Les associations gays et lesbiennes de gauche ont vraiment contribué à pourrir, et bêtement en plus, de possibles et consistantes avancées pour elles en s'arc-boutant sur les mots.
Une union civile ouvrant droit à tous les avantages du mariage, la liberté d'adopter et, le cas échéant, la PMA (qui reste à discuter, toutefois, en raison du statut des mère-porteuses), tout était possible.
Mais en voulant à tout prix être mari et...quoi au fait ? Ou femme et...quoi d'autre exactement ? Elles ont braqué le sentiment religieux qui existe encore en France.
Mon sentiment, et je l'ai déjà exposé ici, c'est que je pense qu'un couple homosexuel n'élève pas plus mal ses enfants qu'un couple hétérosexuel. Aucune difficulté d'identification n'a pu non plus être mise en évidence sur les situations étudiées par des experts en développement même si on manque sans doute de recul sur le sujet.
Je crois profondément que la principale difficulté, c'est le regard des autres. Ce n'est pourtant pas en agitant bêtement le chiffon rouge et encore moins en pratiquant l'incantation chère à la gauche (cours de morale débiles par exemple, comme le veut Peillon) que l'on apprend à autrui à respecter les choix de son prochain. Plutôt que de brandir l'égalité à toutes les sauces et les "pour tous" à en faire une indigestion, il serait infiniment plus sain de renvoyer à de bons vieux et sains principes libéraux : le choix personnel, la vie privée, bref, toutes choses qui renvoient aux libertés individuelles. Au fond, ce n'est pas une histoire d'égalité (le vieux fond marxiste de la gauche finit toujours par refaire surface) mais plutôt de liberté. Et là -dessus, oui, on peut renvoyer les responsables religieux à leurs propres oinions. Pas plus qu'on ne se mêle de leur foi, qu'ils ne se mêlent, eux, de nos choix.
En attendant, le gouvernement socialiste s'est pris une méchante manifestation dans les dents : entre 500 000 et 800 000 manifestants rien qu'à Paris.
A vouloir brandir des étendards en mode hystérique on finit par énerver beaucoup de gens. Hollande et son gouvernement sont désormais coincés et ne peuvent de toutes façons plus reculer. Ils ne peuvent qu'avaliser une réforme sociétale qu'ils ont porté d'une manière infiniment maladroite au risque de voir se retourner une opinion que je pressens versatile et fragile sur un tel sujet.