J'ai écrit en intitulé de mon billet que je rendais hommage à Jésus de Nazareth, mais en fait, il est peut-être né à Bethléem, on ne le sait pas trop. De même, on ignore tout de la date exacte de sa naissance. Simplement, comme il y avait le solstice à la fin de l'année et qu'il donnait lieu à pas mal de fêtes religieuses, quand l'Église s'est organisée, elle a trouvé à la fois symbolique et utile de choisir comme fête emblématique le renouveau du soleil. D'ailleurs, pendant très longtemps, la fête chrétienne principale, c'était Pâques, pas Noël.
Moi, je retiens aussi cette date pour rendre hommage à ma manière à Jésus. Je ne suis pas croyant. Je n'ai pas la foi, et quelque chose à l'intérieur de moi me pousse à penser qu'il n'existe rien après notre mort. Pas d'âme, pas de Dieu, pas de monde meilleur.
Mais, parmi les hommes, j'ai une admiration sans bornes pour Jésus de Nazareth. Un homme qui a été capable d'affirmer que le Royaume de Dieu était ouvert à tous, hommes, femmes et enfants, et que l'Église, maison de Dieu, était la maison de tous, l'a emporté sur tous ceux de son temps. Un homme, encore, qui s'est montré capable de défendre une prostituée contre une foue le colère et d'en faire une de ses proches aux yeux de tous, mettant en jeu sa popularité, cet homme-là a conquis mon estime, mon respect et mon admiration à jamais.
Chapeau bas, Monsieur Jésus de Nazareth.
Commentaires
bel hommage, de la part d'un non croyant!
bonne nouvelle, dans Matthieu 25, il a même défini ainsi ceux qui entreraient dans le Royaume des Cieux: il n'a pas dit "vous qui avez cru en moi, venez, entrez", mais "j'avais faim, et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, j'étais en prison et vous m'avez visité..." (explication: "tout ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait"):
donc bonne nouvelle, il n'est même pas nécessaire d'être croyant pour le rejoindre après la mort. c'est seulement une question d'actes durant notre vie. (bon, si on croit en lui, ça aide un peu quand même, pour faire tout ça.)
moi, je l'ai rencontré, tardivement: j'ai beaucoup de chance.
Pour découvrir la “personne historique” du Christ, je recommande vivement la lecture du “Jésus” de l'historien Jean-Christian Petitfils, sorti récemment (chez Fayard, si ma mémoire est bonne).
@Didier
Merci ; je le connaissais aussi parce qu'en dit Messadié, mais Messadié n'a pas une démarche d'historien vraiment.
@do
Puissiez-vous dire vrai...Pour moi, je ne ressens rien.
je dis vrai.
j'étais athée convaincue, il est venu me taper sur l'épaule...
je ne comprends toujours pas pourquoi il fait pas ça avec tout le monde.
un explication serait que j'étais trop près du gouffre: il attend peut-être de voir ce qu'on vaut tout seul avant de voir ce que ça donne avec lui. ou quelqu'un a prié pour moi. ou je l'aurais pas cru sans tout ça. ou un truc.
en même temps, la vie n'est pas plus facile après, c'est plutôt le contraire, même. mais pour rien au monde je ne le lâcherais. je crois qu'il pourrait me massacrer avec une tronçonneuse que je ne le lâcherais pas. (je crois qu'il le sait aussi, d'ailleurs. et qu'il essaie de voir jusqu'où je vais tenir...)
bon, je vais essayer de penser à prier pour vous. mais il fait rien que ce qu'il veut.
un lieu où pas mal de gens le rencontrent, c'est lors des sessions à Paray le Monial l'été. si vous sentez un jour le désir d'y aller, c'est peut-être une invitation discrète: n'hésitez pas.
La religion c'est la mort de l'esprit critique et donc de l'intelligence.
Je comprend qu'on puisse avoir besoin d'avancer dans sa spiritualité mais pourquoi le faire en s'appuyant sur x dogmes ? N'est-ce pas une question personnelle ?
Dieu s'il existe nous a donner le libre arbitre ;)
Déja petit, Jésus était grand.
croire que la religion c'est la mort de l'esprit critique c'est ne RIEN y connaitre.
la religion nous pousse au contraire à être infiniment plus exigeants avec nous mêmes et envers les autres sur les questions de vérité, de bien et de mal. et de ne plus se laisser dicter sa conduite par les médias ou les groupes auxquels nous appartenons, ni même par nos envies égoïstes, mais de rechercher sincèrement ce qui est mal (ce qui fait du mal à autrui ou à nous mêmes, c'est pas bien compliqué) pour l'éviter, et ce qui est bien (idem) pour se bouger les fesses et aller le faire.
seuls les cathos, dans mon entourage, se bougent pour les autres.
seuls les cathos donnent vraiment beaucoup aux associations. en puisant sur ce qui leur est utile, et en vivant simplement, même pour leurs enfants. parce qu'ils savent que le plaisir ici sur terre aujourd'hui n'est pas le szeul but de leur vie.
les non croyants que je connais couchent avec 'importe qui, pour leur plaisir, même avec des personnes avec lesquelles ils ne veulent pas s'engager sur le long terme, et en sachant très bien qu'ils les plaqueront un jour, en les laissant hyper blessé(e)s.
les non croyants que je connais se satisfont d'une contraception à 80-90% , sachant que sur 5 ans, ils atteignent 100% de chances de tuer un bébé qu'ils n'ont jamais eu l'intention d'assumer.
deux d'entre eux ont même essayé de faire avorter deux de mes copines qui voulaient garder leurs bébés.
quand on est croyant, on pense au bébé, et on lui laisse la vie.
quand on est croyant, on en parle à ses enfants avant, pour qu'ils ne se retrouvent JAMAIS dans cette situation, et qu'ils aient la joie 1) de vivre une histoire d'amour sans être plaqués au bout de 5 ou 15 ans, 2) d'accueillir TOUS leurs enfants en étant heureux de ça.
quand on est croyant, on est sûr que Dieu existe, et que la vie après la mort est une réalité, et on n'agit pas comme si tout était sans importance sur la terre, on devient responsable.
quand on est croyant, on n'impose pas aux autres un système dictatorial sous prétexte de construire de nos petites mains un paradis terrestre (race parfaite, société parfaite, ...) ...en tuant tous ceux qui s'y opposeraient: on laisse chacun inventer sa vie et on propose LIBREMENT et gratuitement le fruit de nos réflexions dans des livres, depuis 2000 ans, et plus.
ex : http://jesusmarie.free.fr/
quand on est croyant, on abandonne son égoïsme pour aider nos frères à vivre et grandir librement et dignement,même s'ils sont vieux, handicapés ou malades. ou chiants.
et parfois, on meurt pour les défendre.
Mais ça, on le fait parce que la vie est éternelle, et qu'elle a une valeur infinie, pour tout être.
personne ne pourrait faire ça pour une pauvre vie de quelques années qui finit en poussière et n'a pas de sens.
personne ne pourrait non plus supporter les gens qui ne pensent pas comme lui s'il n'avait fait lui même l'expérience de sa propre liberté de conscience, et de son importance capitale pour chaque homme.
se rendre compte que Dieu existe, ce n'est pas une fuite irrationnelle, c'est une donnée dont notre intelligence soit se servir pour construire notre vie, de même que pour quelqu'un qui pense que Dieu n'existe pas, il doit se servir de cette donnée pour construire sa vie.
dans les deux cas, on peut choisir de faire le bien, mais sans Dieu, on a beaucoup de limites (inconsciente pour la plupart) dont on arrive peu à peu à s'affranchir quand on prie et qu'on s'appuie sur l'expérience des saints, nos frères aînés dans cette immense aventure.
il n'y a pas eu beaucoup de Mère Térésa, de Saint Vincent de Paul, des Jésus... chez les non croyants. Mais il y a eu des Hitler, des Staline, des Mao, des Kim Jong II...
perso, si je regarde une carte du monde et que je colorie en rouge les pays où j'aimerais vivre (et où affluent les immigrés...), et si sur une autre carte, je colorie en rouge les pays qui ont été depuis plus de 500 ans chrétiens, je trouve bien des ressemblances.
ensuite, oui, il existe des caricatures de religion, qu'on appelle les intégrismes,
L'Eglise catholique a excommunié les siens (c'est un cardinal ,qui a fait les démarches pour essayer de trouver un terrain d'entente, mais qui a échoué notamment parce qu'il ne voulait pas lâcher sur le principe de Vatican II de la liberté religieuse des autres peuples, car c'est le même principe de base que celui de la liberté de conscience. c'était en 1988. Il s'appelait Ratzinger...), on attend que les musulmans, les protestants, les bouddhistes ... et même les athées, fassent de même, et à ce moment, là, on verra que le seul vrai combat, c'est celui des modérés contre les intégristes, et qu'il doit être un combat de la parole et de l'intelligence, non pas un combat des armes.
Moi, j'étais athée, et toutes mes réflexions m'amenaient à préférer le suicide à la vie dès que la vie devenait difficile.
Puis Dieu m'a manifesté sa présence, et depuis, je ne peux plus croire qu'il n'existe pas, je ne peux plus. mais il m'a appris à devenir libre, à prendre conscience de mes aliénations, à les combattre. il veut de nous que nous soyons des humains en plénitude. il ne fait pas tout à notre place. il nous invite à grandir. il n'est pas une illusion. l'Eglise ne pense pas à notre place. elle nous met en marche.
abandonnez vos fausses idées sur "la religion", rencontrez des prêtres jeunes, formés, des chrétiens jeunes, vous verrez que la religion n'est pas ce que vous imaginez. et peut-être qu'un jour, vous verrez au delà...
enfin, si votre conscience vous amène un jour à le désirer. ça peut ne pas être votre chemin.
@do Je partage votre constat sur les difficultés rencontrées par beaucoup d'entre nous(y compris chrétiens) de respecter la vie. Les Grecs s'étaient déjà cassé le nez sur cette question: comment l'Homme, en voulant le bien, malgré cela et sa bonne volonté, se casse la figure. Cette réalité touche les cathos autant que les autres !
En revanche, ce qui est une bonne nouvelle et une source d'espérance pour tous, est bien que et que ce Dieu si lointain s’est fait Homme, naissant dans une étable, dans un grand dépouillement matériel. L’incarnation est pour la raison, proprement scandaleuse. Mais le combat dans la foi nous ramène toujours à notre condition humaine, où personne n’est à l’abri de chuter. Les grands saints n’y ont pas échappé non plus. C’est dans la miséricorde de Dieu que nous sommes parvenons toujours à nous élever.
On prête au frère Roger de Taizé cette phrase : « Ne parle de Dieu que si on te le demande. Mais comporte toi de telle manière à ce qu’on te le demande ». Si nous les cathos, si nous voulons évangéliser peut-être que cela commence par notre témoignage (incarné) en mettant en lumière le beau dans le monde (par le travail, les arts, tout ce qui fait lien social).
Ceci davantage que des slogans tapageurs.
@do Je partage votre constat sur les difficultés rencontrées par beaucoup d'entre nous(y compris chrétiens) de respecter la vie. Les Grecs s'étaient déjà cassé le nez sur cette question: comment l'Homme, en voulant le bien, malgré cela et sa bonne volonté, se casse la figure. Cette réalité touche les cathos autant que les autres !
En revanche, ce qui est une bonne nouvelle et une source d'espérance pour tous, est bien que et que ce Dieu si lointain s’est fait Homme, naissant dans une étable, dans un grand dépouillement matériel. L’incarnation est pour la raison, proprement scandaleuse. Mais le combat dans la foi nous ramène toujours à notre condition humaine, où personne n’est à l’abri de chuter. Les grands saints n’y ont pas échappé non plus. C’est dans la miséricorde de Dieu que nous sommes parvenons toujours à nous élever.
On prête au frère Roger de Taizé cette phrase : « Ne parle de Dieu que si on te le demande. Mais comporte toi de telle manière à ce qu’on te le demande ». Si nous les cathos, si nous voulons évangéliser peut-être que cela commence par notre témoignage (incarné) en mettant en lumière le beau dans le monde (par le travail, les arts, tout ce qui fait lien social).
Ceci davantage que des slogans tapageurs.
un grand homme, si seulement il avait existé :
http://www.zetetique.ldh.org/jesus.html