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djihadisme

  • El Khazzani avait un titre de séjour ? J'hallucine.

    Attendons patiemment l'heure où un djihadiste, racaille de banlieue multi-récidiviste, venu d'un quelconque pays d'Afrique ou du Proche-Orient, s'introduira dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale avec quelques armes de guerre et fera un carnage.

    On pourra alors espérer une réaction de notre classe politique complètement anesthésiée dans son système de droits de toutes sortes et de bonne conscience généralisée.

    Ouch, ça fait un peu mal d'observer que seule Marine Le pen s'est offusquée de ce que la raclure du Thalys ait disposé d'une carte de résident en Espagne lui permettant ainsi de voyager tranquillou-bilou à travers toute l'Europe de Schengen.

    On ne parle pas d'un individu intégré, ou, du moins, qui ne se serait jamais fait remarquer par la justice. Pas du tout. Non, on parle d'une racaille qui avait déjà braqué, volé et trempé dans du trafic de drogue.

    Et ce gars-là avait une carte de résident...

    La logique, ça aurait été de le chasser d'Espagne à grands coups de pied au c.. et de le balancer dans la Méditerranée pour lui faire regagner son pays d'origine à la nage. On aurait évidemment pris soin d'avertir les forces de l'ordre du Maroc qui se seraient alors chargées de lui faire un sort.

    Et en plus, on savait qu'il s'était rendu en Syrie et en Turquie, destinations naturelles des voleurs, violeurs et trafiquants ne jurant que par l'Islam se réclamant, toute honte vue, du Prophète.

    On a vraiment des minables. Pas qu'en France. Partout en Europe, sauf peut-être chez les Anglais. 

    Si on avait la détermination d'un pays comme Israël, pas un djihadiste ne lèverait le petit doigt. D'ailleurs, les mêmes qui leur chient à la gueule en public envoient leurs forces militaires et policières chez eux pour prendre des leçons. Là-bas, les terroristes, ils leur ont latté la gueule à coup de drones intelligents, de renseignement efficace, de détermination et d'entraînement.

    Regardez le Valls qui propose un numéro de téléphone d'urgence. Une sorte de SOS-amitié pour train en perdition.

    C'est pitoyable de devoir son salut à trois militaires américains en permission et deux civils, un Français et un Anglais, tous désarmés. 

    Ce n'est pas compliqué : si nos lois permettent à la racaille djihadiste d'investir en toute quiétude notre territoire, il faut changer nos lois. Et si des accords autorisent la même chose, il faut dénoncer ces accords ou amener nos partenaires à appliquer des principes sans concession et sans états d'âme.

    Je suis quand même scié par les réactions de l'intelligentsia bobo-gaucho. Vidalies propose des contrôles préventifs sur tout individu suspect et on trouve quelques imbéciles pour craindre le contrôle au faciès. Primo, quand on n'a rien à se reprocher, le contrôle n'est pas un problème, et secundo, le souci, à l'heure actuelle, il est tout autre que celui du faciès. 

    Je pense que Bayrou a réagi avec sagesse en notant qu'il faut aider les forces de l'ordre au lieu de les emm...(façon SOS-Racisme). Le principe est connu dans notre pays : on ne contrôle pas quelqu'un en raison de son physique mais si on le trouve louche. On peut faire confiance aux forces de l'ordre, qui sont formées, pour faire preuve de bon sens sans pour autant devoir se sentir obligées de se plier aux injonctions du sieur Galut. 

  • Charlie Hebdo : dans la peau de l'Ennemi

    J'ai entendu et lu la condamnation de nombreux collectifs musulmans ainsi que des principales autorités de l'Islam en France et dans plusieurs pays étrangers. Mais j'ai lu aussi, sur les réseaux sociaux, des soutiens s'exprimer assez nettement envers les assassins de la rédaction de Charlie Hebdo. Du coup, je me suis mis à suivre plusieurs profils et j'ai même parfois engagé la conversation pour essayer de comprendre leur fonctionnement. J'ai parfois essayé de me glisser dans leur peau en me fabriquant de toutes pièces un miroir utile pour comprendre une haine que je pourrais partager dans d'autres circonstances.

    Ce qui me frappe, tout d'abord, c'est que les Musulmans éduqués condamnent globalement sans ambages les faits atroces qui se sont produits. Là où j'ai vu chez des soutiens, c'est chez des individus faiblement cultivés (souvent pas du tout, en fait) et particulièrement chez les jeunes des quartiers dits sensibles, lycéens ou non.

    Leur rapport au fondamentalisme est assez étrange : on trouve des gamines, jeunes filles souvent jolies, habillées à l'occidental, tenant des propos dans un langage fort peu châtié de nature à faire rougir une tomate, se référant constamment à des séries et à des modes américaines. Du côté des garçons, ce peut être des hommes d'un certain âge, souvent obsessionnels et maniaques, adeptes de théories complotistes de toutes sortes, mais surtout des jeunes baignant dans la culture "rap" (et assimilée), le mépris de l'État, de la France, de ses représentants de l'ordre et très communautaristes. Les Babtous, ce sont les blancs, les Européens, les occidentaux  (ça vient de toubab). Mais en réalité, ces jeunes-là se chamaillent aussi selon leurs origines, Tunisiens, Algériens et Marocains se moquant les uns des autres. D'un côté ils adoptent des tenues et des discours sexuellement explicites très provocants, de quoi donner une crise cardiaque à l'intégrisme traditionnel, et de l'autre, par un étrange retournement scizophrénique, ils défendent dur comme fer toute mention de l'Islam ou du Coran, considérant l'un et l'autre comme un marqueur d'identité absolu.

    Pour essayer de comprendre cela, j'ai essayé de me glisser dans deux peaux différentes. J'ai d'abord lu le dernier billet de Koz, être ou pas être. Le Catholique et homme de foi qu'il est évoquait l'une des dernières Unes de Charlie Hebdo, partagé entre deux émotions : d'un côté, défendre le droit à s'exprimer, de l'autre l'absence de sympathie pour une revue qui a si souvent bafoué l'Église. L'issue de son billet ne comporte aucune ambiguïté, l'horreur l'a submergé plus que tout.

    Pourquoi aussi peu d'empathie chez les jeunes des cités, dans ces conditions ? Pour essayer de comprendre leur cheminement, je me suis demandé comment j'aurais réagi si j'avais appris ce jour-là que deux furieux s'étaient rendus dans un spectacle de Dieudonné auquel assistait Alain Soral, les avaient cartonnés l'un et l'autre et tiré dans le public provoquant vingt morts.

    Mes lecteurs vont certainement être épouvantés de ce que je vais écrire. J'aurais été partagé. D'un côté, j'aurais été furieux que deux abrutis donnent une légitimé à Dieudonné et Soral en faisant des martyrs de ces derniers, mais de l'autre, je n'aurais eu aucune empathie pour eux ni pour leur public que je considère comme complice. Une part de moi-même aurait certainement pensé " bien fait pour leur gueule" et je ne me serais associé à aucune action de commémoration ni de condoléances (de même d'ailleurs que Dieudonné et Soral n'ont pas réagi au drame de Charlie Hebdo et pour cause, ils sont des partisans de la grande alliance entre l'extrême-droite et l'islamisme !).

    Je me suis dit que s'il y avait en France des Musulmans pour considérer les dessinateurs de Charlie Hebdo de la même manière que moi je puis considérer Dieudonné ou Soral, alors, je pouvais les comprendre.

    Je me heurte évidemment à une objection de taille : sans partager leurs idées, en étant souvent choqué par leurs attaques (souvent imbéciles) contre les religions, je n'en ai pas moins trouvé toujours sympathiques et humains tous les dessinateurs de Charlie Hebdo qui me faisaient souvent rire malgré tout (même quand la caricature me semblait idiote et inutilement provocatrice). Oui, je les aimais bien et je pense que c'étaient des êtres de valeur, en dépit de leurs travers.

    Seulement, voilà, ça, c'est mon sentiment à moi. Je considère qu'il n'y a pas plus nocif que le relativisme des valeurs. Charb, Cabu, c'est autre chose que Dieudonné. Mais dans ce domaine, l'argumentation est souvent difficile. Nous sommes dans l'affect à plein d'égards. En termes de droit et même de morale, je sais très bien qu'on m'aurait objecté que l'assassinat était ignoble quelles que soient les cibles. Et sans doute que la part de rationalité aurait en son for intérieur approuvé le raisonnement, mais l'émotion l'aurait emporté en surface et rien n'aurait pu m'amener à condamner très explicitement un tel crime.

    Si les attaques contre le Coran et l'Islam ont heurté aussi profondément certains Musulmans que le font ces pourritures de Dieudonné et Soral, je peux concevoir aisément leur haine. Bien sûr, je ne la trouve pas juste, je pense qu'il y a du fanatisme derrière cela, et en valeur absolue, Cabu, Charb et les autres portaient au fond un idéal d'une très grande humanité même s'ils se plaisaient à moquer sans pitié leurs adversaires.

    Au sein de cet islam de banlieue, avec toutes les contradictions que ceux qui le vivent portent, on a du mal à ne pas penser que les dessinateurs ont eu ce qu'ils méritaient. Plusieurs de ceux avec lesquels j'ai discuté l'ont dit ou explicitement, ou à demi-mot. J'ai noté aussi que chaque fois qu'on les renvoyait à l'horreur du geste, ils parlaient de la Palestine. Ils ne parlent, d'ailleurs QUE de la Palestine et Israël. Jamais du reste. Pas un mot pour les populations civiles syriennes ou irakiennes, yézidis, chrétiennes, chiites, kurdes ou sunnite rebelles à l'hégémonie de Daech. Ils s'en foutent, hurlent au complot ou ignorent simplement tout par inculture. C'est pour cela que je dis que ce sont des maniaques. Je ne parle même pas, évidemment, de la minute de silence dans les quartiers difficiles...

    S'il y a pourtant des peuples qui peuvent nous comprendre, c'est bien les Syriens, les Irakiens ou, plus proches de nous, les Algériens. Une connaissance qui a connu les années de plomb de la période 1990-2000 et son cortège de 200 000 morts (elle est Algérienne) m'a confié qu'elle ne parvenait plus à dormir de nouveau. Cela avait éveillé en elle le souvenir de ces commandos du GIA qui pouvaient surgir à tout moment dans une salle de rédaction ou dans une simple maison de particuliers et liquider tout le monde à coups de kalachnikov.

    Nous ne sommes pas sur des problématiques simples. Sarkozy a certainement très mal amené son débat sur l'identité nationale, mais c'est pourtant une question centrale. Disons, plus justement, que l'identité tout court est une question centrale. De plusieurs points de vue, ces jeunes se comportent comme bien des Français, mais ils ne se sentent pas Français. Et pourtant, ailleurs, ils seraient à la ramasse. Leurs identités de substitution ne se nourrissent que de rancoeur et de dépit, qu'ils alimentent aussi en restant entre eux. Comme quoi, le communautarisme, ce n'est vraiment pas une bonne idée, surtout s'il s'associe à la pauvreté.

    Je n'ai pas de conclusion à apporter à ce billet. J'en reste là dans l'immédiat. Je ne retire rien à ce que j'ai écrit le jour même du crime mais d'autres questionnements me taraudent depuis un long moment déjà. L'un des djihadistes était magasinier dans une grande surface. J'en ai croisé souvent, des immigrés ou fils d'immigrés arabes dans des grandes surfaces. Souvent des gens sympas, conviviaux, accueillants. Pas qu'on imaginerait lâcher une rafale de kalachnikov ou devenir de la vraie racaille de retour à domicile. Alors quoi ? Docteur Jekyl de jour et Mister Hyde la nuit ? Allez savoir... Comme moi, peut-être quand l'émotion prend le dessus...

  • Attentat à Charlie-Hebdo : le problème n'est pas l'Islam mais les cités

    Je pense qu'on va encore se tromper de cible après l'affreux massacre qui a visé Charlie Hebdo. L'Islam va être pointé du doigt et on va demander des comptes aux Musulmans dans leur ensemble. On sait, maintenant, que le crime a été accompli par deux racailles des cités revenus de Syrie pour commettre leur forfait.

    Le crime est épouvantable, mais le pire n'est pas là. Le pire, ce sont les réactions sur twitter ou sur facebook des jeunes des cités, originaires d'Afrique sub-saharienne ou du Maghreb. En fait, un nombre conséquent d'entre eux approuvent ou trouvent des circonstances atténuantes au crime. 

    Le djihadisme se nourrit de la rencontre des facteurs suivants :

    a) concentrations ethniques et sociales dans des zones d'habitation de type cités

    b) impunité à peu près totale pour la racaille, et ce, jusque dans les prisons (il n'y a qu'à voir aux Baumettes). Merci le laxisme inouï de de la justice et des médias depuis plus de trente ans.

    c) talibanisation des banlieues depuis 15 ans qui vise particulièrement les filles. La racaille se convertit à l'Islam pour redorer son blason, et entraîne dans son sillage tout son environnement, y compris des Catholiques ou laïcs, Africains ou Européens, qui finissent par adopter le discours et les opinions de la racaille. L'Islam sert de véhicule à cette talibanisation parce que de nombreux pays musulmans ont adopté une interprétation du Coran hystérique et intégriste. Mais cela aurait tout aussi bien pu être une autre religion si les circonstances avaient été différentes.

    Les djihadistes viennent donc de notre pays et pas d'ailleurs. On peut souligner si l'on veut le rôle déstabilisateur du Qatar ou de l'Arabie Saoudite au sein de l'Islam, mais l'honnêteté commanderait de reconnaître que nous payons surtout nos errements depuis 40 ans : immigration incontrôlée, regroupements ethniques et sociaux, laxisme, absence de fermeté.

    Les attentats en France ne sont pas une fatalité. En rétablissant la loi, la justice, en protégeant très fermement les filles dans les banlieues (et je ne parle pas de déclarations d'indignation sur les réseaux), en réformant les prisons (il faut les doter de moyens considérables), en réformant la justice tant du point de vue des lois (refondation du code pénal en associant les plus fortes peines aux crimes) que des magistrats (il faut peut-être affecter à la "circulation" les juges gauchistes qui se permettent des murs des cons où ils épinglent les pères de jeunes filles violées et tuées), on peut renverser la vapeur. Et, pour que toutes ces réformes aient un sens auprès de ceux qui les vivent, il faut aussi leur donner des perspectives.

    C'est une politique de longue haleine, très éloignée de ce qu'ont fait droite et gauche, la première surfant sur les événements, la seconde bêlant à perdre haleine, depuis de nombreuses années.

    On va me dire que j'instrumentalise ce qu'il vient de se produire. Eh bien non ! Ce que je dis, je le dis depuis longtemps. Je suis convaincu que le sort affreux de nos journalistes n'est pas un accident. C'est un enchaînement dont on aurait pu stopper la logique avec une véritable volonté. Aujourd'hui, tout le monde va s'indigner, mais qui va s'attaquer aux racines du mal ?

  • Les sources amères du djihadisme en France

    Le Nouvel Obs fait sa une sur la jeunesse djihadiste ce jeudi. Je suis parfois surpris par la naïveté des journalistes, tout à leur étonnement d'un phénomène pourtant très prévisible.

    A Qaeda et les organisations terroristes n'ont pas besoin de réseaux. C'est l'absence d'identification positive, d'une alternative, qui rend possible des initiatives personnelles. Oh, bien sûr, il y a quelques recruteurs, mais ils n'ont pas à forcer leur talent : les fruits sont mûrs, il n'y a qu'à se baisser pour les cueillir.

    Le djihadisme renvoie un reflet conforme aux représentations d'idéal masculin telles que se les figure la jeunesse d'origine immigrée. La question de fond est donc bien celle de l'image. Et elle naît de deux défaillances : d'une part un référent qui puisse être idéalisé, d'autre part une vision sexuée très patriarcale de ce que doit être un homme.

    Cette vision est à la source de tous les maux de cette jeunesse, ce qui explique d'ailleurs que les filles immigrées s'en sortent bien mieux que les garçons. Elle s'alimente du communautarisme, de la concentration ethnique, de la délinquance et du phénomène des bandes.

    On est toujours tenté de trouver des coupables idéaux et on pointe du doigt des mosquées sauvages, illégales, qui fanatiseraient les banlieues. Dans la réalité, quand elles existent, elles ne sont qu'un symptôme, pas une cause.

    Les parents de ces jeunes gens qui ont bien compris le risque ne sont pas fous : s'ils le peuvent, ils envoient leurs enfants chez les "Catholiques", comme ils le disent à mi-voix entre eux. C'est dire l'échec total de l'école publique avec tout son laïus laïc et son béni-oui-ouisme républicain.

    Il faut évoquer aussi une politique de la ville déficiente, mais à la vérité, il aurait déjà fallu ne pas laisser de telles concentrations ethniques se créer dans les banlieues. Il était parfaitement évident qu'elles tourneraient au communautarisme. Cela supposait évidemment une immigration bien moins massive et sa dispersion sur tout le territoire français.

    Refaire l'Histoire ne fera pas avancer notre problème. Il faut maintenant réfléchir à des solutions avec la situation actuelle.

    Je sais que la France déteste les statistiques ethniques et religieuses, mais il va bien falloir s'y faire car il ne sera pas possible de travailler sans ces dernières.

    Clairement, le problème touche les jeunes de confession musulmane, même s'il y a un fort effet d'aspiration sur les autres. Il ne suffira donc pas d'évoquer la diversité, comme le font nos responsables politiques en la brandissant à titre de joujou électoral.

    La discrimination positive à l'aveuglette ne débouchera pas sur grand chose, à mon avis. Ces programmes-là ne marchent jamais. 

    Il y a en revanche un véritable travail de repérage des talents. Comme beaucoup de libéraux, je tends à penser que le commerce apporte la paix et la démocratie. Il y a quelques idées apparues sous des gouvernements précédents que l'on pourrait reprendre : 

    - la création de zones fiscalement franches dans les quartiers les plus déshérités

    - le tutorat de chefs d'entreprise renommés auprès des jeunes de ces quartiers. Il ne faut d'ailleurs pas se limiter au commerce : la science, l'ingénierie, la littérature, la sphère médicale mais aussi les métiers de l'artisanat. A mon avis, ce système peut suppléer avantageusement à la perte de repères et au manque de référents. Il doit bien sûr être pensé sur la durée car il s'agira de valoriser les premières réussites.

    Il ne faudra évidemment pas hésiter à s'associer à d'autres acteurs : les établissements scolaires privés (puisque les établissements publics semblent incapables de s'extraire de leur gangue idéologique) et les associations actives qui ont choisi d'agir au lieu de pleurnicher. Nos quartiers ont du talent ou encore l'Échelle humaine d'Alain Dolium montrent la voie qu'il est souhaitable d'emprunter.

    Il me paraît tomber sous le sens que les entrepreneurs-tuteurs qui auront vu leurs pupilles gravir les échelons ou les engageront directement ou sauront les recommander. Un avantage appréciable quand il faut trouver un premier emploi.

    J'ai enfin une autre proposition en tête pour faire face aux dérives qui menacent la jeunesse de nos cités.

    - la prise de contact avec des partenaires religieux acceptables : j'ai en tête la lecture des Mémoires de guerre du Général de Gaule, période 1944-1946. Il y évoque la collaboration qu'il perçoit comme un immense gâchis. De son point de vue les jeunes gens qui se sont engagés sur le front russe auraient tout aussi bien pu rejoindre la Résistance. C'est parce que leur ardeur a été pervertie qu'ils ont fait ce choix. D'une certaine manière, on peut se dire que les jeunes djihadistes qui se rendent en Syrie font aussi partie des jeunes les plus entreprenants, en dépit de leur inconscience. Il y a donc là des talents qui ont été pervertis mais que l'on pourrait réorienter vers quelque chose de plus positif. Si, par exemple, la foi est leur moteur, un partenariat avec le Croissant Rouge, un organisme confessionnel humanitaire, neutre et pacifique. On pourrait penser à des actions de ce genre, même si j'imagine mal la forme qu'elles pourraient prendre exactement.

    A côté de cela, la volonté déterminée de ne plus alimenter la concentration ethnique doit être un moteur de la politique de la ville. La dissémination des logements sociaux et la maîtrise totale de l'immigration en sont deux moteurs majeurs. 

     Je n'ai pas trop évoqué l'éducation des garçons, mais elle est en filigrane dans mes propositions. Je renvoie sur ce point à une excellente tribune de Brighelli dans Le Point en citant un passage de son entretien qui pourra nourrir notre réflexion.

    L'absence de "rites de passage" pèse plus sur les garçons que sur les filles et ce, à divers moments. L'élève, notamment le garçon, était le "patron" de la cour et des divers espaces de l'école primaire qu'il maîtrisait bien. Il se retrouve au collège dans un espace dont il ne possède pas toutes les clés, et apparaît comme le "petit" de l'établissement, ce qui peut générer une certaine angoisse. Dans la construction de sa personnalité, le garçon vit moins dans son corps la sortie de l'enfance que les filles qui lorsqu'elles sont réglées savent qu'elles peuvent potentiellement être mères. Il a donc toujours eu besoin de rites d'initiation, de transmission et d'intégration.