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Société - Page 21

  • Réforme du congé parental, l'arnaque

    Jolie mise au point de Lydia Guirous sur son blogue future, au féminin à propos de la réforme du congé parental. Je  baisse, moi, je crois ces derniers temps : encore un coup que je n'avais pas vu.

    Les Socialistes s'étaient gargarisés de mieux partager le congé parental entre hommes et femmes afin de favoriser le retour à l'emploi de ces dernières.

    Il y a en fait une belle arnaque derrière : on se doute que très peu de pères prendront les six mois que leur alloue la nouvelle loi. En revanche, les trois ans sont réduits à deux années et demie pour les femmes. 

    Toutes les femmes vont donc perdre six mois de disponibilité pour leur enfant. 

    Une belle économie budgétaire qui ne dit pas son nom en perspective pour le gouvernement Ayrault. Y'a pas de petits profits. Entre ça et la baisse des allocations familiales, on n'arrête pas le progrès contre les familles...

  • Les Ultras ont eu bon dos...

    Comme d'habitude, quand il y a des scènes d'émeutes et des agressions en séries, il vaut mieux lire entre les lignes toute la presse en raison du politiquement correct.

    C'était très facile d'accuser les ultras, supporters du PSG virés du Parc des Princes en raison de leurs comportements violents. Je ne doute certes pas qu'ils aient apporté leur pierre (c'est le cas de le dire) à l'édifice, mais ce que l'on comprend à la lecture des témoignages c'est qu'il y avait tout au plus 200 à 300 ultras, et, derrière eux, 2000 à 3000 racailles de toutes sortes. 

    Le problème, dans notre pays, c'est que la racaille est impunie depuis des décennies. Je crois Valls sincère dans sa volonté de rétablir l'ordre républicain, et sans doute plus efficace que Sarkozy, mais l'inconvénient c'est qu'il est dans un gouvernement de gauche et que les messages laxistes à répétition de Taubira réduiront en pièces son projet. Comme, de surcroît, Taubira peut s'appuyer sur une caste de magistrats acquis à la lutte des classes et au gauchisme , ce n'est pas demain la veille que l'ordre règnera.

    La police peut bien interpeler la racaille, Taubira et ses juges libertaires la libèreront.

    Je suis comme pas mal de commentateurs assez sidéré par l'autorisation donnée à cette manifestation en plein coeur de Paris. C'était couru d'avance qu'elle allait brasser des délinquants de tout poil. Soit on les attendait avec flash ball et tasers et consignes de tirer sans sommation, soit ont interdisait la "fête".

  • Ce n'est pas la violence scolaire mais l'homophobie que vise Indochine

    Tout comme Corto, j'ai eu une sensation assez curieuse en regardant le clip d'Indochine, College Boy.

    L'esthétisme lissé et violent qui s'en dégage nous emmène, me semble-t-il, bien loin d'une campagne de prévention contre le harcèlement à l'école.

    La victime, dans le clip, ne présente aucune des caractéristiques d'une victime ordinaire en milieu scolaire.

    Il est beau, intelligent, musclé et son désir de revanche se manifeste dans les coups de poing rageurs qu'il assène dans le vide.

    L'environnement dans lequel il évolue est celui d'une high school anglaise très traditionnelle. Ce sont là des traits très caractéristiques de l'identité sexuelle des jeunes gays, car elle se constitue souvent dans un contexte de forte réaction, généralement associée au conservatisme, à la tradition et/ou à la religion.

    Enfin, la mise en croix finale du jeune homme l'assimile à une figure christique.

    Il n'y aucune raison pour qu'un groupe s'en prenne spécifiquement à un jeune homme d'apparence charismatique (un fort magnétisme se dégage de lui) et bien fait de sa personne, sauf à ce qu'il porte en lui une différence qui heurte la conviction ordinaire du conservatisme commun.

    Dans le clip, il y a un fort soupçon que cette différence ne soit pas autre chose que l'homosexualité.

    Ainsi, c'est sur un fond homophobe qui ne s'exprime pas, demeure dans le non-dit, que se dresse une violence croissante tout au long du clip.

    Ces images magnifiées, esthétisées, noires et violentes m'apparaissent davantage  des paysages intérieurs que les réalités très diverses que prend le harcèlement en milieu scolaire. Les jeunes filles violées qui se sont suicidées, les garçons fluets ou corpulents qui se sont pendus ou qui périssent battus, de jeunes homosexuels qui subissent des brimades continuelles sont sans doute bien plus symptômatiques du caractère le plus extrême de cette violence-là.

    A côté de cela, il existe une violence ordinaire, souvent verbale, qui frappe plus simplement les individus isolés. L'une des premières règles sociales à assimiler, pour contourner ou éviter un sort funeste, c'est d'apprendre à ne pas être seul dans une cour. Du côté des victimes, c'est fondamental.

    Du côté des harceleurs, c'est une grave erreur que de ne vouloir punir qu'une figure emblématique. Je l'ai dit plusieurs fois par le passé, quand il y a un phénomène de bande, c'est la bande toute entière qu'il faut frapper avec force, quoi qu'il en coûte, de manière à ce que nul coupable n'échappe à son châtiment.

    La justice passe son temps à relaxer des complices actifs ou passifs de délits ou de crimes en bande. La jour où elle admettra qu'être là et assister est constitutif du délit ou du crime, on commencera peut-être à avancer.

  • Euthanasie pour les mineurs ?

    Il y a à l'heure actuelle en Belgique un débat fondamental qui fait rage, même s'il ne risque pas de faire irruption tout de suite en France, pays bien trop occupé à panser les plaies du débat précédent...

    Des parlementaires ont proposé d'étendre le droit à l'euthanasie aux mineurs. L'association de deux mots aux portées sémantiques aussi antithétiques ne manque évidemment pas de nous heurter. L'enfance devrait avoir avec la vie, pas avec la mort.

    Dans le principe, je tends à penser que les enfants devraient pouvoir disposer des mêmes possibilités que les adultes quand leur vie et leurs souffrances deviennent intolérables.

    Mais ce qui est très problématique, ce sont plusieurs intitulés de la loi en discussion. Notamment, le texte considère possible l'euthanasie de bébés prématurés après 24 à 26 semaines en invoquant des complications graves.

    Or, rien dans le projet ne vient définir ce que l'on appelle des complications graves. Un certain nombre de handicaps pourraient être considérés comme des complications graves. Ce que je vois, tout comme les médecins, c'est que le texte rend possible la mise à mort de bébés à termes, tout comme les médecins qui ont écrit une tribune dans le quotidien belge lalibre.

    Nous ne sommes pas loin de l'eugénisme. Très dangereusement proche en fait. Je suis étonné de l'absence de réactions d'Isabelle sur un tel débat, car, pour ce que j'en comprends, ce texte permet l'élimination d'enfants en raison de leur handicap. Décider de mener une grossesse à son terme quand on sait que son enfant souffrira d'un handicap assez lourd, c'est quelque chose de difficile. Je ne jetterai certainement pas la pierre à ceux et celles qui renoncent. Mais je ne saurai pour autant évacuer d'un revers de la main les objections de Corto à ce sujet. J'ai lu le court commentaire de Jegoun sur l'un de ses blogues sur ce sujet. Il a tort de renvoyer à un délire le propos de Corto. Je ne sais pas si "éradication" est le terme qui convient, mais le fait est bien qu'en proposant un dépistage génétique, il y a une volonté, en effet, de neutraliser à la source un handicap. Entre le texte belge actuel et le dépistage de la trisomie avec ses conséquences, la distance n'est pas si longue. 

    Comprenons-nous : je ne considère pas ce dépistage comme une régression, mais j'invite à la plus grande prudence en s'engageant sur un telle voie, facilement pavée de bonnes intentions. Or, la sagesse populaire sait où conduisent de tels chemins...

    Je me demande quelle direction prend ce pays. Si ce sont les mineurs qui font l'objet d'intenses débats à l'heure actuelle, la prochaine commission devrait aborder le cas  des personnes démentes.

    L'euthanasie est une pente glissante : elle doit demeurer un choix. Il y a un texte désormais en discussion en France sur ce sujet. Veillons à ce qu'elle soit une liberté, pas un meurtre.

  • Je rêve ? Il descend trois personnes et se retrouve en liberté ? (Errata : non finalement)

    J'avoue que je suis content de corriger cette note parce que j'ai vraiment cru qu'on en était là. Le tireur d'Istres était en liberté sous contrôle judiciaire AVANT son crime, pas après. Mes excuses à ses juges ! Cela aurait tout de même été grave, mais j'ai si peu confiance dans la justice de mon pays...RTL devra revoir la rédaction de ses billets d'information, j'ai été induit en erreur par la formulation choisie...

    Bref, tout l'article ci-dessous n'a plus aucune validité.

    Pincez-vous les ami(e)s, je ne déconne même pas : vous avez tous entendu parler du tireur d'Istres, présenté comme un déficient mental ? Le mec qui a tiré à la kalashnikov dans la foule.

    Trop fort : les juges l'ont libéré sous contrôle judiciaire.

    Attendez, je recommence :

    les connards de juges l'ont libéré sous contrôle judiciaire.

    Il vient des descendre trois personnes à la kalash sans raison apparente et les connards de juges l'ont libéré ! Non, non, vous ne rêvez pas. C'est ça la justice en version Taubira. Faut vider les prisons. Et il a un copain à Paris, apparemment...Vite, où on peut acheter une kalash ? Quand il n'y a plus de justice, il ne reste que l'auto-défense. Et pourtant, le Far West, très peu pour moi, mais, là, en France, on a le Left West, c'est un concept de gauche...

    Entre ça et le mur des salopards, ça commence à bien faire la justice laxiste en France. Le comble, c'est que ces jeanfoutre de bons à rien viennent couiner à la pression politique dès qu'un homme politique ou que la police l'ouvrent pour leur demander de faire leur boulot.

  • Père d'une fille violée et tuée et...con ?

    Le mur des cons a passé le mur du çon et haut la main. Je n'aime pas les juges et de longue date. Leur arrogance, leurs certitudes, leur prétention bon teint me donnent des boutons.

    Mais dans la magistrature, le nec plus ultra du pire c'est le juge de gauche, un pied dans le Syndicat de la magistrature, l'autre dans le laxisme à la sauce Taubira.

    Ces salopards osent évoquer une blague de potache après avoir affiché sur leur mur à la c... des photos de pères de jeunes filles violées et assassinées. Philippe Schmidt, le père de la jeune Anne-Loraine, sauvagement assassinée pour avoir tenté de résister à un viol par un multirécidiviste dans un train, figure sur ce tableau. Sans doute est-ce parce qu'il essaie, à raison, d'obtenir un durcissement des conditions de libération conditionnelle pour les récidivistes qu'il figure sur le mur.

    Ceci en dit très long sur le laxisme de ces pourris qui ont pour les racaille et les tarés, les yeux de Chimène pour Rodrigue. Aucune limite dans l'abjection.

    Ils n'ont peur de rien, les salopards. Vraiment peur de rien. Ce syndicat devrait être dissous et les salopards révoqués.

    Ce qui est effarant, c'est la mollesse absolue à gauche, et particulièrement au parti socialiste, ce que Koz observe, lui aussi, avec acuité.

    Je n'ai pour ma part pas sa modération, le refus de tendre l'autre joue, sans doute...

    Ces types-là n'ont aucune éthique d'aucune sorte. Et il faut voir comment la presse dans son ensemble évoque cette affaire répugnante en toute discrétion. Pas étonnant, entre gens de gauche laxistes et sectaires, on se serre les coudes. J'observe que les seules personnalités de gauche qui figurent sur ce mur sont celles, comme Manuel Valls, qui attachent un minimum d'importance à l'ordre et à la protection des citoyens. Mais il est vrai que pour le Syndicat de la Magistrature et consorts, les victimes, ce sont principalement les criminels...

    Beaucoup de Français ont le sentiment qu'il y a une justice à deux vitesses. Voilà une affaire qui va les conforter à juste titre dans leur sentiment. Quant à moi, je doute depuis fort longtemps de l'impartialité des juges. Me voilà confirmé dans mon sentiment et le rappel des origines du SM par le Figaro ne manquera pas d'appuyer ce que j'affirme ici.

  • Qui a agressé Wilfred ? Aux sources de l'homophobie.

    J'avais écrit une première version de ce billet mais elle a été très mal accueillie, y compris par mes propres amis, sans doute parce qu'elle était maladroite. Je n'en ai pas moins l'intention de dire ce que j'avais à dire.

    Je reprends :

    Une photo d'un homosexuel agressé violemment ce week-end tourne pour dénoncer l'homophobie en plein débat au Sénat sur le mariage pour tous.

    Les victimes déclarent être dans l'incapacité de désigner leurs agresseurs. Cela m'a semblé fort étrange. Une chose en tout cas, était claire, c'est que l'agression avait un caractère homophobe puis le groupe d'individus qui s'en est pris à Wilfred et son compagnon les a apostrophés de manière à bien leur faire comprendre qu'ils étaient identifiés comme homosexuels.

    Aux racines de l'homophobie, on distingue deux sources en France, même si l'une et l'autre se sont entretenues dans le terreau fertile en haines d'une société patriarcale.

    Il y a d'abord l'homophobie traditionnelle, dont le christianisme avec son rejet de la licence sexuelle romaine est très certainement la source, mais il y a aussi un courant plus récent, quasiment l'une des marques de fabrique des cités de banlieue, l'homophobie qui a prospéré au sein d'une culture nord-africaine et proche-orientale imprégnée d'Islam.

    L'Islam a des qualités indéniables, mais certainement pas dans le domaine de la tolérance sexuelle. Plusieurs pays islamiques condamnent les homosexuels à mort, ou, à défaut, à de lourdes peines. A niveau de vie équivalent, aucun pays chrétien n'en fait autant. Il y a donc un rejet particulier de l'homosexualité, propre à l'Islam, plus fort que dans les autres religions.

    Côté occidental, c'est l'intégrisme religieux et les courants politiques qui font l'apologie d'une société patriarcale, comme c'est le cas à l'extrême-droite, qui rejettent le plus violemment l'homosexualité.

    Wilfred a accusé  Guaino, et d'autres apôtres de la manif pour tous d'avoir suscité son agression. Si Wilfred et son compagnon ont été agressés par des intégristes du genre de Civitas, on peut penser que l'état de tension entretenu par certains discours est en effet propice à des réactions toujours plus violentes. Mais si les agresseurs sont plutôt ces voyous, très précisément que je qualifie de racaille, qui se targuent d'Islam sans en respecter l'essence pour faire valoir le droit du plus fort, le leur, alors je doute que Guaino y soit pour quelque chose. C'est plus vraisemblablement la culture toute patriarcale mâtinée d'Islam qui florit en Afrique du Nord particulièrement qu'il faut mettre en cause.

    En plein XIXème arrondissement, je penche plutôt pour les seconds que les premiers. Mais l'enquête finira de toutes façons par l'établir puisque Wilfred a porté plainte.

    Je doute fort que la voyoucratie des cités écoute Guaino (ce qui ne le dédouane pas pour autant). La racaille s'en est toujours prise aux homosexuels, avec ou sans débat à propos du mariage homosexuel.

    Les lecteurs un peu trop bien intentionnés ont crié haro sur le baudet immonde à la lecture du premier jet de ce billet, faisant valoir que je pointais l'immigration nord-africaine. Je ne pointe pas les immigrés en général. Je dis simplement que cette homophobie-là, oui, est importée. Ceci ne signifie pas que les immigrés seraient tous des agresseurs homophobes, comme on a tenté de me le faire dire en commentant mon billet. 

     On ne résoud pas un problème en l'occultant et il émergera d'autant plus fortement qu'on a cherché à le celer profondément parce qu'il était dérangeant.

    Il y a une corrélation entre le sort qu'une culture patriarcale réserve aux homosexuels et la manière dont elle traite les femmes. Si cette culture méprise les femmes, elle verra dans l'homosexualité un miroir de la femme et méprisera aussi les homosexuels.

    L'immigration nord-africaine, bien heureusement, est loin d'être réductible à cette culture-là. Et cette culture-là n'est pas non plus exclusivement constitutive du Maghreb ou du Proche-Orient. Il n'y aurait pas eu d'Omar Khâyyam, de Nomhäs d'Avicenne, d'Averroès, de Khalil Gilbran, d'Al-Arabi et bien d'autres sages et esprits libres de cette région du monde encore si cette réduction était exclusive.

    Mais elle en est un élément constitutif, qui demeure puissant encore, de la même manière que le patriarcat du XIXème siècle en Europe sur fond de nationalisme a préparé les guerres terribles qui ont secoué par la suite l'Europe.

    Il ne faut donc se voiler la face ni d'un côté...ni de l'autre si on veut lutter efficacement contre la pestilence homophobe.

  • Manif pour tous, menace pour les enfants...

    La presse a évoqué les circonstances dans lesquelles des enfants ont été amenés à recevoir du gaz lacrymogène au cours de la fameuse manifestation  pour tous.

    Ces gens-là prétendent défendre la famille, mais que dire d'invdividus assez irresponsables pour amener de jeunes enfants dans une manifestation, les mettre de surcroît devant et en plus les utiliser pour forcer une voie de circulation qui leur était interdite ?

    Car la vérité, c'est bien que ces manifestants ont tenté de remonter de force les Champs-Élysées. Pour se diriger vers où ? Matignon ? l'Élysée ?

    Dans la catégorie dégueulasse, il y a pire : des enc... sont venus manifester sous les fenêtres de Chantal Jouanno, à son domicile privé, parce que cette sénatrice UDI s'est positionnée en faveur du mariage homosexuel.

    Pourquoi des enc... ? Parce qu'ils sont venus en brandissant des pancartes avec le nom de ses enfants et ses coordonnées complètes.

    A sa place, j'aurais pris de tels actes comme une menace masquée contre ma famille en raison de mes opinions. J'espère, si elle porte bien plainte, que les individus identifiés vont prendre cher.

    En attendant, quand on conspue les homosexuels au prétendu nom des enfants et qu'on s'en prend à des petits qui n'ont rien demandé, on ferait mieux de fermer sa gueule.

    Que les Civitas et cie se le tiennent pour dit.

  • Enfants placés et allocations

    Il y a eu un débat  au Sénat sur le maintien ou non des allocations familiales aux familles des enfants placés.

    Il me semble qu'il faudrait distinguer deux cas :

    a) les familles maltraitantes auxquelles en effet, il faut retirer automatiquement toutes les sommes versées pour l'éducation de leurs enfants puisque non seulement elles ne s'occupent plus d'eux mais de surcroît, on sait qu'elles les maltraitent.

    b) les familles carentes qui se montre négligentes ne devraient pas non plus se voir conserver l'essentiel des aides.

    c) les familles précaires, quant à elles me paraîtraient injustement privées d'un soutien dès lors que les efforts pour tenter d'aider au mieux leurs enfants ont été manifestes.

    Si par exemple, une mère ou un père seuls, sous l'effet des aléas de la vie deviennent des SDF et ne trouvent plus d'autres options que de faire dormir leurs enfants dans la rue, certes, il apparaît logique de les placer, mais en tenant de maintenir le lien autant que possible. Pour ce faire, permettre à ces parents précarisés de toucher des aides qui leur permettent d'acheter de menus biens de première nécessité à leurs enfants me semble aller dans le bon sens. 

    L'UNAF et l'auteur de la proposition de loi semblent diverger sur les chiffres. L'UNAF assure que seuls 20% des enfants placés le sont pour maltraitance quand le sénateur Christophe Béchu dit au contraire que l'écrasante majorité de ces enfants le sont bien pour cette raison.

    Il y a une chose que j'entends parfaitement dans le raisonnement du sénateur UMP, c'est que les allocations familiales ont vocation à valoir pour les enfants et en aucun cas servir de revenus complémentaires pour les familles. Elles ne sauraient servir de variables d'ajustement ou de simili-protections sociales face à la précarité car cette dernière relève d'un autre traitement.

    Contrairement à une idée reçue, le maintien à tout prix du lien entre l'enfant placé et sa famille biologique ne contribue pas nécessairement au bonheur de ce dernier. Une enquête menée auprès de 400 enfants par le Journal de l'action sociale et du développement social indiquait que 43% d'entre eux avaient souffert du maintien de leurs relations avec leur famille d'origine.

  • Olympe de Gouges au Panthéon ?

    J'ai pris bonne note de la proposition d'Anne Hidalgo de soutenir et promouvoir l'entrée d'Olympe de Gouges au Panthéon. Il est clair que je préfère de loin Olympe à l'indigne Hessel dont on parle également aux portes du mausolée de la République.

    Pour être franc, j'ai toujours eu beaucoup de mépris pour cette sorte de gros caveau laïc qui trône aux côtés de Saint-Étienne du Mont, face au Luxembourg.

    La patrie veut reconnaître ses grands hommes ? Et tous les petits qui l'ont servie en silence sans jamais rien demander ? 

    Sans doute le Panthéon n'a-t-il pas atteint le niveau de dévoiement qui est celui de la Légion d'honneur, autre et indigne, désormais, symbole républicain, mais il n'en reste pas moins que deux femmes seulement y figurent et qu'au fond, on devrait laisser aux dieux ce qui est aux dieux et aux hommes ce qui est aux hommes.

    Je n'aime pas cette idée d'un panthéon laïc. Mieux vaut celui de Rome avec sa ribambelle de divinités hautes en couleur.

    Pour revenir à Olympe, oui, à l'évidence, il serait légitime d'y amener ses cendres. Et pas qu'elle : Madame de Staël,  Madame de La Fayette, Soeur Emmanuelle, Mère Térésa pour citer des femmes admirables mais quelques autres aussi que l'on méconnaît parfois y ont toute leur place : 

    Marie-Pierrette Paulze, cela dit quelque chose à quelqu'un ? Non ? Normal. Et si je vous dis qu'il s'agit de Madame Lavoisier ? Assistante de son époux, elle a très vraisemblablement participé à tous ses travaux sans que l'on sache, en raison de l'occultation du rôle des femmes à cette époque, à qui l'humanité est redevable des trouvailles du célèbre chimiste. Pendant la Terreur (au temps des potes de Mélenchon et Chavez quoi...) elle continuait à formuler des hypothèses scientifiques de sa prison.

    Et Sophie Germain qui stupéfia le mathématicien Lagrange par ses hypothèses audacieuses sur l'acoustique après avoir dû étudier  les mathématiques en cachette de ses parents ?

    Je ne suis pas dupe des déclarations d'Anne Hidalgo : elles viennent comme par hasard un 8 mars. Je doute que l'on entende parler d'Olympe de Gouges d'ici le 8 mars prochain. Mais enfin, je la prends au mot : concrètement, que va-t-elle faire pour soutenir cette candidature ?

    Les symboles sont une chose mais ils ne doivent pas servir de cache-misère à la réalité quotidienne : que l'on vienne à bout des violences conjugales pour commencer, voilà un premier pas majeur pour les femmes. Ensuite, l'égalité salariale : plus difficile à réaliser car le choix d'un salaire plutôt qu'un autre est quelque chose de subjectif et il me paraît difficile de légiférer efficacement là-dessus. Néanmoins,  je rejoins François Bayrou et Marielle de Sarnez qui sont d'avis de pénaliser financièrement les entreprises qui se rendent coupables de discriminations salariales. Ce que l'on peut saluer, c'est l'accès de femmes à de très hautes responsabilités : Laurence Parisot au MEDEF, Christine Lagarde au FMI sont d'heureuses exceptions. On souhaiterait en connaître d'autres.

    Je sais que je joue un rôle d'équilibriste quand je l'affirme mais j'ai toujours soutenu que toutes les lois qui assuraient l'équité entre hommes et femmes n'étaient pas assimilables à de la discrimination positive. Je n'aime pas la discrimination positive et plus généralement l'idée de favoriser d'une manière ou une autre un lobby, un groupe d'intérêt ou une minorité quelle qu'elle soit.

    Cela m'agace prodigieusement quand on cite les femmes dans une énumération de minorités qui ne font que refléter les contrastes et la diversité de l'humaine société.

    Les femmes représentent 50% de l'humanité. Elle ne sont ni une minorité ni une majorité, au demeurant, mais son essence, tout simplement. Les pays les plus avancés sont ceux qui garantissent le plus sûrement des places aux femmes y compris par la loi.

    Parmi les mesures concrètes, je retiens par exemple celle d'un  Bayrou proposant de valoriser dans le calcul de la pension de retraite le temps passé par une femme à éduquer ses enfants.