Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

harki

  • Et les Harkis, ils y auront droit, un jour à la repentance ?

    Hollande a reconnu les crimes perpétrés par la police française contre des manifestants Algériens en 1961. Très bien, rien à redire là-dessus. Mais dans la catégorie Guerre d'Algérie, il y a un autre crime bien plus ignoble que la France n'a jamais reconnu : l'abandon de 150 000 harkis à la vengeance sadique et insoutenable des résistants algériens de la dernière heure.

    Non seulement peu de Harkis ont pu retrouver refuge dans le pays pour lequel ils s'étaient battus, mais ils ont été en plus logés dans des conditions indignes.

    Le comble c'est de se dire que la France de Giscard et des grands patrons a fait venir des milliers d'Algériens dans les années 70 après avoir abandonné tant de nos concitoyens quelques années auparavant. Et ce n'est pas tout : pendant que les harkis croupissaient dans des taudis Giscard a aussi mis en place le regroupement familial avec la bénédiction de la gauche.

    Plutôt que de faire venir des centaines de milliers d'individus qui ne se sentaient aucun atome crochu avec la France et dont la venue n'était motivée que par des considérations économiques et matérielles, il eût mieux valu sauver tous ceux qui s'étaient battus pour notre pays et faire venir l'intégralité de leurs familles. Une idée simple qui n'a apparemment pas effleuré le tas de minables qui gouvernaient la France à cette époque.

    Quad j'étais jeune, j'avais une bonne opinion du Général de Gaulle en raison de son rôle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce jugement n'a pas résisté à la découverte de sa lâcheté indigne au milieu des années 60. Il y avait des consignes pour refuser d'accueillir les Harkis. Tous ceux qui participaient au gouvernement de de Gaulle en sont comptables. 

    Est-ce qu'il y aura un jour un président français pour venir déposer sur les tombes des harkis en France et en Algérie des gerbes de fleur et demander pardon ? 

    150 000 harkis laissés à la vindicte du FLN, ce sont 150 000 Français que nous avons laissés tomber. Si l'armée française a commis des actes barbares en se salissant dans l'usage systématique de la torture, il faut bien concevoir que l'Algérie libre a fait cent fois pires avec ceux qui s'étaient battus du côté français. Des tortures gratuites tellement insoutenables qu'on ne peut les dire tant elles sont épouvantables. Seules les dictatures d'Amérique du Sud et les Nazis en avaient fait autant.

    Bref, à défaut, on peut au moins essayer d'assurer une retraite décente à ceux qui sont encore vivants et un avenir correct à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants et enfin, reconnaître la faute indigne qui incombe à notre nation.

  • Pardon aux Harkis : ouf, enfin !

    Nicolas Sarkozy a reconnu l'abandon de la France envers les Harkis à l'issue de la guerre d'Algérie. Ouf. Enfin. Il reste à le répéter 150 000 fois au moins pour tous ceux qui sont morts là-bas, dans des circonstances souvent atroces, lâchement abandonnés par le pays qu'ils avaient choisi comme patrie.

    Personnellement, c'est quelque chose qui m'a toujours empêché d'admirer inconditionnellement de Gaule. Qu'il ait pu laisser se faire une telle infâmie, une telle trahison, c'est typiquement le genre de choses que je considère comme une marque indélébile.

    Louis Joxe avec ses mesures dégueulasses qui devaient surtout éviter de faire l'objet de toute forme de publicité, de Gaule, lui-même, avec des raisonnements que n'aurait pas renié le FN d'aujourd'hui, ont été en-dessous de tout. Quant à la gauche, qui avait soutenu depuis toujours l'insurrection algérienne, il ne fallait pas compter sur elle pour prendre la défense des abandonnés.

    Personnellement, je considère que l'abandon des Harkis aux représailles en Algérie, est du même niveau que la rafle du Vel d'Hiv. C'est du même acabit, et cela montre bien qu'en 20 ans, la France n'avait pas changé.

    Sarkozy a fini par tenir un engagement qu'il avait pris en 2007. On aurait aimé que cela n'intervienne pas à une semaine de premier tour de la présidentielle, histoire de ne pas laisser un arrière-goût de récupération.

     

  • Sarkozy fera-t-il un geste pour les harkis ?

    Si l'on veut en finir avec la guerre d'Algérie, il faut certainement d'un côté reconnaître de manière claire et définitive que l'occupation du sol algérien par la France fut abusive, mais, il faut également enfin rendre justice aux harkis.

    S'il y a bien une injustice qui me révolte, c'est la manière indigne, malhonnête, criminelle et répugnante par laquelle la France a lâché les siens après les accords d'Evian.

    Dès lors qu'une paix était signée, et l'Algérie devenue indépendante, il était de la responsabilité de la France d'accueillir ses citoyens en danger.

    Et je crois que c'est bien ce point noir qu'il convient d'éclaircir définitivement : les harkis n'étaient pas des supplétifs de l'armée française, les harkis étaient des hommes et des femmes qui avaient choisi de définitivement faire partie de la France. Pour ma part, je regrette qu'ils aient été employés sur le front militaire pour défendre de mauvaises causes, mais leur engagement a été admirable.

    Les 150 000 harkis massacrés en Algérie par la suite, pour moi, soyons très clairs, c'est 150 000 citoyens français massacrés ! Seuls 20 000 d'entre eux ont été rapatriés.

    Une fois encore, la France a trahi ses enfants, de même qu'elle avait vendu les français juifs sous l'occupation nazie. Que l'on puisse établir un tel parallèle n'est malheureusement pas à l'honneur du Général de Gaulle (qui avait biend 'autres qualités par ailleurs).

    Alors, je crois qu'il faut déballer une bonne fois pour toutes le linge sale , ouvrir le placard, reconnaître ce qu'il faut reconnaître pour avoir la conscience claire, assurer une retraite tranquille et décente aux derniers harkis, car ils ont plus que largement mérité de la France.

    Je crois qu'au MoDem, nous devrions inciter les pouvoirs publics à agir en ce sens.