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Politique - Page 69

  • Et le code génétique centriste ?

    Comme beaucoup d'internautes attirés par la théorie politique, j'ai pris connaissance de la passe d'armes qui a opposé Jean-François Kahn et François Bayrou quant à la définition d'un centre. Je pense que pour compléter le panorama, il faudrait aussi lire le billet de Laurent de Boissieu, journaliste à La Croix et expert ès centre et théories du centre. D'ailleurs, dès qu'il y a un grand rassemblement centriste, il couvre généralement l'évènement.

    En fait, je crois que je ne suis d'accord avec aucun des trois. Kahn voit le centre comme un milieu, un mi-chemin entre deux extrémités. Il appelle à inventer un ailleurs qui soit une alternative à la politique et au monde tels qu'on les connaît aujourd'hui. Bayrou lui réplique que l'ailleurs existe et qu'il rentre dans la définition du centre telle qu'il la propose. Les deux se retrouvent pour rejeter le "centrisme". Laurent de Boissieu, quant à lui, ne voit dans le centre qu'une localisation politique. Il est, paradoxalement, assez proche de Kahn sur ce point.

    Eh bien pour ma part, et je plussoie Jean Arthuis, je pense qu'il existe un code génétique du centre au même titre que ceux de droite et de gauche qu'évoque François Bayrou. Soyons plus précis : il existe un code génétique centriste. Centriste, et pas spécifiquement démocrate. Tout l'effort de Bayrou, est, je le crois, de tenter de fondre en une grande force centrisme et courant démocrate, sachant que les sociaux-démocrates couvrent en partie le spectre de ce dernier.

    Le centrisme a donc un code génétique, et c'est ce code qui se rebelle tant contre François Bayrou. Si le MoDem et Bayrou retrouvent largement la source démocrate-chrétienne quant au caractère programmatique de leur propos, les effluves mystico-révolutionnaire qui fleurent bon l'appareil militant du MoDem, et pendant les trois dernières années les interventions de François Bayrou, ne sont absolument pas dans son ADN.

    Le centrisme, ce sont ces cercles de la raison, cette pondération, ce goût pour les corps intermédiaires, cette soif de liberté, cette confiance en l'individu et ses initiatives, ce refus de l'autorité absolue tant de l'État que d'un seul individu, le choix de la rationalité et de l'effort vertueux et nécessaire. Le centrisme, c'est typiquement absolument une idée de la cité dont l'asymptote est clairement la république vertueuse et raisonnable de Montesquieu. Or, depuis Aristote et Platon, mysticisme et raison s'opposent, s'affrontent, même, radicalement. Rien de plus étranger à la tradition centriste, donc, que le culte du chef, la bayroumania, l'idéalisme absolu et  l'exaltation des masses militantes du MoDem.

    Kahn n'est pas un centriste, et c'est bien pour cela qu'il a très vite inventé le concept de centrisme révolutionnaire. C'est un mystique. Mystiques et idéalistes aussi, tous ces militants du MoDem qui ont rêvé d'une constitution idéale, leur constitution, comme on établit les lois d'une cité, à la création du MoDem avec tous leurs arguties sur les statuts du Paris.

    En Grèce, dans l'Antiquité, les citoyens des cités en création faisaient appel à des sages, des philosophes, des législateurs reconnus pour concevoir et fixer leurs lois. Voilà qui sied bien au centrisme, pas au mysticisme révolutionnaire, se parât-il de couleurs démocrates.

    Si le centrisme admet donc dans son ADN une fonction tribunicienne qu'incarna Jean Lecanuet en son temps, puis, aujourd'hui, François Bayrou, il ne saurait rêver de grand soir quelle que soit la couleur du ciel ce jour-là.

    En ce sens, Bayrou est à la croisée des chemins, parce qu'il marie ces deux tendances, pourtant étrangères l'une à l'autre. Et c'est en ce sens aussi qu'il sème tant de trouble : c'est une mutant. Un mutant qui est le fruit d'une mutation improbable. Pas grand chose de commun entre la ferveur presque religieuse des premiers militants démocrates et le réalisme pragmatique de l'UDF. Voilà pourquoi le mariage s'est si mal fait, bien que le ver fût déjà dans le fruit UDF bien avant le MoDem.

    Le MoDem n'est donc pas l'héritier de l'UDF. Le Nouveau Centre non plus, d'ailleurs, car à s'accommoder de toutes les lubies sarkozystes, il a fini par altérer également son ADN dans une sorte de blougui-blouga méconnaissable.

    S'il fallait être honnête jusqu'au bout, force serait de reconnaître que la vraie héritière de l'UDF et du centrisme, c'est effectivement l'Alliance centriste telle qu'elle existe. Au demeurant, attention, à vouloir recruter des déçus du MoDem, elle pourrait avoir quelques mauvaises surprises : les mystiques déçus font encore moins bon ménage avec la raison que les mystiques encore emplis d'espoir...

    Les centristes sont des hommes de dossier, de compromis, de raison et de modération et en même temps indépendants et forts en caractère. Des Delors, des Bourlanges, des Rocard, des Arthuis, et, in fine, qu'il le veuille ou non, le têtu Béarnais qu'est François Bayrou, quand bien même serait-il désormais une sorte d'alien...

  • MoDem infiltré en terre centriste...

    Jean-Pierre Bozzonne et Jean Arthuis m'avaient invité à une réunion organisée par Jean Arthuis, au Sénat, dont l'objet principal devait être le rassemblement des différentes chapelles centristes. J'y ai croisé entre autres Charles de Courson, Jean-Louis Bourlanges, François Sauvadet, Hervé Morin, Jean-Christophe Lagarde, Serge Peltier, Pierre Méhaignerie, Michel Mercier, Thierry Benoît, Denis Badré et Jacquelin Gourault et puis Jean Arthuis lui-même, bien sûr, pour citer quelques têtes politiques. Bref, toutes les obédiences avaient là au moins un ou plusieurs représentants.

    Pour rassembler, il faut éviter en priorité les sujets qui fâchent ; alors Jean Arthuis a programmé des débats là où il y avait à peu près consensus chez les centristes : les retraites, la réforme des collectivités territoriales, l'Europe. Pour les premières, tous les centristes sont favorables à un système à points un un compte notionnel, pour la seconde, à l'introduction d'une part de scrutin proportionnel, et pour la troisième, à un fédéralisme et une Europe à plusieurs cercles.

    J'ai goûté la conclusion de Jean Arthuis, persiflant l'appétit français immodéré pour le normatif (une norme pondue pour chaque fait divers, entraînant toujours plus de frais pour les collectivités) pour l'inflation législative, bref pour l'agitation quand il faudrait désormais tenir le langage de la raison, c'est à dire une maîtrise systémique des dépenses. J'ai apprécié également son rappel d'une nécessaire indépendance du centre (il suffisait de voir la tête des parlementaires néo-centristes à ce moment-là pour en savourer l'effet...).

    De Bayrou, sans lequel aucune refondation du centre n'est possible, il n'en a jamais été question. Oh, bien sûr, les journalistes ont bien tenté d'alpaguer Jacqueline Gourault pour lui faire dire que sa venue était un signe, mais, encerclée par quatre journalistes déterminés, dont Laurent de Boissieu, elle s'est avérée fine bretteuse ; rappelant que les relations entre sénateurs démocrates et sénateurs de l'Alliance centriste avaient toujours été bonnes, que de manière générale, les deux partis entretenaient de bonnes relations, c'est à titre amical qu'elle a déclaré être venue.

    Il est vrai que le discours de Jean Arthuis présente certaines similitudes tactiques avec celui du MoDem. J'ai pu échanger quelques mots avec Jean Arthuis, et lui ai demandé comment il escomptait parvenir à rassembler tout le monde, lui faisant valoir le rôle incontournable de Bayrou. Je ne sais pas s'il mesure les travaux d'Hercule auxquels il s'attelle tant le fossé qui s'est creusé entre le Nouveau Centre et le Modem est grand, désormais. Même au niveau de l'Europe, ils ne sont pas dans le même groupe...

    Nous avons aussi parlé économie. Il est favorable à une TVA sociale, estimant que de toutes façons, les cotisations patronales se répercutent, au final, sur les prix. Ouch ! il estime qu'il faudrait passer à un taux de 25% partout contre 19.6 actuellement !!! Cela fait un moment que je ne parviens pas à trancher sur la pertinence de cette mesure.

    Il y a tout de même quelques avantages : cela rééquilibre les coûts des produits et services concurrents importés car nous contraignons ainsi les entreprises et sociétés concernées à intégrer dans leurs coûts finaux notre protection sociale. Comme le tourisme est un secteur important en France, cela assure aussi que les 80 millions d'étrangers qui viennent en France contribueront également à notre modèle.

    De ce côté-là, c'est bien. Mais alors de l'autre, ça fait tout de même une authentique baisse de pouvoir d'achat. Est-ce bien prudent de risquer de casser la consommation ? Il faut à mon avis doser toute hausse avec une très grande prudence.

    J'ai croisé à ce congrès quelques blogueurs ex-MoDem ou futurs ex-MoDem plus ou moins en déshérence. Il y avait là le Vénitien Fabio, Benjamin, Serge, qui ne sait plus où il en est entre le MoDem, Cap21 et l'Alliance Centriste (au fait, c'est vraiment un jeunot !!!), et quelques autres ex-MoDem, MoDem ou futurs ex-MoDems non blogueurs.

    Nous avons évoqué évidemment la politique, en compagnie de Jean-Pierre, le passé, le présent et le futur. Discussions intéressantes...Jean-Pierre est demeuré encore tout imprégné du programme du MoDem, particulièrement europén. J'ai retrouvé dans les avis qu'il a exprimés, les Biens premiers que le Mouvement Démocrate voulait défendre au niveau européen. C'étaient à peu près les mêmes, avec quelques ajustements toutefois : Éducation, Santé, Défense pour Jean-Pierre. Nous nous sommes opposés sur les franchises médicales, pour lesquelles il s'avère plus proche du MoDem que moi : il est résolument opposé aux franchises, arguant que des individus au RMI qui doivent par exemple payer un traitement contre le sida se retrouvent ainsi avec 200 à 300 euros de frais mensuels.

    J'estime pour ma part qu'aucune fraction de la population ne devrait échapper à la franchise, même si, en revanche, on peut la moduler considérablement selon les revenus et les pathologies. Si la santé est un bien premier, elle doit figurer avant les loisirs dans nos paniers.

    L'objet de cette réunion était de rassembler les centristes, je l'ai dit. Très franchement, je suis plus que pessimiste sur l'issue de cette entreprise. Quand j'écoute, notamment, ces anciens militants du MoDem, encore très remontés contre Bayrou ou le MoDem en tant qu'appareil, je n'imagine pas qu'un compagnonnage politique soit un jour possible. On peut bien sûr débattre, se tendre la main, mais se rejoindre ?...Pour moi, le centre, c'est très clair : jamais sans Bayrou. Or, il y a chez les ex-MoDem une rancoeur envers le personnage qui rend toute coopération très difficile. On peut toujours me dire que ce sont les idées qui comptent, pour ma part, les hommes qui les portent comptent au moins autant, même si Jean-Pierre observe à juste titre que ce n'est pas la tradition centriste que d'avoir un leader fort.

    Et puis ces ex-MoDem demeurent à mon sens bien trop polarisés sur le fonctionnement de l'appareil partisan. Serge vient à peine de rejoindre l'Alliance centriste (ou il envisage de le faire) que le voilà déjà à chercher les statuts des jeunes de ce mouvement et à s'inquiéter de la validité de leur élection ou non. J'ai eu également un vif débat avec Fabio à ce sujet, et un très clair désaccord. Les questions d'appareil sont et demeurent à mes yeux tout à fait secondaires. Et je persiste à penser que dès lors qu'on ne se sent plus assez en phase avec son parti et son leader, le plus sage est de les quitter tous deux, pas de faire de l'agit-prop façon trottskiste...

    Je suis pessimiste également en considérant les réactions néo-centristes envers Bayrou. Pas un jour sans qu'une figure du Nouveau Centre le dénonce comme l'ennemi principal. Est-ce cela, la tradition centriste ? démolir celui qui porte le plus de valeurs communes avec vous ?

    Pour conclure, avis au Crapouillot, il intéresse l'Alliance centriste. Cela ne m'étonne guère, à vrai dire. Nous partageons nombre de vues, lui et moi, et je l'ai déjà dit, on peut dire que je me retrouve dans 90% du programme politique actuelle de l'Alliance Centriste, ce qui est loin d'être le cas de celui actuel (projet humaniste) du MoDem. Je pense que le Crapaud est à peu près dans la même situation.

    Il y aura d'autres réunions. Je souhaite bonne chance à Arthuis, c'est un homme droit, intègre et de valeur. Je pense que des ponts avec Bayrou sont plus que possibles. Les deux hommes se connaissent, s'apprécient, partagent la même intransigeance et portent les mêmes valeurs. Mais rassembler TOUS les centristes, c'est une autre histoire. Seul le temps nous dira s'il y parviendra...

  • On n'arrête pas le progrès, chez les Verts...

    Les Verts ? Bah, ils s'étripent déjà. Rien de plus plaisant à observer en spectateur, à vrai dire. Quant aux sondages, Cécile Duflot n'est plus qu'à 5% aux présidentielles. Pas sûr qu'Éva Joly, en dépit de son aura, résiste bien longtemps au mauvais temps sondagier... Mais, bon, ça, ce n'est que de la politique ordinaire. Non, ce qui est autrement plus amusant, c'est de constater ce qu'il advient de leurs programmes politiques une fois les Régionales passées. Adieu, tarif unique pour le pass Navigo, en île de France (ouf, d'ailleurs, c'était l'idée la plus inepte de toutes celles que j'avais alors pu lire dans les programmes des principaux partis). Il faut dire que cela se serait traduit par une hausse vertigineuse pour les zones 1 et 2. Les Socialistes sont peut-être socialistes, mais ils ne sont pas fous, et on les comprend. Les Verts, en revanche, cela ne les dérange pas plus que ça d'étrangler financièrement une population déjà asphyxiée par les baupinades et les delanotaxes. Plus moyen de se garer à Paris, pas davantage de circuler en automobile, bientôt des amendes de stationnement à 20 euros, un auto-lib hors de prix (bien plus coûteux que la possession d'un véhicule, du moins...tant qu'on ne l'entrave pas au point de le rendre hors de prix à son tour en fourrières et amendes...)...

    Les Jardins des Champs, cela faisait joli en photo, mais en pratique, c'était invivable, et je sais de quoi je parle, je m'y suis rendu. Une foule extrêmement dense, une avancée au pas de l'oie, le tout sous un soleil de plomb. Ne surtout jamais rééditer l'expérience. Mais les Baupin and co qui sont au moins aussi festifs que Delanoë sinon pires, et qui ne savent plus quoi inventer pour emmerder citoyens ordinaires et  automobilistes ne sont jamais à cours d'idées tordues : dernière baupinade, les voilà qui veulent rééditer l'opération tous les dimanches. Vous savez, ce qu'ils appellent la reconquista reconquête de Paris...Encore quatre années à tenir avant d'espérer pouvoir les dégager de la municipalité, caramba...

    Tiens toujours au sujet des Verts, j'en connais qui vont déchanter. Cap21 a quitté le MoDem en s'imaginant que l'herbe pouvait être plus verte ailleurs. Eh bien je ne donne pas six mois avant qu'une bonne partie de ses militants s'en mordent les doigts. Ils vont réaliser que le MoDem était nettement plus généreux et accueillants avec Cap21 à tout point de vue que ne le seront jamais les Verts et/ou Europe-écologie. Bon certains militants de Cap21 qui n'ont pas lâché le MoDem auquel ils demeurent attachés restent en tout cas lucides...

  • Ce qui agace les blogueurs politiques...

    Le dernier classement wikio n'a pas fini de faire couler de l'encre (électronique). Je partage à peu près l'avis (c'est le cas de le dire) de Nicolas, sauf que je le trouve bien bon avec Birenbaum.

    Ce qui les agace, donc, ces blogueurs, c'est de voir débarquer dans le bon vieux classement wikio des blogueurs qui n'en sont pas, à proprement parler. Tenez, comparez Nicolas et Birenbaum, qu'il défend pourtant : 400 blogues dont les titres défilent en permanence sur le blog du premier, même pas une blogroll sur celui du second. Consultons les liens sortants du moi de mai de l'un et de l'autre : oh, il y a quelques incontournables, chez Birenbaum, évidemment, comme Maître Eolas ou encore Secret Défense, il y a même un lien vers les Coulisses de Sarkofrance, tiens. Mais le reste, c'est quoi ? De la presse. Il y a là aussi, Apathie, Morandini, Bruno Roger-Petit et cetera, et cetera. Jegoun, maintenant : 181 liens, 81 sources, une quantité considérable de blogs.

    Eh oui...c'est un autre monde. J'ai lu de la part d'un commentateur que Birenbaum avait beaucoup fait pour les blogues. Ah bon ? On ne doit pas parler de la même personne, alors. Guy Birenbaum, comme l'indique très bien sa fiche sur wikipedia, c'est avant tout un journaliste et éditeur, un point c'est tout. Le blogue n'a ici qu'une fonction de faire-valoir.

    NKM ? Liens sortants en un mois, deux : vers l'UMP et vers le Monde Diplomatique. Des liens, bordell, des liens, comme dirait un blogueur bien connu.

    Jean-François Kahn ? Il doit y avoir un problème avec wikio, puisqu'aucun lien sortant ne figure dans son flux (en a-t-il seulement un, au fait ?). Mais j'ai consulté les pages de mai. Liens sortants vers un blogue ? Zéro.

    Mélenchon ? (décidément, wikio, ça merdoie pour les nouveaux : nada non plus en liens sortants) là aussi, j'ai consulté ses billets : primo, très peu de liens sortants, secondo, liens sortants vers un blog, zéro.

    Morandini (marche pas davantage pour lui, la factory de wikio, mais c'est pas grave, j'y suis allé à l'ancienne, en lisant les pages une par une) ? Sorties vers un blogue, zéro, une fois de plus.

    Ceci étant établi, ce n'est pas la faute de wikio. Wikio rend simplement compte d'un état de fait. Wikio n'est pas à nous, la blogosphère politique non plus. Simplement, ces blogs-là ne sont pas les nôtres. Ils n'ont rien de commun  avec ce que nous sommes, n'ont pas nos pratiques, et, le cas échéant, nous regardent de haut.

    Bref, il était une fois un petit village gaulois où l'on rigolait bien : on s'y retrouvait entre potes et on s'y foutait de temps à autre des branlées mémorables, mais ça terminait tout de même par un banquet où tout le monde se retrouvait. Mais un jour, des gros promoteurs décidèrent de venir planter leurs blogs dans le village...

  • Mise au point de François Bayrou

    Reçu dans ma boîte électronique, comme tous les militants du MoDem, il y a un peu moins d'heure. Que cela fasse taire une bonne fois pour toutes les langues fourchues, et je ne parle pas de l'UMP en disant cela. Bravo François. Ce qui est remarquable, c'est que tous ces abrutis qui accusent Bayrou de virer sa cuti sont incapables d'imaginer un seul instant qu'un homme politique ait en vue, en priorité, l'intérêt supérieur du pays. Ils n'imaginent pas plus qu'un homme politique accorde de l'importance avant tout aux idées et aux convictions qu'il a toujours défendues plutôt qu'à la politique politicienne. Chapeau bas, François Bayrou, vous donnez une sacrée leçon d'éthique et de courage à toute la classe politique.

    "Chers amis,

    Depuis quelques jours, on entend un certain nombre de commentaires sûrement très bien intentionnés prétendant que nous préparerions un "changement de ligne", un infléchissement de notre action en direction de l’actuelle majorité, en forme de "retour". Cela mérite une mise au point claire et nette pour éviter rumeurs et intoxications.

    Nicolas Sarkozy m’a invité à le rencontrer en privé au mois d’avril. Lorsque le Président de la République m’invite, hier François Mitterrand ou Jacques Chirac, aujourd’hui Nicolas Sarkozy, je considère comme normal d’accepter cette rencontre. Je fais de même lorsqu’il s’agit du premier ministre ou des leaders de l’opposition de gauche. La situation de notre pays est suffisamment grave pour que les responsables conscients des difficultés (ils ne sont pas si nombreux) acceptent d’échanger leurs points de vue, y compris de manière informelle et en toute liberté.

    Cela s’impose d’autant plus dans les jours de crise que nous traversons. Devant ces difficultés, que j’avais prédites depuis longtemps, personne ne peut affirmer qu’il a la solution. Tout le monde cherche, tout le monde sait (ou devrait savoir) que nous allons vers des temps difficiles, et dans les temps difficiles il n’est pas inutile de réfléchir ensemble. Nous sommes en désaccord, parfois violents, c’est normal, c’est la démocratie, mais nous ne sommes pas en guerre civile. C’est le point de vue que j’ai toujours défendu et que je défends d’autant plus aujourd’hui.

    Parler entre responsables, sans concessions et sans compromissions, pour moi, pour nous, c’est le b-a ba d’une démocratie de citoyens adultes. Je vous le dis clairement, je continuerai de le proposer, et de le mettre en pratique. À ce titre, je revendique avec fierté que nous ayons ces derniers mois tendu la main à une partie de la gauche, social-démocrate, en espérant qu’elle oserait un jour affirmer son identité. Pour l’instant, cela n’a pas été le cas, mais nous avons eu raison de tendre la main et nous devons continuer à le faire!

    Il n’y a pas de démocratie sans confrontation des idées et sans dialogue. Et la crise fait du dialogue une obligation. Cette rencontre avec le président de la république a eu lieu au moment où trois dossiers étaient ouverts par le gouvernement: la burqa, les retraites, et les collectivités territoriales.

    Sur la burqa, sujet épineux, mis en scène d’abord (ne soyons pas dupes) pour des raisons électorales, mais qui trouble beaucoup de Français, particulièrement de femmes, j’ai indiqué que le texte du gouvernement qui dit seulement qu’en France « nul ne doit dissimuler son visage dans l’espace public » me paraissait raisonnable. Si ce texte ne change pas, je le voterai : c’est aussi le sentiment de notre ami Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, seul député musulman de notre Assemblée nationale. Nous sommes ainsi fidèles à notre ligne de conduite : quand une décision nous paraît acceptable, nous votons oui ; si elle ne l’est pas, nous votons non.

    Sur les retraites, question très lourde, (trente milliards d’euros de déficit cette année) j’ai indiqué qu’une réforme était indispensable. Certains disent que la réforme peut être évitée! Pour moi, cette position est irresponsable. Donc, si la réforme proposée est raisonnable, je la soutiendrai. Dans le cas contraire, je ne l’approuverai pas.

    Des financements nouveaux doivent être trouvés et mettre à contribution des revenus, notamment du capital, qui jusqu’à maintenant échappaient à la solidarité. Il faut augmenter le nombre d’actifs par rapport au nombre des retraités pour que la charge soit supportable. Cela ne pourra se faire que par une politique qui permette de créer davantage d’emplois en France, par une reconquête de productions nouvelles ou de productions que nous avons laissé s’en aller. Personne n’en parle et c’est pourtant là la clé, la seule clé, du problème des retraites, comme c’est la seule clé du pouvoir d’achat, ou de l’intégration par exemple. Il demeure qu’il faudra travailler plus longtemps! C’est le courage de le dire.

    Comment y parvenir? Faut-il faire glisser l’âge légal, progressivement, au-delà de 60 ans? Pour moi, comme pour Dominique Strauss-Kahn, cet âge n’est pas tabou. À condition que soit traitée la question de la pénibilité de certains métiers, ce qui pour l’instant n’est pas fait.

    Faut-il augmenter le nombre d’années de cotisations? Cette solution qui a la faveur du PS et de certains syndicats n’est pas interdite non plus. Mais cela signifie que pour tous ceux qui ont fait ou feront des études, la retraite serait reportée bien au-delà de 65 ans. Les deux solutions ont leurs inconvénients : peut-être faut-il combiner les deux? Nous en débattrons d’ici au 26 juin, date à laquelle le Conseil national arrêtera nos propositions. En attendant le débat dans nos rangs est ouvert à partir d’une note d’orientation que vous avez reçue il y a quelques semaines.

    En tout cas, je suis décidé à défendre le seuil (aujourd’hui fixé à 65 ans) où on peut faire valoir ses droits à la retraite sans décote même si l’on n’a pas le nombre de trimestres exigé. Ce "filet de sécurité" est très important, par exemple pour les femmes qui ont repris le travail après avoir élevé des enfants, ou pour ceux qui ont connu la "galère" du chômage, ou pour ceux qui ont travaillé à l’étranger, par exemple.

    Il faudra enfin penser la vraie réforme, je devrais dire la vraie refondation des retraites, celle qui assurera l’équilibre sur le long terme et permettra à chacun d’adapter librement sa retraite aux conditions particulières de chaque vie professionnelle ou familiale. Pour nous, nous plaidons depuis dix ans pour un système de retraite à points, ou de comptes personnels, où chacun sait, à tout moment, où il en est. C’est le seul moyen, sur le long terme, d’assurer l’avenir de la retraite par répartition. J’ai été heureux de noter sur ce sujet des prises de position nouvelles, par exemple les déclarations de la CFDT. J’ai demandé au gouvernement de faire de cette réflexion sur une réforme à long terme, par exemple à l’horizon 2020 ou 2025, un chapitre important de sa proposition.

    En tout cas, il n’existe pour moi aucune possibilité responsable et juste de ne pas faire de réforme. Il suffit, dans les rues de nos villes ou villages, de compter les retraités, de plus en plus nombreux, et les actifs, de plus en plus rares, pour voir que nous allons dans le mur. Et aller dans le mur, cela signifie, comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal baisser brutalement les retraites de 10 % ou de 15 %. Cela, je ne l’accepte pas et je ne serai pas complice d’une telle lâcheté.

    Enfin sur les collectivités locales, j’ai combattu à la tribune de l’Assemblée nationale, et je continuerai à combattre le projet du gouvernement de faire élire les futurs conseillers territoriaux à l’actuel scrutin cantonal, ce qui serait la consécration du bipartisme, un recul de l’idée régionale, une renoncement insupportable à la parité et au pluralisme. Selon moi une telle loi serait inconstitutionnelle et définitivement inopportune.

    Savoir approuver quand une décision va dans le bon sens, combattre les décisions injustes, cela a toujours été notre ligne de conduite. J’en suis fier et je le revendique. Cela signifie-t-il une quelconque connivence avec le pouvoir actuel? Je vois bien la manœuvre qui tente de le faire croire. Mais ceux qui conduisent cette intoxication se mettent le doigt dans l’oeil et il convient, charitablement, de les détromper…

    J’ai, depuis le premier jour, mis en garde contre les risques que faisaient courir la politique de Nicolas Sarkozy. Cela n’a rien à voir avec une mésentente personnelle. Je ne dis pas qu’il n’a aucune qualité, d’énergie par exemple. Je ne lui fais pas porter des responsabilités qui ne sont pas les siennes : je sais bien qu’il n’est pas directement responsable de la crise, même si cette crise est celle du capitalisme qu’il défendait.

    Mais mon jugement n’a pas changé: les orientations de Nicolas Sarkozy ont porté atteinte à des principes pour nous essentiels. La justice fiscale a été niée par le "bouclier fiscal". Les déficits ont explosé, et pas seulement à cause de la relance. L’éducation est maltraitée, sans vision, et dans une approche uniquement comptable. L’indépendance des médias est mise à mal par la nomination directe des responsables de l’audiovisuel public. Le mélange des affaires privées et des affaires publiques a été une réalité de tous les jours. La séparation des pouvoirs est malmenée. Le président porte atteinte à la fonction qu’il exerce en se présentant constamment comme chef de parti.

    Tout cela, je l’ai dit, directement, à Nicolas Sarkozy chaque fois que je l’ai rencontré. Et pour que nul n’ignore quel est mon jugement sur ces graves erreurs, j’ai écrit un livre Abus de pouvoirqui n’était ni un pamphlet, ni un mouvement d’humeur, mais un diagnostic et une défense des principes démocratiques et du modèle républicain français.

    Nous avons combattu sans relâche ces choix qui ont aggravé la situation de notre pays ou l’ont empêché d’avancer. Ce combat, pour moi, n’a pas cessé et ne cessera pas. J’observe d’ailleurs que ce diagnostic, que nous avons formulé depuis trois années, et souvent seuls, est aujourd’hui largement partagé.

    Tout cela peut-il être corrigé? Si c’était le cas, tant mieux. Mais cela me paraît, à tout le moins, résolument improbable. Restent les débats sur le "centre", auquel désormais on semble trouver tant de charmes et de vertus.

    Pour moi, les choses sont limpides: un centre indépendant est vital pour la démocratie française. Ce courant politique est un des piliers de la vie publique. Il est le garant du pluralisme nécessaire puisqu’il empêche le simplisme de la bipolarisation droite/gauche. Il conjugue la démocratie avec la République. Il refuse que la guerre des deux camps soit le seul horizon de notre vie publique. Il se bat contre le monopole du pouvoir attribué à qui que ce soit. Il veut à la fois la justice sociale et une économie inventive et créative, c’est-à-dire libre. Il considère que l’éducation est la pierre de fondation de tout progrès humain. Il défend notre patrimoine naturel comme un bien commun et prend au plein sens du terme l’association des deux mots "développement" "durable". Il pose comme principe que l’économie financière ne doit pas gouverner le monde et doit être régulée. Et il sait qu’un tel projet de société ne se défend pas si l’Europe n’est pas forte, unie et libre. Ce projet politique est en confrontation, et souvent en opposition avec les idéologies portées aujourd’hui par l’UMP et par le PS. Il ne peut donc accepter de se laisser satelliser par aucun des deux partis actuellement dominants.

    Il peut chercher et trouver des compromis, mais il refuse les compromissions. Il est ouvert, mais il est intègre. Et il ne doit accepter aucune concession, ni sur l’ouverture, ni sur l’intégrité. C’est pourquoi l’article premier de tout acte d’existence du centre, c’est l’indépendance. Je ne ferai sur ce point central aucune concession à qui que ce soit.

    La faiblesse actuelle de ce courant politique vient de sa division et, pour certains, de sa soumission. Division et soumission, ce sont les deux causes de sa faiblesse électorale actuelle. Je ne ménagerai pas mes forces pour qu’il se rassemble, et pour qu’il se redresse.

    En tout cas, sa mission est de préparer et d’offrir une alternative réaliste, crédible à la politique qui a été suivie depuis trois ans. C’est parce que je crois à la force et à l’avenir de cette famille politique que j’ai été, je suis, et je serai intransigeant sur le respect de ses principes. Cela demande courage et caractère? Tant mieux ! C’est ainsi que se forgent et s’éprouvent les vraies aventures humaines.

    Je vous prie de croire à mon amitié."

  • Ça castagne à gauche...

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que dans les coeurs du petit peuple militant de gauche, l'union sacrée, ce n'est pas encore ça : ma congénère démocrate et centriste Orange Sanguine relate les bisbilles en provenance de Poitiers entre fabiusiens et ce qu'il reste de rocardiens. Le MoDem avait invité Michel Rocard a venir s'exprimer sur l'Arctique, puisqu'il a réalisé un mission à propos de ce continent. Sauf que  cela n'a pas plus au député-maire de la ville, Alain Clayes, et il a donc exercé de fortes pressions, dixit Orange Sanguine, pour que le déplacement ne se fasse pas. A vrai dire, les positions décalées (mais réalistes et courageuses) de Michel Rocad sur les retraites pourraient avoir l'heur de ne pas vraiment plaire aux Socialistes locaux.

    Bref, dans la joie et la bonne humeur, les Socialistes en arrivent à encore se crêper le chignon à cause du MoDem. Tiens, d'ailleurs, en parlant de castagne, Chevènement ne participera pas aux primaires. Il n'est pas content. Ah. Et, au fait, non Bayrou ne se recentre pas, puisqu'il a toujours été au centre. C'est juste qu'il se garde de toutes sorties éruptives, puisqu'elles sont toujours privilégiées, dans les médias, à ses analyses et discours sur le fond. Du coup, la presse en déduit qu'il se recentre.

  • Le principe de réalité rattrape enfin Nicolas Sarkozy

    Ouf ! Nicolas Sarkozy commence enfin à comprendre qu'il est temps de gouverner et pas seulement de battre des bras. Il a récemment fait en sorte qu'on ne puisse plus voter d'adjonctions au budget en dehors du temps consacré à la loi de finances. Le voilà qui prend à bras le corps les retraites. Et puis je viens d'apprendre qu'il serait prêt à renoncer à la suppression de la publicité à la télévision.

    Ne nous réjouissons pas : les solutions proposées sont toujours décevantes voire mauvaises, mais au moins, on commence à traiter les vrais problèmes. Il demeure néanmoins du grand n'importe quoi (taux d'encadrement des crèches, dégradation considérable des conditions d'enseignement) dans les choix opérés.

    De toutes façons, avec une menace sur notre notation sur les marchés, risquant de fléchir de AAA à AA+, il est clair que nous n'avons plus le choix.

    Il n'en reste pas moins que je n'adhère toujours pas à la méthode : le but ne devrait pas d'être en soi de raboter toutes les dépenses sans discernement mais de redéfinir le domaine d'intervention de l'État.

    Je m'explique avec l'exemple de la santé. J'ai toujours été favorable aux franchises médicales. Aucun soin ne devrait être entièrement gratuit, mais tout le monde doit pouvoir se soigner. Je préfère que l'on paie une franchise de deux à trois euros par acte mais que l'investissement dans la formation médicale soit maintenu : autrement dit, que l'on continue à dégager les fonds nécessaires, au Ministère de l'Éducation Nationale, pour former des pédiatres, des orl, des neurologues, des pédo-psychiatres, des gynécologues, bref, toutes ces spécialités de médecine qui sont menacées.

    Mon raisonnement est simple : les franchises sont réversibles le jour où la prospérité est revenue ; la disparition de spécialités médicales ne l'est que fort difficilement et avec un sacrifice d'une génération au moins.

    C'est ce type d'arbitrages que j'attends. Autre exemple : le réseau postier coûte cher ; pourquoi ne pas mettre en place une délégation de service public dans les supérettes des petits bourgs ruraux, ce qui engagerait les petits commerces à y rester, au demeurant  (ils toucheraient une part des bénéfices), ce qui coûterait bien moins cher.

    Troisième exemple : la multiplication des gratuités de la culture à tout va est une erreur ; pire : l'art ne devrait jamais être gratuit. Et de toutes façons, il ne l'est pas puisque l'impôt paie la facture. L'État pourrait s'en tenir à une fonction de sauvegarde du patrimoine et demander pour tout accès à un bien culturel, automatiquement une participation même si elle est faible ; les étudiants peuvent très bien payer un ou deux euros l'entrée d'un musée, par exemple.

    Est-ce également à l'état de favoriser l'accès aux restaurants ? Je ne le crois pas. Ce ne sont pas des emplois délocalisables et l'état n'a pas vocation à se substituer au panier de la ménagère sauf par de l'aide alimentaire d'urgence pour des familles très en difficulté. Le restaurant ne rentre pas dans ce cadre. Il faudrait donc revenir sur la baisse de TVA consentie, d'autant qu'elle n'a rien amené en termes d'emplois.

    Je ne suis pas un spécialiste, mais plutôt que de menacer l'avenir comme s'apprête à le faire un Luc Châtel, avec forcément l'aval de Nicolas Sarkozy et François Fillon, mieux vaudrait entamer une réflexion de fond sur ce que l'on garde ou non en France.

  • Un avant-goût du wikio politique de juin

    EDIT : 01/06 Caramba, quelques erreurs, je fais des corrections...Là, je devrais être proche du bon classement...

    Pratiques les wikioscores : on peut avoir une bonne idée des futurs classements wikio à condition de se faire ch... à consulter les sources de chaque blogue.

    a) J'ai eu la flemme ne faire ne serait-ce que les 20 premiers.

    b) j'ai eu aussi la flemme de coller les liens

    c) nonobstant ces remarques, cela devrait donner cela :

    1.Partageons mon Avis

    2.Guy Birenbaum

    3.Sarkofrance

    4.Peuples

    5.Plume de presse

    6.Intox2007

    7.Seb Musset

    8.l'hérétique

    9. NKM

    10.Coulisses de Sarkofrance

    11.Coucou de claviers

    12.Les privilégiés parlent aux Français

    13.Bah

    14.Slovar

    15.Yann Savidan

    16.Mélenchon

    17.Piratages

    18.Hashtable

    19.Piratages

    20.Rimbus

    Après, ça va être plus dur à calculer, et j'ai eu la flemme. Il y a des incertitudes, mais je pense que mon ordre n'est pas trop faux. Pour la suite, je peux dire qu'il va y avoir de sacrés bouleversements. Il est possible qu'il manque un blogue ou deux dans ma liste, mais je ne pense pas avoir fait d'erreurs majeures. A l'évidence, la prise en compte des tweets va entraîner de grosses modifications. Etonnant, car si les Français connaissent twitter, ils n'y vont pas encore et la plate-forme génère un faible trafic sur les blogues qu'elle lie...

     

  • L'élu du groupe PC qui ne veut pas rendre hommage à Aurélie Fouquet, la jeune policière abattue

    Il y a des vidéos qui se passent de commentaires tant elles laissent sans voix. J'ai pris connaissance de l'une d'entre elles sur le blog satirique 93sang30.

    Les bras m'en tombent. Le type est un élu de la république, mais parce qu'il est prisonnier d'un discours anti-flic typique de la gauche de la gauche, il décide de faire le malin. Quelle morgue incroyable ! Quelle absence de considération pour cette jeune femme morte en service qui laisse un bébé de 14 mois orphelin ! Je vais prendre contact avec Nicole Rivoire, l'ex-maire MoDem de Noisy-le-sec, tête de file de l'opposition, et lui suggérer de demander des explications à la nouvelle majorité municipale. Quand on voit le niveau d'argumentation donné par l'élu communiste, il y a de quoi hurler : opposer l'ouvrier au policier, c'est vraiment le nec plus ultra de la démagogie gauchiste la plus minable qui soit. J'évoquais l'insécurité cette après-midi, mais à vrai dire, le consensus n'est pas gagné. Côté Verts, dans l'actuelle majorité de Noisy-le-Sec, c'est le maire adjoint, Patrick Lascoux, un Vert (tiens tiens, ceux qui soutiennent les émeutiers de Villiers le Bel...) qui déclarait tout récemment qu'il ne valait mieux pas rencontrer la police municipale et qu'on frôlait la bavure si l'on n'obtempérait pas. Minable. C'est là où on comprend très bien que la racaille peut compter sur des alliés objectifs au sein de la classe politique. Ces individus, par haine du flic, sont prêts à dire et à justifier n'importe quoi. Il faut dire qu'on comprend mieux leurs réactions en lisant leurs motions : Verts et certains communistes présentent alors un texte pour supprimer la police municipale sous des prétextes aussi tordus que fallacieux et démagogiques. Je ne vous raconte pas la tête des Socialistes locaux, bien emmerdés par leurs alliés. Voilà ce que c'est que d'avoir des amis infréquentables, aussi...Il fallait écouter l'un d'entre eux (Communiste) expliquer que la police tue...

    Bref, citoyens de Noisy le Sec qui aimez votre tranquillité, ne faites pas l'erreur de voter une seconde fois pour l'alliance des gauches. Sachez qu'au sein de cette alliance, de dangereux démagogues sont tout prêts à multiplier les Aurélie Fouquet, parce que voyez-vous, la police tue...

  • L'insécurité reviendra en force en 2012

    Je viens de lire successivement, ces deux derniers jours, deux billets sur l'état de l'insécurité. Tout d'abord, celui de Bénédicte Charles, journaliste à Marianne2 que j'approuve à 100%...non, pas 100, 200% pardon, et ensuite, celui du Crapaud qui compare l'état de ses Cévennes rurales avec l'insécurité grandissante dans les grandes villes.

    Malheureusement, les partis politiques n'ont pas modifié leur logiciel : à gauche, on se contente de scander le rétablissement de la police de proximité, ce qui n'a rien  d'un véritable programme sur la sécurité, et à droite, on brasse le vent en faisant de grands moulinets, façon sarkosyste. Au centre, on ne s'intéresse pas à la question ou alors on se croit à bisounoursland.

    La classe politique est en train d'ouvrir un boulevard politique au Front National et notamment à Marine Le Pen, très à l'aise sur cette thématique. Quand on voit, aujourd'hui, que les potes des racailles viennent glapir jusque dans les tribunaux, menaçant même les magistrats, cela en dit long sur l'état de déliquescence effroyable de la sécurité en France.

    Il faut un parti qui ose relever le gant et présente un véritable plan de lutte contre l'insécurité. C'est très clair : impossible sans donner des moyens supplémentaires à la police et aux juges. Tout plan qui ne prévoira pas ces moyens-là sera forcément du pipeau.

    Il faut aussi ne pas avoir peur du terrorisme intellectuel des beaux esprits et ne pas hésiter à cogner dans le tas. Il faut prédire l'Enfer à la racaille et tenir la promesse ensuite.

    Quant au lien entre populations immigrées et insécurité, il faut procéder fermement mais sans stigmatisation. Ne jamais oublier que la délinquance est le fait d'une minorité. Quand bien même le taux de délinquant serait double au sein d'une communauté, elle n'en reste pas moins minoritaire. Il ne faudrait donc pas punir 98% d'une communauté pour 2% de salopards. Sur ce dernier point, je réitère ce que j'ai déjà dit : un permis pour l'obtention de la nationalité avec période de probation. Ne nous faisons toutefois pas d'illusions : rien ne sert de brasser une fois de plus du vent. Le remède le plus efficace contre ml'insécurité, c'est une police et une justice rapides et bien dotées en moyens pour agir efficacement. N'ayons pas peur de présenter une programme chiffré de construction de prisons, de durcir les conditions de détention des voyous tout en leur garantissant la décence, et de les mettre au travail de gré ou de force sous couvert que le coût n'en soit pas excessif.

    Aucune hésitation non plus à avoir la main lourde, très lourde, même, dès lors qu'il y a des faits de violence. C'est d'ailleurs là-dessus qu'on devrait travailler, à mon sens. Alléger les peines pour la petite délinquance (vols sans violence, infractions légères, et cetera...) en les remplaçant par des bracelets électroniques, des amendes dont on s'assurera qu'elles seront payées sur salaire, et en contrepartie, des peines plus lourdes pour les autres. Pas de libération, pas de semi-conditionnelle pour les récidivistes et cetera...

    Un vrai programme de répression sont le volet préventif serait l'assurance de la sanction.