Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 15

  • Droit des femmes, le retour de la réaction la plus vile

    Quatre billets dans la même journée, cela commence à faire beaucoup mais je ne peux pas laisser passer l'amendement du sieur Le Fur et la cohorte de réactionnaires qui l'ont co-signé.

    J'ai mes propres doutes sur l'interruption volontaire de grossesse : non que j'en dénie le droit aux femmes mais plutôt que je suis très mal à l'aise avec ce qu'est l'embryon a fortiori s'il s'agit d'un foetus. Mais il ne me viendrait pas pour autant à l'esprit de penser qu'une IVG puisse être une intervention de confort comme semblent le penser le Mollah le Fur et ses 16 talibans.

    La loi Veil avait très bien établi qu'une IVG est avant tout une situation de détresse. Qu'est-ce que veulent nos talibans locaux ? Comme leurs homologues espagnols punir les femmes en les contraignant à accoucher ? 

    Je tends à souhaiter que l'on évite les IVG autant que faire se peut sauf en cas de viol ou de malformation, mais pas à la manière de monsieur Le Fur. On peut, par la douceur et l'information, en entourant les jeunes femmes qui en arrivent à de telles extrémités, leur donner le maximum de cartes en mains pour faire le meilleur choix possible. Voilà ce que je souhaite. Que l'avortement ne soit pas anodin et que toute la procédure soit accompagnée avec possibilité de l'interrompre jusqu'au dernier moment. 

    Mais la méthode brutale et réactionnaire de ce quarteron de réactionnaires en retraite est pour moi la pire des solutions. La plus vile aussi, puisqu'elle enfonce les femmes les plus en souffrance et en difficulté : en effet, en adoptant le principe d'un déremboursement, seules celles qui en auront les moyens pourront encore effectuer le choix. Les autres devront porter le fardeau de leur souffrance comme le Christ sa croix. Et ce ne seront pas Monsieur le Fur et ses amis qui viendront les assister et les soutenir, croyez-moi.

  • Si Hollande avait été une femme, qu'est-ce qu'elle aurait pris...

    Dans l'affaire Hollande, je me fais la réflexion qu'il a bien de la chance de ne pas être une femme. L'opinion tolère au nom du droit à la vie privée des écarts qu'elle n'aurait peut-être pas pardonné à une femme.

    Parlons-en des femmes. C'est vrai que tous les hommes politiques ont droit à la vie privée. Mais François Hollande doit aussi prendre conscience que le chef d'un État n'est pas un individu ordinaire.

    Il était marié et avait eu quatre enfants. Il s'est séparé de leur mère et a installé sa maîtresse à l'Élysée semant une confusion protocolaire : première dame de France ou pas ? 

    Et voilà qu'il trompe sa maîtresse, à son tour, pour une jeune actrice, et que son actuelle concubine l'apprend quasiment par la presse. Ça commence à faire un peu tache.

    J'aime bien les hommes simples. J'aime bien François Bayrou entre autres pour cette raison, en sus de sa culture, de sa clairvoyance et de son honnêteté. Je ne l'imagine pas autrement que finissant son existence avec Elisabeth, son épouse, qu'il aime depuis le premier jour. Ça a son charme aussi, le catholicisme bon teint.

    Je suis un peu lassé par les scandales de moeurs de la vie politique. Il y eu Berlusconi et DSK qui incarnaient tout ce que je déteste, passibles l'un et l'autre d'une condamnation pénale. Il y en a une tripotée (toujours des hommes !) qui ne valent guère mieux en Europe.

    Bien sûr, ce genre de frasques n'induit pas de conclusions sur la compétence politique d'un homme politique, mais enfin, la morale n'est pas si éloignée que cela de la compétence, fût-elle privée et on tend à les séparer un peu trop soigneusement.

    François Hollande aurait mieux fait d'annoncer à sa maîtresse que leur relation était finie une bonne fois pour toutes plutôt que de fuir, jusque dans sa vie privée, ses responsabilités. Voilà une histoire qui conforte l'idée que je me fais de l'homme.

    Je me dis qu'une femme en aurait pris plein la figure : quand je vois déjà les grossièretés et les préjugés dont elles sont victimes...Imaginez une femme à hommes au pouvoir, trompant son amant au su et au vu de tout après s'être séparée de son précédent compagnon. Cela aurait le mérite d'être atypique. Bénéficierait-elle de la mansuétude dont Hollande (ou d'autres) profite ? Je ne le crois  pas. L'opinion serait sans pitié et la grossièreté en barre jailliraient de tous les égouts médiatiques et sociaux.

  • Eh oui...internet, c'est pas la vie réelle...

    Il est instructif le sondage qu'IFOP a réalisé auprès des Français à propos de Dieudonné. On voit qu'il est rejeté à une majorité écrasante par les Français (un autre sondage donne même 84% de rejet). Tous les petits fumiers de tout horizon qui ont soutenu mordicus la raclure l'ont dans le baba. Ils s'étaient crus puissants et majoritaires parce qu'ils faisaient beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux mais ils ont découvert qu'ils n'étaient rien.

    Ce phénomène de tapage venteux n'est pas nouveau. Je ne compte pas le nombre de fois où de bonnes âmes sont venues m'expliquer que j'étais un facho, un réac, un gros droitier, lors des cinq années qui sont passées, parce que je ne bramais pas dans le sens du vent et que je n'étais pas politiquement correct quand je m'exprimais sur Israël, sur l'immigration, sur les incidents dans les banlieues ou encore sur l'insécurité.

    C'est ça le microcosme. Microcosme, c'est deux mots grecs : micros, petit, et cosmos, univers. Donc, le microcosme, c'est le petit univers.

    Sur la Toile, les internautes vivent dans un petit univers. Ils croient représenter le monde entier, mais ils ne sont qu'eux-mêmes. Vous allez voir des myriades de commentateurs qui vont venir vous agonir de tous les noms sur votre mur, en commentaires, sur un fil twitter, et vous allez vous croire seul au monde. Mais une fois les Français sondés, vous allez découvrir qu'en fait, ils sont nombreux à penser comme vous, et que la minorité, ce sont les gueulards qui vous ont dans le pif.

    Je n'ai jamais bêlé avec les moutons et je crois adopter parfois des positions difficiles. S'en prendre systématiquement aux Roms, ça m'agace. Faire des femens des extrémistes au même titre que les antisémites et les racistes, c'est fallacieux, une extrapolation mensongère qui repose sur l'invention de "phobes" en tout genre. De même que décréter que la France est islamophobe, c'est ridicule, alors que l'Islam politique ne cesse de renvoyer des signaux désastreux à l'ensemble du monde depuis une trentaine d'années. Ceci ne signifie pas pour autant qu'il faut interpeller l'Islam tous les quatre matins, et on peut comprendre que les Musulmans finissent par être un tantinet lassés. Et il n'y a pas davantage de christianophobie. Ce n'est pas moins ridicule. Dans un autre registre, ne pas vouloir admettre la sur-représentation de l'immigration dans l'insécurité, c'est une malhonnêteté absolue qui n'amène rien de bon. Mieux vaut tenter d'en comprendre la raison. Tiens, ça me rappelle les nombreuses pleurnicheries sur les deux jeunes de Villiers le Bel : ce qui m'avait frappé, perso, c'est surtout le délit de fuite, que tout le monde semblait avoir éclipsé et clairement à l'origine de leur mort alors qu'on cherchait des poux à des agents de police qui ne faisaient que leur boulot.

    Je ne vais pas continuer à énumérer des prises de position non-conformes au sein du microcosme : je me réjouis simplement de voir que des avis en apparence isolés sur la Toile trouvent un écho bien plus important au sein du peuple réel.

  • Zemmour : l'erreur du Nouvel Obs

    Quelle erreur monumentale de la part du Nouvel Obs que d'avoir mis dans le même sac Soral, Dieudonné et Zemmour.

    Si le premier est un apprenti SA, le second un authentique fumier, le troisième joue plutôt dans la cour des ultra-réacs, souvent populiste et clownesque mais pas fondamentalement nocif.

    Chapeau le Nouvel Obs : la gauche des années 80 le retour. C'est dommage parce que l'article de fond n'est pas inintéressant (je l'ai lu) mais le choix d'une Une hystérique fout en l'air tout le reste.

    Comparons ce qui est comparable : je n'ai jamais entendu Zemmour préconiser de brûler, tuer, gazer qui que ce soit ni évoquer un vaste complot dont l'objet final serait la domination de la planète.

    Soral et Dieudonné frayent avec ce qu'il y a de pire : racaille, islamisme ultra-radical et terroriste, néo-nazis et fachos de tout acabit. Rien de tel avec Zemmour.

    La justification de Thierry de Cabarus est affligeante et ses exemples très mal choisis. Zemmour est un réac populiste, mais ses saillies à chaud traduisent aussi une exaspération devant la bonne conscience bobo de la gauche dégoulinante et son hystérie naturelle dès qu'il est question de des mots en "isme". On est loin d'un Soral et d'un Dieudonné qui puent la haine mauvaise, l'un essayant de la théoriser, l'autre d'en faire des spectacles.

  • Les petits trafics de Dieudonné

    Je voulais titrer "Dieudonné l'a dans le fion" rien que pour voir le déferlement des enc... qui le soutiennent rappliquer ici, mais j'ai décidé de m'abstenir et m’appesantir plutôt sur ses petits trafics.

    Ce mec n'a pas de fond ni de scrupule. Il a des centaines de milliers d'euros en Afrique et il fait le mendiant ensuite en déclarant qu'il ne peut pas payer les amendes qu'il récolte pour apologie de crimes contre l'humanité et négationnisme. 

    Élie (Seymoun) a déjà fait savoir que du temps de leur association ce rapiat se servait dans la caisse pour faire ses petits achats en douce.

    Il en remet une couche : plutôt que de sortir ses sous, il demande à ses enc...de fans de faire sonner leur porte-monnaie pour payer à sa place.

    Et ces abrutis paient pour lui. Qu'ils sont c...

    Notre expert en fraude fiscale s'y entend à dénoncer le "complot juif" mais se garde bien d'évoquer ses petits détournements. 

    Mon petit doigt me dit que ce n'est pas fini et que l'image du héros des connards enfoirés fumiers enculés de leur race gentils antisémites va en prendre un sacré coup une fois qu'on en saura plus sur lui...

    Quant à l'interdiction de ses spectacles, perso, ça ne me fait pas pleurer. J'espère d'ailleurs que les libéraux vont trouver d'autres chevaux de bataille.

    Dieudonné a lancé un boomerang qui pue, c'est normal qu'il se prenne l'odeur de son pet à la tronche. 

  • La délicate question du diesel à Paris

    La pollution de l'air s'est invitée dans tous les programmes des candidats à la mandature suprême à Paris.

    C'est le projet de Marielle de Sarnez qui a fait l'objet de la meilleure couverture médiatique mais, bien entendu, tous les candidats ont présent à l'esprit cette problématique. Le diesel ne représente pas la totalité de la pollution atmosphérique, loin de là, mais bien 25 à 30% sans doute.

    Je parle en connaissance de cause : j'ai un véhicule diesel et j'habite Paris. Cela fait un moment que je fais mes comptes et mes décomptes. Il n'y a rien à faire : quelle que soit la solution envisagée, je suis vraiment perdant financièrement si j'opte pour la solution sans voiture ou pour l'achat d'un véhicule propre. La seule location d'une automobile pour partir en vacances me coûterait l'équivalent de l'entretien de mon véhicule personnel pendant un an. Si je devais ajouter les frais d'utilisation d'autolib et ceux des transports en commun en prime, je double voire triple mon budget de déplacement. Sans véhicule, tous mes temps de transport sont de doublés à triplés et cela m'occasionnerait d'autres frais (gardes d'enfants entre autres) et un inconfort bien supérieur (sans automobile on doit renoncer aux visites en banlieue, aux départs en vacances au moment souhaité et, sur le lieu de vacances, à toute forme de mobilité).

    En somme, l'absence d'automobile est une perte terrible de mobilité, particulièrement si l'on a une famille relativement nombreuse.

    Face à cela, il y a les effets de la pollution de l'air. Des maladies respiratoires à répétition : asthmes, pharyngites, bronchites, laryngites et cetera. Sans en être la conséquence directe , elles "bénéficient" d'un environnement devenu propice.

    S'il est évident que le trafic automobile dégrade la qualité de l'air, il n'est pas évident du tout que sa réduction améliore les choses. Une étude de l'ANPAA semble même démontrer une très faible incidence des mesures de ce type.

    Accessoirement, la pollution ne connaît pas de frontières : à Paris subit par exemple toute la pollution venue d'île de France et inversement d'ailleurs. On peut toujours pointer du doigt la voiture, mais c'est un plan global, incluant les autres sources de pollution, qui peut avoir quelques chances d'améliorer la situation.

    Si on considère l'histoire de la pollution de l'air on voit que ce sont les retenues et filtres à la source qui sont les plus efficaces en matière de pollution atmosphérique. C'est très net en Europe.

    Je n'ai pas de solution miracle, mais je vois que la majorité socialiste à Paris a favorisé l'achat de centaines de bus au diesel quand il eût été possible de choisir du GNV. Et pendant ce temps, des centaines de millions d'euros, peut-être même des milliards, ont été gaspillés en projet qui n'amenaient rien à la qualité de l'air à Paris.

    Paris a toutefois un vrai problème : la municipalité ne contrôle pas la flotte de véhicules qui la parcourt parce qu'une très grande partie d'entre eux viennent de banlieue, de province ou de l'étranger.

    Il existerait sans doute des solutions pour amener un air propre à Paris, mais elles seraient brutales : prévoir de gigantesques parkings aux portes de Paris, voire même un peu plus loin  pour tous les véhicules extérieurs à la capitale (sauf ceux qui sont propres) et prévoir des taxes records pour ceux qui polluent intra-muros. 

    De telles mesures sont inconcevables si elles ne s'accompagnent pas d'un quadrillage parfait, propre, fréquent, et à toute heure du jour et de la nuit de toute la ville. Ce n'est pas le cas actuellement. Prévoir une voie réservé aux transports en commun et aux taxis sur le périphérique, en soi, ce n'est pas stupide, à condition que ces transports soient propres et rivalisent en régularité, prix et vitesse avec le véhicule individuel. Nous n'y sommes absolument pas y compris là où des couloirs spécifiques ont été créés. 

    C'est un trait, une manière de penser qui m'agace à gauche et chez les Verts. Par idéologie, ils prennent des mesurettes qui ne sont satisfaisantes pour personne au lieu d'attaquer le mal à la racine en commençant par le plus efficace et le plus pratique.

    Il en va dans les transports comme pour tout le reste : c'est une affaire de concurrence. Tant que les transports collectifs ne sont pas concurrentiels (et la concurrence, ce n'est pas seulement une histoire de prix), ils ne peuvent emporter la victoire.

     

  • Contre NKM, la gauche minable est de retour.

    Il faut l'entendre et le lire pour le croire : une ministre socialiste en exercice critiquant une photo d'une candidate qui discute avec des SDF. Carlotti ferait mieux de s'occuper de son boulot, qui est de trouver entre autres des solutions pour les sans-abri. Et au passage, puisque la gauche parisienne ricane, il faudrait peut-être se souvenir que le maire actuel, à Paris, est socialiste. A leur place, je ne la ramènerais pas. On voit la coalition de haineux de tout horizon :  la dissidence déçue faute de soupe, la gauche dépourvue d'os à ronger, et la rancune tenace des fachos du FN, toujours à l'affût d'un mauvais coup contre une femme qui ne fait aucune concession quand il s'agit d'eux. 

    Le réveil de la chienlit qui n'a rien à dire ni à proposer. Ce n'est pas minable, c'est minablissime (pardon aux puristes pour le néologisme). NKM fait bien de ne pas trop réagir aux saloperies de toutes sortes qui essaient de la salir, blagues sexistes et salaces en tête. Il suffit de considérer la condescendance de ses opposants pour être écœuré. Je l'ai déjà écrit, je n'aime guère les barons UMP de Paris, mais le déferlement de haine auquel j'assiste contre NKM chaque fois qu'elle ouvre la bouche à propos de Paris me la rend éminemment sympathique d'autant que ses propositions ne sont pas inintéressantes.

    Mais les Parisiens ne sont pas stupides. Ils n'oublieront pas, et je gage que ce déferlement de rage furieuse contre cette jeune femme se retournera contre leurs auteurs. J'espère que la gauche, le FN et les dissidents vont continuer dans le même sens : électoralement, Nathalie Kosciuzko-Morizet capitalisera et elle aura au moins gagné la bataille de la dignité.

  • Dieudonné : convergence racaille-islamisme-FN

    Je rigole quand j'entends des responsables du Front National dénoncer la France islamisée ou réclamer la peine de mort pour les délinquants. Dans l'histoire des partis fachos, il y a toujours, à un moment donné, une récupération du lumpen prolétariat, comme dit Marx. Chez les nazis, on appelait ça des SA. Au FN, il y a la dieudosphère et son grand prêtre, Soral. Soral, Tariq Ramadan, Dieudonné, Jean-Marie Le pen, tous unis par une même haine : la haine du Juif.

    On croit souvent que tout devrait les opposer : Dieudonné est noir, et en principe, le FN n'aime guère les Noirs. Ramadan est musulman radical et l'Islam est considéré comme un poison par le FN. Mais en fait, c'est très simple  : les valeurs de fond sont les mêmes. Voilà pourquoi tous ces gens-là se rassemblent. Ils haïssent l'égalité entre hommes et femmes, les Juifs, les "mauvais" immigrés (ceux qui ne sont pas susceptibles de voter, les fils d'immigrés naturalisés français sont les bienvenus), ils détestent les libertés et plus généralement toute la philosophie que portent le libéralisme et la social-démocratie. Quand on les interroge sur les violences faites aux femmes, on s'aperçoit que leurs militants de base, comme la racaille des cités, pensent qu'une femme ne se fait violer que si elle le veut bien, et que, dans tous les cas de figure, celles qui portent une tenue jugée "provocante" l'ont bien cherché.

    Tous adhèrent à des degrés divers aux théories complotistes de toutes sortes. Ils détestent pêle-mêle la démocratie, l'Amérique, l'Angleterre et bien plus encore l'Europe.

    Mais le pire, c'est la contamination. Je suis sidéré de voir Corto apporter un soutien, même pondéré, à une enflure telle que Dieudonné. C'est grave. Pour moi, l'ennemi à abattre ne se trouve pas ici (chez PMA) mais chez le salopard de Dieudonné et ses copains, chez les fachos, chez les islamistes radicaux.

    Je ne peux pas davantage admettre le raisonnement du tovaritch h16 : non, Dieudonné n'est pas réductible à un bouffon. Et non, ce n'est pas du contrôle de la pensée que de vouloir lui interdire le crachat de prurit haineux et antisémite. Ce n'est pas ça, la liberté : laisser étaler la haine comme un long filet de diarrhée qui finirait par engloutir notre démocratie. Et le bien et le mal ne sont pas relatifs, dépendants de ce que chacun pense.

    Cela dit, Valls va avoir du mal à réduire au silence Dieudonné. Notre droit ne peut admettre les procès d'intention. Plus qu'aux politiques, c'est aux citoyens, aux associations de mener le combat contre la diarrhée brune. Cela suppose d'intenter des procès comme le fait avec justesse le MRAP. J'ai dit que la racaille trouvait en Dieudonné son furhër-taliban, en voilà la preuve : une citation en justice conjointe avec les gros porcs Faurisson (négationniste) et Youssouf Fofana (tortionnaire du jeune Ilan Halimi) exigeant la dissolution de la LICRA (haine du Juif, quand tu nous tiens...).

    De façon générale, l'histoire devrait nous apprendre qu'il ne faut pas faire le moindre cadeau aux fachos. Leur cheval de bataille, c'est toujours l'antisémitisme, et ils ont toujours essayé de passer pour respectables tout en promouvant en loucedé leurs propagandsfel dégueulasse (Soral est expert dans ce domaine). Il faut être sans pitié. Aucun régime totalitaire ne s'est installé en luttant contre le totalitarisme. Leur cible prioritaire a toujours été la démocratie et ses principaux soutiens : socialistes, chrétiens-démocrates et libéraux.

  • Nabila, Zahia, images irrémédiablement endommagées

    S'il y a bien une règle à respecter en société, c'est qu'il ne faut jamais trop en faire. Comme l'écrit si bien Pascal dans ses Pensées, et l'idée est évidemment transposable, l'homme n'est ni ange ni bête et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête.

    Nabila a tenté toutes les provocations possibles et imaginables pour tenter de percer médiatiquement. Les Français ne sont pas dupes. Son livre a été un bide monumental et, en réalité, ce que je vois, c'est qu'elle est méprisée universellement parce qu'elle agace profondément les Français.

    J'imagine que cela lui est égal parce que la percée médiatique est la chose qui compte le plus à ses yeux.

    Il ne faut pourtant pas croire qu'il n'existe pas de conséquences à long terme d'une mauvaise image. Zahia Dehar en sait quelque chose : elle a sagement tenté de se ranger et de créer une ligne de lingerie. Elle a même tenté de s'en sortir par le haut, par exemple en proposant aux Atelières (ex-Lejaby) de travailler pour celle, ce qui l'honore. Il n'en reste pas moins que ses créations peinent à percer, vraisemblablement parce qu'elle demeure victime de son image de call-girl prostituée par laquelle le scandale arrive. Il est difficile de gagner ensuite en respectabilité.

    Toutes proportions gardées, les provocations incessantes de Lady Gaga finissent par avoir raison de la curiosité et de l'intérêt qu'elle avait suscité à ses débuts. Il ne faut pas se leurrer : fans et commentateurs ne demeurent pas dupes indéfiniment.

    Ce qui vaut dans le star-système vaut aussi dans la sphère politique. Après l'élection de Sarkozy en 2007, Bayrou et Royal ont voulu à tout prix exister, se positionner en opposant numéro un. Le résultat des courses, c'est qu'ils ont fini par lasser l'un et l'autre, et, pour Ségolène Royal, dégrader définitivement son image. Fillon a fait exactement la même erreur en 2012. A vouloir apparaître comme le successeur de Sarkozy à tout prix, il a endommagé l'image qu'il s'était constitué. Le très malin Sarkozy attendait pendant ce temps son heure et a su se retirer avec élégance, des choses que les Français apprécient.

    C'est une erreur grave de confondre la notoriété et la popularité, deux choses bien distinctes. Tout le monde connaît Copé, mais personne n'en veut, par exemple.

    Bref, choisir le bon timing, profiter des fenêtres médiatiques, cela ne s'invente pas. Nabila, comme une certaine Loana avant elle, en a trop fait. Son image ne se redressera pas et elle ne vaut, désormais, que par les audiences qu'elle suscite. Pour tout le reste, elle est contre-productive et ne risque pas de devenir l'égérie d'une quelconque marque...

  • Un problème avec Noël ?

    Noël, cette grande fête universelle censée propager l'amour au sein de l'espèce humaine tend à perdre de sa superbe. Qu'on en juge : 73% des Français ne sont pas contents des cadeaux qu'on leur offre. Voilà qui augure mal de la suite.

    Qu'on y réfléchisse : Noël, c'est le moment propice pour sortir les affaires de famille du placard, le temps opportun pour des brouilles mémorables et définitives. 

    C'est aussi le temps des excès : on mange, on boit trop, et l'estomac, trop plein des denrées les plus riches, déborde jusqu'à l'oesophage.

    Il reste les enfants, généralement enclins à apprécier la période. Toutefois, la surconsommation amène toujours plus de déceptions à la mesure de l'amoncellement de cadeaux qui les attend.

    Noël, c'est aussi un sale temps pour les pauvres, les précaires, les exclus et les isolés. S'ils ont un toit, il leur reste la chaleur de la télévision, sinon, les oeuvres caritatives pour autant qu'elles puissent être présentes dans les froides rues des villes.

    A la campagne, c'est la bonne heure pour crever tout seul dans son coin : pas de services sociaux, pas de grandes fêtes, pas de soupes populaires ni de restos du coeur.

    Que faire pour changer ? C'est mission impossible. Quand je propose autour de moi de faire de cette journée un temps solidaire, des regards désapprobateurs m'invitent à changer rapidement d'avis.

    La solidarité, c'est bien dans les discours, mais casse-pied dans les actes.

    Il reste toujours les voisins, les connaissances et bien sûr la famille à laquelle on peut présenter ses salutations et souhaiter bonne fête.

    Et le Père Noël alors ? Eh bien pour en savoir plus, j'invite à lire les deux très bons billets de PMA sur le sujet, un peu de culture ne peut pas faire de mal.

    La véritable histoire du Père Noël

    Mais d'où vient le Père Noël ?

    Sinon, comme je l'écrivais il y a quelques années, il y avait au temps des Romains païens une énorme teuf qui tournait systématiquement à l'orgie... Mais bon, c'est une autre époque.

    Respect à Jésus de Nazareth, sinon, puisqu'il est censé être né approximativement à cette date-là.