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Société - Page 23

  • Un couple normal c'est avant tout un couple aimant, pour un enfant.

    Je le dis clairement, je ne fais pas partie de ceux qui éprouvent des préventions à l'idée que des homosexuels adoptent des enfants.

    Au fond, ce qui compte, je le redis, c'est l'amour que l'on porte à son enfant. Une fois qu'un enfant est né, il est là, et peu importe les circonstances de sa naissance tant qu'elles ne sont pas dramatiques. PMA et GPA sont de ce point de vue de faux problèmes. 

    C'est quoi un couple normal ? La lie de l'humanité qui a servi de parents à la malheureuse petite Typhaine était censée constituer un couple "normal". Un père, une mère. Je ne cherche pas à instrumentaliser cette terrible histoire pour faire valoir un point de vue militant : sur ce sujet, j'en suis très loin. J'en suis simplement au constat brut.

    Ce qui compte, c'est quoi, pour un enfant ? Un homme, une femme ? Non. Ce qui compte, c'est quel homme, quelle femme. Voilà ce qui compte. Alors, par extension, ce qui compte, ce sont deux hommes ou deux femmes ? Non. Quels hommes ou quelles femmes, voilà ce qui compte.

    Je cite souvent Maria Montessori, philosophe et pédagogue, aristotélicienne catholique, comme l'une des influences les plus prégnantes pour ce qui concerne ma propre vision des enfants.

    Elle dit souvent que les enfants n'appartiennent pas aux adultes mais que c'est Dieu, d'une certaine manière, qui nous confie ces êtres exceptionnels avec comme mission de créer les conditions optimales pour qu'ils accomplissent la fin mystérieuse que chacun d'entre eux porte en soi. Elle appelle embryon spirituel le départ de ce fabuleux projet psychique. Élever un enfant est donc un honneur et une grande grâce que Dieu nous fait. Alors pourquoi Dieu ne le ferait-il pas aussi  à deux hommes ou deux femmes, cet honneur ? Qui peut d'ailleurs dire quels sont Ses desseins ?

    Au fond, le mariage, l'adoption, tout cela, est-ce bien important ? Si les gens sont heureux de cette manière, quel droit aurions-nous de leur interdire de bonheur-là ?

    Bref, j'étais déjà favorable à l'adoption par des homosexuels, pas contre le mariage homo, et, bien réfléchi, pour achever le parcours, pas contre la PMA et même la GPA sous réserve qu'elle ne devienne pas un trafic rémunéré.

    Sur la GPA, je pense qu'il faut juste laisser le choix à la mère porteuse de se rétracter et de maintenir des liens avec l'enfant qu'elle a porté si elle change d'avis. J'entends par là que la loi doit prévoir de lier le couple et la femme qui porte l'enfant de manière à ce que jamais l'une des parties ne risque d'être lésée à 100%.

    Bref, il y a des sujets qui méritent que l'on s'y oppose et d'autres vraiment pas. Le mariage homo, l'adoption par des homos ne sont pas des projets qui méritent qu'on les combatte.

    En libéral qui ne s'ignore pas je dirais simplement que chacun peut bien vivre sa vie comme il l'entend tant qu'il ne lèse personne.

    Quant à l'Église, même si je déplore la manière dont les activistes l'ont poussée régulièrement à bout, si elle ne veut pas du mariage homosexuel, eh bien il lui suffit de ne pas le prononcer : après tout, ce sont bien les prêtres qui fixent le sacrement qu'ils exécutent ou non.

    Redde Ecclesiae Ecclesiae est et Rei publicae Rei publicae est...

  • E-books : Virgile fait un carton !

    Je n'aime pas Paul Veyne que je considère comme un imbécile qui a régulièrement scié la branche sur laquelle il est assis mais je me réjouis tout de même de constater que sa traduction de l'Énéïde de Virgile, l'une plus fameuses épopées de toute l'histoire de l'humanité, est en tête des ventes de livres électroniques de la fnac dans la catégorie Lettres/Théâtre/Poésie.

    Je suis souvent très agacé par les cabris qui sautent dans tous les sens en jurant la mort du livre papier et en accusant les éditeurs français de se montrer conservateurs parce qu'ils se défient d'un système qui pourrait les priver de tous revenus.

    Cela me fait d'ailleurs bien rigoler de voir que le livre papier fait plus que de la résistance : les livres numériques ne constituent qu'1 à 2% des ventes en France alors que les beaux esprits qui peuplent la toile prédisaient avec force jactance et arrogance l'effondrement des ventes des livres traditionnels.

    En fait, je viens de faire un tour sur la site de la FNAC. Ils ont une offre bien plus intéressante qu'Amazon, particulièrement en livres électroniques. J'ai pris la mauvaise habitude de ne me rendre que sur Amazon (parfois Price Minister) pour acheter des livres (quand je ne les achète pas en librairie, je veux dire) mais je vais changer mon fusil d'épaule et me rendre plus souvent sur celui de la FNAC.

    Il y a plusieurs raisons à cela : Amazon ne paie pas un kopeck sur ses revenus à la France, primo, et, secundo, ne fait absolument rien pour promouvoir les lettres contrairement aux éditeurs et distributeurs français.

    Si nos maisons d'édition venaient à disparaître, ce qui a semblé longtemps réjouir les imbéciles patentés qui comptent sur Internet pour prendre le relais, ce serait une catastrophe pour la pensée et les lettres. On peut évidemment parfois s'agacer du jeu propre à nos prix littéraires, il n'en a pas moins le mérite d'exister et les maisons d'édition sont largement partie prenantes de nombre d'initiatives invitant nos enfants à lire et écrire. Et cerrtains de nos distributeurs (la FNAC notamment) ne sont pas en reste.

    Que l'on m'en cite une seule d'Amazon : inutile de chercher, il n'en existe aucune... 

  • Mariage pour tous, l'erreur de la gauche...

    Les associations gays et lesbiennes de gauche ont vraiment contribué à pourrir, et bêtement en plus, de possibles et consistantes avancées pour elles en s'arc-boutant sur les mots.

    Une union civile ouvrant droit à tous les avantages du mariage, la liberté d'adopter et, le cas échéant, la PMA (qui reste à discuter, toutefois, en raison du statut des mère-porteuses), tout était possible. 

    Mais en voulant à tout prix être mari et...quoi au fait ? Ou femme et...quoi d'autre exactement ? Elles ont braqué le sentiment religieux qui existe encore en France.

    Mon sentiment, et je l'ai déjà exposé ici, c'est que je pense qu'un couple homosexuel n'élève pas plus mal ses enfants qu'un couple hétérosexuel. Aucune difficulté d'identification n'a pu non plus être mise en évidence sur les situations étudiées par des experts en développement même si on manque sans doute de recul sur le sujet.

    Je crois profondément que la principale difficulté, c'est le regard des autres. Ce n'est pourtant pas en agitant bêtement le chiffon rouge et encore moins en pratiquant l'incantation chère à la gauche (cours de morale débiles par exemple, comme le veut Peillon) que l'on apprend à autrui à respecter les choix de son prochain. Plutôt que de brandir l'égalité à toutes les sauces et les "pour tous" à en faire une indigestion, il serait infiniment plus sain de renvoyer à de bons vieux et sains principes libéraux : le choix personnel, la vie privée, bref, toutes choses qui renvoient aux libertés individuelles. Au fond, ce n'est pas une histoire d'égalité (le vieux fond marxiste de la gauche finit toujours par refaire surface) mais plutôt de liberté. Et là -dessus, oui, on peut renvoyer les responsables religieux à leurs propres oinions. Pas plus qu'on ne se mêle de leur foi, qu'ils ne se mêlent, eux, de nos choix.

    En attendant, le gouvernement socialiste s'est pris une méchante manifestation dans les dents : entre 500 000 et 800 000 manifestants rien qu'à Paris.

    A vouloir brandir des étendards en mode hystérique on finit par énerver beaucoup de gens. Hollande et son gouvernement sont désormais coincés et ne peuvent de toutes façons plus reculer. Ils ne peuvent qu'avaliser une réforme sociétale qu'ils ont porté d'une manière infiniment maladroite au risque de voir se retourner une opinion que je pressens versatile et fragile sur un tel sujet.

  • Enfant de 5 ans sans cantine, la vérité.

    Comme d'habitude, la presse s'est précipitée sur une information jugée croustillante sans en vérifier la substantifique moëlle, suivie avec célérité et appétit par le bon Docteur Vincent. Je dois admettre que seule France-Info échappe à cette opprobe générale car c'est par elle que j'en sais un peu plus, cette radio ayant eu le bon sens d'interroger le directeur de l'école concernée.

    Si un gendarme est venu c'est d'abord parce que les parents étaient censés venir chercher leur enfant à 11h30 ce qu'ils n'ont pas fait. Les mêmes parents, qui divorcent mais ne sont pas en difficulté, omettent sans doute sciemment de régler la cantine depuis près d'un an. Je suppose qu'ils comptaient cyniquement sur le scandale qude devrait provoquer le rejet de leur petite fille de la cantine. Pari réussi.

    On ne devrait pas pouvoir expulser une enfant de 5 ans d'une cantine : pour cela, il ne faut pas permettre aux parents défaillants de prendre en otage leurs propres enfants.

    En mettant en place une saisie automatique sur salaire ou sur allocations familiales ou encore sur l'allocation de rentrée scolaire, nous n'en serions pas là aujourd'hui.

    Cette enfant est victime du sans-gêne outrancier de sa famille : sans-gêne qui frise largement la malhonnêteté.

    Pas plus que Mister Peillon je ne puis tolérer qu'on envoie un gendarme chercher une petite fille de 5 ans au milieu d'une cantine, mais, plutôt que de menacer de ses foudres l'école concernée, je ne saurais trop lui conseiller d'aller enquêter du côté de la famille pour défaut de soins.

  • Cet enfant a un incroyable talent !

    Fixez bien l'écran et activez la vidéo, vous allez être scotchés. J'ai découvert le jeune prodige chez epicureweb. Il a dix ans et il renvoie aux oubliettes de l'histoire batteries et boîtes à rythme avec un lave-linge. Jugez du résultat plutôt...


    Enfant joue de la machine à laver par Spi0n

    Je n'ai pas réussi à identifier la marque de la machine, je ne suis pas même sûr que ce soit bien une machine à laver, mais en revanche, si je puis me permettre un conseil au fabricant, à sa place, j'offrirais un pont d'or à ce petit pour pouvoir réutiliser la vidéo pour une pub. En plus, en terme de timing, elle est quasi-exactement dans le bon tempo...

    Vous avez entendu parler de l'autisme de haut niveau ? Dans autisme de haut niveau, il y a haut-niveau...

    MAJ : Merci à Martine de m'avoir signalé le canular stupide qui accompagne cette performance. Cet enfant n'est pas autiste. Juste passionné de rythmes, c'est tout, ce qui ne l'empêche pas de demeurer extrêmement talentueux. Voici la mise au point du propriétaire de la vidéo d'origine : 

    "Whirled Beat". Boy (age 10) exploring the rhythmic sounds of the washing machine, ala Stomp style! 
    (Please note: I am the authorized owner of this original video. Please do not use this video for any monetization or commercial use without my explicit approval. Also, there have also been some re-posts of this video on YouTube and other sites containing false information in the title regarding an alleged condition. This rumor first spread due to a misunderstanding by a person who linked to this video a few days ago on reddit.com. The person has since retracted it, but unfortunately the mis-information has spread around the internet. In short: NO, he does NOT have autism, and YES, he does have a real Pearl drum kit which he has been playing for about a year now! Of course, you MAY link to my video, but I urge you to please not to speculate on background details or repeat mis-information you have seen from other sites. He's just a normal, awesome kid who just loves to beat on appliances and having a bit of fun. Finally, I have disabled comments for this video due to an unfortunate number of small-minded and abusive comments over the past day. Most people have been gracious and complimentary, so It's unfortunate when a few have to ruin it for everyone else. The internet's a crazy place, as I'm sure most of you can understand. Thanks for your cooperation!)


  • La tentation d'un État libéral

    Je viens de lire chez Contrepoints le très séduisant compte-rendu d'expérience libérale de Maurice Mc Tigue, ancien premier ministre de Nouvelle-Zélande.

    Dans la théorie, la société libérale me paraît la meilleure des sociétés, mais dans la pratique je tends à penser qu'elle ne s'adapte pas heureusement dans les sociétés qui n'ont pas la culture du fair-play. Ce n'est pas un hasard si cette expression est d'ailleurs anglo-saxonne.

    Pour qu'une libéralisation fonctionne, il faut que la culture démocratique, la libre concurrence et la transparence soient très fortes là où elle se produit. Si je ne doute pas que les NéoZélandais répondent à ces exigences (il me semble d'ailleurs que ce pays vient d'être jugé comme celui du monde où les libertés sont les plus protégées) j'ai quelques doutes avec la France : ses corporatismes, ses réseaux, la collusion permanente de ses élites avec les grands acteurs économiques, le goût des petits chefs, la mesquinerie généralisée, l'amour de la superficialité et de la poudre aux yeux, rien de tout cela ne me donne confiance. Voyez d'ailleurs comme la France continue d'honorer la mémoire de chefs d'État aussi sinistres et liberticides que Napoléon Bonaparte ou Louis XIV...

    L'un des principaux leviers de Mc Tigue a été la suppression massive des subventions de toutes sortes et la fonte drastique des effectifs de la fonction publique, notamment de son administration. Il me semble que l'indispensable corollaire de ces suppressions sont des allègements fiscaux conséquents, au moins sur les activités économiques de production, faute de quoi on tue dans l'oeuf l'esprit d'initiative en étouffant l'entreprise.

    Daniel Tourre dans son Pulp Libéralisme fait une observation intéressante : le libéralisme authentique est à l'avantage des PME. C'est l'instabilité fiscale et juridique incessante qui constitue un gros handicap pour cette dernière, ainsi que le poids de l'État, car seules les très grosses entreprises ont la puissance nécessaire pour traiter avec l'État. Or, ce ne devrait pas être sur de tels critères que devraient se faire des négociations entre l'État et les acteurs économiques. Bayrou dans son État d'urgence et par la suite dans son programme présidentiel faisait en 2011 et 2012 à peu près les mêmes observations, s'engageant à cesser de modifier la législation pour une durée certaine s'il était élu.

    En France, ce n'est pas je le crois l'absence d'initiative (les Français sont en réalité très individualistes) mais la jalousie et l'envie qui nous conduisent à décréter la puissance de l'État, de manière à ce qu'il puisse s'arroger en notre nom le droit d'exercer les petites mesquineries que chacun individuellement n'aurait pas le pouvoir de réaliser. 

    Nous ne sommes pas des Étatistes. Juste des gens envieux, mesquins, jaloux et petits. Nos responsables politique quand ils décrètent une loi de "solidarité" comme ils disent, n'ont de cesse que de penser à s'en affranchir et la laisser aux gogos, et je ne pense pas qu'aux impôts en disant cela. Contraindre à emprunter des transports publics pollués par l'insécurité, la saleté et la vétusté en taxant les moyens de transport individuels, par exemple (Spécialité de la gauche parisienne). Forcer les familles à placer leurs enfants dans des écoles qu'elles jugent pourtant dangereuses et mal famées. Imposer la mixité sociale avec des délinquants. Voilà quelques exemples bien sentis.

    Je me sens libéral, mais j'ai un problème de confiance avec mon pays, la France.

    C'est cela qu'occultent à mon avis les Libéraux chez nous : ils ne comprennent pas qu'il n'y a pas de libéralisme sans fair-play, sans liberté réelle, sans transparence, sans honnêteté, sans vertu en un mot. Ce n'est pas un hasard si Montesquieu jugeait que les Républiques ne pouvaient fleurir sans vertu dans son Esprit des lois, car c'est pour lui la pierre angulaire de tout régime républicain. 

    C'est très exactement mon sentiment. Le libéralisme dans sa forme idéale, c'est cette alliance-là, celle de la liberté, de la vertu et de la démoctatie.

    Un libéral qui se respecte ne peut qu'exiger une liberté sans concession. Des libéraux de cette étoffe, il y en a quelques uns en France, et même sur la blogosphère, mais ils ne sont pas nombreux.

    Sans verser dans l'anarchie, je pense que le libéralisme s'accomode très mal du culte des petits chefs et des manoeuvres des courtisans de tout poil. Si nous avons eu des esprits forts comme un Voltaire ou un La Bruyère pour les moquer, hélas, ils demeurent omniprésents à tous les étages de notre société.

    Quand un chef doit répondre de ses actes, au fond, il est respectable quelles que soient ses lubies, mais quand il est couvert par une hiérarchie ou un Conseil d'Administration,  il vire au chef de soviet à la petite semaine.

  • Sécurité privée, la pire des options

    La lecture du point de vue d'un libertarien sur la sécurité est à faire dresser les cheveux sur la tête. Je ne conçois pas comment on peut croire un seul instant que des milices privées vont assurer la sécurité des individus et garantir leur liberté. Je crois que c'est tout le contraire qui se produit. La milice, c'est la régression clanique, le règne de la force sur le droit, le rétablissement de la féodalité.

    Prenons l'exemple du Comté d'Arizona où le shérif "le plus dur d'Amérique" a confié la protection des écoles à des miliciens : moi, je crois bien qu'il y a là une bande armée qui peut tirer à tout moment sur l'individu isolé sous n'importe quel prétexte. Je n'ai pour ma part pas la moindre envie qu'un gros goret s'arroge le droit de décréter qu'il pilote la sécurité de mon quartier en mon nom surtout quand on sait que le gros cochon en question est laxiste avec les affaires d'agressions sexuelles. Je ne suis pas loin de subodorer que ses miliciens dont certains sont des repris de justice s'en prennent peut-être à des jeunes filles désormais sans défense puisque la loi, c'est eux, là-bas.

    En réalité, François-René Rideau, par idéologie crasse, raconte un tissu de conneries qui ne sont pas acceptables. La police d'un état démocratique est bien loin du degré de corruption qu'il veut dénoncer et dès lors que l'État garantit les libertés et le droit, elle comporte des contre-pouvoirs qui permettent de lutter contre les excès. En revanche, la moindre de ses milices de merde nous renvoie immédiatement à un Far West de la pire espèce.

    Chez certains libertariens, la haine de l'État confine à la pathologie et ils confondent garantie des droits naturels et loi de la nature.

    François-René Rideau croit sans doute incarner le libéralisme avec de telles sentences : 

    «pour un authentique libéral, la recherche pour tout problème nouveau d'une solution dans l'élargissement continuel des pouvoirs d'un État auquel on voue une confiance aveugle, ces pouvoirs spéciaux conférés à un monopole de la police et le déni croissant du droit à l'auto-défense des citoyens, tout cela constitue la cause même du problème»

    Ben non. Il n'a rien compris. Ce n'est pas de l'auto-défense que de confier à un groupe de tarés sa propre défense. C'est un suicide programmé, du masochisme mal assumé. On a bien compris que MadMax représente l'idéal de société pour un certain nombre de libertariens. Très peu pour moi. Mêmes les communistes me sont plus aimables.

    Ce qui est dangereux, ce n'est pas que l'État dispose de forces de police mais qu'un individu puisse faire la pluie et le beau temps à la pointe de son fusil.

  • Nonagénaire expulsée, la fausse info...

    C'est amusant, mais quand j'ai lu les premiers titres sur le cas de cette dame très âgée expulsée d'une maison de retraite, j'ai senti très vite qu'il y avait anguille sous roche. Une maison de retraite ne vire pas comme ça une personne âgée. Quand j'ai appris ensuite que son fils était en vacances et injoignable, j'ai commencé à sniffer le choeur de pleureuses de gauche à plein nez.

    Après, il m'a suffi de lire Hashtable pour avoir confirmation de mes soupçons. Cette histoire démontre que notre presse est toujours plus nulle. A l'affût du coup médiatique, pressée de faire sortir les mouchoirs dans les foyers, imprégnée de bonne conscience dégoûlinante, elle se garde bien de faire ce qui constitue le coeur de son métier en principe : s'informer.

    L'autre aspect, c'est l'hypocrisie qui se glisse là-dessous : la famille de la nonagénaire ne règle plus le moindre loyer de la maison de retraite de cette dernière alors qu'elle en a largement les moyens. L'hypocrisie et le cynisme, c'est de tabler sur le fait que la maison de retraite n'osera pas jeter dehors la vieille dame au nom des bons sentiments. La dictature du bon sentiment. 

    Résider dans une maison de retraite, ce n'est pas un service : c'est contractuel, qu'on se le dise bien. Si l'une des deux parties ne peut honorer le contrat, elle ne peut rester, et ce n'est pas la peine d'avoir d'états d'âme là-dessus.

    Pourtant, notre bonne presse bien-pensante va continuer de s'indigner alors que la nonnagénaire concernée vit tout de même dans une maison de retraite médicalisée à 124 euros par jours, soit près de 40 000 euros par an. Il ne s'agit pas d'une SDF. 

    Plutôt que de conspuer la maison de retraite qui a attendu tout de même près d'un an et en vain que les loyers soient honorés, il eût mieux valu mettre en cause la famille, première comptable de la vieille dame.

    Ensuite, h16 a raison de le souligner, ce fait divers met en relief le coût grandissant de la dépendance et du grand âge. Je l'ai évoqué récemment : l'espérance de vie en bonne santé stagne, voire diminue légèrement. L'allongement artificiel de la durée de vie est un leurre coûteux et douleureux s'il ne s'accompagne pas de la qualité qui va avec.

    A la vérité, nous ne savons plus quoi faire de nos vieux. La cellule familiale, avec l'urbanisation massive et l'explosion du consumérisme a volé en éclat.

    Le grand âge n'aspire plus qu'à la prise en charge, la descendance qu'à oublier le grand âge ou s'en débarasser, comptant sur les services sociaux pour prendre le relais.

    Autrefois, dans les campagnes, les ancêtres s'intégraient à peu près harmonieusement à la famille, rendant de menus services jusqu'au dernier souffle.

    Aujourd'hui des mouroirs à "projets pédagogiques" et autres "lieux de vie" du même acabit comme on dit en novlangue, ont pris le relais.

  • A trop tirer sur la corde, la gauche va tout casser...

    Je suis émerveillé et estomaqué de la persévérance imbécile de la gauche gouvernementale à poursuivre sa chasse aux koulaks. Notre réputation devient exécrable, si des acteurs sur le retour font l'actualité, à la réalité, c'est les départ des jeunes chefs d'enteprise qui sont inquiétants.

    Je n'ai pas suivi le débat Cahuzac-Mélenchon, mais j'ai appris que Cahuzac entendait pérenniser la taxe à 75% sur les très hauts salaires. 

    Depuis la présidentielle, la gauche joue de sa petite partition sur l'un des ressorts les plus mesquins et vils qui soient : la propension naturelle du Français à envier son voisin pour ce qu'il de plus que lui. On pourrait espérer que ce trait suscite une émulation, or, à l'inverse, il fait de nos concitoyens les complices actifs d'une spolation au prétexte d'une solidarité en réalité forcée.

    Hollande et consorts vont payer cash leur incroyable persévérance dans l'erreur. L'économie n'est pas prête de se redresser car les entreprises n'ont aucune marge d'action.

    Il faut en outre en finir avec le mythe idiot qu'un entrepreneur crée son entreprise pour le plaisir d'entreprendre. Il le fait parce qu'il y trouve un avantage en dépit des risques et que cet avantage repose en règle générale sur de grosses perspectives de profits.

    Les Socialistes allument des contre-feux pour tenter de masquer le néant de leur politique économique en agressant bêtement l'Église au risque de finir par générer un véritablement ressentiment dans la société française contre l'union homosexuelle. Pour l'instant, les Français la soutiennent, mais à trop en faire, il pourrait y avoir un revirement.

    Je ne dirais pas que les Socialistes sont responsables de l'emploi qui se délite, mais ils ne prennent aucune mesure qui pourrait permettre de construire l'avenir à défaut de rétablir maintenant la situation. 

    En réalité, ils attendent en espérant un imprévu sursaut de croissance comme une tribu primitive cherchant des temps meilleurs en effectuant une danse de la pluie.

    Certains disent que le vaisseau tangue : la réalité c'est qu'il ne parvient pas même à larguer les amarres...

  • Espérance de vie ? Vraiment ?

    Je m'interroge sur la pertinence des calculs en termes d'espérance de vie : le constat amer de nos décrépitudes dans le vieil âge a conduit l'Union Européenne a prudemment mettre en place un observatoire non plus de l'espérance de vie mais de l'espérance de vie en bonne santé, il y a quelques années.

    Avec ce nouvel indicateur, les choses sont désormais loin d'être roses. Nous disposons de suffisamment de données pour constater que notre espérance de vie en bonne santé stagne et même régresse depuis quelques années.

    S'il fallait croire nos magazines de vulgarisation scientifique ou encore les annonces fracassantes dans les médias, nous serions aux portes de l'immortalité. Dans la réalité, aucun être humain en dépit des 7 milliards que nous sommes ne dépasse 110 ans aujourd'hui. Le nombre de centenaires n'a pas explosé contrairement à ce que l'on nous annonçait il y a quelques années et il n'est pas prêt de s'accroître sauf à maintenir de très nombreux individus dans un état végétatif.

    Si ces cent dernières années sont des années de progrès continus dans le domaine de la médecine, sans conteste, il est imprudent d'imaginer que jamais les conditions n'ont été aussi optimales pour nous assurer une vie longue. Le sophiste Gorgias a vécu 109 ans sans que cela semble étonner outre mesure ses contemporains, et ce, en pleine grèce classique, c'est à dire il y a 2500 ans environ.

    La France était au troisième rang mondial au début des années 2000 en espérance de vie corrigée de l'incapacité

    La recherche fondamentale progresse sans doute, mais les applications pratiques tardent. Or, l'espérance de vie en bonne santé va devenir un enjeu économique majeur en Europe en raison des déséquilibres des caisses de retraite. On ne peut qu'allonger la durée de travail (de cotisation, en tout cas) mais ce n'est possible qu'à la condition d'être en état de travailler...