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Société - Page 24

  • Euthanasie : liberté ou suicide ?

    J'arrive un peu après la bataille à propos du débat sur l'euthanasie, mais j'avoue que c'est un thème qui me travaille.

    Je m'étais déjà prononcé en faveur d'une euthansaie contrôlée ; aujourd'hui, je m'interroge sur le lien, sans doute ténu, qui associe l'euthanasie active et la liberté. Plus exactement, je me pose la question suivante : se donner la mort est-il une expression de nos droits naturels ?

    En posant cette question, je marche sur un champ de mines : le fil est très ténu entre le suicide et l'euthanasie. J'ai toujours considéré, au cours de mon existence, que le suicide coïncidait avec l'anéantissement de tout espoir. Or, quand je m'interroge moi-même, et que je pèse la balance de mes maux à venir, puisqu'ils sont sans doute inévitables, je tends à penser que la somme des contrariétés et des souffrances, quand elle devient trop importante, l'emporte sur le désir de vivre. 

    Le désir de vivre n'est pas seulement l'émanation de notre instinct de survie mais aussi l'espoir de jours meilleurs : c'est cela surtout qui nous rattache à l'existence me semble-t-il.

    Notre tolérance aux afflictions de toute sorte est très variable d'un individu à l'autre. L'émotivité de chaque individu, j'imagine, accentue dans un sens ou dans l'autre nos espoirs.

    Je ne sais si nous avons peur de la mort ou peur de ne plus vivre. Quand j'envisage pour mes vieux jours l'euthanasie plutôt que la décrépitude sans fin, j'ai le sentiment qu'elle ne sera pas possible tant que l'existence me sera tolérable. Et, tant que j'ai envie de vivre, j'ai peur de la mort. En fait, je pense bien que j'ai peur de ne plus vivre.

    J'envie ceux qui sont portés par leur foi : j'ai eu une grande-tante et une grand-mère très croyantes, impliquées dans la charité et la solidarité. Ce sont elles qui m'ont vraiment instruit en religion. Quand j'étais petit, je croyais qu'elles étaient des saintes, et une fois, je me souviens d'avoir posé très sérieusement la question à l'une d'entre elles.

    J'envie également ceux qui sont capables de faire du suc de l'existence une force intérieure profonde. Quand je songe à la mort, à ma mort, parfois, j'ai constamment présents à l'esprit les derniers mots qu'Épicure adressa à ses amis en mourant. La lettre à Idoménée, rapportée par Cicéron, en fait état : parce qu'il était entouré de ses amis et proches, en dépit de ses souffrances, il affirmait partir dans la joie en se souvenant de tous les bons moments qu'il avait passé avec eux.

    Partir dans la joie. Moi, je me représente la mort comme une affreuse agonie. Je n'imagine pas d'autres remèdes qu'une euthanasie douce et rapide pour s'en débarasser au plus vite.

    Et comme je n'ai pas la foi, je ne m'imagine pas de vie meilleure ailleurs. Pour moi, mon corps ne redeviendra que poussière et rien d'autre.

    Je n'imagine pas de mort volontaire sans submersion sous l'angoisse (j'exclus de ce champ, toutefois, le sacrifice). L'angoisse me paraît l'un des pires maux humains dans le domaine de l'esprit.

    Toutefois, si un jour je voulais en finir avec l'angoisse, j'estimerais profondément attentatoire à ma liberté et à mes droits que l'on m'en empêche.

    Je reconnais toutefois qu'une telle affirmation est gênante car elle légitime de fait le suicide. Je pense néanmoins que le suicide n'est pas une issue normale pour de jeunes gens ou des hommes et des femmes dans la force de l'âge et en bonne santé. Cette observation seule me semble suffisante pour tracer la nécessaire frontière entre l'euthanasie et le suicide.

  • Depardieu ? Un alcoolique de plus en Russie...

    Depardieu ne s'embarasse pas de scrupules moraux en allant vanter les mérites d'une des pires oligarchies mafieuses de la planète car c'est en somme ce qu'est devenue la Russie. C'est pour punir l'Amérique de ce qu'elle avait soutenu un honnête comptable qui avait fait son boulot dans son pays en dénonçant l'argent volé à l'État puis s'était fait battre et abattre dans son propre pays que le Parlement russe a interdit l'adoption d'orphelins russes par des Américains.

    Cela donne une bonne idée de la nouvelle patrie de Gérard Depardieu. Au fond, ce n'est pas l'exil fiscal qui me pose problème.  Dans cette histoire, c'est Olivier Babeau, expert en stratégie d'entreprise qui a le mot juste : c'est notre système de financement de notre cinéma qui pèche. Depardieu s'est enrichi grâce aux fonds publics. Je ne l'accuserai même pas. C'est notre faute. J'évoquais hier ce que serait une démocratie libérale face à notre actuelle démocratie socialiste et j'observais que l'impôt, en France, ne nous permettait pas de choisir l'affectation de ce que nous payons. Il ne respecte en aucune manière nos choix individuels.

    N'en déplaise à Laurent (dont je ne partage pour une fois vraiment pas l'avis) je ne vois pas en quoi chercher à protéger patrimoine et revenus des prédations de l'État s'apparente à de la désertion. C'est l'actuel gouvernement qui a poussé le bouchon trop loin : rappelons-le, la France est devenu le pays du monde à la fiscalité la plus lourde.

    Je suis également surpris de lire chez Laurent que parce que l'actuelle majorité avait prévenu qu'elle taxerait les hauts revenus jusqu'à la moëlle elle aurait légitimité à faire ce qu'elle a dit et que donc ceux qui essaient de se protéger ne seraient que de vils couards lâches et déserteurs. L'avis du plus grand nombre n'est pas le meilleur, je crois que nous l'avons constaté suffisamment de fois dans l'histoire de l'humanité, y compris en régime démocratique. L'argument n'est donc pas recevable. 

    Au passage, la liberté de circuler et de s'établir ailleurs est une liberté fondamentale : dans les premiers chapitres de Candide, Voltaire ironise sur l'attitude de l'armée qui vient d'enrôler de force Candide et ne supporte pas qu'il use de ses pieds pour se promener où bon lui semble :

    Candide, tout stupéfait, ne démêlait pas encore trop bien comment il était un héros. Il s'avisa un beau jour de printemps de s’aller promener, marchant tout droit devant lui, croyant que c’était un privilège de l’espèce humaine, comme de l’espèce animale, de se servir de ses jambes à son plaisir. Il n’eut pas fait deux lieues que voilà quatre autres héros de six pieds qui l’atteignent, qui le lient, qui le mènent dans un cachot. On lui demanda juridiquement ce qu'il aimait le mieux d'être fustigé trente-six fois par tout le régiment, ou de recevoir à la fois douze balles de plomb dans la cervelle. Il eut beau dire que les volontés sont libres, et qu’il ne voulait ni l’un ni l’autre, il fallut faire un choix.

    Les réseaux sociaux russes qui ne manquent pas d'humour ont à mon avis le mot de la fin, et le plus juste, en jugeant  qu'avec  Depardieu il n'y a qu'un alccolique de plus dans leur pays...

  • Démocratie libérale versus démocratie socialiste

    J'entends souvent une réponse qui me frappe quand je marque mon désaccord avec une opinion ou une mesure qui se veut majoritaire : parce qu'elle est majoritaire elle serait la vérité révélée ou encore elle justifierait d'opprimer l'individu en lui imposant l'ordre de la majorité.

    J'avoue que cet argument ne laisse pas de me faire bondir. Je crois qu'il y a là la principale ligne de fracture entre la démocratie libérale et la démocratie socialiste. La démocratie libérale a comme principal souci de défendre avant tout chose les droits naturels imprescriptibles de chaque individu, pas de représenter la moitié du corps social plus une personne.

    Il existe bien sûr des biens supérieurs non parce qu'ils servent les desseins de l'État mais parce qu'ils profitent à chaque individu : la liberté, la sécurité, par exemple.

    Mais pour le reste, je demeure sceptique. Même la solidarité que l'on brandit dans tous les discours, souvent synonyme d'impôts nouveaux devrait au fond relever de l'éthique personnelle.

    Quand l'État me prend mon argent pour le redistribuer il m'impose de donner le fruit de mon travail à des gens que je ne connais pas et parmi lesquels je pourrais bien compter nombre d'individus auxquels je ne souhaite faire grâce de rien.

    J'aimerais choisir qui j'aide, quelles causes je soutiens, pas que ce soit un État et a fortiori une "majorité" qui me l'impose au nom de la "solidarité.

    Si au moins on pouvait choisir, sur sa feuille d'impôts ne seraient-ce que les secteurs que l'on souhaite favoriser il y aurait un (très) léger progrès dans le sens du respect de chaque choix individuel mais à l'heure actuelle nous sommes dans des fers fiscaux qui ne respectent rien de nos choix personnels.

    Parmi les biens supérieurs, certains paraissent évidents, d'autres moins :  la démographie d'un État est une condition sine qua non de sa survie comme peuple. On peut donc comprendre qu'il fasse l'objet d'une politique fiscale générale. Bien sûr, de tels choix empiètent sur le choix de vie de chacun, mais si une nation s'éteint faute de citoyens, tous en paieront les conséquences sans exception.

    Mon grand-père, libéral qui s'ignorait, me disait souvent que je me coucherais dans le lit que j'aurais laissé au petit matin, après le lever. Froissé si je n'avais pris le temps de le refaire, bordé et lisse si j'en avais fait l'effort.

    Renvoyer la générosité aux choix individuels c'est en finir avec l'hypocrisie d'une morale d'État qui ne procède que par contraintes.

    Ceci ne signifie pas qu'il soit interdit à l'État de mettre en place des dispositifs (vois, cher lecteur, comme je diffère des libéraux sur ce point), mais il ne devrait pas se donner le droit de contraindre les individus à s'en servir, fût-ce au nom du choix d'une majorité.

    Nos élections ont vocation à nous donner des représentants pas à donner à certains tous pouvoirs popur faire faire à plusieurs d'entre nous ce que nous ne voulons pas faire...

    Bref, la démocratie, ce n'est pas la guerre inexpiable d'une majorité contre sa minorité...

     

  • La France sur le déclin ?

    J'ai lu il y a quelques jours un classement réalisé par un institut britannique qui annonçait le déclin irréversible de la France (et de plusieurs autres pays d'Europe, au demeurant).

    Je crois qu'il faut être prudent avec les chiffres : je lis en ce moment Pulp libéralisme de Daniel Tourre (j'en reparlerai dans plusieurs prochains billets) et l'une des critiques qu'il adresse à l'économisme du XXème siècle est d'avoir soumis la théorie économique, pourtant incertaine, aux mathématiques, à ses chiffres et à sa floppée de formules.

    Selon le Centre of Economics anb Business Research, l'Inde deviendrait la 5ème puissance mondiale d'ici 2022. Bien sûr, si l'on raisonne en PNB brut, c'est quelque chose de fort possible en raison du poids démographique de ce pays. Mais l'Inde, ce n'est pas ce pays où l'on viole les femmes et où elles en meurent ? Ce même pays qui prétend au titre de plus grande démocratie du monde mais qui a été désigné comme le pire pays au monde pour les femmes ? Devant l'Afghanistan, l'Égypte, le Soudan, le Mali qui pratiquent lapidations et/ou excisions ?

    Qui a envie de vivre en Inde ? l'hindi est-il une langue qui se répand en dehors de l'Inde ? Non. Je ne vise pas à m'en prendre particulièrement à l'Inde. Je suis simplement sceptique sur ce que le CEBR appelle influence.

    Oh, certes, sans doute y-aura-t-il beaucoup de milliardaires de pays émergents capables de racheter des entreprises ou des grandes demeures en France, d'ici une dizaine d'années.

    Cette vulnérabilité, il ne tiendrait qu'à nous de la corriger : François Bayrou a tracé le chemin en décembre de l'année précédente et l'a de nouveau indiqué tout récemment. Juguler la dette, redresser notre industrie, développer les filières courtes, doter le consommateur du pouvoir de décider grâce à l'information. Bref, concourrir pour sauver nos emplois, redresser nos comptes, et rendre pérenne notre modèle social, voilà l'objectif.

    L'inconvénient, c'est qu'à la tête de l'État, il n'y a pas de volonté d'infléchir la pente sur laquelle nous sommes. Trop de fausses promesses et de mensonges dont aujourd'hui l'exécutif est prisonnier. C'est le prix à payer pour avoir menti et il doublera quand il faudra se renier.

    En attendant, le gouvernement Ayrault a réussi à créer un environnement franchement inamical pour l'entreprises et les entrepreneurs en moins de 6 mois, et cela, dans un pays en crise et rongé par le chômage. Les mesures fiscales confiscatoires finalement retoquées par le Conseil Constitutionnel n'en sont qu'un énième avatar.

    Je ne suis pas ceux que l'on appelle les Autrichiens dans tous les méandres de leurs analyses, mais ils me semblent avoir mieux compris que toute autre école économique l'un des piliers de l'économie : elle  est avant toutes choses de la psychologie.

    Si la France est en déclin, c'est que le déclin est dans nos têtes. Non qu'il s'agisse d'appliquer une sorte de méthode Coué qui consisterait à affirmer le contraire mais plutôt que nous refusons de nous administrer les remèdes qui nous seraient pourtant nécessaires alors même qu'ils nous sont connus.

    Ce serait de la responsabilité de la classe politique que de l'indiquer clairement à ses concitoyens et elle fait pour une large part tout l'inverse en l'abreuvant de promesses improbables à quelques exceptions près...

  • Marc Machin n'est certainement pas un martyr

    Je suis très agacé du portrait qui se dégage de Marc Machin si on lit la presse. Certes, il a sans doute été accusé à tort d'un meurtre mais il faut bien voir que l'individu est aussi une de ces ordures qui violent et agressent sexuellement des femmes.

    Ceux qui voient en lui un nouveau héros feraient bien de lire le témoignage d'une femme agressée par ce salopard.

    Quand on y réfléchit, la manière d'agir et la brutalité bestiale de Machin peuvent être très plausiblement reconnues dans l'agression mortelle dont a été victime Marie-Agnès Bredot. Je ne blâme pas la police d'y avoir vraiment cru.

    Bref, il est innocent de ce crime-là, mais ce n'est pas un innocent et en aucun cas il ne saurait être exonéré de ses crimes précédents. Il a fait 7 ans en prison : si notre justice fonctionnait sur ses deux pieds, ce devrait être le régime normal minimal pour un salaud de son espèce.

    Je ne crois d'ailleurs ni à à la réinsertion ni à la réhabilitation de cet individu car il va sortir de prison en se faisant passer pour un agneau blanc, ce qu'il n'est absolument pas.

    Je regretteb profondément une telle erreur judiciaire, mais elle s'enracine dans un terreau fertile en vices, il faut l'admettre. Les sept ans de prison de Marc Machin ne me feront pas verser une larme. Je la réserve à ses victimes, bien réelles, elles.

  • Depardieu s'exile, certes, mais pourquoi ?

    Au lieu de persévérer dans l'erreur, le gouvernement socialiste ferait mieux d'enfin s'interroger sur la plus emblématique dans la catégorie débile de ses mesures : la taxe à 75% sur les "riches" comme on dit chez nos nouveaux soviets.

    Je l'ai dit dès le départ : taxer 75% des revenus de quelqu'un c'est purement et simplement de la spoliation. Par principe, j'estime qu'aucun impôt sur le revenu ne devrait dépasser 49%. On ne devrait jamais se retrouver privé de plus de la moitié de ce que l'on a gagné à la sueur de son front.

    Depardieu a sans doute exagéré quand il a expliqué qu'on lui taxait 85% de ses revenus en France mais je pense qu'on lui en taxe tout de même un très gros morceau.

    Pas la moindre remise en question à gauche : ce qui est minable, c'est la réaction d'Ayrault. Ce gouvernement ne voit tout simplement pas que sa taxe est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Il pousse les entrepreneurs et les créateurs à décamper de notre pays. Il va rester quoi ? Les fonctionnaires ?

    Tous ces exils sont les conséquences directes de la démagogie du candidat Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012, stigmatisant les "riches" comme il l'avait déjà fait en 2007. Du "moi j'aime pas les riches" au "nous arrivons" le résultat final, c'est que les "riches", ils partent.

    L'imposition sur les plus-values des entreprises  a été le coup de grâce. En Belgique (ou ailleurs, en Suisse, par exemple) ceux qui gagnent de l'argent ne sont pas des salauds de riches.

  • Canal+ et les Guignols mentent sans vergogne à propos de Benoît XVI

    Je n'aime pas la manière dont Canal+ conçoit ses divertissements et prétend faire du journalisme. Le dernier coup foireux des Guignols est de présenter Benoït XVI, Joseph Ratzinger comme un ancien nazi nostalgique du régime national-socialiste.

    En réalité, comme une écrasante majorité de jeunes allemands, Joseph Ratzinger a été incorporé de force dans les hitlerjugends. 

    Ses parents étaient des opposants au régime nazi et son père, policier allemand, a démissionné à l'avènement de Hitler au pouvoir. Son père et sa mère, viscéralement catholiques, détestaient les nazis qu'ils considéraient comme des criminels.

    On peut reprocher sans doute certaines des opinions émises par le Vatican au Pape, mais ce procès-là est bien digne de sycophantes en mal de succès. 

    Information et divertissement sont construits sur ce modèle-là à Canal+ et c'est pour cette raison que je n'aime pas cette chaîne.

  • Duflot et l'Église : la démago...

    Duflot a une manière d'apostropher l'Église qui me hérisse. Plutôt que d'assumer l'inexistence de son ministère et son absence d'idées, elle préfère menacer l'Église de réquisitions avec une implicite leçon de morale qu'elle serait bien en peine de faire appliquer à ses amis.

    Et pourquoi ne s'adresse-t-elle pas aux riches bailleurs des Tours de la Défense ? Et pourquoi pas le siège des Verts à Paris ? Ou encore les logements vacants de tous ses copains bobos parisiens ? Ou ceux de fonction que les uns et les autres s'attribuent indûment en dépit de revenus plus que largement suffisants ? C'est son absence totale de compétence qui devrait navrer Cécile Duflot.

    S'il y a bien une institution qui joue largement son rôle d'amortisseur social à Paris et en France, c'est bien l'Église. Je comprendrais très aisément que ce fût un archevêque ou un évêque, ou toute autre autorité religieuse catholique qui fît une injonction aux congrégations, mais en revanche, je me demande de quoi se mêle Duflot. On n'est pas chez les Soviets, en France, et son oukaze, elle peut la remballer.

    La méthode Duflot ? L'exécrable sans-gêne caractéristique de la boboisation  qui frappe notre capitale et une large partie de sa proche banlieue.

    Pour ma part, je déteste ce populisme facile et laïcard à la petite semaine et je rappelle à la première camarade du Komsomol Ziéloïnïi Verdovitch qu'en France, la constitution garantit encore à peu près la propriété privée.

    J'en profite, après tout, les municipales de 2014 ne sont pas si lointaines, pour évoquer une piste que Marielle de Sarnez envisageait d'explorer en 2008 pour le MoDem afin faire face à la précarité en matière de logement : l'idée vaut ce qu'elle vaut, mais elle a le mérite d'exister même si j'imagine qu'un concert de bonnes âmes repues et dégoûlinantes va hurler au loup et au logement au rabais.

    Marielle s'était très justement dit qu'il existait des logements peu coûteux et mobiles démontables et montables aisément : ce sont ceux que les ouvriers utilisent sur les chantiers, c'est à dire des sortes de cabines. Elles comportent un confort généralement rudimentaires mais suffisant pour l'essentiel. Elle avait donc imaginé (ou si ce n'est elle, son équipe au MoDem) la mise en place d'un service d'urgence capable de monter et démonter ces petites unités pour des périodes plus ou moins longues selon les saisons et les aléas climatiques. Ces unités de logement pouvaient être installés temporairement sur certains trottoirs larges, places de stationnement, parcs, zones non-occupées, et cetera...

    Pour ma part, j'avais trouvé l'idée intéressante et à creuser. Je ne suis pas sûr que le MoDem l'ait proposé en 2008, mais en 2014, quand nous bâtirons notre nouveau projet, je pense qu'il serait intéressant d'y réfléchir. En tout cas plus que de n'avoir pour seul programme que d'apostropher l'Église...

  • Et la racaille recommencera...

    Après la tolérance envers les violeurs, voilà le laxisme avéré avec la racaille de la pire espèce.

    Souvenez-nous, il y deux ans, une affaire avait défrayé la chronique : une sympathique et honnête famille s'était rendue au Parc Astérix dans le nord de la région parisienne pour s'y détendre un après-midi. Parents et enfants attendaient tranquillement et patiemment leur tour quand de la racaille, habituée à réger en maître sur sa zone a débarqué et s'est arrogée le droit de passer devant tout le monde.

    Comme la famille se plaignait, mécontente, la racaille a rappliqué après coup en bande, 20 à 30 individus et a tabassé absolument tout le monde.

    Résultat des courses ? 7 condamnations seulement, et de la prison avec sursis. Prison avec sursis, ça veut dire pas de prison. De qui se moque-t-on ? Et les autres ? Même pas un jour ferme alors que j'imagine que la famille terrorisée ne risque pas de remettre les pieds là-bas.

    Au passage, il y a une faute du Parc Astérix que je constate dans bien des files d'attente : des caissiers ne devraient pas accepter de servir les resquilleurs outranciers. 

    Il faut quoi ? Que l'on se fasse justice au pistolet-mitrailleur sur la racaille pour espérer un jour secouer la magistrature ? C'est la pire des issues, mais c'est ce qui finit par se produire quand les gens ordinaires n'en peuvent plus d'être menacés et de subir des pressions incessantes de ceux qui baignent dans une impunité ordinaire tout à fait extraordinaire.

    Je note qu'aujourd'hui, une jeune fille enlevée et violée par trois hommes est parvenue à poignarder l'un d'entre eux. Je lui tire mon chapeau. J'espère que l'ordure de violeur va conserver des séquelles graves s'il a survécu. J'espère que la justice aura au moins la décence de ne pas lui faire le moindre tracas. Avec la justice de merde qui est la nôtre, on n'est jamais à l'abri d'un juge arrogant et imbécile sûr de son "bon" droit.

  • L'incroyable tolérance dont bénéficient les violeurs

    S'il y a bien un crime qui mérite dix fois la mort pour moi, c'est bien le viol. A défaut, on pourrait au moins enfermer dans un cachot les auteurs des viols car ils ne méritent ni compassion ni rédemption.

    Je ne puis que souscrire à l'appel des 313, bien évidemment, et féliciter ces femmes pour leur courage.

    Je suis frappé de la légèreté avec laquelle on condamne les auteurs d'agressions sexuelles en France, sans parler des autres pays (en Égypte, au Pakistan, en Afghanistan, par exemple, ce n'est même pas un crime mais une pratique ordinaire encouragée par de larges parts de la population).

    L'affaire de la jeune Chloé est une brique supplémentaire dans le mur. On savait que Kamel B. faisait partie de ces dégénérés dont on ne devrait pas même tolérer l'existence et pourtant, l'individu gambadait en toute liberté dans la nature sans être inquiété davantage.

    Les violeurs ne sont pas punis comme ils devraient l'être en France et leurs crimes sont prescriptibles alors qu'ils ne devraient pas l'être.

    Taubira s'est montrée très pressée de criminaliser les clients de la prostitution mais dans le même temps a délivré un message largement laxiste aux criminels. Entre son féminisme et le laxisme ordinaire qu'elle professe au nom d'un humanisme aussi dégoûlinant qu'exaspérant elle a choisi le second. 

    Le gouvernement pourrait légiférer sur ce sujet mais se contente de bonnes paroles parce qu'à gauche, la répression, cela demeure le mal. La fibre libertaire garde de la vigueur.

    Comment voulez-vous qu'un individu admette qu'il est l'auteur d'un viol s'il n'est pas couvert d'opprobe à la mesure de son acte ? Que fait la diplomatie française auprès de la justice égyptienne alors qu'une de ses ressortissantes a été sexuellement agressées au vu et au su de tous ? 

    Je suis toujours frappé par la faiblesse des peines finalement  prononcées. Je crois qu'il y a toute une série de mesures à prendre pour lutter contre le viol :

    - former les forces de police de manière à ce que les dépositions soient les moins douloureuses possibles.

    - investir dans des moyens humains afin de suivre les victimes mais aussi leurs auteurs.

    - garantir aux violeurs qu'ils paieront très cher leur crime et faire en sorte que cette promesse soit effective.

    - éduquer très tôt notre jeunesse, non avec des discours de béni-oui-oui, dont tous se moquent, mais par des mesures concrètes dans le système éducatif à commencer par une révision de l'échelle de sanctions quand des discours et des insultes ouvertement sexistes sont proférés.