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Société - Page 12

  • Fin de vie, la sédation continue, excellente solution !

    Le Comité consultatif national d'Éthique a rendu un rapport sur la question de la fin de vie hier. J'en partage entièrement l'une des conclusions : la sédation continue me paraît une excellente alternative à l'euthanasie. Cela permet de partir soulagé et non après une agonie atroce. Dans le cas contraire, on survit, et tant mieux pour peu que cela ait encore un sens. Le rapport complet est disponible sur le site.

    Je suis exaspéré par l'activisme des associations Alliance Vita et Fondation Jérôme Lejeune qui cherchent à s'arroger le droit de déterminer quelle doit être ma fin de vie à moi. Je conseille de lire ce que dit le rapport et notamment le constat :  une fin de de vie insupportable pour une très grande majorité de personnes.

    C'est cela que ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre les Alliance Vita et compagnie : les gens n'ont pas peur de mourir mais de mal mourir. Et le travail de sape infect de ces associations indignes, hypocrites et tordues vise ni plus ni moins qu'à maintenir cet état de fait.

    Ces gens devraient un peu plus entrer dans les hôpitaux, un lieu ou un soigne, mais certainement pas un lieu de grande humanité au point que plus de deux tiers des personnels soignants considèrent comme inacceptables les conditions de fin de vie des personnes qu'ils soignent. Cela corrobore d'ailleurs tous les échos que j'en ai à titre personnel. On pourrait aussi se pencher sur les conditions dans lesquelles les soins sont donnés en général dans les hôpitaux, au demeurant.  

    Ce que constate le rapport c'est que moins d'un personne sur cinq a accès aux droits que lui reconnaît la loi. Et c'est terrifiant parce que cela se traduit par des souffrances intolérables. Tous ceux qui me lisent devraient y penser et agir pour contraindre l'autorité politique et les exécutants médicaux à montrer de la considération pour les mourants.

    Les recommandations du CCNE vont dans le bon sens, mais il faut absolument un contrôleur des hôpitaux qui vérifient que la loi est appliquée. Et, comme le recommande le rapport, les personnels soignants doivent prendre connaissance d'une charte des devoirs, élaborée pour eux, et être formés à associer curatif et palliatif. Je pense pour ma part que cela doit même tenir une large place dans la formation initiale, au moment où les étudiants sont encore un peu malléables.

    Les conclusions du rapport rencontrent de toutes façons un large écho au sein de l'opinion des Français. Quitte à crever tous seuls dans un coin, comme c'est souvent le cas, qu'au moins on le fasse sans souffrances en sus.

    Il serait long de reprendre le rapport point par point, mais je peux indiquer au lecteur que le CCNE a pris le soin d'envisager toutes les particularités avant de rendre son avis et qu'il l'a fait avec sagesse. Le mieux, encore une fois, est de prendre connaissance du rapport pour se faire une idée.

  • Noisy-le-sec : cesserons-nous de protéger les délinquants ?

    L'article assez complet de Mediapart m'a permis de prendre connaissance des faits survenus à Noisy-le-Sec au mois d'avril 2012. Pour mémoire, un délinquant multirécidiviste avait été repéré et pris en chasse par des policiers. Celui-ci avait fui et un officier de police avait fini par lui tirer à plusieurs reprises dessus.

    Ce que l'article de Mediapart établit c'est que le délinquant en question a lâché dans sa fuite une grenade factice et un étui d'arme de poing. Peut-on imaginer dans de telles circonstances qu'un policier cherche à vérifier si des armes sont factices ou non ? Je ne le pense pas, surtout quand on sait qu'on a affaire à un individu recherché pour vols avec violences répétés.

    Envoyer en cour d'assises le policier concerné est tout simplement odieux. On dédouane systématiquement les délinquants dans notre pays en leur offrant des protections dont leurs victimes ne bénéficient pas.

    Il est grand temps de réfléchir à la notion de légitime défense et aux missions que l'on affecte ou non aux forces de l'ordre. 

    Si un individu se montre régulièrement dangereux, il doit savoir qu'il peut être abattu s'il ne se rend pas aux forces de police quand elles viennent l'interpeller. On ferait mieux d'acter une bonne fois pour toutes cela dans la loi, de rendre publique cette règle en lui donnant le plus de publicité possible et je pense qu'il y aurait moins de délits de fuite et du coup moins d'accidents.

    C'est l'impunité qui donne des ailes aux délinquants. Celui-là a perdu la vie. C'est regrettable mais tout délinquant violent doit savoir que c'est un risque auquel il s'expose quand la police le recherche et qu'il refuse d'obtempérer.

    Damien Saboundjan a fait son travail et la mort d'Amine Bentounsi est avant tout la conséquence de ses actes passés, de sa fuite, et de la menace potentielle qu'il représentait (les policiers pouvaient le croire armé de grenades et/ou d'autres armes). Si la loi permet de condamner Damien Saboundjan dans les circonstances rapportées par l'article de Mediapart, alors il faut changer la loi.

  • Le problème, c'est la GPA

    J'ai suivi les derniers débats sur la PMA et la GPA. J'avoue ne toujours pas comprendre ce qui gêne ceux qui s'opposent à la PMA. Quel est le problème ?

    Pour la GPA, c'est nettement plus délicat. Ce que je crains, comme bien d'autres, d'ailleurs, c'est que les mères porteuses soient des femmes de pays pauvres qui loueront leur corps pour de l'argent. 

    Ce qui m'amuse chez les opposants, c'est l'inanité du reste de leur argumentation. Fort à propos on retwettait une observation judicieuse sur twitter : si l'on considère le rôle de Hagar envers Sarah et Abraham dans l'Ancien Testament, je ne vois pas ce qu'elle est d'autre qu'une mère porteuse. Je rappelle que Sarah ne semblant pouvoir enfanter, elle se tourne vers une esclave qu'elle met dans les bras d'Abraham pour que ce dernier puisse avoir une descendance. Dans le Nouveau Testament, les dessins de Dieu sont ce qu'ils sont, il n'en reste pas moins qu'il choisit de donner sa grâce à une femme, Marie, pour porter son fils. Bref, on ne peut s'appuyer sur la Bible pour s'opposer à la GPA.

    Je pense qu'une bonne part des opposants à la GPA visent avant tout l'homosexualité et non la GPA elle-même. C'est cela qui leur pose problème, cela me paraît à peu près clair.

    Même si je suis très réservé sur la GPA, comme je l'écris plus haut, je pense que ce serait une erreur de laisser les enfants nés ainsi dans un no man's land d'autant que plusieurs de nos partenaires européens et de nos alliés la reconnaissent. On peut essayer de dénouer le problème en posant deux conditions :

    - que la gestation ne fasse pas l'objet d'une rétribution même s'il paraît normal, en revanche, que les futurs parents règlent tous les frais afférents à la grossesse et à la naissance.

    - que l'enfant né ainsi fasse l'objet d'une procédure d'adoption accélérée, ce qui amènerait la GPA sur un terrain connu en France.

    Avec ces deux garde-fous, je pense qu'on pourrait s'épargner un certain nombre de soucis.

    Il resterait évidemment les cas de faits accomplis avec des parents ne respectant pas les règles. Je risque d'être assez durs avec ceux-là, mais peut-on être certains que des personnes qui aspirent à la paternité ou à la maternité sont fiables s'ils ne respectent pas même une procédure de base qui leur assurerait pourtant d'être parents sans autre obstacle ?

  • Sans dents ? Et alors ?

    Le procès fait à Hollande à propos de sa blague (avérée ou non) sur les pauvres a fait exploser le crétinomètre. Y'a plus rien pour mesurer. Pour être franc et assez perfide, je me dis que cela lui apprendra aussi à se vanter de ne pas aimer les riches pendant une campagne présidentielle. De ce point de vue-là, c'est bien fait.

    Mais, soyons sérieux. Certes, je ne suis pas Président de la République, mais, en privé, il m'est parfois arrivé de débiter les pires horreurs sans pour autant avoir viré facho ni être vendu au Grand Kapital.

    Je ne sais pas si Hollande a qualifié les "pauvres" de "sans-dents" ou non. Cela n'a aucune sorte d'importance. On sait que c'est un homme qui est assez caustique, même s'il manie l'humour avec plus ou moins de bonheur. 

    Il est bien évident que l'on ne peut inférer ses convictions profondes d'un mot sorti de son contexte. La gauche mène souvent une politique idiote et contre-productive contre la pauvreté, et Hollande n'échappe à la règle consubstantielle de son camp politique, mais d'un point de vue humain, cela me paraît évident que cet homme-là ne méprise pas les pauvres gens

    Je ne sais plus trop quoi penser de Trierweiler. Je n'ai jamais aimé cette femme, mais, je reconnais dans sa vengeance celle de la femme trompée. Parmi les dramaturges, s'il en est par dessus tous qui emporte mon admiration pour la profondeur de sa psychologie, c'est Euripide. Pour comprendre jusqu'où Valérie est prête à aller, il faut relire Médée.

  • Les droits des femmes face aux faits

    J'ai toujours époustouflé par l'enthousiasme aussi béat qu'imbécile avec lequel l'intelligentsia bien-pensante se gargarise de chaque «avancée» du droit des «minorités» de toutes sortes chez nous ou ailleurs.

    Ce qui fait le droit, c'est sa traduction dans le réel, pas sa déclaration dans une assemblée coupée de son terreau électoral et incapable de faire fonctionner ses institutions et ses corps administratifs (justice et police en particulier) conformément à l'état de droit qu'elle assure garantir.

    Prenons l'Afrique du Sud : on vante sa constitution libérale au possible, les droits de toutes sortes gagnés par de nombreuses minorités (entre autres les homosexuels) mais la réalité, c'est que la violence règne et que les femmes y sont plus que nulle part ailleurs dans le monde civilisé soumises aux pires brutalités, violences sexuelles en tête.

    Pour faire plus court et plus direct, je n'estime pas la qualité d'un dirigeant ou d'un/une ministre à l'épaisseur des coupures de presse bobos qui le saluent mais à ses actions sur le terrain.

    Najat Vallaud-Belkacem assure vouloir faire de l'égalité hommes-femmes sa priorité.

    Eh bien j'ai deux pistes et je la jugerai sur ces dernières, pas sur la mise en place de programmes socio-constructivistes à la maternelle :

    1.Comment compte-t-elle faire baisser les violences et les menaces contre les jeunes filles et les femmes dans les cités en voie de talibanisation avancée ?

    2. Quelles mesures compte-t-elle prendre face aux hommes qui commettent des violences contre les femmes, y compris au domicile conjugal ?

    Oh, bien sûr, on peut toujours financer des associations de toutes sortes dont la vocation sera d'aider les victimes à pleurer ; on peut, en effet. 

     Mais pour ma part, sans négliger le volet éducatif, je suis convaincu par l'efficacité du volet répressif à condition qu'il soit suivi d'effets.

    Il ne s'agit pas seulement de passer des clips trash sur les violences faites aux femmes ; il s'agit d'aller chercher le compagnon/mari violent, et pervers à coups de décharges de taser si nécessaire et à la contraindre par la force à quitter le domicile conjugal (à l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui).

    Il ne s'agit pas de lancer une grande campagne contre le viol à grands coups de "like" sur facebook et de RT sur twitter mais de punir durement les violeurs et de ne leur accorder aucune libération anticipée. On peut ajouter à cela la nécessité de révoquer les juges qui les libèrent sans même qu'ils aient fait un jour de prison...

    Pas sûr qu'avec la laxiste Taubira et le falot Caseneuve ces objectifs soient envisageables. Pas sûr non plus que de toutes façons, la jeune Najat ait un quelconque objectif de ce genre...

  • 2017, l'heure de vérité

    Il n'a échappé à aucun des analystes et commentateurs de la chose politique que Marine Le pen et son parti volent de succès en succès, leur influence se faisant croissante au sein de la société française.

    Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais je crois qu'il sera de plus en plus difficile d'affronter le FN sans se positionner sur des sujets qui agitent une large part de l'électorat français.

    Les voici :

    - la mondialisation et le protectionnisme et leurs conséquences sur la structure de l'emploi. Ceci comprend bien sûr le sort de l'Europe.

    - l'immigration

    - l'identité (ou, devrais-je dire, les identités)

    - l'insécurité

    - la fiscalité, la dépense publique et la protection sociale dans son ensemble.

    A ceux-ci s'ajoute en filigrane la question du fonctionnement de la démocratie. La sphère politique, à tort ou à raison, impose aux Français des décisions qu'une majorité d'entre eux rejettent. De nombreux organismes exercent leurs prérogatives verticalement dans la plus grande opacité. Sur ce dernier point, je ne vois pas d'autres options que les initiatives référendaires pour retrouver un vrai lien avec le peuple, au risque, évidemment, de se faire squizzer et de s'exposer à la vindicte des démagogues (et Dieu sait s'il y en a dans notre pays...)

    Sur tous ces sujets, courir après le FN, c'est s'exposer à une mort certaine. Mais ne pas se démarquer et adopter des éléments de langage qui ont fait leur temps, c'est courir un risque qui n'est pas moins mortel.

    Au reste, si les partis politiques autres que le FN prennent les mêmes décisions de fond et ne parviennent pas à montrer leurs différences, il y aura de moins en moins de Français pour faire la différence entre eux.

    Je dois avouer que je ne suis pas très optimiste pour 2017 même si j'ai pris connaissance avec plaisir des estimations du score de François Bayrou par l'IFOP. Plus rien, à mon avis, ne peut empêcher un duel droite-extrême-droite au second tour. La gauche est cuite, ça me paraît clair, même si elle s'unit, et pour que le centre prenne la place de la droite, il lui faudrait réaliser un tel saut que cela paraît invraisemblable. Ne rêvons d'ailleurs pas d'alliances qui n'auront jamais lieu du type Valls-Bayrou-Fillon ou Juppé. Nicolas Sarkozy est aux yeux de son électorat le leader naturel de la droite. Rien ne pourra empêcher qu'il soit le candidat de l'UMP ou toute autre structure qui incarnera la droite. Ni Fillon ni Juppé ne viendront se désolidariser de ce candidat au moment où il faudra faire front commun contre Marine Le pen. Et, pour cette fois, il n'y aura plus lieu à avoir des états d'âme au centre, étant entendu que mieux vaut, et mille fois plus, Sarkozy que le FN et son épouvantable programme.

    Quoi qu'il en soit, il faut espérer que les différents candidats comprennent une bonne fois pour toutes qu'ils doivent faire ce qu'ils disent ou alors ne pas prendre d'engagements. Il est tout de même invraisemblable de constater que seuls, après les municipales, les maires FN aient très exactement appliqué leur programme (on verra d'ailleurs ce qu'en penseront leurs administrés, par exemple les chômeurs qui se sont retrouvés privés d'un certain nombre d'aides dans plusieurs de leurs villes...).

  • Interdire la LDJ ? C'est malhonnête.

    Le gouvernement aurait l'intention de dissoudre la LDJ. Je n'ai guère de sympathie pour cette organisation et ce que l'on peut entendre de certains de ses membres les ravalent au niveau d'un militant de base de certains mouvements d'extrême-droite. Mais voilà, au regard des faits, il ne s'agit que d'une décision politique pour satisfaire la gauche de la gauche et une fraction extrémiste de la communauté musulmane française.

    Il suffit de comparer ce qu'a donné chaque manifestation pro-palestinienne aux agissements de la LDJ pour juger de la disproportion : qui a tout cassé sur son passage, pillant, détruisant et agressant au hasard ? 

    Il n'y a aucune mesure avec la LDJ intervenue seulement pour défendre une synagogue (car on ne pouvait compter sur le gouvernement français pour le faire).

    Les manifestations pro-palestiniennes ont été l'occasion pour les antisémites de tout poil de triompher, bien sûr, mais aussi pour la racaille habituelle de pavoiser. La même qui brûle les écoles et les dispensaires quand l'Algérie (sans qu'il s'agisse d'Algériens au demeurant !!!) gagne ou perd un match de football. La même que la police n'appréhende jamais parce qu'elle sait que la justice la libère automatiquement sur fond de culpabilité post-coloniale et de repentance. La même encore dont on a laissé venir en France, les parents ou les grands parents par charters entiers. La même qui dégrade toujours plus le visage de l'immigration en France. La même qui a fait d'immeubles très habitables des trous à rats, des cités fermées où tout «étranger» est en danger et où chaque fille doit craindre un viol qui demeurera impuni. Ce sont aussi les mêmes que l'extrême-droite de l'extrême-droite, Dieudonné et Soral, espèrent endoctriner pour les mettre au service de leur antisémitisme viscéral. Ce sont les Fofana, ceux que l'on trouve impliqués dans les violences les plus brutales, particulièrement contre les filles, dont on découvre les méfaits dans les journaux, qui agressent en bandes et participent activement aux divers trafics de drogue. 

    Il y a ceux-là, car ils sont de tous les mauvais coups, mais ils ne sont pas seuls.

    Ils sont accompagnés d'imbéciles heureux qui signent des pétitions  et brandissent la flamme de briquets ou de bougies parce que "la violence, c'est mal". Ces idiots utiles ordinaires sont toujours d'accord pour qu'on accorde un nombre exponentiel de "chances" à ces "désespérés" et critiquent la France pour ne pas avoir su les intégrer (il aurait fallu commencer par ne pas les importer...). Ceux-là, on les connaît : Verts, Marxistes,  simples socialistes (aile gauche), auxquels il faut ajouter une myriade d'associatifs et de syndicalistes de tout poil.

    Plus inquiétant : on y trouve aussi des descendants d'immigrés qui présentent toutes les caractéristiques de l'intégration. Un métier, parfois de hautes qualifications, une famille exemplaire, pas de casier judiciaire, un parcours sans accroc. 

    C'est inquiétant parce que la force d'attraction est du côté de la racaille puis, quand il faut envisager de se donner une posture, l'Islam salafiste et les djihadistes récupèrent la mise. C'est aussi que notre pays la France, se montre bien incapable de structurer sa jeunesse, un rôle que seuls le Parti Communiste,  en dépit de ses imperfections, et l'Église assuraient de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à la crise. Ensuite, il y a eu les libertaires et ils nous lèguent le monde dans lequel nous vivons...

    Bien sûr, les deux derniers groupes se désolidarisent de la racaille mais il est un fait, qu'au final, on les retrouve toujours mêlés dans les manifestations et les discours de dénonciation ne sont pas si nets dès lors que le super et idéal Satan que constitue Israël (le Juif ?) permet un improbable front commun.

    Je trouverai des détracteurs pour dénoncer un galimatias "infâme" dans ce que j'écris et je vais me faire accuser d'effectuer des rapprochements scandaleux. Je crois au contraire que tout procède du même magma et que ceux qui veulent en émerger feraient bien de faire un tri clair.

     Est-ce qu'on retrouve des membres de la LDJ dans des troubles autres que la défense de leur communauté ? Non. En bandes ethniques contrôlant un territoire pour s'y livrer au trafic de drogues et aux violences de toutes sortes contre le citoyen ordinaire ? Non. Dans les affaires de vols avec violences ? Non plus. Agressant femmes et jeunes filles selon leur tenue ? Non. Prédicant à tout va et appelant à mettre à bas les Grands Satans occidentaux ? Toujours pas. Cassant des vitrines, retournant des voitures, mettant en pièces des édifices publics, incendiant des écoles ? Pas davantage.

    Ces réponses ne dédouanent pas la LDJ des propos qu'on entend dans la bouche de certain de ses militants. Mais enfin, quand on considère les déclarations publiques de l'organisation, qui condamne systématiquement les attaques et dégradations de mosquées, par exemple, et celles de leurs opposants qui crachent à tout va leur haine du Juif on comprend où se trouve le trouble à l'ordre public pour dire joliment les choses.

    Je sais que ce billet ne va pas plaire. Mais c'est à ceux qui relaient les pires saloperies, les mensonges les plus éhontés et les plus avérés qu'il déplaira le plus. In fine, tout lecteur est libre de passer son chemin. Donc, pas la peine de se répandre en élucubrations dans les commentaires.

  • Crash aériens et gros coup de déprime

    C'est vraiment une semaine noire pour le transport en avion. Le Mali, la Chine et l'Ukraine ont été les théâtres de terribles tragédies.

    Le plus dur, c'est de découvrir les histoires personnelles de ceux qui ne sont plus, désormais.

    Je pense à cette Canadienne, mère de famille, qui voyageait pour la première fois et se rendait aux noces d'or d'une famille Burkinabe avec laquelle elle avait sympathisé. Le plus poignant, ce sont ses trois enfants. Ils sont petits et quand leur père leur a dit que leur mère avait disparu, il se sont mis en tête de la chercher dans la ville où ils habitent, pensant qu'elle s'était simplement perdue. A pleurer.

    Et puis il y a ces deux jolies beautés qui étudiaient la médecine à Lille et dont les bienfaits seront perdus pour l'humanité. Amies, l'une devait s'installer avec l'autre à l'issue de leurs courtes vacances.

    J'en ai mal au ventre de ces vies brisées, fauchées, qui laissent des proches désemparés.

    Il y a un temps pour la douleur, un autre pour la colère (mais contre quoi ?) et un troisième pour la réflexion. Pas le coeur à écrire autre chose aujourd'hui, je suis dans le premier.

  • MH17 : un vol civil au beau milieu d'une zone de guerre ?

    Dans le drame terrifiant qui a abouti à la mort de tous les passagers du MH17 il y a tout de même quelque chose qui m'interpelle. Je ne comprends pas pourquoi l'appareil a emprunté un chemin qui le faisait passer au beau milieu d'une guerre civile avec des belligérants armés de missiles capables d'abattre des avions en vol. Des transports de troupes ukrainiens avaient déjà été victimes de tirs des séparatistes pro-russes il y a quelques jours ! Certes, les avions de ligne volent à 10 000 pieds, mais ce n'est pas une garantie.

    Qui a défini le plan de vol ? L'Ukraine, d'après l'Express, n'avait pas fermé à la circulation cette zone, ce que je ne comprends pas. Mais même ainsi, j'observe que très peu de compagnies aériennes avaient pris le parti de ne pas risquer un survol d'un espace déjà interdit aux vols commerciaux en zone basse. Sans surprise, et hélas, KLM-Air France, qui avait sous-traité le parcours du vol à la Malaysia Airlines n'avait pas jugé utile d'appliquer des principes de sécurité maximaux. Négligence ou coût du carburant ?

    Je ne parviens pas à exploiter flightradar pour tenter de retrouver les compagnies qui survolaient l'Ukraine avant le drame, mais je serais fort curieux de les identifier. Ce serait un travail pour Securvol, me semble-t-il. Plusieurs compagnies de catégorie A avaient pris des précaution (Asiana, Korean Air, Singapore Airlines, Finair) mais quid des autres ?

  • Surpopulation carcérale

    J'ai eu à de nombreuses reprises l'occasion de m'exprimer sur la politique (enfin, la non-politique, plutôt) carcérale menée en France.

    Je me suis procuré tout récemment les chiffres de 2005 par délit (en espérant qu'ils soient fiables)

    Répartition selon la nature de l'infraction principale commise au 1er avril 2005
    Viol et autres agressions sexuelles (sur mineur ou adulte + exhibitions sexuelles) : 21,8%
    Vol simple et qualifié : 16,5%
    Coups et blessures volontaires : 17,4%
    Infraction à la législation sur les stupéfiants : 14,9%
    Homicide volontaire : 8,9%
    Escroquerie, recel, faux et usage de faux : 7%
    Homicide et atteinte involontaire à l'intégrité de la personne : 5,3%
    Infraction à la législation sur les étrangers : 1,9%
    Autres motifs : 6,2%

    Au lieu de chercher à réduire toutes les peines comme le proposent les laxistes, mieux vaut faire un tri. Sur les vols simples et qualifiés (sans violence, donc), il me semble qu'on pourrait certainement remplacer une bonne partie des incarcérations par le port d'un bracelet électronique. On devrait pouvoir faire à peu près la même chose pour les escroqueries et le faux et usage de faux. On doit également pouvoir distinguer, dans les infractions à la législation sur les stupéfiants, les simples consommateurs et même petits revendeurs des gros trafiquants. En fait, on ne devrait, de ces délits-là, ne conserver en prison que les auteurs des faits les plus graves et les récidivistes. Sur les homicides et atteintes involontaires, lorsqu'elles n'ont pas été accompagnées de violence, on peut réfléchir à des aménagements de peine au fil du temps.

    Corollairement, il faut aggraver les peines des individus les plus violents et établir des conditions de vie décentes dans les prisons. La première d'entre-elles, tout à fait fondamentale, et bien plus importante que des aménagements de confort, c'est d'assurer que la loi de la jungle n'y règne pas. Pour cela, il faut doubler, tripler même, le nombre des surveillants et fixer une discipline de fer là-bas. Les actuelles prisons sont criminogènes car le sort des délinquants et des criminels n'y est plus entre les mains de la justice mais entre celles de leurs semblables. Que l'on commence par y faire le ménage avant toutes choses, le reste suivra.