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Fixez bien l'écran et activez la vidéo, vous allez être scotchés. J'ai découvert le jeune prodige chez epicureweb. Il a dix ans et il renvoie aux oubliettes de l'histoire batteries et boîtes à rythme avec un lave-linge. Jugez du résultat plutôt...
Je n'ai pas réussi à identifier la marque de la machine, je ne suis pas même sûr que ce soit bien une machine à laver, mais en revanche, si je puis me permettre un conseil au fabricant, à sa place, j'offrirais un pont d'or à ce petit pour pouvoir réutiliser la vidéo pour une pub. En plus, en terme de timing, elle est quasi-exactement dans le bon tempo...
Vous avez entendu parler de l'autisme de haut niveau ? Dans autisme de haut niveau, il y a haut-niveau...
MAJ : Merci à Martine de m'avoir signalé le canular stupide qui accompagne cette performance. Cet enfant n'est pas autiste. Juste passionné de rythmes, c'est tout, ce qui ne l'empêche pas de demeurer extrêmement talentueux. Voici la mise au point du propriétaire de la vidéo d'origine :
"Whirled Beat". Boy (age 10) exploring the rhythmic sounds of the washing machine, ala Stomp style! (Please note: I am the authorized owner of this original video. Please do not use this video for any monetization or commercial use without my explicit approval. Also, there have also been some re-posts of this video on YouTube and other sites containing false information in the title regarding an alleged condition. This rumor first spread due to a misunderstanding by a person who linked to this video a few days ago on reddit.com. The person has since retracted it, but unfortunately the mis-information has spread around the internet. In short: NO, he does NOT have autism, and YES, he does have a real Pearl drum kit which he has been playing for about a year now! Of course, you MAY link to my video, but I urge you to please not to speculate on background details or repeat mis-information you have seen from other sites. He's just a normal, awesome kid who just loves to beat on appliances and having a bit of fun. Finally, I have disabled comments for this video due to an unfortunate number of small-minded and abusive comments over the past day. Most people have been gracious and complimentary, so It's unfortunate when a few have to ruin it for everyone else. The internet's a crazy place, as I'm sure most of you can understand. Thanks for your cooperation!)
Je me souviens d'avoir un jour discuté avec une pédopsychiatre parisienne à la compétence reconnue à propos des troubles de la communication chez les jeunes enfants et elle m'avait simplement dit la chose suivante :
Un enfant sujet à des troubles de la communication est un enfant qui n'apprend pas spontanément les codes sociaux qui la permettent. S'il ne les intègre pas par imprégnation il faut les lui apprendre.
Et elle m'avait dit cela sur un ton très tranquille, comme une chose allant de soi.
Ainsi, tout ce qui touche à l'habileté sociale, la pragmatique en orthophonie (prise en compte des consignes, des messages d'émetteurs) paraît particulièrement indiqué pour de tels enfants.
Les thérapies comportementales vont à l'évidence dans le même sens. Si l'enfant ne peut acquérir lui-même les principes de la communication, on les lui apprendra.
Au fond, c'est une réflexion globale à mener et pas seulement sur l'autisme : sur la sphère autistique et sur tous les troubles envahissants du développement en règle générale.
J'imagine évidemment la satisfaction de mon amie Isabelle qui se bat de longue haleine pour promouvoir ces thérapies de bon sens.
Les facultés étonnantes des autistes ont souvent étonné les scientifiques, notamment par la capacité de certains d'entre eux à manipuler avec aisance abstractions à idées pures, ou encore par leur puissance de mémorisation. Or, une étude approfondie vient de mettre en évidence que les enfants autistes disposent de 67% de neurones en plus que leurs homologues ordinaires. En moyenne, les petits autistes ont 1,94 milliards de neurones dans le cortex préfrontal, contre 1,16 milliards chez les enfants à développement normal.
On a toujours vu l'autisme comme un handicap, jusqu'ici. Et si c'était exactement l'inverse ? Et si les autistes étaient au contraire des êtres à l'intellect surpuissant, peut-être encombrés, en revanche, dans les méandres de la multiplicité de leurs réseaux neuronnaux ?
Nos sociétés modernent assimilent souvent, par exemple, la mélancolie à la folie. Pourtant, le philosophe Aristote par une analyse brillante démontre dans son Problème XXX qu'elle est au contraire la marque du génie.
Gageons que l'autisme et ses avatars, à leur tour, finiront par nous étonner.
Sur la suggestion d'Isabelle, je viens de regarder l'émission d'Ardisson, le Boucan du Jour. Ardison a choisi de s'entretenir avec une jeune fille, Anne-Claire, et sa mère, Nicole. Anne-Claire a comme particularité d'avoir développé le syndrôme d'Asperger, une des nombreuses et multiformes manifestations de l'autisme. Anne-Claire a pourtant surmonté ce handicap d'origine et a su le sublimer pour en faire l'un des éléments les plus marquants et les plus charmants de sa personnalité. Elle est devenue en effet une belle jeune fille au langage aussi châtié que précis et aux pensées profondes.
La présentation d'Ardisson m'est toutefois déplaisante à plus d'un égard. Pourquoi sous-titrer à l'écran, Syndrome d'Asperger, rencontre du troisième type ? Cela signifie-t-il qu'il faut considérer que les autistes sont des extra-terrestres, puisque je suppose qu'il s'agit là d'une allusion au film fameux de Spielberg ?
J'observe que la plupart du temps, dans son entretien, Ardisson s'adresse surtout à la mère d'Anne-Claire, ne semblant pas relever les réponses de la jeune fille quand il l'interroge. A vrai dire, j'ai un soupçon quant à cette absence de réponse : ce qu'exprime Anne-Claire dénote une pensée philosophique, dans un langage riche et souvent complexe, avec, enfin, des références littéraires précises et peu communes. J'ai eu à plusieurs reprises l'impression qu'Ardisson ne comprenait pas Anne-Claire, faute de culture et même de vocabulaire, parfois...
Il y a une sorte de condescendance des présentateurs vis à vis des handicapés qui commence à me chauffer. Tenez, par exemple, cet abruti crétinoïde d'Hondelatte, qui vient pleurnicher à la suite de sa réception par Natacha Polony chez Ruquier et exige des excuses, ce qui ne l'empêche pas d'insulter tous les handicapés de France.
Je me suis intéressé de très près aux témoignages respectifs de Nicole et d'Anne-Claire quant à la vie d'Anne-Claire à l'école.
Je me demande ce que peut penser une mère, un père lorsque la maternelle finie, on leur fait savoir avec une brutalité inouïe que leur enfant ne peut pas, ne doit pas, passer dans une école primaire, mais aller "ailleurs". Oui : ailleurs. Ailleurs, quoi...
Si la France tarde à se montrer capable de prendre en charge des enfants différents, pour ma part, j'ai au moins observé qu'à l'école primaire, ce n'est pas faute de bonne volonté et de compétence des institutrices et des psychologues scolaires, qui accomplissent souvent un travail extraordinaire (il y a aussi des brebis galeuses, toutefois).
Il en va tout autrement au collège. Levée de boucliers de bien des enseignants qui seraient trop contents d'envoyer paître ailleurs ces éléments dérangeants, malhonnêteté et hypocrisie des administrations, des inspections, mais surtout du Gouvernement, qui se vante d'accueillir davantage d'enfants handicapés, mais en réalité, les déverse dans les collèges quasiment sans accompagnement, et enfin, pour couronner le tout, cruauté et méchanceté des congénères de ces enfants, qui rappelons-le, formeront le gros des troupes de l'humanité adulte quelques années après.
J'ai été très frappé des paroles d'Anne-Claire citant Jean Raspail et comparant les agressions, les humiliations, les obscénités subies à une veillée d'armes.
Ce dernier point relève d'une autre de mes antiennes : tenons pour responsables la racaille et les petits salopards de tout âge pour comptables de leurs actes. Je crois qu'au collège, passé 12 ans, on peut en effet commencer à leur faire sentir le poids des sanctions judicaires, même s'il serait bplus judicieux de commencer par appliquer strictement le règlement des établissements scolaires.
En particulier, l'école devrait se montrer impitoyable avec tout ce qu'il s'apparente à de la persécution et ne pas se contenter non plus de punir sévèrement les meneurs. Il faut taper, et fort, sur tout le groupe, quand un groupe de persécuteurs est identifié.*
J'en viens à quelque chose de plus positif : pour ceux qui s'intéressent au handicap en général et suivent ce qu'il se passe sur la Toile, ils ne devraient pas ignorer l'existence du blog d'Isabelle et des solutions qu'elle propose.
Au passage, je tire mon chapeau à Martine Aubry qui a pris la peine de répondre directement à la lettre que lui a adressé Isabelle à ce sujet.
Cela dit : ce que propose Martine Aubry ne me satisfait pas. Pour ma part, je suis résolument favorable au modèle d'école inclusive que prône Isabelle et notamment à son projet de classe à deux enseignants pour des enfants touchés par un handicap. Évidemment , il faudra convaincre les enseignants, sachant que pas mal d'entre eux poussent des cris d'orfraie à l'idée qu'un simple AVS mette les pieds dans leur salle de classe. Isabelle a d'ailleurs intelligemment calculé, et ce à plusieurs reprises, que l'école inclusive en sus d'être bien plus humaine et efficace que ce qui existe actuellement, coûte bien moins cher que l'hôpital de jour, dont on use et on abuse avec les enfants dont on ne sait pas quoi faire.
Bayrou avait, en 2007, des propositions intéressantes, qui rejoignent assez fortement celles d'Isabelle. J'ai apprécié, notamment, à cette époque, le refus de Bayrou de scincer le monde en deux, et je fais miens ses propos d'alors :
Je refuse de découper le monde en deux : les valides d’un côté, les handicapés de l’autre. Il faut en quelque sorte désincarcérer le handicap et proposer à la société un modèle qui soit simplement ouvert et universel. Je suis en forte rébellion contre le glissement vers une société pour les forts, où la loi de la jungle règne.
Ministre de l'Éducation Nationale, Bayrou avait ouvert beaucoup de classes d'intégration en école primaire, mais de mon point de vue, il demeure encore au milieu du gué : il faut aller plus loin et supprimer la classe d'intégration pour favoriser l'intégration. Une classe d'accueil d'enfants handicapés ne devrait plus être une classe d'intégration, mais une classe ordinaire avec un deuxième enseignant et un AVS si nécessaire.
Bayrou a parler juste en refusant une scission qu'il juge bien à raison dangereuse et artificielle. Mais il doit, pour 2012, accomplir sa pensée en allant jusqu'au bout de sa prescription. S'il le fait, il doit logiquement aboutir au projet qu'Isabelle défend...