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jésus

  • Hommage à Jésus de Nazareth

    J'ai écrit en intitulé de mon billet que je rendais hommage à Jésus de Nazareth, mais en fait, il est peut-être né à Bethléem, on ne le sait pas trop. De même, on ignore tout de la date exacte de sa naissance. Simplement, comme il y avait le solstice à la fin de l'année et qu'il donnait lieu à pas mal de fêtes religieuses, quand l'Église s'est organisée, elle a trouvé à la fois symbolique et utile de choisir comme fête emblématique le renouveau du soleil. D'ailleurs, pendant très longtemps, la fête chrétienne principale, c'était Pâques, pas Noël.

    Moi, je retiens aussi cette date pour rendre hommage à ma manière à Jésus. Je ne suis pas croyant. Je n'ai pas la foi, et quelque chose à l'intérieur de moi me pousse à penser qu'il n'existe rien après notre mort. Pas d'âme, pas de Dieu, pas de monde meilleur.

    Mais, parmi les hommes, j'ai une admiration sans bornes pour Jésus de Nazareth. Un homme qui a été capable d'affirmer que le Royaume de Dieu était ouvert à tous, hommes, femmes et enfants, et que l'Église, maison de Dieu, était la maison de tous, l'a emporté sur tous ceux de son temps. Un homme, encore, qui s'est montré capable de défendre une prostituée contre une foue le colère et d'en faire une de ses proches aux yeux de tous, mettant en jeu sa popularité, cet homme-là a conquis mon estime, mon respect et mon admiration à jamais.

    Chapeau bas, Monsieur Jésus de Nazareth.

  • Piss Christ mal compris ?

    4103373649.jpgJ'arrive avec beaucoup de retard sur la polémique Piss Christ. J'en avais entendu parler, mais ma réflexion part en fait des commentaires qui suivent le billet d'Aurélien Véron.

    En fait, je n'ai à aucun moment ressenti Piss Christ comme un blasphème ou une attaque ordurière. Je pense au contraire qu'il y a un message très clair d'Andres Serrano qui renvoie directement à la Passion de Jésus de Nazareth.

    Baigner un crucifix dans le sang et l'urine c'est donner tout son sens à ce que put être le chemin de croix mais aussi rappeler que Jésus Christ est autant Dieu que homme. Or, son humanité s'exprime dans des choses terrestres, dans l'oeuvre de Serrano, c'est à dire le sang qui symbolise la mort et la fragilité, et l'urine qui représente l'impureté. 

    Pour descendre parmi les hommes, Dieu a du se faire homme (le sang) et se confronter à l'impureté (l'urine), signe de l'imperfection fondamentale de l'homme. Car pour aimer l'homme, il faut accepter de l'aimer avec ses travers et tout ce qui pourrait s'avérer repoussant en lui.

    C'est donc l'infinie bonté de Jésus de Nazareth qui transparaît dans l'oeuvre. 

    Avoir cru que l'artiste cherchait à pisser sur Dieu me semble un contre-sens tout à fait majeur.

  • Jésus de Nazareth, l'essence de l'âme

    Unhuman a lancé une chaîne dont je n'ai pas clairement compris le tenant et l'aboutissant, mais à laquelle je vais tout de même répondre. J'avoue que je suis toujours dans une situation particulière vis-à-vis de l'Église et de Jésus de Nazareth. J'ai en fait globalement, plutôt une bonne opinion de l'Église catholique (alors que le protestantisme et l'orthodoxie m'indiffèrent au mieux) et une estime incommensurable pour Jésus de Nazareth. Et pourtant, je ne suis pas croyant. Je ne parviens pas à m'imaginer un seul instant qu'il existe une entité supérieure ni un autre monde, quelqu'ils fussent. J'admets en revanche que tout ne soit pas expliqué, dans le domaine de la psyché humaine, et je n'exclus pas une solution du type des atomes subtils chère à Lucrèce.

    J'admire profondément Jésus, mais en tant qu'homme. Son caractère surhumain transparaît, pour moi, dans ses faits et gestes extraordinaires, dans sa mansuétude et son immense amour de tous les humains. J'aime me dire agnostique par goût de l'élégance, et à tout hasard, parce que je suis certainement capable de superstition, mais, sur le fond, je crains bien que je ne sois athée...

    J'en viens donc au questionnaire d'Unhuman :

    1. Voteriez vous pour Dieu s'il se présentait à la présidentielle ?

    Difficile de répondre à une telle question. Être un bon politique suppose une certaine capacité à admettre le compromis, et donc le mélange. Si philosophiquement, l'essence de Dieu est 100% pure, cela me paraît non-compatible avec l'esprit de la politique. Et puis je tiens à mes vices...

    2. Jésus se présente à votre porte, il est

    a. Avec des chaussures de ville b. une paire de All Stars c. Pieds Nus d. Autre, Précisez.

    L'aspect importe peu ; il serait avec des chaussures de ville, car il ne chercherait pas à attirer le chaland par des subterfuges.

    3. Comment éviter que l'église catholique ne se radicalise devant tant d'attaques ?

    Lui foutre la paix ?

    4. Si Lucifer était une personne, à qui ressemblerait-il ?

    A tous ceux que nous croisons chaque jour, il serait capable de prendre autant de visages qu'il existe d'être humains. Mais, au fait...Lucifer, à l'origine, ce n'était pas un démon, mais le second nom d'Apollon ; Apollon qui porte la lumière. Maintenant, si j'en crois le livre d'Hénoch, c'est bien un archange déchu.

    J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent Nemo et Christelle que je sais croyants, le crapouillot (puisse-t-il périr noyé dans son marais), à l'Orange Sanguine qui se demande où sont les paradis oranges, et à l'Orange Pressé(e) dont la mauvaise foi devrait éclairer de délicat cas de conscience. Ah, et si Christine et Criticus acceptent de donner leur avis, de même que Chriz de Bondieuseries, cela m'intéresse aussi.

  • Jésus de Nazareth

    Je ne suis pas chrétien, pas croyant, et je crois, pas même agnostique, mais plutôt dans une sorte de marais informe entre agnosticisme et athéïsme. Je ne reconnais donc ni dieu, ni fils de dieu. Mais en revanche, je considère l'homme que fut Jésus de Nazareth, et j'éprouve une admiration sans bornes pour cet homme-là : quel courage, quelle audace, quel précurseur fut cet homme-là. Il en fallait du courage pour affronter une foule prête à lapider une femme adultère ! et pour décréter que les femmes et les enfants avaient aussi le droit d'entrer dans le Temple de Yahvé pour y faire entendre leurs prières ! On voit, d'ailleurs, à quel point il était en avance sur son temps, et, à bien des égards, encore sur le nôtre, par la manière dont les évangélistes ont transmis son histoire.

    «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre» : quelle force dans cette réponse qui vaut maxime ! S'imaginer que le Royaume de Dieu est accessible aux pauvres, aux faibles, à ceux que la société de son temps s'imagine comme pécheurs, y compris des non-croyants, quelle formidable innovation morale. A vrai dire, j'ai lu nombre d'écrits des philosophes de ce temps-là et d'avant, et parfois, même d'après, et je n'ai rien trouvé de similaire et d'aussi avant-gardiste.

    Quand on lit les témoignages des Apôtres ou des Évangélistes, on comprend à quel point ces hommes n'avaient toujours pas compris leur maître à penser. Ils ne parlent que de repentance et de punition, certains appelant à nouveau à lapider la femme adultère. Très loin de Jésus...

    Les Droits de l'Homme tels que nous les pensons aujourd'hui, sont les enfants des paroles de cet homme-là avant toutes choses. Pour cela, je lui voue une reconnaissance éternelle, et, à mes yeux, c'est le plus grand sage de tous les temps. Et c'est un hérétique qui le dit...