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fin de vie

  • Fin de vie, la loi Claeys-Léonetti est très bien calibrée

    J'ai suivi tous les débats qui ont accompagné l'élaboration du rapport d'Alain Claeys et de Jean Léonetti, et franchement, je suis content des préconisations des deux députés.

    Le concept de sédation profonde est un très bon compromis entre euthanasie et soins palliatifs. 

    Le principal, me semble-t-il, c'est que chacun puisse choisir sa fin de vie, et surtout, de ne pas souffrir inutilement. Des sédatifs très puissants dont l'objet n'est pas de tuer mais de soulager s'accordent sans difficulté avec l'antique Serment d'Hippocrate et permettront à chacun de partir dans le repos.

    Je trouve également très positif le principe des directives anticipées, sorte de testament médical, pour ainsi dire. De cette manière, l'issue de l'agonie ou de la grande souffrance ne sera plus entre des mains extérieures, celles du médecin, mais bien celles du principal intéressé.

    Au passage, je suis toujours demeuré méfiant avec la loi précédente qui se contentait d'autoriser l'interruption de soins qui maintenaient en vie pour ne pas verser dans l'acharnement thérapeutique. Interrompre un traitement, ce n'est pas soulager, et, qui dit, dans ces conditions, qu'un patient ne part pas alors dans de grandes souffrances ?

    J'espère que cette loi va être votée le plus vite possible, de préférence à l'unanimité, et, dans tous les cas de figure, je l'applaudis des deux mains.

  • Fin de vie, la sédation continue, excellente solution !

    Le Comité consultatif national d'Éthique a rendu un rapport sur la question de la fin de vie hier. J'en partage entièrement l'une des conclusions : la sédation continue me paraît une excellente alternative à l'euthanasie. Cela permet de partir soulagé et non après une agonie atroce. Dans le cas contraire, on survit, et tant mieux pour peu que cela ait encore un sens. Le rapport complet est disponible sur le site.

    Je suis exaspéré par l'activisme des associations Alliance Vita et Fondation Jérôme Lejeune qui cherchent à s'arroger le droit de déterminer quelle doit être ma fin de vie à moi. Je conseille de lire ce que dit le rapport et notamment le constat :  une fin de de vie insupportable pour une très grande majorité de personnes.

    C'est cela que ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre les Alliance Vita et compagnie : les gens n'ont pas peur de mourir mais de mal mourir. Et le travail de sape infect de ces associations indignes, hypocrites et tordues vise ni plus ni moins qu'à maintenir cet état de fait.

    Ces gens devraient un peu plus entrer dans les hôpitaux, un lieu ou un soigne, mais certainement pas un lieu de grande humanité au point que plus de deux tiers des personnels soignants considèrent comme inacceptables les conditions de fin de vie des personnes qu'ils soignent. Cela corrobore d'ailleurs tous les échos que j'en ai à titre personnel. On pourrait aussi se pencher sur les conditions dans lesquelles les soins sont donnés en général dans les hôpitaux, au demeurant.  

    Ce que constate le rapport c'est que moins d'un personne sur cinq a accès aux droits que lui reconnaît la loi. Et c'est terrifiant parce que cela se traduit par des souffrances intolérables. Tous ceux qui me lisent devraient y penser et agir pour contraindre l'autorité politique et les exécutants médicaux à montrer de la considération pour les mourants.

    Les recommandations du CCNE vont dans le bon sens, mais il faut absolument un contrôleur des hôpitaux qui vérifient que la loi est appliquée. Et, comme le recommande le rapport, les personnels soignants doivent prendre connaissance d'une charte des devoirs, élaborée pour eux, et être formés à associer curatif et palliatif. Je pense pour ma part que cela doit même tenir une large place dans la formation initiale, au moment où les étudiants sont encore un peu malléables.

    Les conclusions du rapport rencontrent de toutes façons un large écho au sein de l'opinion des Français. Quitte à crever tous seuls dans un coin, comme c'est souvent le cas, qu'au moins on le fasse sans souffrances en sus.

    Il serait long de reprendre le rapport point par point, mais je peux indiquer au lecteur que le CCNE a pris le soin d'envisager toutes les particularités avant de rendre son avis et qu'il l'a fait avec sagesse. Le mieux, encore une fois, est de prendre connaissance du rapport pour se faire une idée.