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Société - Page 18

  • Madame de Staël ou Soeur Emmanuelle au Panthéon ?

    Le Centre des Monuments Nationaux organise une consultation afin d'éclairer le choix que fera son président quand il présentera à François Hollande une liste de personnalités susceptibles de venir reposer aux côtés des héros de la république. Il y a beaucoup de héros, dans ce panthéon, mais pas beaucoup d'héroïnes...

    Pour autant que j'en sache chez les Grecs et les Romains, un panthéon accueillait des dieux mais aussi des déesses. Il doit y avoir un oubli à ce sujet dans notre pays.

    Bref, je n'épilogue pas, mais puisque la consultation est publique, je donne mon avis.

    J'ai un coup de coeur pour deux femmes extraordinaires. 

    Madame de Staël, d'abord, dont la lutte constante contre toutes les tyrannies (la monarchie absolue puis la Terreur et enfin la tyrannie napoléonienne) est digne d'éloges. Éprise de liberté, cette femme a joué un rôle majeur au XVIIIème siècle en protégeant, rassemblant et diffusant les esprits les plus éclairés de son temps. Son amour inné de la liberté la place certainement, chez les Libéraux, comme une des figures les plus saisissantes, et ce, en dépit de son admiration pour Rousseau. Il s'ajoute à cela une oeuvre littéraire abondante et remarquable, notamment sa lettre sur l'Allemagne qui demeure un moment de référence de notre littérature nationale mais aussi européenne.

    La deuxième femme à laquelle je pense a une personnalité toute différente mais pas moins puissante et attachante. On ne présente plus Soeur Emmanuelle. Son charisme, son aura, sa ténacité extraordinaire, son sens du sacrifice, et surtout son amour du prochain sans condition lui auront permis de déplacer des montagnes toute son existence. Plus que tout autre individu au XXème siècle, elle constitue une figure morale inégalable qui fait l'honneur et la fierté de tous les Français. Je sais qu'au sein de l'Église Catholique on parle de béatification pour cette grande âme, très certainement l'une des plus dignes des enseignements de Jésus de Nazareth de toute l'histoire de la Chrétienté. Aurons-nous le bon sens, nous Républicains laïcs de coiffer le Vatican sur le poteau et de l'honorer avant l'Église ? Ce serait à n'en pas douter un signe d'intelligence et un exemple pour toutes les générations.

    Espérons que d'autres relaient cet appel pour deux femmes hors norme qui ont plus que mérité de notre patrie.

  • Nice ou les fruits amers du laxisme

    Par organes de presse interposés, bijoutier et famille se renvoient la responsabilité de la mort du jeune braqueur. Un mot court, tout de même : je rappelle que les deux braqueurs ont menacé avec une arme et roué de coups le bijoutier. Je comprends la douleur d'une famille, mais il faut tout de même rester digne. Anthony Asli était un individu violent, dangereux et sans repères, certainement pas le sympathique jeune homme dont la famille Asli essaie de nous dresser le portrait. Dans cette histoire, ne perdons pas de vue que Stéphane Türk aurait aussi pu mourir sous les coups de ses agresseurs. Parfois, le fil d'un événement ne tient pas à grand chose et les titres de la presse auraient pu être tout autres.

    Cela dit, au fond, tous, famille, bijoutier et braqueur sont les victimes d'un système qui permet à un individu quatorze fois récidiviste de continuer à perpétrer ses délits dans une impunité la plus totale.

    Nous avons d'un côté des juges qui se prennent pour des assistantes sociales, des familles dépassées, des prisons criminogènes et pleines à craquer et de l'autre, des délinquants en pertes de repère.

    Si au premier délit ce garçon avait l'objet d'un rappel à la loi et d'une mesure de suivi éducatif et judiciaire avec des contraintes fortes, on n'en serait sans doute pas là. Il y a le système judiciaire dont je pense le plus grand mal comme responsable, notamment ses juges et ses lois absconses et d'autant plus droitdelhommistes qu'elles permettent de mieux masquer les manquements les plus élémentaires à la dignité humaine, mais il y a aussi l'incroyable inertie de toute la classe politique et du système médiatique.

    On sait qu'il faut investir dans le budget de la justice, dans les prisons et dans les surveillants. On sait aussi qu'il ne faut pas faire le moindre cadeau aux délinquants. La classe politique le sait et elle ne fait rien. Elle se contente de moulinets de bras (à droite) ou d'indignation (à gauche).

    J'ai une proposition choc pour trouver l'argent nécessaire au financement d'un système carcéral rénové : cessons de construire des gymnases qui vont brûler, de dresser des centres culturels pour jeunes exclus, d'engager des animateurs socio-culturels de tout poil et, à la place, construisons des prisons, engageons des surveillants, du personnel pour surveiller l'exécution des peines de ceux qu'on laisse dehors et, en parallèle,  parce que la délinquance prospère aussi sur la misère, créons de véritables zones franches dans les quartiers les plus défavorisés pour inciter les entreprises à s'y installer, sous condition, évidemment, d'engager les habitants des lieux. Cela suppose aussi de réhabiliter l'apprentissage et l'alternance dans les collèges et les lycées.

    Bref, une révolution culturelle dont je crois la gauche et la droite incapables. 

  • 1.3 millions de like pour le bijoutier de Nice en trois jours ? Foutage de gueule

    Dans l'affaire du bijoutier de Nice, il y a tout de même un petit point qui ne laisse de m'étonner : si je ne doute pas que les Français soient exaspérés par la multiplication des agressions violentes (rappelons que ce bijoutier a fait l'objet de plusieurs attaques et que la victime de son tir venait de le braquer avec des armes à feu) j'ai du mal à croire que la page qui a été créée pour le soutenir cumule en aussi peu de temps autant de "like". 

    Je ne trouvais pas d'éléments pour confirmer mon intuition jusqu'à ce que je parcoure un site de gauche spécialisé dans le débusquage d'hoax particulièrement quand ils viennent de la sphère d'extrême-droite. Et, sur ce coup, ils ont fait un travail de recherche particulièrement astucieux : ils se sont rendus sur la page d'une application en ligne spécialisée en réseaux sociaux qui permet de déterminer d'où sont originaires les like d'une page facebook. 

    Le croiriez-vous ? Sur 1.3 millions de like, 245 000 seulement viennent de France ! Suivent 45 autres pays pour les 100 000 suivants, et après...et après ? Un peu plus d'un million en provenance de pays "mineurs". Trop drôle. J'imagine bien la population d'Andorre cliquant frénétiquement sur la page...

    Bref, bien essayé mais raté : c'est du flan, et j'invite mes lecteurs à relayer sur cette information est un enfumage de première.

    La presse s'est tout de même méfiée, mais, mauvaise pioche, n'est souvent pas parvenue à repérer le trucage tout de suite (moi non plus d'un point de vue technique, au demeurant, les hackers et grugeurs sont très forts). Ainsi, le Figaro, après avoir douté, conclut que c'est un effet de la viralité parce que la page a été énormément partagée. D'ailleurs, le flash publié initialement par ce journal ne comprend aucune remise en cause de ces chiffres. Nice-matin a la même source que moi et aboutit aux mêmes conclusions (ils sont souvent bien informés dans ce journal). Aucun traitement de l'info sur BFM qui ne cillait pas d'un pouce en dépit de la croissance exponentielle constatée. Rue 89 n'est pas tombé dans le panneau, s'appuyant entre autres sur les propres recherches de Seb Musset (qui n'a pu se retenir de tomber dans l'outrance en comparant ce bijoutier et Émile Louis. Bravo...on n'arrête pas le progrès, à gauche...). Roger-Petit pour le Nouvel Obs a écrit trop tôt (il n'y avait qu'un peu plus de 250 000 fans au moment où il rédige son billet) et du coup, est tombé dans le panneau. Aucune remise en cause à 20Minutes où on ne se pose aucune question. Idem à Ouest-France.

    Pour ceux qui douteraient encore de l'arnaque, même si france-petitions est nettement moins connue que facebook, il faudra m'expliquer la disproportion des soutiens qu'observe le Parisien sur ce site avec ceux de facebook, sans conclure, toutefois. Il n'y en avait que 447 il y a deux jours, mais aujourd'hui, le nombre a tout de même grimpé à un peu plus de 8000. 

    Pour ma part, il est hors de question d'aller signer les pages que je lis actuellement à propos de ce bijoutier, même si en revanche, j'ai bien l'intention de le soutenir s'il fait l'objet de la moindre peine judiciaire.

    Tel qu'est formulé ce texte, il apporte un soutien entier au fait d'avoir abattu un braqueur. Je ne condamne pas ce bijoutier, mais il est différent de demander du discernement à la justice et à la police compte-tenu de l'insécurité ambiante et des circonstances et de purement et simplement valider en général la possibilité d'user d'armes à feu pour se défendre. Il va de soi que nous irions au devant d'un véritable chaos.

    Je ne souhaite pas que chacun puisse s'armer et faire feu au gré des circonstances sur des intrus (nous finirons par abattre nos propres enfants si nous versons là-dedans) mais que la justice fasse enfin son travail dans ce pays (le braqueur était 14 fois récidiviste !). Je demande une vraie politique de répression en construisant les prisons et en engageant le personnel nécessaire pour qu'elles fonctionnent. Je demande que les lois changent pour pouvoir assommer les caïds devant comme derrière les barreaux. Clairement, sur ce sujet, Taubira va à rebours de ce qui serait nécessaire. Ce n'est pas la seule : elle a bon dos. La droite, tout en faisant de grands moulinets de bras, a mené en douce une politique tout à fait similaire se contenant de déclarations et de quelques cas pour servir d'exemples. A vrai dire, dans ce domaine, j'ai même trouvé la droite parfaitement hypocrite. Elle a régulièrement attaqué la justice alors qu'il ne tenait qu'à elle de changer les choses. La gauche, au moins, est cohérente : elle est laxiste et sociologique (je ne supporte plus mon profil facebook tant j'ai lu force dégoûlinades  -pardon pour le néologisme - d'appels à la raison et de propos outrés) mais elle l'annonce et on sait à quoi s'en tenir. La droite est clairement malhonnête et hypocrite, tout du moins, la droite sarkozyste.

  • Je ne supporte vraiment pas la misogynie.

    Je crois qu'il n'y a rien de plus répugnant à mes yeux que la figure du misogyne. J'y associe d'ailleurs volontiers celle du violeur, la proximité entre l'un et l'autre me semblant évidente. 

    L'inconvénient avec la misogynie patriarcale c'est qu'elle se glisse à peu près n'importe où, quasi-indépendamment de l'expression politique. 

    J'ai dès le début été frappé par le mode d'action des Femen: de très jolies filles dévoilant leurs seins, cela m'a toujours paru suspect comme mode opératoire. Je ne parvenais pas à concevoir que cela ne soit pas une idée de mec, ou alors, à la rigueur, un concept marketing dont l'objet final était tout autre que la défense des droits imprescriptibles de toutes les femmes.

    Bingo, j'ai eu du flair. Un article de Madame le Figaro me révèle que le gros goret était dans le fruit. A l'origine des Femen, il y a un idéologue (une espèce que je déteste) et un gourou (quoi de plus vil que le gourou, l'émanation de ce que porte de plus bas l'instinct patriarcal). 

    A vrai dire, déjà, sur le principe, quand il y a un mec qui commande pyramidalement ou autocratiquement à toute une organisation, mon âme libérale renifle immédiatement l'entourloupe.

    Quand on voit que ce gros goret de Svyatski balance sur les Femen, les décrétant molles, faibles et j'en passe, on souhaite que sa tronche soit abîmée une deuxième fois.

    Ces types sont aisément reconnaissables : ils sont dans la toute-puissance. L'individu ne compte pas pour eux. On le voit bien : Svyatski ne parle pas de chaque femen pour ce que chacune est mais il s'exprime en disant "les filles". On croirait un proxénète évoquant une troupe de cabaret érotique. Pauvre type. Proxénète, cela lui aurait bien convenu, en fait, comme métier.

    Je n'arrive pas à exprimer par des mots la sensation qui me traverse quand j'entends, je lis ou je vois ces ratés à deux-balles qui se vengent sur les femmes de leurs complexes érectiles. Ça pue, c'est quelque chose de cette ordre. Une odeur de décrépitude assez répugnante : le mec doit régulièrement se pisser dessus, peut-être se chier dessus, même, et il se venge comme il peut. Sa manière à lui d'essayer de se sentir important parmi ses semblables, sans doute pour se donner une contenance. J'en ai vu des bouffons se rengorger la crête de coquelet pimpante à coup de "Ah, les femmes, toutes des...". Il joue un peu dans cette cour-là mais en version intello. 

    De toutes façons, tous les mecs qui prétendent éduquer les femmes sont des gros porcs, au fond. Svyatski affirmait vouloir "enseigner" un certain nombre de qualités aux jeunes femmes qu'il recrutait. Ça pose la sous-merde que cela doit être dans la vie ordinaire.

    Wikipedia a tout de même encore du bon sens : Inna Shevchenko a une page wikipedia, pas Svyatski.

    Je ne comprends pas trop ce qu'elle veut Inna. Les seins nus des jolies femmes excitent les hommes : je ne vois pas comment ils pourraient être le moteur d'une réflexion et d'une pensée sur les droits de la femme. Je me demande si elle s'en rend compte. S'il y a les furieux qui la détestent, les autres, ils pensent surtout à l'avoir dans leur lit... Pensée sympathique (d'un point de vue masculin, évidemment) mais qui ne fait pas avancer d'un iota la condition de la femme. De toutes façons, le ver est dans le fruit : le mode d'action choisi et poursuivi demeure celui qui a été mis au point par le gourou-goret. On comprend donc bien qu'il perpétue le modèle qu'Inna veut battre en brèche.

    A mon avis, les Femen doivent tout reprendre à zéro et reconstruire leur corpus philosophique, se doter d'une doctrine cohérente et déterminer clairement ce qu'elles cherchent à promouvoir et à défendre.

    Vaut-il mieux, par exemple, rejeter viscéralement les religions en les décrétant hostiles par essence aux femmes ou, au contraire, tirer et désigner ce qu'elles leur contiennent de favorable ? Je ne suis pas vraiment convaincu de l'efficacité de la première voie.

    Le féminisme emprunte des chemins souvent extraordinairement tortueux : c'est dans l'un des pays les pires du monde en ce qui concerne la condition de la femme que les habitants ont porté au pouvoir une femme, je pense à Benazir Bhutto au Pakistan. Et il y a pas mal d'exemples de ce type alors même que nos démocraties avancées se sont montrées finalement incapables d'en faire autant.

    Ce n'est pas facile et je crois vraiment que la promotion des femmes n'est pas compatible avec les idées simples pour ne pas dire simplistes.

  • Père dominant et infanticide

    Je me suis déjà exprimé quant à ce que je pensais des parents qui tuent leurs enfants. Je n'ai aucune sorte de mansuétude et récuse radicalement toutes les analyses et commentaires qui tendent à faire accroire que les infanticides ont deux visages dont l'un, au moins, pourrait se montrer aimant.

    C'est un problème de définition de ce que l'on appelle l'amour.

    Dans toutes les langues il existe des déterminants possessifs : le mal vient de ce qu'on peut adjoindre un possessif à un être vivant, particulièrement quand il s'agit d'êtres humains.

    Ce qui permet à des parents de tuer leurs enfants, c'est d'abord le sentiment de possession qu'ils éprouvent à leur égard. Ils pensent que les enfants sont à eux. Or, les enfants ne sont à personne, ils n'appartiennent qu'à eux-mêmes et à personne d'autre. Que l'on ne se fasse pas d'illusions : à aucun moment de leur existence passée les infanticides n'ont considéré leurs enfants comme des êtres libres quand bien même le débordement de leurs émotions aurait pu passer pour une affection intense.

    Rejoignant totalement Maria Montessori, je considère que le rôle des adultes et bien évidemment des parents, envers les enfants, est d'en prendre soin et de les accompagner, pas de se substituer à eux.

    Corollairement, je reçois tout à fait l'analyse du blogue l'Homme simple sur les pères criminels : ce sont des individus qui sont prisonniers d'un ancien modèle de relations. Un modèle où la compagne et les enfants sont les biens du mâle. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que ce soient les hommes surtout, plutôt que les femmes, qui tuent leurs enfants parce qu'ils perpétuent un schéma issu directement des sociétés patriarcales dont l'empreinte pesante continue d'empoisonner nos nouvelles sociétés.

    Quand j'entends quelqu'un répliquer "ce sont mes enfants, je fais ce que je veux", je me retiens de bondir. Et non, mon gros/ma grosse, ce ne sont pas tes enfants !  Pas plus, au demeurant, que ce ne sont ceux d'une institution nationale telle qu'un État.

    En revanche, ce pourrait être le rôle de l'État, via son corps médical, de rappeler dans les maternités, à la venue des pères, que les enfants ne sont pas les leur mais bien des êtres libres qui leur ont été confiés par ce miracle permanent qu'est la nature (ou peut-être Dieu pour ceux qui ont la foi). Des parents peuvent avoir des projets pour leur enfant, mais aucun d'eux ne pourra surpasser le dessein secret que la nature a inscrit en eux, ce que Montessori appelle l'embryon spirituel. Assurer l'épanouissement de l'enfant, ce n'est pas contrarier ce dessein mais favoriser le développement de l'embryon.

    Il y a un questionnement philosophique de fond derrière ces crimes impardonnables, celui de la définition du verbe "aimer". Si l'on n'admet pas d'aimer inconditionnellement, si l'on admet pas d'aimer sans chercher à posséder, on peut pas aimer véritablement. C'est ce qu'avaient pressenti plusieurs écrivains romantiques et certains de leurs successeurs en concevant des individus amoureux prêts à se sacrifier ainsi que leur amour pourvu que l'être aimé fût heureux. 

  • Taubira veut libérer les récidivistes plus tôt

    L'insécurité et l'impunité minent le pacte républicain dans des proportions qu'on ne mesure plus. L'État n'est bon que dans un domaine : taxer toujours plus d'impôts.

    Pendant ce temps Taubira prépare la libération anticipée des récidivistes de tout poil. L'hebdomadaire Le point s'est procuré l'avant-projet de ses propositions et il y a de quoi s'étrangler une fois de plus de rage. Violeurs, pédophiles, meurtriers, hop, tous dehors.

    Taubira n'a aucun autre objectif que de vider les prisons. Aucune vision à long terme si ce n'est celle du Syndicat de la Magistrature et de la victimisation des coupables.

    Hollande doit choisir entre Valls et Taubira et, je l'espère, virer la seconde tant son incompétence et son dogmatisme idéologique sont insupportables.

    Valls dit des choses justes mais il ne peut obtenir de résultats s'il ne se trouve pas un Garde des Sceaux sur la même longueur d'ondes que lui et si le Syndicat de la Magistrature n'est pas enfin réduit à ce qu'il est : une officine idéologique de bas étage qui n'a que mépris pour les victimes des délinquants.

    Hollande doit comprendre qu'être Président et secrétaire du PS, ce n'est pas la même chose : on n'attribue pas les postes aux individus pour respecter les grands équilibres politiques au sein de la gauche. On établit un projet et on nomme ensuite les personnes qu'il faut pour l'accomplir. On se tient à une ligne une bonne fois pour toutes et on ne navigue pas à vue en donnant des gages aux gauchistes.

    Il s'est tiré une balle dans le pied en nommant Taubira Garde des Sceaux et je pense qu'il va porter cette erreur longtemps. Il aurait bien mieux fait de proposer le poste à son ancienne compagne, Ségolène Royal, que je crois globalement sur la même ligne que Valls sur la délinquance.

     Très regrettable erreur de casting, et franchement, ce n'est pas le moment de passer pour laxiste sur la question de la délinquance. Attendons les municipales. La majorité va payer cash ses erreurs d'appréciation d'autant qu'en ligotant Valls, elle grille l'une de ses meilleures cartes dans l'opinion.

     

     

  • Intégration : USA 3 - France 0

    Quand je compare l'Amérique et la France, je me dis vraiment qu'on est nul à ch... en France, quand même. Les droits civiques des noirs sont récents, aux USA. Il n'a pas fallu un demi-siècle pour que les Américains portent au pouvoir un président noir. Et encore, cela aurait pu arriver bien plus tôt : à l'issue de la Guerre du Golfe, Colin Powell, le général en chef des armées américaines au Koweït et en Irak était donné gagnant très largement par tous les sondages en cas de candidature à l'élection présidentielle. Il a renoncé parce qu'il ne souhaitait pas impliquer sa famille dans la politique. Dans le cas contraire, ç'aurait été 15 années plus tôt qu'un noir serait devenu président aux USA. Et ce n'est pas tout : dans la plupart des compartiments de la société américaine, on trouve des hispanos, des arabes, des noirs, des asiatiques, et cetera, exerçant des responsabilité politiques ou économiques.

    Et nous, pendant ce temps, avec notre pseudo-intégration de m..., rien nada. Rien n'émerge. A vrai dire, nous ne sommes pas non plus servis par les bras cassés qui peuplent les cités et se regroupent en bandes ethniques : ils renvoient une image détestable de l'immigration, contribuant à renforcer chez le Français un préjugé qui lui est hélas naturel.

    De toutes façons, en France, ce n'est pas le mérite qui assure la promotion mais le réseau et le sens politique au sens le plus péjoratif de ce dernier adjectif.

    Ce n'est pas en raison d'un racisme latent des Français qu'aucun immigré ne perce, mais à cause de la structuration même de la société française, toute entière organisée autour d'une longue tradition de courtisanerie, et ce, à tous les étages.

    J'avais trouvé intéressante la volonté de Bayrou de propulser Alain Dolium en 2010 et ce que dit ce jeune entrepreneur sur l'entreprise, la politique et la couleur de sa peau est très révélateur du climat qui sévit dans notre pays.

    Ce qui m'exaspère particulièrement c'est cette culture du bon sentiment ridicule : on porte aux nues stupidement la diversité (pourquoi la diversité serait-elle bonne en soi?) au lieu de féliciter ceux qui ont réussi par leur mérite et de les aider à faire face aux nombreux écueils qui les attendent dans notre société prétendument multi-culturelle...

    Au fond, ce sont pour les mêmes raisons qu'on se défie d'abord des femmes, puis des jeunes, puis des seniors et ainsi de suite. Il y a une profonde culture de la superficialité, de l'apparence, de la cour, dans notre pays, qui pourrit absolument tout. Et cela commence très souvent par les collusions de toutes sortes.

    A aborder les choses sous l'angle du communautarisme, on se ramasse complètement : les USA vivent en communautés et ils ne s'en portent pas plus mal. Là-bas, quelques lois fondamentales, mais nul besoin de bassiner le pays tous les quatre matins de grands discours sur la laïcité, l'intégration et tout le tralala. 

    On devrait moins blablater, envoyer moins de circulaires dans les administrations mais offrir en contrepartie un environnement économique de qualité (pour le médiatique, j'ai renoncé à l'espérer), une école de qualité en laissant notamment les institutions privées s'installer dans les quartiers difficiles puisqu'il semble acquis que l'Éducation Nationale n'est bonne qu'à y ramasser la racaille là-bas, afin d'offrir à ceux qui veulent un avenir meilleur pour leurs enfants une issue de secours.

    Je donne en exemple les USA mais il en va de même (dans une moindre mesure, toutefois) en Angleterre où nos jeunes diplômés d'origine immigrée sont ravis d'échouer sur une terre sur laquelle on ne leur demande pas constamment de rendre compte de ce qu'ils pensent et de ce qu'ils sont.

    Pour nous, l'immigration, c'est toujours la stigmatisation ou le droitdelhommisme, jamais le débat sans tabous sur nos besoins économiques et nos seuils de tolérance. 

  • Le voile à l'Université ? Une liberté...

    J'avoue être assez gêné par la déclaration de Manuel Valls sur le voile à l'Université. Geneviève Fioraso me semble avoir très justement réagi en faisant observer que

    a) aucune université n'a fait remonter de problèmes à ce sujet

    b) les étudiants d'université et ceux de lycée ne sont pas les mêmes : dans le second cas, il s'agit de jeunes majeurs.

    Je trouve qu'on en fait un peu beaucoup sur les signes religieux. L'important, c'est de s'assurer que des individus, les femmes en particulier, ne soient pas mis sous la coupe d'autres individus.

    Tant qu'il n'y a pas trouble à l'ordre public, il n'y a pas de raison d'empêcher quelqu'un de s'habiller comme il l'entend.

    Manuel Valls en fait trop parce qu'il veut briller au firmament. Ce n'était pas la peine de la ramener et de jeter de l'huile là où le feu n'avait pas pris.

    Ce n'est pas à l'Université que les droits des femmes sont les plus menacés mais dans les cités où elles se trouvent prises en tenailles entre la racaille et l'islamisation radicale. Valls feraient mieux de s'occuper des jeunes filles qui y vivent et de leur sécurité au lieu d'inventer des problèmes qui n'existent pas.

  • Exaspération

    Je me suis fait bloquer sur twitter, il y a deux jours par deux comptes : ceux d'une journaliste et d'un juriste. Et vous savez pourquoi ? La journaliste déplorait qu'un gars se soit pris une balle dans la tête pour refus de priorité : je réagis en pariant sur un nouveau méfait d'une racaille et j'écris «encore de la racaille, à tous les coups». Et me voilà bloqué par mes deux offusqués...

    Je suis depuis les premiers moments la marche de Jean Lassalle, le député du MoDem qui a choisi de parcourir la France à pied pour rencontrer les gens ordinaires. C'est instructif d'y lire ses cahiers de l'espoir.

    Les élites, nos pseudo-élites, me font gerber. Elles ne supportent pas la merde. Elles n'admettent pas le discours ordinaire du populo esquissant une grimace de dégoût dès qu'elles y sont confrontées.

    Des premiers témoignages de Lassalle, je retiens le constat étonné du député : les gens, les Français, détestent, abhorrent leur classe politique et journalistique. Ils ne supportent plus les mines dégoûtées de ceux qui ne viennent leur serrer les mains que lorsqu'ils ont besoin d'eux.

    Je pense que pour mes deux twittonautes de la haute, je dois puer un peu. Pensez-vous ? J'use d'un vocabulaire peu châtié pour désigner les «exclus» des cités (ou d'ailleurs, au demeurant).

    Ce que ne comprennent pas ces gens arrogants et prétentieux, c'est que tout va leur péter à la gueule, tôt ou tard, et ils continueront à ne pas comprendre pourquoi. Ils n'admettent pas que l'on parle crûment, que l'on exprime clairement ce que l'on ressent. Il faut être contenu, bien comme il faut, et dans la pensée unique médiatico-politique, bien sûr.  Alors matraquer de la racaille, pensez-vous, ma bonne dame, l'hérétique doit être un militant du FN ou au moins de la frange droitière de l'UMP...

    Je suis centriste et libéral, plutôt modéré dans l'ensemble, mais, pour ces gens-là, je suis un réac, un facho; ils ne comprennent pas, ces imbéciles, que je suis simplement un Français ordinaire. Exaspéré par l'insécurité et le sentiment d'y voir des réponses laxistes. Je n'ai aucune accointance avec le racisme mais je suis agacé par les concentrations ethniques dès lors qu'elles débouchent sur de l'insécurité, des comportements et des modes de vie qui sont incompatibles avec mon éthique humaniste et les valeurs fondamentales de la démocratie.

    Il est évidemment plus facile de se dire qu'un centriste vire facho que de se demander pourquoi son exaspération croît de jour en jour. C'est ainsi que naissent les soubresauts de l'Histoire qui emportent tout sur leur passage, généralement, plutôt pour le pire que le meilleur, hélas.

    Si la classe politique suscite la rage des Français, quelques thèmes, je le crois, sont largement sous-estimés...sauf par le FN, hélas ! L'immigration, l'insécurité et Bruxelles qui concentre sur son seul nom toute la détestation d'une population en proie à des baisses de pouvoir d'achat ou à une précarité croissante.

    Aucune force politique n'est capable d'apporter une réponse sur ces trois thèmes : soit elles imitent (très mal) le FN, soit elles versent dans la vertueuse et dégoûlinante indignation de la pensée bobo-bien-pensante.

    Sur l'immigration, la solution est pourtant simple : Bayrou l'a tracée et Sarkozy plus ou moins approchée. Il ne s'agit plus de se soumettre à des obligations juridiques que nous n'aurions pas choisies mais de déterminer au Parlement le nombre d'immigrés que nous acceptons sur notre territoire chaque année et de s'y tenir. C'était un peu l'idée de Sarkozy avec son immigration choisie mais le principe en a été très mal présenté et enrobé d'une dose de populisme parfaitement inutile.

    Sur la sécurité, c'est très simple : il faut réprimer, nous ne le faisons pas. Réprimer et garantir la sanction. Cela suppose plus de prisons, plus de surveillants et l'assurance de la punition, particulièrement en prison où les caïds doivent avoir peur au lieu de répandre la terreur.

    Pour l'Europe, cela va être plus difficile : je crois que c'est une très belle idée qu'il faut défendre, mais pas en se cachant du peuple comme la classe politique européenne le fait depuis deux à trois décennies. Il faut rendre l'Europe aux Européens car l'Europe ne leur appartient plus. Pour cette raison, il faut imposer la transparence et la démocratie à tous les étages de l'Europe. Cela suppose une révolution démocratique pour donner le pouvoir au Parlement Européen et chasser les fonctionnaires de Bruxelles en dissolvant purement et simplement toutes les commissions. Une fois ce préalable posé, on pourra commencer à faire des propositions dans les différents domaines de la vie sociale, politique et économique, définir nos relations avec l'OMC, les pays émergents, ce que doit être notre protection sociale, et cetera. Tout cela doit être fixé par voie parlementaire et par référendum, pas par d'osbcurs commissaires à la solde d'instances internationales encore moins démocratiques que nos commissions.

    Le parti politique qui portera ce projet pourra sauver l'Europe. J'espère que ce sera le MoDem.

    En attendant, je conchie tous ceux qui me crachent à la gueule avec leurs mines dégoûtées propres sur elles. Ben oui, je pue, mes lascars, mais mieux vaut vous habituer parce que bientôt, ça va être les écuries d'Augias et Héraklès n'y suffira plus.

  • Mais pourquoi on ne massacre pas la racaille ?

    A Brétigny, des blessés et des agonisants, mais aussi des secouristes, avaient été agressés et dépouillés, et la presse, aux ordres de la gauche ou tétanisée à l'idée de se voir taxer de "racisme", "stigmatisation" ou toute autre c....erie de ce genre s'était tûe.

    A Toulouse, ce sont des médecins et des pompiers qui secouraient une personnage âgée et une femme enceinte qui se sont fait agresser par la racaille de ce quartier dit "défavorisé". En fait, ce qui défavorise le mirail, c'est sa racaille.

    Mais, p...ain, qu'est-ce qu'on attend pour passer un râclée à coups de matraque dans la gueule à toutes ces râclures, avec autorisation pour la police de tirer à vue et sans sommation dès que l'une d'entre elles fait mine de dégainer une arme à feu ?

    Qu'est-ce qu'on attend, m.... ? Que le Front National grimpe à 40% des suffrages parce que c'est le seul parti à réclamer tout haut plus de répression ? Ou pire, que surgisse une Aube Dorée à la française avec son cortège d'exactions ?

    Vous allez voir, on va encore venir me dire que je ne suis pas modéré dans mes propos (ça, c'est dans le meilleur des cas) ou encore que je suis nauséabond, immonde, facho ou au minimum réactionnaire, alors que je ne suis que centriste.

    Les braves gens qui écrivent sur les forums, les blogues, les sites d'information, ils sont complètement déconnectés de la réalité. Ils croient que parce que leurs indignations ont fait quelques tours de web, ils représentent la France. Dans le monde réel, c'est 0.0001% des Français. Mais comme ils sont en meute dans leur niche, ils se croient puissants.

    Je ne sais pas moi : quand j'entends qu'une racaille (voleur, agresseur, violeur...) a péri dans une course-poursuite avec la police, je vois que la presse parle de drame. Ben non : c'est une bonne nouvelle. Cela fait une racaille de moins. What else ?

    Arrêtons de pleurer sur les agresseurs, bordel ! Les types foncent sur les fonctionnaires de police ? Les services autoroutiers ? Tant mieux s'ils périssent pourvu qu'ils n'entraînent personne avec eux.