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Faut-il déléguer la solidarité à l'associatif ?

François Bayrou a lancé une idée qui pourrait être à mon avis creusée, à la suite d'une visite dans une épicerie sociale.

La solidarité est un levier efficace, qui ne nécessite que la bonne volonté des gens. Nous devons inventer une société nouvelle, où les initiatives individuelles et associatives sont davantage encouragées et aidées. Elles coûtent souvent beaucoup moins cher qu'une action de l'État. Elles démontrent que l'on peut allier la générosité et l'efficacité.

C'est une réflexion que je me fais souvent aussi : est-ce que  l'État n'aurait pas intérêt à s'appuyer sur le réseau associatif et sur les initiatives individuelles pour mettre en oeuvre la solidarité ? Les associations de bénévoles maillent bien mieux le territoire que n'importe quel organisme social et savent mieux que l'État quels sont les besoins.

Je crois davantage en un État facilitateur qui laisse l'intelligence collective s'organiser plutôt qu'en un État omniprésent qui pense à la place des individus.

En même temps, cette idée doit être pensée en termes économiques, fiscaux et financiers : il ne s'agit pas d'ajouter de nouvelles charges à un État déjà bien trop dispendieux, mais plutôt d'opérer un transfert de responsabilité et...des fonds qui vont avec !

L'aide aux associations peut aussi se faire sous la forme de biens matériels : terrains, locaux, véhicules, assistance d'un comptable ou d'un juriste, et cetera...

Je suis pour ma part, amis lecteurs, preneur de données qui pourrait valider (ou infirmer) cette réflexion : des coûts de fonctionnement comparés, par exemple. Si les associations font mieux pour le même prix, mieux vaut verser l'argent que l'État dépensait aux associations. C'est en termes d'efficacité qu'il faut penser en priorité les services rendus, et, pour les associations, c'est leur viabilité (et non leur rentabilité) qu'il faut examiner.

Commentaires

  • si tu (et Bayrou aussi par la même occasion) connaissait mieux le sujet, tu saurais que l’État français s'est désinvesti massivement depuis au moins 5 ans du secteur associatif à vocation sociale, au point qu'un quart au moins des structures ont disparu, faute de financements. la solidarité, ce n'est pas très rentable... j'ai ainsi voulu monter une épicerie sociale sur ma ville... jusqu’à ce que l'assoce disparaisse, victime d'une liquidation judiciaire après une perte de subventions de plus de 40 %... Ce que nous voyons des difficultés des restos du cœur, par exemple, n'est que la mousse médiatique d'un problème bien plus profond : le tissu associatif, en France, est en train de crever. malgré la vitalité de gens souvent passionnés et investis. La solidarité, qu'il disait... mouais.

    En outre, ce phénomène est d'autant plus scandaleux qu'effectivement l'Etat se désinvestit de plus en plus de secteurs et se décharge de ses missions régaliennes sur les associations, pour un coût effectivement moindre... Mais qui parfois les étrangle. Puisque l’État ne leur donne pas les moyens à coût réel de les réaliser, j'en sais quelque chose. Bayrou ne serait-il pas en retard d'un train ? Toi au moins, je t'excuse, tu ne pouvais pas savoir. mais lui....

  • " Je suis pour ma part, amis lecteurs, preneur de données qui pourrait valider (ou infirmer) cette réflexion " --> Ami bloggeur, ce n'est pas l'humilité qui vous étouffe, visiblement.

  • @XYZ
    Et quel est le rapport avec la phrase citée ?
    @GdC
    Oh si, je le sais : justement, d'où l'intérêt de la vision de Bayrou. Faudrait juste voir comment procéder concrètement : plutôt que de faire doublon avec l'État, mieux vaut voir directement avec les associations, c'est mon sentiment, mais je peux me tromper.

  • @GdC
    Perso, je pense qu'il faudrait mettre le paquet sur les associations d'utilité sociale. Les autres, particulièrement les pompes à financements, j'ai déjà beaucoup moins de sollicitude.

  • Ça existe déjà, ça s'appelle les associations reconnues d'utilité publique. Ça leur permet de recevoir des subventions de l'état (entre autres choses).

    Pour la petite histoire, les associations anti-VIH ont perdu 1,1 million de subventions pour 2012 (reste 7millions).

  • ici, pas de Cerbère pour l'instant.
    Alors je peux commenter. Et je dis : Attention !!!!

    Le 1er rôle des associations est de défendre l'intérêt de leurs adhérents. Quand elles deviennent prestataires de services, alors nous sommes en plein conflit d'intérêts.

    Exemple : qui va défendre des personnes résidant dans une institution gérée par une association en cas de maltraitance dans l'établissement ? Cette association ? S'accuser elle-même ? Tu n'y comptes pas ?

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