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Droit de vote aux étrangers ?

Je n'ai pas d'opinion véritablement arrêtée sur le droit de vote des étrangers. Une chose me paraît toutefois certaine : il ne devrait pas être autorisé aux étrangers qui ont moins de 10 de présence régulière  (pas clandestine) sur le sol français, et systématiquement refusé aux étrangers qui auraient eu maille à partir avec la justice.

Ensuite, s'il fallait prendre une décision sur ce point, il appartiendrait au peuple d'en décider, et je souhaiterais alors une referendum précédé d'un débat suffisamment long.

Il faudrait également s'assurer qu'une telle mesure soit en phase avec nos lois : ceux qui affirment que les immigrés sont des citoyens de seconde zone en France sont ridicules. Les immigrés qui vivent en France ne sont pas des citoyens français, ce qui règle définitivement son compte à cet argument fallacieux.

Bayrou a évolué, lui-même sur ce sujet : il y a 10 ans, il estimait qu'il ne fallait pas dissocier le droit de vote de la nationalité française. Aujourd'hui, j'ai cru comprendre qu'il ne serait pas hostile à un droit de vote local pour les étrangers présents sur le sol français depuis plus de 10 ans.

Ce qui me paraît gênant, en fait, c'est d'associer droit de vote des étrangers et absence de maîtrise des flux migratoires. Finalement, si les étrangers étaient peu nombreux en France, la question ne ferait pas vraiment débat.

Mais même si l'on considère qu'il y a un peu plus de 2 millions d'étrangers en France, combien sont majeurs ? Et parmi ceux qui sont majeurs, combien remplissent les conditions ? Je n'ai pas toutes les données, mais, au final, si l'on considère la répartition des populations immigrées sur le territoire, les conséquences d'un droit de vote local aux étrangers seraient relativement marginales. Pour l'instant du moins...

Pour conclure, pour ma part, je pense surtout que cette question tient du chiffon rouge que l'on aime bien agiter juste avant des élections importantes. Décider ou non d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales ne me semble pas figurer parmi les priorités auxquelles devraient s'intéresser la classe politique et les Français en général. Bref, c'est un gros leurre.

Si j'étais Bayrou, je ne rentrerais pas dans ce débat peu intéressant : notre dette, nos déficits, notre protection sociale, notre balances commerciale et notre industrie sont des défis d'une toute autre envergure/

Commentaires

  • Ce problème de vote des étrangers pourrait être facilement valider par la règle suivante : le parrainage.
    Un étranger désire voter en France alors il doit trouver les personnes pour le parrainer. Un seul parrainage par personne.
    10 parrainages ==> droit de vote
    Pas de discussions ni de palabres, pas de date minimum, pas d'autre condition , simple, rapide : un choix individuel non rétractile.

  • D'accord avec l'hérétique pour l'ensemble du commentaire. Je ne suis pas à l'aise non plus avec cela. Mais quand même il me semble que le droit de vote ne devrait pas être dissocié de la nationalité.
    Je ne crois pas que nous soyons prêts à cela. Il serait souhaitable d'avoir un débat national.
    Mais est-ce dans les priorités actuelles ?

  • @Jacques Berthe: probablement trop compliqué à gérer, pour l'enregistrement etc...

    @L'hérétique : il manque un an après le 10 en début de post.
    En rappelant qu'il est question de l'ouverture au vote pour les étrangers pour les élections locales uniquement, je pense que 5 ans suffisent. Sinon, pourquoi le refus du droit de vote si on a eu maille avec la justice ? Il me semble qu'un résident qui paye ses impôts devrait pouvoir voter.

    Le débat n'est pas forcément le plus important, mais il y a toujours plus important (au pire on a toujours 1 milliards d'êtres humains qui crèvent la dalle). Tant que F.Bayrou n'y passe pas plus de quelques minutes une fois de temps en temps, ça n'est pas vraiment un problème.

  • Entendu ce jour l'avis de Borloo sur la question : "Ce serait dommage de ne pas le faire".

    On admirera la qualité de l'argumentation et la profondeur de la réflexion politique.

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