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Société - Page 34

  • Faut-il quitter Facebook ?

    Antonin a pris la décision de se passer de Facebook. Je me pose les mêmes questions que lui depuis un moment. Je n'aime pas facebook : je déteste ce modèle conçu pour d'un côté favoriser toutes les dérives, de l'autre faire taire les gêneurs tout en lâchant le maximum d'informations sur la vie privée de chaque individu. 

    En même temps, il me paraît très difficile de ne pas être présent sur ce réseau où se forgent nombre d'opinions. Il existe, à mon avis, une autre parade que le départ pur et simple : l'anonymat intégral. Cela ne facilite évidemment pas les contacts familiaux, mais c'est toujours cela de relativement à l'abri pour sa propre vie privée. 

    Je pense que Facebook se calmera sur ses pratiques le jour où il se sera pris une méga Class Action pour pratique commerciale illégale, de préférence avec des amendes monumentales comme seule la Commission européenne sait en infliger, c'est à dire en centaines de millions d'euros, voire en milliards.

  • L'inquiétante popularité des people

    Je ne dispose pas encore de la totalité du classement des personnalités les plus populaires, du moins, selon l'IFOP, mais de considérer le top10 ne me réjouit vraiment pas : qui aodre-t-on, finalement en France ? Des saltimbanques qui s'en mettent plein les fouilles, fraudent le fisc, font les kéké sur les ondes et n'ont moralement aucun mérite personnel.

    Des acteurs, des comiques, des présentateurs télé, des sportifs, que du show bizz et du star-système, quoi.

    Du temps où l'on trouvait le Commandant Cousteau ou l'Abbé Pierre, on pouvait au moins se dire que c'étaient des individus qui se donnaient pour leur prochain, pour des causes profondes. Aujourd'hui, ce sont le fric et l'amusement les moteurs de la popularité. Ma seule consolation est de voir figurer Simone Veil parmi les 4 personnalités les plus appréciées des Français.

    Peut-être est-ce aussi qu'il ne reste plus de grandes figures morales comme nous avons pu en connaître. L'Abbé Pierre, le Commandant Cousteau, Soeur Emmanuelle ne sont plus. Ne me parlez pas de l'imposteur Hessel, les idéologues ne m'intéressent pas, a fortiori quand ils essaient de se parer à peu de frais des apprêts de la vertu.

    Aux êtres d'exception on a substitué des icônes qui ne valent qu'à proportion de leur exposition médiatique, leur plastique et leur compte en banque.

    Ne me dites pas que j'ai l'alcool mauvais, je ne bois pas. Et pour ce qui est de la diggestion, j'ai été raisonnable.

  • Faut-il déléguer la solidarité à l'associatif ?

    François Bayrou a lancé une idée qui pourrait être à mon avis creusée, à la suite d'une visite dans une épicerie sociale.

    La solidarité est un levier efficace, qui ne nécessite que la bonne volonté des gens. Nous devons inventer une société nouvelle, où les initiatives individuelles et associatives sont davantage encouragées et aidées. Elles coûtent souvent beaucoup moins cher qu'une action de l'État. Elles démontrent que l'on peut allier la générosité et l'efficacité.

    C'est une réflexion que je me fais souvent aussi : est-ce que  l'État n'aurait pas intérêt à s'appuyer sur le réseau associatif et sur les initiatives individuelles pour mettre en oeuvre la solidarité ? Les associations de bénévoles maillent bien mieux le territoire que n'importe quel organisme social et savent mieux que l'État quels sont les besoins.

    Je crois davantage en un État facilitateur qui laisse l'intelligence collective s'organiser plutôt qu'en un État omniprésent qui pense à la place des individus.

    En même temps, cette idée doit être pensée en termes économiques, fiscaux et financiers : il ne s'agit pas d'ajouter de nouvelles charges à un État déjà bien trop dispendieux, mais plutôt d'opérer un transfert de responsabilité et...des fonds qui vont avec !

    L'aide aux associations peut aussi se faire sous la forme de biens matériels : terrains, locaux, véhicules, assistance d'un comptable ou d'un juriste, et cetera...

    Je suis pour ma part, amis lecteurs, preneur de données qui pourrait valider (ou infirmer) cette réflexion : des coûts de fonctionnement comparés, par exemple. Si les associations font mieux pour le même prix, mieux vaut verser l'argent que l'État dépensait aux associations. C'est en termes d'efficacité qu'il faut penser en priorité les services rendus, et, pour les associations, c'est leur viabilité (et non leur rentabilité) qu'il faut examiner.

  • Hommage à Jésus de Nazareth

    J'ai écrit en intitulé de mon billet que je rendais hommage à Jésus de Nazareth, mais en fait, il est peut-être né à Bethléem, on ne le sait pas trop. De même, on ignore tout de la date exacte de sa naissance. Simplement, comme il y avait le solstice à la fin de l'année et qu'il donnait lieu à pas mal de fêtes religieuses, quand l'Église s'est organisée, elle a trouvé à la fois symbolique et utile de choisir comme fête emblématique le renouveau du soleil. D'ailleurs, pendant très longtemps, la fête chrétienne principale, c'était Pâques, pas Noël.

    Moi, je retiens aussi cette date pour rendre hommage à ma manière à Jésus. Je ne suis pas croyant. Je n'ai pas la foi, et quelque chose à l'intérieur de moi me pousse à penser qu'il n'existe rien après notre mort. Pas d'âme, pas de Dieu, pas de monde meilleur.

    Mais, parmi les hommes, j'ai une admiration sans bornes pour Jésus de Nazareth. Un homme qui a été capable d'affirmer que le Royaume de Dieu était ouvert à tous, hommes, femmes et enfants, et que l'Église, maison de Dieu, était la maison de tous, l'a emporté sur tous ceux de son temps. Un homme, encore, qui s'est montré capable de défendre une prostituée contre une foue le colère et d'en faire une de ses proches aux yeux de tous, mettant en jeu sa popularité, cet homme-là a conquis mon estime, mon respect et mon admiration à jamais.

    Chapeau bas, Monsieur Jésus de Nazareth.

  • Un maire doit pouvoir maîtriser l'implantation de mobil-home sur sa commune

    Mon camarade Description méthodique du vide s'insurge, dans la foulée d'associations contre la dernière loi sur l'implantation de mobil-home sur une commune.

    J'ai étudié avec attention la loi votée et les débats qui se sont tenus : je me suis étonné, parce que dans les propos des divers participants je n'ai vu aucune intention de mal faire mais au contraire la volonté de protéger les usagers des dérives et d'empêcher des marchands mal intentionnés de prospérer sur des pratiques illégales.

    Il y a plusieurs choses qui ont été mal comprises : le fait de demande au locataire d'un mobil-home qui reste plus de trois mois sur un terrain un justificatif de domicile principal permet de s'assurer que le locataire en question ne fait pas de sous-location toute l'année à des conditions très opaques.

    Le texte de loi dit très précisément ceci :

    « Art. L. 335-1 (nouveau). – En cas de location dans un terrain de camping et caravanage ou un autre terrain aménagé à cet effet d’un emplacement, équipé ou non d’un hébergement, pour une durée supérieure à trois mois, le locataire fournit au loueur un justificatif de domicile de sa résidence principale datant de moins de trois mois.»

    Mais il ajoute cet élément :

    « Le premier alinéa n’est pas applicable en cas de relogement provisoire effectué à la demande ou avec l’accord du maire de la commune d’implantation du terrain. »

    Je comprends donc de cet ajout que le maire veut pouvoir contrôler qui vient s'implanter sur sa commune et à quelles conditions, ce qui me semble tomber sous le sens.

    Je pense que le commentaire d'André Chassaigne, élu communiste, est au final éclairant sur les tenants et les aboutissants d'une loi qu'il ne désavoue pas : 

    Nous n’avons pas de réticence à ce que les relations entre les propriétaires de mobile-homes et les loueurs d’emplacement soient mieux encadrées. Les propriétaires de mobile-homes, qui ne se recrutent pas parmi les franges les plus fortunées de la population, sont trop souvent victimes de pratiques commerciales abusives des loueurs d’emplacement. En outre, c’est un fait, et cela a déjà été dit, les habitats légers de loisir sont utilisés parfois non pas pour le loisir et les vacances mais comme mode de résidence annuel. On estime qu’entre 60 000 et 120 000 personnes vivent dans ces habitations, en raison de leur précarité et de leur impossibilité à se loger normalement.

    Cette situation résulte – il faut le dire – d’une politique du logement social largement insuffisante. Dans ces conditions, il est nécessaire de surveiller les pratiques des 10 000 terrains de camping de notre pays, d’autant que leur nombre de nuitées est de 104 millions et que leur chiffre d’affaires est désormais supérieur à 2 milliards d’euros, d’autant plus, également, que leur gestion est de plus en plus privée.

    Depuis quelques années, en effet, le pourcentage de terrains en gestion municipale ne cesse de décroître ; entre 1991 et 2004, il était déjà passé de 38 % à 33 %. Si le maire se voit octroyer de nouveaux pouvoirs – tel celui de se rendre dans les campings pour vérifier le nombre d’emplacements dévolus aux mobile-homes –, notons tout de même que la proposition de loi reste silencieuse sur ses moyens d’action en cas de déclaration erronée des gérants. Or la réalité ne cesse d’évoluer. Certains patrons de campings vendent ainsi des mobile-homes à des clients habituels, lesquels donnent en retour à l’exploitant un mandat de gestion pour louer librement leur habitation lorsqu’ils ne l’utilisent pas, moyennant une commission qui peut atteindre 25 % du loyer perçu.

  • La cible, c'est le proxénétisme, pas la prostitution

    Chaque fois que la sphère politique tente de légiférer sur la prostitution, elle rate immanquablement sa cible. Je n'aime pas trop porter de jugements moraux sur les prostituées. Je pense que leur vie n'est déjà pas simple, alors n'en rajoutons pas. Pas envie non plus de juger leurs clients.

    Ce qui devrait être prioritaire, c'est de lutter contre le proxénétisme et toute forme d'esclavage de ce type en autorisant des lois d'exceptions contre les proxénètes. Puisque par exemple ils tiennent sous leur coupe des filles étrangères et dans l'irrégularité, on pourrait promettre la nationalité française et la réinsertion à celles qui le désirent pour chaque dénonciation de proxénète. 

    Et pour les proxénètes qui se constituent en réseau, menacent, mutilent et assassinent des prostituées sans défense, la prison à vie sans espoir de recours. A crimes d'exception répression d'exception.

    Malheureusement, les pouvoirs publics sont loin de faire de cette lutte la priorité qu'elle devrait être. Une chose me paraît en tout cas certaine : on ne peut pas lutter à la fois contre les prostituées et les proxénètes, car pour venir à bout des seconds, les premières doivent devenir les alliées de la force publique. 

  • Ah, l'amour courtois...est-ce du sexisme ?

    Je vois que ça fume de partout chez Yann qui est rentré dans une très profonde introspection pour tacher de déterminer s'il relève ou non du sexisme de céder sa place à une femme quand on est un homme.

    A mon avis, les codes de séduction ne sont pas solubles dans la misogynie : au fond, quelle est la caractérisitique fondamentale de la misogynie ? C'est avant tout de ne pas respecter les femmes, toutes les femmes. Ainsi, quand j'entends réac et fachos parler des femmes, j'ai observé qu'ils ne respectent qu'un seul type de femmes : les saintes et les mères. Les plus torturés peuvent à la rigueur flasher pour une certaine forme de femmes froides et fatales. Pour les autres, au contraire, si on les écoute bien, ils ont des positions parfois à peine différentes de celles des Talibans (j'exagère à peine).

    Ma démonstration est donc très simple : un homme qui respecte toutes les femmes ne saurait être ni misogyne ni sexiste. C'est le cas de celui qui se montre galant. Je fais d'ailleurs observer que l'ancêtre de la galanterie, c'est l'amour courtois des récits de chevalerie, or, il accompagne une amélioration de la perception des femmes.

    Bref, mon cher Yann, tu peux céder ta place aux femmes en toute quiétude, sans te sentir pour autant tenu de devoir faire de même envers les hommes. Elles seront simplement surprises parce qu'au fil du temps, avec l'individualisme de plus en plus forcené et le délitement continu du lien social, beaucoup d'entre elles ne sont plus habituées à de tels égards, voire, en ignorent les codes, c'est tout. Il faut toutefois, je le précise, rappeler que les codes de galanterie, c'est d'abord d'offrir sa place aux dames les plus âgées en priorité.

    Dans l'histoire de idées, ce sont toujours les individus les plus misogynes qui se sont attaqués à la galanterie, parce qu'ils estimaient que c'était prêter une attention particulière aux femmes femmes, ce qui leur semblait inutile. La galanterie est donc du côté du féminisme et pas l'inverse.

  • Chaussettes françaises !

    Aaaaah ! J'ai enfin trouvé des chaussettes 100% Made in France ! Figurez-vous que je déambulais dans les rues de Paris à la recherche d'un cadeau pour mon frérot lorsque je vois sur mon chemin une boutique Arthur. L'heure étant tardive, je dois me décider, et comme je ne sais pas ce qui ferait vraiment plaisir à mon frérot, à tout hasard, je me rabats sur l'utile : la chaussette, quoi. Je maugrée par avance de ne pas avoir anticipé, parce que je connais les produits Arthur, et, en principe, ils ne sont pas fabriqués en France.

    Une fois entré, mon oeil acéré louche sur des chaussettes laine-coton qui me semblent de bon aloi. Et Soudain, divine surprise : je lis Made in France, chaussettes fabriquées à Troyes. Ça fait plaisir, ça, parce que moi, le Made in France, j'y suis extrêmement sensible. Je pense d'ailleurs que Bayrou a bien raison d'en faire l'axe majeur de son projet économique et de la planification incitative qu'il envisage pour ce faire.

    Tiens, c'est la fabrique hexagonale qui titrait il y a deux semaines, pour Noël faites des cadeaux Made in France. Ils ont même édité un catalogue du Made in France (ça, je trouve que c'est une excellente idée. Excellentissime. Je vais twitter leur catalogue et le partager sur facebook, google+ et cetera, tiens). Cela dit, les chaussettes que j'ai trouvées n'y sont pas. Je ne sais pas comment on pourrait mettre en place une sorte d'outil collaboratif du Made in France sur la Toile, recensant tout ce qui existe en Made in France vendu en France. Il faudrait évidemment les moyens de contrôler : il ne s'agit pas de se faire arnaquer, genre l'assemblage, ou pire encore, la conception seulement, se fait en France. Il faut que cela soit toute la chaîne. Je crois que Bayrou dans son État d'urgence prévoit d'ailleurs d'attribuer des pourcentages selon la proportion de réalisation en France. Bonne idée.

    Je crois que les Français sont souvent prêts à porter une attention particulière à ce qu'il se produit dans leur pays, un sondage de l'IFOP l'a démontré. Encore faut-il ne pas laisser des pans entiers de notre production s'expatrier...

  • 5 ans pour un viol, 9 ans pour un vol...

    Cinq ans de prison pour de multiples viols mais neuf pour un vol sans violence, telle est la justice dans notre pays. Je ne parle même pas des quatre mois de préventive en raison d'un viol précédent pour le meurtrier d'Agnès.

    Je ne dis pas que c'est bien de voler des Bruegel et de tenter de les revendre à des receleurs, mais je trouve tout de même qu'il y a des disproportions qui deviennent insupportables dans notre pays.

    Soyez un moine bien en cours qui se livre à des attouchements et des viols sur des enfants, et vous voilà d'ores et déjà repenti et absous. En revanche, s'il vous prend de jouer les Arsène Lupin, défiez-vous de la justice, ne vous laissez pas prendre, on vous enfermera avec les pires criminels.

    Bref, pas envie de commenter plus, mais les juges m'énervent toujours plus...

  • Droit de vote aux étrangers ?

    Je n'ai pas d'opinion véritablement arrêtée sur le droit de vote des étrangers. Une chose me paraît toutefois certaine : il ne devrait pas être autorisé aux étrangers qui ont moins de 10 de présence régulière  (pas clandestine) sur le sol français, et systématiquement refusé aux étrangers qui auraient eu maille à partir avec la justice.

    Ensuite, s'il fallait prendre une décision sur ce point, il appartiendrait au peuple d'en décider, et je souhaiterais alors une referendum précédé d'un débat suffisamment long.

    Il faudrait également s'assurer qu'une telle mesure soit en phase avec nos lois : ceux qui affirment que les immigrés sont des citoyens de seconde zone en France sont ridicules. Les immigrés qui vivent en France ne sont pas des citoyens français, ce qui règle définitivement son compte à cet argument fallacieux.

    Bayrou a évolué, lui-même sur ce sujet : il y a 10 ans, il estimait qu'il ne fallait pas dissocier le droit de vote de la nationalité française. Aujourd'hui, j'ai cru comprendre qu'il ne serait pas hostile à un droit de vote local pour les étrangers présents sur le sol français depuis plus de 10 ans.

    Ce qui me paraît gênant, en fait, c'est d'associer droit de vote des étrangers et absence de maîtrise des flux migratoires. Finalement, si les étrangers étaient peu nombreux en France, la question ne ferait pas vraiment débat.

    Mais même si l'on considère qu'il y a un peu plus de 2 millions d'étrangers en France, combien sont majeurs ? Et parmi ceux qui sont majeurs, combien remplissent les conditions ? Je n'ai pas toutes les données, mais, au final, si l'on considère la répartition des populations immigrées sur le territoire, les conséquences d'un droit de vote local aux étrangers seraient relativement marginales. Pour l'instant du moins...

    Pour conclure, pour ma part, je pense surtout que cette question tient du chiffon rouge que l'on aime bien agiter juste avant des élections importantes. Décider ou non d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales ne me semble pas figurer parmi les priorités auxquelles devraient s'intéresser la classe politique et les Français en général. Bref, c'est un gros leurre.

    Si j'étais Bayrou, je ne rentrerais pas dans ce débat peu intéressant : notre dette, nos déficits, notre protection sociale, notre balances commerciale et notre industrie sont des défis d'une toute autre envergure/