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La cible, c'est le proxénétisme, pas la prostitution

Chaque fois que la sphère politique tente de légiférer sur la prostitution, elle rate immanquablement sa cible. Je n'aime pas trop porter de jugements moraux sur les prostituées. Je pense que leur vie n'est déjà pas simple, alors n'en rajoutons pas. Pas envie non plus de juger leurs clients.

Ce qui devrait être prioritaire, c'est de lutter contre le proxénétisme et toute forme d'esclavage de ce type en autorisant des lois d'exceptions contre les proxénètes. Puisque par exemple ils tiennent sous leur coupe des filles étrangères et dans l'irrégularité, on pourrait promettre la nationalité française et la réinsertion à celles qui le désirent pour chaque dénonciation de proxénète. 

Et pour les proxénètes qui se constituent en réseau, menacent, mutilent et assassinent des prostituées sans défense, la prison à vie sans espoir de recours. A crimes d'exception répression d'exception.

Malheureusement, les pouvoirs publics sont loin de faire de cette lutte la priorité qu'elle devrait être. Une chose me paraît en tout cas certaine : on ne peut pas lutter à la fois contre les prostituées et les proxénètes, car pour venir à bout des seconds, les premières doivent devenir les alliées de la force publique. 

Commentaires

  • 100% d'accord avec vous. Il faut d'abord s'en prendre aux vrais bénéficiaires de cette industrie du sex basé sur l'exploitation humaine. Ne pas confondre victimes et profiteurs. Mais l'actualité récente nous explique peut-être pourquoi les politiques, pour certains consommateurs "de filles" (mais il paraît que ça marche aussi avec les garçons), ne veulent pas taper sur cela même qui les fournissent en chaire plus ou moins fraiche. C'est plus simple d'harceler les putes que leurs maquereaux. La prostitution comme la politique (pléonasme ?) c'est vraiment les plus vieux métiers du monde !

  • Aucun pays n'arrivera jamais à mettre un terme au plus vieux métier du monde. Alors, bien sûr toutes ces gesticulations font doucement rigoler, un peu comme s'il n'y avait jamais eu de monde avant - au hasard -, Ribéry, DSK, ... tiens j'en oubliais même l'ancien conseiller en comm' de Raffarin qui s'était fait attraper avec une prostituée mineure (et là, c'est grave!) sur les boulevards des maréchaux.

  • Oui mais voila, les réseaux de proxénètes ont les moyens d'acheter les flics, les juges et les politiciens...

  • Ils ont trouvé un mot qui va bien "abolition" pour parler de la prostitution.

    Et ils s’engouffrent tous derrière une proposition de loi qui leur fait croire qu'ils sont utiles.

  • L'abolition, c'est le mot qui définit notre système actuel : ni interdiction, ni règlementation.
    On confond vraiment tout de nos jours !
    Par exemple : parler de personnes "pressurisées" au travail ! Ce sont les avions qu'on pressurise, on PRESSURE les gens...
    Désolée L^Hérétique, cela dit ton billet est excellent.

  • Et bien pour moi la prostitution ce n'est vraiment pas le problème du jour
    Mais pour donner mon avis : une femme ou un homme qui se prostitue (dans le sens le plus stricte, n'est pas mon problème bien que je le réprouve (éducation oblige et chouette mon éducation)
    Non ce qui m'exaspère ce sont ceux qui obligent les gens à se prostituer et qui en tirent profit ( et là il n'ait pas toujours question de sexe)

  • .D'accord avec vous.
    Que l'on soit pour, contre, ou indifferent vis-à-vis de la prostitution (clients et prostituees), le proxénétisme est un véritable crime, c'est de l'esclavage.
    Rapport à la nouvelle legislastion sur la pénalisation des clients, je ne suis pas sure que cela n'agrave pas le problème plutot qu'autre chose...

    http://reflexion-citoyenne.over-blog.com/article-prostitution-pour-ou-contre-la-penalisation-des-clients-91987147.html

  • Malheureusement c'est pas demain la veille que ce dossier sera vu sous cet angle. Certaines associations féministes (Osez le Féminisme par exemple) ont réussi à faire exclure les associations de défense des prostituées (le STRASS ou Griselidis) du débat, vu que bon, elles sont sur le terrain, donc partie prenante, donc pas objectives, contrairement aux "experts" auto-nommés qui sont pour l'interdiction de la prostitution.

    Ces associations féministes (bien sûr objectives elles) expliquent que la prostitution c'est de la traite d'humains, de la vente du corps, etc... et quand on est pas d'accord, soit on est une femme soumise et manipulée qui s'en rend pas compte, soit un connard de machiste bien content de pouvoir exploiter les femmes.

    Quand on a pas d'arguments (ou qu'on a pas de réponse aux arguments d'en face), on s'attaque directement à la personne, c'est plus facile.

  • @ l'hérétique :

    Pour avoir eu l'occasion de discuter avec une prostitué allemande en sortie de boite a Strasbourg il y a peu je voudrais attirer ton attention sur le fait que certain(e)s font ça par choix et s'en porte très bien et ce serait salutaire de le signaler aux féministes.

    Questions de mœurs, mais pour moi tant qu'on ne parle pas de proxénètes la justice n'a rien à voir là dedans.

    Pour la répression extrême je suis bien d'accord mais attention à ce que ça ne s'étende pas a tout et n'importe quoi ...

  • @ Melianos,
    Vos préjugés anti-féministes vous égarent... et vous amènent à penser que les associations féministes militantes auraient des super pouvoirs, en particulier celui de faire exclure les gens qui tiendraient des discours différents ! trop fort, la blague.

    Ensuite, je vous informe que beaucoup d'associations féministes s'occupent d'apporter différentes formes de soutiens aux prostituées... donc votre oppositions entre les "assoce" favorables à la prostitution qui seraient forcément des "experts" et les "assoces" féministes qui seraient soit-disant forcément déconnectés du terrain est un peu erronée.

    Vous avez raison (ironie) de caricaturer le discours des féministes militants et militantes.
    Et aussi de jouer sur les mots, peut être sans le savoir comme Monsieur Jourdain :
    La vente/location de corps humain, c'est de la traite d'humain ; c'est un fait.
    Ensuite, certains peuvent trouver que c'est "acceptable" selon les circonstances (à tort ou à raison), d'autres non.

    Veuillez ne pas mélanger, justement, la qualification des faits et le jugement moral des faits.

  • @ Skunker,

    Les féministes militantes savent très bien ce qu'il en est des prostituées qui choisissent librement de se prostituer...

    Rassurez-vous, les militantes vont sur le terrain, étudient et aident comme elles peuvent.

    Les prostituées qui choisissent vraiment librement de se prostituer ne restent jamais prostituées longtemps... quand elles ont le choix !
    Eh oui, parcequ'elles sont confrontées à des manques cruels de respects, quand c'est pas de la violence de la part des "clients" ou des proxo qui veulent les contrôler.

    Dommage, la prostitution ne s'exercerait donc pas dans un monde idéal avec des "clients" propres, de vrais gentlemen qui ne pousseraient jamais les prostituées à faire plus que les pratiques décidées par la prostituée, ou qui essayeraint jamais de payer moins cher qu'exigé, et tout ça dans une ambiance formidable et conviviale ?? oh ben dis donc ! c'est con.

  • @ Abd Salam :


    J'adore !
    Que ceux qui n'ont jamais été malmener au travail lèvent la main ...

    Le manque de respect le plus évident c'est de leurs refuser un cadre légal, sain et sécurisé pour exercer.
    Il est où le respect de la dignité humaine quand tout ce fait au grand jour sur le bord d'une nationale ?

    C'est nos lois qui font toute la misère de la situation. Le "mauvais" client, s'il rentrait dans un bâtiment avec vigile, vidéo surveillance etc ... il serait vite calmé. Et même pourquoi pas un fichier des indésirables comme pour les casinos ?

    Oh ben dis donc ! quand on utilise la logique plutôt que la morale pour réfléchir on trouve des solutions ... qui l’eut crut ?

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