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Société - Page 13

  • Simulacre de justice

    Si je vivais dans un pays où les lois étaient appliquées, où les jugements rendus étaient justes et où les délinquants étaient punis, la décision de condamner Anne-Sophie Leclère à 9 mois de prison fermes et 50 000 euros d'amende pour avoir comparé Christiane Taubira à une guenon pourrait ne pas me choquer.

    Mais ce n'est pas du tout le cas. Le Parisien Libéré (dont je ne partage toutefois pas les conclusions sur le droit d'exprimer des pensées racistes publiquement) dresse une liste bien loin d'être exhaustive de crimes récents autrement plus graves demeurés impunis.

    Taubira n'a de cesse que de faire l'éloge du laxisme et des délinquants (des victimes, voyons) avec ses copains du Syndicat de la Magistrature (une officine gauchiste). Voilà quelqu'un qui assure vouloir vider les prisons mais qui se réjouit d'un jugement qui outrepasse largement les réquisitions. 

    Voilà quelqu'un qui abuse de sa position et de la localisation géographique du tribunal (à Cayenne) pour faire condamner très lourdement son adversaire (une personne certes peu recommandable, toutefois !). L'association guyanaise qui a porté plainte contre la candidate FN n'est autre que le parti indépendantiste guyanais dont Taubira est la fondatrice.

    D'un côté, j'ai envie de penser que c'est bien fait pour le FN et ses séides, mais de l'autre je pense à tous les délinquants qui se pavanent et menacent leurs victimes avec la bénédiction des laxistes, et j'enrage. Quand je songe à la mansuétude dont bénéficient les pseudo-pro-palestiniens qui trouvent dans les récents événements en Israël l'occasion de hurler leur haine du Juif, je vois bien qu'il y a deux poids et deux mesures. On peut incendier sans risque une synagogue et hurler mort aux Juifs, en France, mais on doit bien se garder de se montrer insultant avec une ministre en raison de ses origines. Flonflons comme l'écrit Noix Vomique.

    Une chose est absolument certaine : bien loin de faire reculer le racisme et le FN en France, ce jugement va leur donner des ailes. Une justice d'exception, en somme, c'est Philippe Bilger qui l'écrit, et bien à raison.

  • Mondial : belle performance pour la francophonie

    Ça n'a pas été vraiment souligné par les commentateurs sportifs ni par la presse dans son ensemble, mais je constate que quatre équipes francophones sur six se sont qualifiées :

    La France, la Belgique, la Suisse et...l'Algérie !

    La Cote d'Ivoire et le Cameroun ont hélas succombé.

    Toutefois, si les survivantes gagnent, France et Algérie d'un côté, Suisse et Belgique de l'autre ne pourront éviter de se croiser en quarts de finale.

    En revanche, si nous revoyons la Suisse ou croisons le chemin de la Belgique, ce sera forcément en finale. Ou alors pour la 3ème place. Des projections séduisantes.

    La premier tour a été sanglant pour l'Europe avec la perte de trois nations majeures du vieux continent : Italie, Espagne et Angleterre.

    Du côté Américain, en revanche, super-carton ou presque. Revoir l'Uruguay à haut niveau est une joie pour quiconque est nostalgique des premiers mondiaux de football. Cela dit, les tableaux de 1/8ème et de quart qui se préparent ne laisseront qu'un survivant sur quatre du côté du Brésil, tandis que l'Argentine, le Mexique et les USA vont tenter d'aller le plus loin possible dans l'épreuve reine du football.

  • Pauvres Musulmans, victimes de la racaille

    Quand j'y pense, je ne puis m'empêcher de plaindre les Musulmans de France. Sur le fond, le mode de vie préconisé par l'Islam est assez tranquille. La principale difficulté à laquelle est confronté l'Islam, en France, c'est sa récupération par la racaille qui essaie de se refaire une virginité à bon compte, et, ce-faisant, salit constamment cette religion au grand dam de ses pratiquants.

    Cela dit, il faut être honnête : nombre de délinquants embrassent l'Islam parce que rien d'autre ne semble pouvoir les doter d'un honneur et d'une reconnaissance sociale à laquelle ils aspirent fondamentalement.

    On sait que dans les prisons, se déclarer musulman et se montrer extérieurement très pieux protègent. En arriver là montre la faillite absolue de l'intégration à la française.

    Le Front National,  Sarkozy en son temps, abordent le problème à l'envers. Les Français de souche n'ont pas de problèmes d'identité. C'est une partie de ceux qui ont rejoint notre pays qui sont en souffrance depuis fort longtemps dans ce domaine.

    L'Islam ne devrait pas être autre chose qu'une histoire de foi, comme l'est globalement le christianisme en France. Or, il est fortement instrumentalisé et se substitue bon gré mal gré aux autres mécanismes d'assimilation.

    Je vais être direct : je ne pense guère plus de bien de l'UOIF que du FN. Mais l'un et l'autre ont choisi le légalisme et le jeu républicain pour faire valoir leurs idéaux politiques et religieux. Ce sont donc des interlocuteurs valables, quoi qu'on en pense.

    L'extrémisme religieux est finalement autant l'échec de l'Islam de France que de la République. Ni l'un ni l'autre ne parviennent à s'introduire au coeur des cités et des prisons ou encore sur Internet, là où se développent les pratiques les plus radicales. Y compris quand ils travaillent de concert, comme l'a imaginé un temps Nicolas Sarkozy.

    Il y a donc une longue réflexion à mener des deux côtés sur les remèdes qu'il convient d'apporter, même si certains me paraissent évidents à titre personnel. J'y reviendrai dans un billet futur.

  • C'est pas une histoire de rom mais de racaille

    Je vais encore lire tout et n'importe quoi à propos du jeune Rom qui a été battu à mort. La presse (et je ne parle même pas de la classe politique) a évidemment tout faux sauf l'Express qui a très bien mis en évidence les tenants et aboutissants de l'histoire.

    On a un individu qui est un multirécidiviste du vol. Son principal problème, c'est qu'il est vraiment crétin : au lieu de piller le bobo ou le français moyen, comme tout délinquant ordinaire qui se respecte, une idée très saugrenue lui est venue à l'esprit : cambrioler une cache de dealers des cités, racailles à part entière, bien décidées à faire la loi. Enfin, la loi...LEUR loi, je veux dire. Et ouais. Dans la jungle, le petit prédateur ne vient jamais piétiner les plate-bandes du gros prédateur, faute de quoi, il se fait exploser les canines. Et dans les cités, la loi, ce n'est pas celle du droit mais de la jungle.

    Ce qui m'exaspère, dans cette histoire, c'est la leçon que l'on peut en tirer : il n'y aura plus d'autres cambriolages dans la Cité des Poètes (je vous jure que je ne l'invente pas, c'est le nom de l'ensemble "architectural" concerné). On pourrait se dire que c'est chouette, malheureusement, ce n'est pas grâce aux forces de l'ordre (qui n'osent plus y mettre les pieds), encore moins à la justice (qui multi-libère les délinquants de tout poil) mais grâce à la racaille locale qui n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.

    Ce n'est pas la première fois qu'une situation de ce genre se produit. Les cités, elles, savent très bien se débarrasser des réseaux de cambriolages quand cela dérange le "business" local. Il y a eu un cas à peu près similaire à Marseille. Quand un bijoutier défend sa boutique, les bien-pensants hurlent à la mort et les juges mettent les bouchées doubles pour alpaguer le dangereux criminel qui s'est fait cambrioler et casser la figure un certain nombre de fois. Mais quand ce sont des jeunes désoeuvrés et "défavorisés" des cités, pas la peine d'enquêter. De toutes façons, même si on les trouve, on leur trouvera des circonstances atténuantes et puis comme leurs potes viendront glapir et promettre aux juges et jurés de leur niquer leur race si leurs copains sont condamnés...On peut se faire une idée des poids et des mesures qui prévalent selon la nature des victimes en parcourant la tribune de Laurent Obertone sur le site du Figaro.

    La France attend depuis trop longtemps une vraie politique de répression. Plus nous tardons, plus la délinquance s'aggrave, prospérant même jusqu'en prison. 

    Il faut humaniser les prisons, en triant criminels et simples délinquants, en multipliant par cinq à dix le nombre de surveillants, en modernisant et agrandissant les prisons. Rendre efficaces les prisons est un élément fondamental de la reprise en main de la racaille. Il faut se donner les moyens d'être sévères en aggravant les peines et en prévoyant des "mitards" sans concessions.

    Il faut révoquer les juges laxistes, limiter les recours et revoir les lois en aggravant les peines pour les crimes et étendant et renforçant la légitime défense : on ne doit plus pouvoir se trouver en garde à vue parce qu'on se défend ou que l'on protège l'un des siens, ou même ses biens. 

    Tout cela exige des moyens importants, mais le gain final me paraît tellement évident que cela vaut bien le coup de donner la possibilité à la justice et à la police de fonctionner correctement.

    Des Valls, des Sarkozy et compagnie doivent à cet effet bien comprendre que les moulinets de bras et les hochements de tête martiaux ne remplacent pas les policiers, les greffiers et les juges.

     

  • Pascal Lamy : le nuisible.

    Quoi de plus nocif que le nuisible Pascal Lamy ? Il est plus que n'importe qui d'autre emblématique de cette élite mondialiste qui n'a plus de patrie. Il se dit encore socialiste, mais au fond, je crois que Lamy a si peu de fond et de convictions qu'on ne peut plus le classer dans le spectre politique. C'est simplement un chaud partisan de cette "élite" internationale qui est toujours "-crate" de quelque chose dans une institution qui entend régenter les pays et les peuples.

    L'individu qui exigeait une hausse de son salaire d'un tiers il y a cinq ans préconise aujourd'hui d'agrandir la grande famille des travailleurs précaires et sous-payés en passant en-dessous du SMIC.

    Quelle ordure ! Les précaires dont le revenu est bien inférieur à un SMIC, ils sont déjà légion en France. Lamy propose de faire basculer dans la pauvreté toute la frange de la population qui n'y est pas encore plongée jusqu'au cou.

    C'est le même salopard du temps où il était commissaire qui crachait sur la France et les Français jugeant conservateur et réactionnaire notre pays parce que la classe politique (que cela lui soit rendue) a globalement toujours essayé de défendre sa langue et sa culture dans les traités et les institutions internationales. Un pourri qui ne se proposait pas de renforcer le poids de la France et de l'Europe au sein de l'OMC mais très exactement l'inverse  car voici ce qu'il affirmait il y a 15 ans devant le Parlement Européen : 

    « L’OMC doit élargir ses attributions pour englober les questions de société telles que l’environnement la culture, la santé et la nourriture, qui, à l’instar de la concurrence et de l’investissement, ne peuvent plus être tenues à l’écart du commerce. »

    Je ne sais pas quand la France s'éveillera  mais j'ai hâte que Lamy se rendorme. Au panier le bon toutou à ses maîtres.

    En fait, avec un Pascal Lamy, on se prend à rêver d'une Révolution Culturelle à la Chinoise : moi, je me vois bien en garde rouge exhortant le Lamy à aller travailler aux champs à coups de baguettes de bambou sur le dos. Un bol de riz en guise de repas, lever à l'aube, pause inutile et coucher en même temps que le soleil.

    NDLR : dédicace spéciale à Christian Romain qui porte dans son coeur Lamy encore moins que moi, je crois...

  • La racaille déferle une fois de plus dans le RER A

    Incroyable de voir à quel point certains événements passent complètement inaperçus des médias. 

    Vendredi dernier, de la racaille venue de Nanterre décidait d'écumer un wagon du RER A, arrachant les bijoux des femmes et n'hésitant pas à s'en prendre à des dames âgées. Je le tiens de quelqu'un qui était présent et n'était pas habitué à cette portion de ligne. Elle a eu la peur de sa vie. Fatalistes, les passagers usagers habituels de ce tronçon ont après coup laissé échapper qu'il n'y avait là qu'une scène ordinaire de la vie sur le RER A quand on va vers les cités des Hauts de Seine.

    Vous savez comment ça va finir un jour ? Comme à Lille. L'extrême-droite de l'extrême-droite va surfer sur l'insécurité et la terreur que répand la racaille et le pire, c'est que les gens ordinaires seront contents de les voir. Et si ça se gâte vraiment, cela pourrait tourner façon Aube Dorée en Grèce, avec un mouvement néo-nazi qui se livre à une véritable chasse aux migrants.

    Pour ne pas en arriver là, il faut cesser de pleurnicher  et de pousser des cris d'orfraie quand la police fait son travail et arrête la racaille.

    Il faut aussi cesser de pleurer quand la racaille se fait abattre parce qu'elle a tenté de tuer une fonctionnaire de police ou a simplement pris la fuite après un forfait. 

    Il faut cesser de virer béni-oui-oui avec les mineurs délinquants. La racaille n'a pas d'âge.

    Il faut en finir avec le tout-éducatif et passer au tout-répressif une bonne fois pour toutes, sans mélanger toutefois adultes et jeunes, grands et petits délinquants.

    Il suffit de considérer le sort de la racaille de Grigny après l'attaque du RER D il y a un an pour comprendre qu'elle n'a pas pris assez de coups de matraques ni fait assez de prison.

    Au lieu de leur installer la télévision dans leurs centres éducatifs de merde où les surveillants ont peur de leur coller une claque dans la gueule, il vaudrait mieux rétablir les maisons de correction avec une discipline de fer.

    Ne surtout faire preuve d'aucune compassion : la réserver pour les victimes. Être juste (c'est fondamental) et ne pas hésiter à punir chaque fois que nécessaire (ne pas craindre d'utiliser une camisole de force).

    Des règles simples, mais efficaces.

    EDIT 25/03/14 : renseignements supplémentaires pris, il s'agit de groupes de Roms de 12-13 ans. Les cités n'y sont pour rien. Cela ne change rien au raisonnement. Peu importent les origines, c'est bien le comportement qu'il faut sanctionner.

  • Pollution et diesel : c'est pourtant simple.

    Prévenir la pollution liée aux moteurs diesel est simple : je ne comprends pas que ni le gouvernement précédent ni celui-là ne s'y soit attelé ou ne s'y attelle. 

    Le point le plus important, c'est de ne pas prendre par surprise les automobilistes, motocylistes et entreprises de transports. Il faut donc étaler la réforme sur une longue période.

    En annonçant maintenant une mesure qui sera effective dans 5 ans, on laisse à tout le monde le temps de se retourner. Il faut faire en sorte que progressivement, d'ici 5 ans, prix de l'essence et prix du diesel soient alignés. En jouant sur les aléas des cours du pétrole, on peut le faire de manière indolore. Passé les cinq années, il faudra faire en sorte que le diesel soit un peu plus cher que l'essence.

    D'ici 5 ans, on pourra interdire les diesels de plus de dix ans d'âge dans les villes sauf les moteurs hybrides. 

    Toutes ces mesures doivent être discutées et aménagées si nécessaire dans le temps en consultant les associations d'usagers et les constructeurs automobiles afin que ces derniers soient prêts à faire face. Enfin, les bonus sur les véhicules propres doivent être maintenus le temps que les constructeurs parviennent à produire en série des modèles performants et moins coûteux. Il faut toutefois arriver à ce que ces bonus disparaissent avec le temps (on peut tabler sur dix années) et, dans tous les cas de figure, les financer spécifiquement sur la montée du prix du diesel.

    Tous les chiffres que je propose le sont à titre indicatif, mais le principe d'annoncer maintenant et de laisser du temps pour mettre en place est à mon avis le bon et le plus aisé, politiquement, à faire passer. Venir à bout des micro-particules issues du diesel est un impératif notoire.

    Il y a une dernière piste que je n'ai toutefois pas explorée : celle d'une amélioration du diesel comme carburant et des moteurs, conduisant à ce que ces derniers cessent d'être polluants.

  • La hargne fiscale tourne à la rage en Allemagne

    Je suis assez sidéré par le sort du patron du Bayern Munich, Uli Hoeness en Allemagne. Voilà un homme qui a pris les commandes d'un club de football qui était endetté jusqu'au cou et à l'article de la mort il y a 30 ans et en a fait une entreprise florissante dont les comptes sont positifs pour le 19ème exercice d'affilée. Voilà un homme qui s'est fait tout seul : fils d'un artisan boucher, il est parti de pas grand chose pour devenir un grand nom de la sphère sportive, économique et politique allemande. Voilà un ancien footballeur d'exception qui blessé gravement au zénith de sa carrière a su rebondir de manière éblouissante et devenir un gestionnaire et président de club hors-pair. Que l'on soit bien conscient qu'il est entré dans le haut du staff du Bayern à 27 ans. Voilà un homme qui a payé 50 millions d'euros d'impôts ces dernières années. Voilà un homme, dont on ne peut pas dire qu'il a profité du système social allemand. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il l'a plusieurs milliers de fois financé. Voilà un homme qui a créé des milliers d'emplois. Voilà, enfin, un homme estimé de ses concitoyens et courtisé de toute la classe politique allemande (88% d'opinions favorables dans un récent sondage).

    Eh bien cet homme est condamné à trois années et demie de prison ferme. On l'accuse d'avoir soustrait au fisc 27 millions d'euros. Cet argent aurait dû être touché des gains qu'il a réalisés sur la base d'une somme de 5 millions d'euros initiaux en spéculant astucieusement.

    Ce qui me sidère, c'est la vindicte médiatique qui présente sa tentative de préserver ses gains comme une escroquerie. C'est le pompon : qui a-t-il escroqué ? Personne. C'est de l'argent qu'il a gagné.

    Simplement, la hargne fiscale atteint de tels sommets que les États et la presse qui leur doivent tout (du moins, dans nos économies européennes partiellement administrées et subventionnées) présentent comme chose normale le racket permanent auquel ils se livrent, roulements de tambours, de ruines et menaces d'emprisonnement à l'appui.

    J'admets qu'on puisse être condamné pour fraude fiscale à un redressement, encore qu'il faut considérer la nature de la fraude. Mais de la prison ferme, cela relève de la spoliation organisée. Dans l'histoire de l'Europe, ce sont des individus comme Caligula, Tarquin le Superbe (qui ont fini par être chassés par les Romains) qui se livraient à ce genre de prédations.

    In fine, en Allemagne, mais sans doute aussi dans d'autres pays d'Europe, mieux vaut être un violeur avec des circonstances dites "atténuantes" (moi, je n'en vois jamais, mais je dois être un libéral capitaliste tordu qui ne comprend pas la misère du petit peuple, je présume) qu'un individu qui tente de sauver son pécule de l'appétit des États. Ça coûte moins cher en prison, et j'en ai la preuve, car j'ai vu des peines de prison pour viol inférieures à trois ans (quand il devrait en coûter dix fois plus !).

    Le plus effarant, c'est de voir comment la peste s'est répandu dans les esprits, y compris les plus modérés : la chasse aux revenus des autres est devenu un spectacle satisfaisant pour la majorité, qui s'en repaît comme des fauves l'auraient fait des premiers Chrétiens dans la Rome impériale.

  • Les femmes qui comptent en politique

    En cette journée du 08 mars j'ai pensé particulièrement justifié de considérer le spectre politique afin de déterminer quelles femmes émergent et joueront un rôle politique majeur dans l'avenir. Je circonscris à la France mon examen car il serait vraiment long de faire le tour du monde, d'autant que je ne connais pas la situation politique partout.

    J'ai choisi d'écarter les coqueluches des médias : la plupart du temps, ells font pschitt faute de compétences réelles et on finit par ne plus en entendre parler. Non, je m'intéresse à celles qui ont un poids politique réel et qui l'ont prouvé.

    C'est une socialiste et une nationaliste qui me viennent d'abord à l'esprit : à l'évidence, Anne Hidalgo est bien partie pour devenir un acteur majeur de la sphère politique française, sauf à ce que sa rivale et challenger, NKM crée la surprise. Maire de Paris, c'est un sacré tremplin, en France, à condition que l'on se montre capable de franchir un échelon supérieur. Marine Le pen est à l'évidence l'une des personnalités les plus emblématiques parmi les femmes. Elle a réussi à s'imposer à la droite de la droite, créant dans son sillon une dynamique qu'aucun leader d'extrême-droite n'était jusqu'ici parvenu à générer. Sa nièce, Marion, s'engouffre d'ailleurs dans le même chemin. Toujours à gauche, Martine Aubry, la maire de Lille, est assurément un femme qui compte en politique. Elle a la stature et l'esprit de décision pour accéder aux fonctions suprêmes, premier ministre ou présidente. A droite, outre NKM,  je crois que Valérie Pécresse a beaucoup de potentiel, mais il faut qu'elle le réalise.

    Christine Lagarde est aussi une actrice de premier plan, mais elle est un peu éloignée des affaires de la France, et puis c'est surtout une excellente technicienne, plus qu'une politique. A vrai dire, je pense que les femmes qui se spécialisent, ou dans l'économique, comme Christine Lagarde, ou dans le social/sociétal, comme Najat Belkacem ou Christine Taubira perdent considérablement en aura politique, contrairement aux apparences. Et je ne parle pas de celles qui ne valent que par les médias.

    Au centre, il y a des femmes que j'apprécie beaucoup, comme Marielle de Sarnez ou Chantal Jouanno, mais je ne les crois pas en état de percer dans l'opinion pour l'instant.

    Simone Veil s'est retirée du monde politique et Ségolène Royal est définitivement hors-course, désormais. Je ne vois donc pas d'autres noms qui attirent suffisamment mon attention pour que je les joigne à la liste que je viens d'établir.

  • Les sources amères du djihadisme en France

    Le Nouvel Obs fait sa une sur la jeunesse djihadiste ce jeudi. Je suis parfois surpris par la naïveté des journalistes, tout à leur étonnement d'un phénomène pourtant très prévisible.

    A Qaeda et les organisations terroristes n'ont pas besoin de réseaux. C'est l'absence d'identification positive, d'une alternative, qui rend possible des initiatives personnelles. Oh, bien sûr, il y a quelques recruteurs, mais ils n'ont pas à forcer leur talent : les fruits sont mûrs, il n'y a qu'à se baisser pour les cueillir.

    Le djihadisme renvoie un reflet conforme aux représentations d'idéal masculin telles que se les figure la jeunesse d'origine immigrée. La question de fond est donc bien celle de l'image. Et elle naît de deux défaillances : d'une part un référent qui puisse être idéalisé, d'autre part une vision sexuée très patriarcale de ce que doit être un homme.

    Cette vision est à la source de tous les maux de cette jeunesse, ce qui explique d'ailleurs que les filles immigrées s'en sortent bien mieux que les garçons. Elle s'alimente du communautarisme, de la concentration ethnique, de la délinquance et du phénomène des bandes.

    On est toujours tenté de trouver des coupables idéaux et on pointe du doigt des mosquées sauvages, illégales, qui fanatiseraient les banlieues. Dans la réalité, quand elles existent, elles ne sont qu'un symptôme, pas une cause.

    Les parents de ces jeunes gens qui ont bien compris le risque ne sont pas fous : s'ils le peuvent, ils envoient leurs enfants chez les "Catholiques", comme ils le disent à mi-voix entre eux. C'est dire l'échec total de l'école publique avec tout son laïus laïc et son béni-oui-ouisme républicain.

    Il faut évoquer aussi une politique de la ville déficiente, mais à la vérité, il aurait déjà fallu ne pas laisser de telles concentrations ethniques se créer dans les banlieues. Il était parfaitement évident qu'elles tourneraient au communautarisme. Cela supposait évidemment une immigration bien moins massive et sa dispersion sur tout le territoire français.

    Refaire l'Histoire ne fera pas avancer notre problème. Il faut maintenant réfléchir à des solutions avec la situation actuelle.

    Je sais que la France déteste les statistiques ethniques et religieuses, mais il va bien falloir s'y faire car il ne sera pas possible de travailler sans ces dernières.

    Clairement, le problème touche les jeunes de confession musulmane, même s'il y a un fort effet d'aspiration sur les autres. Il ne suffira donc pas d'évoquer la diversité, comme le font nos responsables politiques en la brandissant à titre de joujou électoral.

    La discrimination positive à l'aveuglette ne débouchera pas sur grand chose, à mon avis. Ces programmes-là ne marchent jamais. 

    Il y a en revanche un véritable travail de repérage des talents. Comme beaucoup de libéraux, je tends à penser que le commerce apporte la paix et la démocratie. Il y a quelques idées apparues sous des gouvernements précédents que l'on pourrait reprendre : 

    - la création de zones fiscalement franches dans les quartiers les plus déshérités

    - le tutorat de chefs d'entreprise renommés auprès des jeunes de ces quartiers. Il ne faut d'ailleurs pas se limiter au commerce : la science, l'ingénierie, la littérature, la sphère médicale mais aussi les métiers de l'artisanat. A mon avis, ce système peut suppléer avantageusement à la perte de repères et au manque de référents. Il doit bien sûr être pensé sur la durée car il s'agira de valoriser les premières réussites.

    Il ne faudra évidemment pas hésiter à s'associer à d'autres acteurs : les établissements scolaires privés (puisque les établissements publics semblent incapables de s'extraire de leur gangue idéologique) et les associations actives qui ont choisi d'agir au lieu de pleurnicher. Nos quartiers ont du talent ou encore l'Échelle humaine d'Alain Dolium montrent la voie qu'il est souhaitable d'emprunter.

    Il me paraît tomber sous le sens que les entrepreneurs-tuteurs qui auront vu leurs pupilles gravir les échelons ou les engageront directement ou sauront les recommander. Un avantage appréciable quand il faut trouver un premier emploi.

    J'ai enfin une autre proposition en tête pour faire face aux dérives qui menacent la jeunesse de nos cités.

    - la prise de contact avec des partenaires religieux acceptables : j'ai en tête la lecture des Mémoires de guerre du Général de Gaule, période 1944-1946. Il y évoque la collaboration qu'il perçoit comme un immense gâchis. De son point de vue les jeunes gens qui se sont engagés sur le front russe auraient tout aussi bien pu rejoindre la Résistance. C'est parce que leur ardeur a été pervertie qu'ils ont fait ce choix. D'une certaine manière, on peut se dire que les jeunes djihadistes qui se rendent en Syrie font aussi partie des jeunes les plus entreprenants, en dépit de leur inconscience. Il y a donc là des talents qui ont été pervertis mais que l'on pourrait réorienter vers quelque chose de plus positif. Si, par exemple, la foi est leur moteur, un partenariat avec le Croissant Rouge, un organisme confessionnel humanitaire, neutre et pacifique. On pourrait penser à des actions de ce genre, même si j'imagine mal la forme qu'elles pourraient prendre exactement.

    A côté de cela, la volonté déterminée de ne plus alimenter la concentration ethnique doit être un moteur de la politique de la ville. La dissémination des logements sociaux et la maîtrise totale de l'immigration en sont deux moteurs majeurs. 

     Je n'ai pas trop évoqué l'éducation des garçons, mais elle est en filigrane dans mes propositions. Je renvoie sur ce point à une excellente tribune de Brighelli dans Le Point en citant un passage de son entretien qui pourra nourrir notre réflexion.

    L'absence de "rites de passage" pèse plus sur les garçons que sur les filles et ce, à divers moments. L'élève, notamment le garçon, était le "patron" de la cour et des divers espaces de l'école primaire qu'il maîtrisait bien. Il se retrouve au collège dans un espace dont il ne possède pas toutes les clés, et apparaît comme le "petit" de l'établissement, ce qui peut générer une certaine angoisse. Dans la construction de sa personnalité, le garçon vit moins dans son corps la sortie de l'enfance que les filles qui lorsqu'elles sont réglées savent qu'elles peuvent potentiellement être mères. Il a donc toujours eu besoin de rites d'initiation, de transmission et d'intégration.