Je viens de lire successivement, ces deux derniers jours, deux billets sur l'état de l'insécurité. Tout d'abord, celui de Bénédicte Charles, journaliste à Marianne2 que j'approuve à 100%...non, pas 100, 200% pardon, et ensuite, celui du Crapaud qui compare l'état de ses Cévennes rurales avec l'insécurité grandissante dans les grandes villes.
Malheureusement, les partis politiques n'ont pas modifié leur logiciel : à gauche, on se contente de scander le rétablissement de la police de proximité, ce qui n'a rien d'un véritable programme sur la sécurité, et à droite, on brasse le vent en faisant de grands moulinets, façon sarkosyste. Au centre, on ne s'intéresse pas à la question ou alors on se croit à bisounoursland.
La classe politique est en train d'ouvrir un boulevard politique au Front National et notamment à Marine Le Pen, très à l'aise sur cette thématique. Quand on voit, aujourd'hui, que les potes des racailles viennent glapir jusque dans les tribunaux, menaçant même les magistrats, cela en dit long sur l'état de déliquescence effroyable de la sécurité en France.
Il faut un parti qui ose relever le gant et présente un véritable plan de lutte contre l'insécurité. C'est très clair : impossible sans donner des moyens supplémentaires à la police et aux juges. Tout plan qui ne prévoira pas ces moyens-là sera forcément du pipeau.
Il faut aussi ne pas avoir peur du terrorisme intellectuel des beaux esprits et ne pas hésiter à cogner dans le tas. Il faut prédire l'Enfer à la racaille et tenir la promesse ensuite.
Quant au lien entre populations immigrées et insécurité, il faut procéder fermement mais sans stigmatisation. Ne jamais oublier que la délinquance est le fait d'une minorité. Quand bien même le taux de délinquant serait double au sein d'une communauté, elle n'en reste pas moins minoritaire. Il ne faudrait donc pas punir 98% d'une communauté pour 2% de salopards. Sur ce dernier point, je réitère ce que j'ai déjà dit : un permis pour l'obtention de la nationalité avec période de probation. Ne nous faisons toutefois pas d'illusions : rien ne sert de brasser une fois de plus du vent. Le remède le plus efficace contre ml'insécurité, c'est une police et une justice rapides et bien dotées en moyens pour agir efficacement. N'ayons pas peur de présenter une programme chiffré de construction de prisons, de durcir les conditions de détention des voyous tout en leur garantissant la décence, et de les mettre au travail de gré ou de force sous couvert que le coût n'en soit pas excessif.
Aucune hésitation non plus à avoir la main lourde, très lourde, même, dès lors qu'il y a des faits de violence. C'est d'ailleurs là-dessus qu'on devrait travailler, à mon sens. Alléger les peines pour la petite délinquance (vols sans violence, infractions légères, et cetera...) en les remplaçant par des bracelets électroniques, des amendes dont on s'assurera qu'elles seront payées sur salaire, et en contrepartie, des peines plus lourdes pour les autres. Pas de libération, pas de semi-conditionnelle pour les récidivistes et cetera...
Un vrai programme de répression sont le volet préventif serait l'assurance de la sanction.
Commentaires
Tant que les politiciens de tous bords n'auront pas décider de changer complètement le "système" qui fait de l'argent le centre du monde, on aura laissé un boulevard à la montée de tous les nationalismes. Privez les peuples de leurs cultures et de leurs racines, coupez-les de l'humanisme et de la vraie démocratie, la violence continuera à gagner du terrain et l'extrême droite aussi!
Ils ont une sacée responsabilité dans la crise financière mais le citoyen lambda ne se révolte pas : il vote un coup à gauche, un coup à droite et se satisfait de ce ronron politico-financier en attendant 2012 !
Qui se sent une quelconque responsabilité dans cet état de fait ?
J'ai souvent rêvé d'une bonne révolution.
" Mais que suis-je allée faire dans cette galère" ?
Rebondir sur le billet du "crapaud" est humain...
"Votre" permis à point, depuis le temps vous savez ce que j'en pense^^^
C'est joli de rebondir sur l'actualité, peut-etre en sais-je plus long?
dernier exemple en date du manque de courage de nos politiques (pourtant de droite): suspendre les allocations familiales pour absentéisme scolaire mais dès que l'élève revient en cours reversement des dites allocations avec effet rétroactif.
C'est l'effet rétroactif qui me gêne, les jeunes racailles (il n'y a pas d'autres mots et ce n'est pas dans les Cévennes qu'on en trouve)trouveront bien le moyen de biaiser le système pour ne pas pénaliser les parents.
@L' hérétique,
Qui est ce BDD ? Meme pas en rève j'irai commenter chez lui ou elle?
Je n'aime pas les intox : dans l'affaire de Villiers: un suspect blessé par balles de la police municipale^^^ dixit: les journaux télévisés. Ah bon? Cette police était donc "équipée"? :ppp
A de nombreux endroits en France, l'Etat n'est plus l'entité géo-politique qui pourrait (ou voudrait) assurer la sécurité. J'avais espoir que cela changerai autrefois. Plus maintenant. Je surveille mon quartier, pour tenter de faire qu'il reste agréable.
Ailleurs, fe fais simplement au mieux. On prend l'habitude de fermer sa voiture, de ne surtout pas raler lorsque certaines voitures bloquent les rues, de ne pas regarder les transactions entre "commerçants". Pourquoi tenter quoi que ce soit lorsque même les forces de polices étatiques baissent les bras sur ordre des instances politiques ?
Je suis plutot à gauche, mais je n'ai jamais supporté la politique laxiste de ce coté de l'échiquier politique, d'où aussi mon attirance pour certains centristes tels que Bayrou.
Un dossier sur le sujet de "l'ultraviolence" dans le Marianne papier. Avec une analyse de Jean-Pierre Le Goff: ce "tout sécuritaire" de droite n'est que le symétrique inversé de l'angélisme d'une certaine gauche. Toutes deux ne savent plus s'attaquer aux conditions sociales qui rendent possibles ces violences. Et l'opposition entre prévention et répression est le type même du faux débat: le maintien nécessaire de la sécurité publique ne peut remplacer une réflexion de fond sur les causes du phénomène".
Cela me fait penser à cette citation d'André Frossard (reprise par Jacques Julliard): « Le malheur, c'est que la gauche ne croit pas beaucoup au péché originel et que la droite ne croit pas beaucoup à la rédemption. »
Un point sur lequel ces passages à l'acte ultra-violent m'interroge: l'influence des drogues, dont la consommation s'amplifie. Je me souviens de la conférence d'un médecin, soulignant les effets que la prise de substances neuroleptiques pouvaient avoir sur le cerveau, avec modifications fortes et permanentes sur les émotions et le comportement des individus.
A mia : vous avez raison sur le fond. Mais, traiter le problème en profondeur prendra des années... si tant est que la volonté et les moyens soient présents.
En attendant, que faire ? Laissez s'installer l'impunité ?
L'insécurité est une conséquence de l'état libéral, celui-ci a tout intérêt a ce que des richesses soit détruite pour pouvoir en revendre par la suite ( voiture, ...) et donc toujours enrichir les mêmes via la vente d'alarme, de caméras, ... L'état libéral est aussi tout coupable dans le fait que ces violences commises par ces jeunes ne sont que l'expression d'un mal être face aux inégalités monstrueuses qui se développe de jour en jour du fait du capitalisme sauvage, avec une véritable politique sociale et non de répression ultra libérale comme actuellement, gageons que toutes ces violences disparaitrez.
Dans le même genre, un petit extrait d'un texte de Michéa:
Pour donner une idée de l’univers mental dans lequel pataugent les économistes officiels, on peut se référer à l’exemple élémentaire imaginé par Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice dans Les Nouveaux Indicateurs de richesse (La découverte, 2005, p.21) : « Si un pays rétribuait 10% des gens – notent ainsi ces deux auteurs – pour détruire des biens, faire des trous dans les routes, endommager des véhicules, etc., et 10% pour réparer, boucher les trous etc., il aurait le même PIB qu’un pays où ces 20% d’emplois (dont les effets sur le bien-être s’annulent) seraient consacrés à améliorer l’espérance de vie en bonne santé, les niveaux d’éducation et la participation aux activités culturelles et de loisir. »
“La pratique délinquante est, généralement, très productive”
Un tel exemple permet, au passage, de comprendre l’intérêt économique majeur qu’il y a, d’un point de vue libéral (et comme Mandeville est le premier à l’avoir souligné, dès le début du XVIIe siècle), à maintenir un taux de délinquance élevé. Non seulement, en effet, la pratique délinquante est, généralement, très productive (incendier quelques milliers de voitures chaque année, par exemple, ne demande qu’un apport matériel et humain très réduit, et sans commune mesure avec les bénéfices ainsi dégagés pour l’industrie automobile). Mais, de plus, elle n’exige pas d’investissement éducatif particulier (sauf, peut-être, dans les cas de la criminalité informatique), de sorte que la participation du délinquant à la croissance du PIB est immédiatement rentable, même s’il commence très jeune (il n’y a pas ici, bien sûr, de limite légale au travail des enfants).
Naturellement, dans la mesure où cette pratique est assez peu appréciée des classes populaires, sous le prétexte égoïste qu’elles en sont les premières victimes, il est indispensable d’en améliorer l’image, en mettant en place toute une industrie de l’excuse, voire de la légitimation politique. C’est le travail habituellement confié aux rappeurs, aux cinéastes « citoyens » et aux idiots utiles de la sociologie d’État.
Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal, essai sur la civilisation libérale, Climats, 2007
Comme je l'ai dit, on y comprends là tout l'intérêt des ultra libéraux comme vous dans cette violence, sans parler que prônant une politique sécuritaire et répressive vous en tirer les avantages via l'endoctrinement de la population.
A L'Héré : entièrement d'accord
A FrontdeGauche : arguments grotesques, je gagne 1100 euros par mois et je ne vais pas agresser l'ensemble des Français qui gagnent plus que moi. Alors le "c'est la faute de la société", ça ne passe plus : c'est la faute de l'homme qui est un loup pour l'homme et foncièrement mauvais, même s'il peut avoir des gestes altruistes.