me semble porter le plus de tort aux femmes, à peu près partout dans le monde, et il est donc tout naturel que j'en fasse une cible privilégiée.

    Note bien, l'ami Yves, que si l'Islam portait un tout autre regard sur la femme, je pense que tu ne m'entendrais pas beaucoup m'exprimer sur cette religion...