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MH17 : un vol civil au beau milieu d'une zone de guerre ?

Dans le drame terrifiant qui a abouti à la mort de tous les passagers du MH17 il y a tout de même quelque chose qui m'interpelle. Je ne comprends pas pourquoi l'appareil a emprunté un chemin qui le faisait passer au beau milieu d'une guerre civile avec des belligérants armés de missiles capables d'abattre des avions en vol. Des transports de troupes ukrainiens avaient déjà été victimes de tirs des séparatistes pro-russes il y a quelques jours ! Certes, les avions de ligne volent à 10 000 pieds, mais ce n'est pas une garantie.

Qui a défini le plan de vol ? L'Ukraine, d'après l'Express, n'avait pas fermé à la circulation cette zone, ce que je ne comprends pas. Mais même ainsi, j'observe que très peu de compagnies aériennes avaient pris le parti de ne pas risquer un survol d'un espace déjà interdit aux vols commerciaux en zone basse. Sans surprise, et hélas, KLM-Air France, qui avait sous-traité le parcours du vol à la Malaysia Airlines n'avait pas jugé utile d'appliquer des principes de sécurité maximaux. Négligence ou coût du carburant ?

Je ne parviens pas à exploiter flightradar pour tenter de retrouver les compagnies qui survolaient l'Ukraine avant le drame, mais je serais fort curieux de les identifier. Ce serait un travail pour Securvol, me semble-t-il. Plusieurs compagnies de catégorie A avaient pris des précaution (Asiana, Korean Air, Singapore Airlines, Finair) mais quid des autres ?

Commentaires

  • Je vous approuve pour votre exercice. c'est un vrai boulot d'écriture. Continuez .

  • Au fait, quel est l'intérêt pour les séparatistes ukrainiens (présumés responsables par le président Obama, si j'en crois les infos) d'abattre un vol commercial ?

  • @ Al West
    Je pense qu'ils ne l'ont pas fait exprès : ils pensaient probablement que c'était un vol militaire.

  • L'Ukraine a peut-être oublié d'alerter qu'une de ses bases de défense aérienne, avec équipement lourd, étaient tombée aux mains des séparatistes. Ces derniers ne disposaient auparavant que d'équipements "portatifs", permettant d'abattre hélicoptères et avions à basse altitude.
    Il y a un dossier assez complet sur Le Monde (http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/18/le-mh17-avait-il-le-droit-de-voler-au-dessus-de-l-ukraine_4459582_4355770.html)
    Mais cela n'empêche pas le principe de précaution, dont n'ont pas fait preuve beaucoup de compagnies aériennes (British Airways aurait fait exception)


    Maintenant, quand des armes de ce calibre tombent aux mains de "miliciens" incontrôlables et "bas du front", le pire reste à prévoir. Etre capable techniquement de tirer ce type de missile ne signifie pas avoir les capacités d'en mesurer les conséquences.

    A propos d'allumés barges, devenus extrêmement dangereux, il y a bien pire que les "pro-russes" à l'Est de l'Ukraine: les fanatiques d'EIIL en Syrie et et Irak disposent maintenant d'importants moyens, militaires et financiers.

    Les rebelles pro-russes obéissent encore à Poutine.

  • Merci de ta réponse, l'hérétique.

    Au fait, c'est probablement une (triste) coïncidence, mais... pour la Malaisian, ça fait deux fois qu'un de leurs avions s'abime de façon étrange depuis le début de l'année.

  • @Miaou
    Je suis content d'apprendre que British Airways avait fait exception : c'est une compagnie en laquelle j'ai confiance et j'ignorais leur attitude.
    @Al West
    Oui, je pense que c'est une coïncidence, en effet. Cela dit, une compagnie de catégorie A au niveau de la sécurité qui s'aventure dans une zone de guerre ne mérite plus ce niveau de confiance.

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