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  • Israël/Gaza : 52 civils tués !

    Eh non, en fait, ce n'est ni en Israël ni à Gaza qu'il y a eu 52 morts, mais au Sri-Lanka. Jours nuageux (Cloudy Days) et Rubin Sfadj l'ont évoqué l'un et l'autre dans deux billets qui me paraissent clairs et nets.

    Mon objectif n'est pas d'épiloguer, mais j'aimerais savoir si nos amis des droits des palestiniens de l'homme seront aussi soucieux du sort des populations civiles Tamoules. Non que je soutienne les Tigres Tamouls d'une quelconque manière, mais en revanche, il me paraîtrait logique que ceux-là même qui s'inquiètent du sort des populations civiles de Gaza éprouvent des inquiétudes au moins similaires pour le Sri-Lanka...

    Cela dit, les mêmes causes provoquent les mêmes effets : si le Sri Lanka acceptait une transformation en État fédéral avec reconnaissance des langue, religion et culture Tamoules, on peut raisonnablement supposer que la rébellion perdrait sa raison d'être. Certes, les Tigres disposent de fonds conséquent, et une défaite militaire totale ne signifie pas pour autant son extinction, mais si on lui coupe ses racines, la colère, l'absence de reconnaissance, ils ne pourront pas renaître.

    C'est sans doute un voeu bien pieux, par les temps qui courent, mais dans le conflit israélo-palestinien, ce serait évidemment la solution idéale que de bâtir un état confédéral israélo-palestinien.

  • MoDem et Europe : Yes we Kahn !

    kahn.jpgJe ne pouvais tout de même pas laisser passer l'occasion de saluer la venue de Jean-François Kahn comme tête de liste du MoDem pour l'Europe. Alors je crois que mon slogan a de l'avenir, non ? :-)

    C'est une bonne nouvelle. Jean-François Kahn est un homme honnête, un homme de convictions, et, tout comme Bayrou, un homme qui ne cède pas. C'est aussi un excellent débatteur, et j'espère que nous aurons l'occasion de le voir débattre contre ses adversaires. Ils comprendront vite à qui ils ont affaire.

    Contrairement à l'UMP ou au PS, les listes démocrates aux Européennes n'ont pas servi à recaser des ministres déchus ou des courants déçus. Parce qu'au MoDem, l'élection la plus importante, pour nous, c'est l'élection européenne.

    Je voudrais ajouter une dernière chose à propos de J-F Kahn : il a souvent dénoncé le néo-libéralisme, mais par opposition aux vraies valeurs libérales.

    Écoutez ici ses réponses aux lecteurs de Marianne en mars 2007, et très précisément, sa réponse à la question 7. On y trouve la dénonciation du néo-libéralisme au nom des vraies valeurs du libéralisme et l'affirmation de la primauté de l'humanisme. Kahn observe d'ailleurs que l'humanisme est commun au vrai libéralisme et au vrai socialisme. Je trouve que c'est très bien dit.

    De manière générale, j'aime bien les mal-pensants : Kahn prenant position pour le oui au TCE mais exaspéré par l'unanimisme de la presse et du landernau politique en 2005, c'est exactement ma position de l'époque. Seul Bayrou avait à l'époque donné des arguments valables, tous les autres se contentant de déclarer qu'il fallait voter pour l'Europe parce que c'était "bien" et que l'inverse était "mal".

    abecedaire.jpgTiens, d'ailleurs, je ne l'ai pas encore fait, mais je vais acheter son Abécédaire mal-pensant, à ranger sans doute aux côtés du Dictionnaire du Diable d'Ambrose Bierce et du Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert :-)

    Bonne occasion de rigoler :-)

  • Redistribuer le capital ?

    On va me dire que je suis tombé sur la tête, mais je dis, pourquoi pas ? J'avais déjà évoqué le MIDEP, le Mouvement de l'Instauration pour l'Égalité du Patrimoine, l'année dernière. Mes lecteurs habituels doivent se dire qu'il s'agit certainement d'une officine marxiste. Pas du tout. Au contraire, de purs capitalistes.

    Jugez par vous-mêmes :

    La récession qui s’annonce, avec ses cohortes de chômeurs, son lot quotidien de licenciements et de mouvements sociaux, ne va pas manquer de relancer le débat sur les méfaits du capitalisme, un débat qui dure depuis deux siècles mais qui n’avance guère….
    Ce qu’il faut penser du système capitaliste, nous le savons en effet depuis longtemps : c’est le système économique le plus performant; il permet à chacun de choisir son activité et son mode de vie; et il constitue probablement le meilleur moyen de préserver la paix du monde.
    Mais il présente aussi un grave inconvénient : les inégalités qu’il engendre, excessives et souvent scandaleuses, alimentent un climat de tension permanent et, à chaque crise économique, font courir un risque d’explosion sociale.
    Pour pallier cet inconvénient, les pays capitalistes ont mis en place, à partir des années 1880, un système d’assurances sociales contre la maladie, le chômage, etc. Et surtout, à partir des années 1930, ils ont entrepris de redistribuer les revenus. « Inventée » par les socialistes suédois, la redistribution des revenus par la fiscalité a été l’une des grandes avancées sociales du siècle dernier. Elle est, encore aujourd’hui, l’instrument privilégié de la lutte contre les inégalités. Mais, depuis le choc de la mondialisation, tout indique que la méthode ne fonctionne plus.
    Ainsi, au cours des quinze dernières années, alors même que l’économie mondiale était en forte croissance, les inégalités n’ont cessé de s’accroître, la pauvreté et la précarité de s’étendre, même dans les pays les plus redistributeurs comme la France. Les chefs d’Etat qui s’affairent depuis quelque temps au chevet du capitalisme afin de « refonder » son système bancaire et financier, seraient donc bien avisés de se demander si le malade n’a pas aussi besoin d’une refondation de son système social.

    Est-il raisonnable d’affronter les défis du 3ème millénaire avec un modèle social qui entretient de profonds antagonismes sociaux et qui, à chaque retournement de conjoncture, va plonger des millions d’individus dans la misère et la révolte ? Le temps n’est-il pas venu de doter le capitalisme d’une assise sociale plus solide ? En d’autres termes : la redistribution des revenus n’étant pas capable de corriger les inégalités, le temps n’est-il pas venu de se tourner vers ce qui apparaît comme l’unique solution de rechange : la redistribution du
    capital ?

    Le Midep propose de donner aux jeunes un capital de départ lorsqu'ils démarrent dans la vie, par exemple à 28 ans. Ce capital pourrait être de 50.000 euros, compte tenu de la richesse de la France, et serait attribué sous forme d'avance sur héritage, sans intérêt, avance que chacun rembourserait le jour ou il hériterait (et s'il n'hérite pas, le jour ou il décèderait).

    Le flux croissant des remboursements permettrait au système de s'autofinancer au fil des années, ce qui signifie que le capital de départ pour les jeunes pourrait être mis en oeuvre sans prendre aux uns pour donner aux autres, ce qui est bien le talon d'Achille de la politique actuelle consistant à redistribuer les revenus.

    Astucieux, non ?

     

  • Evêque et négationniste, c'est non, dixit le Vatican !

    Je l'attendais, et c'est bien pour cela que je me suis gardé de hurler au loup avec le reste de la Toile : un centriste en vadrouille me le confirme, le Vatican a clairement rejeté les déclarations de Richard Williamson.

    En fait, je m'apprêtais à écrire une explication de texte des décisions du Pape : excommunier et ne pas reconnaître un évêque, c'est deux choses distinctes. Ainsi, réintégrer la Fraternité Pie XII dans l'église ne signifie pas pour autant que l'on adhère à son propos. Pour donner une image plus claire, l'Église n'excommunie pas les criminels, elle reçoit même ceux qui veulent se convertir quand bien même leurs crimes seraient épouvantables, et pourtant, elle n'approuve en aucune manière ces mêmes crimes.

    On peut analyser la position du Pape vis-à-vis des Intégristes un peu dans les mêmes termes logiques. Et le Pape Benoît XVI a à cet égard habilement oeuvré, car il n'a rien lâché sur Vatican II. En clair, si les évêques intégristes veulent demeurer évêques au sein de l'Église, ils devront faire acte de contrition et se plier aux conclusions de Vatican II (messes en langue vernaculaire, rejet de la désignation de déicide pour le peuple juif). Pour le cas particulier de Williamson, il devra en plus faire amende honorable sur son négationnisme.

    Je sais Benoît XVI un homme cultivé et intelligent ; je me suis bien gardé de lui écrire une lettre en latin, comme pour l'archevêque de Saint-Domingue, parce que j'avais prévu qu'il réagirait ainsi. Personnellement, en tant qu'agnostique (l'une des exteras nationes à rassurer que j'évoquais dans ma lettre à propos de Nicolas Lopes), la réaction de l'Église me convient tout à fait.

    L'évêque intégriste négationniste Richard Williamson doit "prendre sans équivoque et publiquement ses distances" avec ses déclarations sur la Shoah avant d'être admis aux fonctions épiscopales dans l'Eglise catholique, a déclaré mercredi le Vatican dans un communiqué.

    Le Vatican a assuré que ces déclarations faites à une chaîne de télévision suédoise n'étaient "pas connues" du pape Benoît XVI "au moment de la levée de l'excommunication" des quatre évêques intégristes de la fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).

    Le communiqué émanant de la secrétairerie d'Etat, le "gouvernement" de l'Eglise catholique au Vatican, pose également comme "condition indispensable à une future reconnaissance de la FSSPX la pleine reconnaissance du concile Vatican II et des papes" qui ont suivi ce concile.

    Voili-voilou, CQFD

  • Google Earth, le pas de géant

    Neil Armstrong s'est écrié, en posant le pied sur la Lune, un petit pas pour moi, un pas de géant pour l'humanité. Je ne suis pas loin de penser la même chose de Google Earth 5.0. Je suis impressionné par la puissance et la richesse de l'outil. Explorer les océans, suivre en temps réel(léger décalage tout de même) les baleines, passer de Venise à Angkor puis foncer vers les cieux et partir en exploration pour Mars, tout cela est possible en quelques clics. Google a frappé un grand coup. Ses multiples partenariats avec des instituts scientifiques rendent d'autant plus attrayantes toutes les fonctionnalités de la dernière version de Google Earth.

    Extraordinaire : on peut même localiser les épaves sous-marines ! Impressionnant, d'ailleurs, le nombre de sous-marins coulés pendant la seconde guerre mondiale. On peut aussi nager en 3D avec un sympathique épaulard, bref, une vraie merveille.

    Pour les géographes, les océanographes et les astronomes amateurs, superbe logiciel que celui-là !

  • La trouille des verts et des socialistes européens

    Vous vous souvenez, je vous l'avais annoncé il y a quelques jours, le président (britannique) de l'ADLE (dont le MoDem est  l'un des constituants) a lancé sa campagne pour devenir Président du Parlement Européen. Mais, il a une autre idée derrière la tête : comme il en a ras-le-col des arrangements de couloir, il propose cette idée aussi simple que révolutionnaire que d'élire un Président de l'Union Européenne au suffrage universel direct. C'est évidemment mieux qu'un commissaire nommé par concile secret des États après d'aussi ésotériques qu'obscures tractations.

    Eh bien figurez-vous que les Socialistes et les Verts ont la trouille du suffrage universel ! Et pourtant, quelle légitimité aurait un tel homme ! Quelle occasion unique d'intéresser enfin les Européens non spécifiquement aux affaires de leur seul pays, mais de l'Europe avec un grand E. Pas une voix ne devrait aller à ces trouillards qui craignent de perdre leurs privilèges et passent à côté d'une occasion unique.

    Il ne resterait plus qu'à adjoindre l'idée de Jacques Delors à celle de Graham Watson en faisant élire le Président de la Commission européenne par les euro-députés, chaque groupe européen présentant un candidat.

    Je ne doute pas un seul instant que toutes ces propositions soient vues d'un très bon oeil par tous les candidats MoDem.

  • Palestine, Israël, les c...sont presque partout !

    En fait, je finis par me poser la question. Je ne comprends pas : soit le Hamas ne contrôle pas ses groupuscules extrémistes, soit sa direction en tient une couche en matière de bêtise crasse.

    Je ne comprends pas cet entêtement à vouloir balancer quelques roquettes pour se prendre en retour un déluge de bombes sur la tronche. Je sais que ce mouvement cultive un goût immodéré pour le martyr (surtout celui des populations civiles, à vrai dire) mais là, c'est pathologique.

    D'aucuns me répondront qu'ils exigent une réouverture des voies commerciales de Gaza et que cette exigence n'est pas négociable. Chaque fois qu'Israël a rouvert le moindre chemin, la priorité du Hamas a été d'acheter des armes, en aucun cas de favoriser le développement économique de la bande de Gaza.Pire, en fait : chaque fois qu'Israël a rouvert ses portes, il y a eu une recrudescence d'attentats-suicides.

    Ce qui me fait ricaner comme raisonnement, et que je lis souvent sur la Toile, c'est que le Hamas est capable de respecter une trêve puisqu'il n'y a plus eu d'attentats-suicides depuis 2003. J'adore ce genre de raisonnements qui déduit la cause de l'effet. J'ai une autre explication : le blocus d'Israël et l'efficacité de ses services secrets ont bloqué la plupart des attaques.

    J'ai même encore une autre explication, dès lors qu'on valide la justification de la cause par l'effet : l'homme invisible se promène le long de la frontière et intercepte tous les terroristes. Ben oui, la preuve, c'est qu'il n'y a plus eu d'attentats-suicide en Israël depuis 2003 (environ).

    Cela dit, ce qui est triste, c'est qu'il y a au moins aussi c... que le Hamas en face : cela s'appelle le Likoud, malheureusement, cela a le vent en poupe et en plus cela a un sinistre individu à sa tête.

    Je n'aime pas le Hamas, mais je considère, comme pas mal d'Européens, qu'il est un partenaire incontournable dans les négociations. Je n'ai en revanche pas le stupide oeil de Chimène pour Rodrigue de l'intelligentsia française envers ce mouvement qui n'a rien d'angélique.

    Le drame, en Israël, à l'heure actuelle, c'est que l'extrême-droite progresse toujours plus, et qu'une coalition Likoud-extrême-droite va finir par devenir une possibilité au train où vont les choses.

    Tout cela arrange le Hamas : avoir un gouvernement brutal en face va lui permettre de générer encore plus de martyrs. Plus généralement, entre extrémistes religieux et vraisfaucons on a toujours constaté des convergences d'intérêt. Comme l'a très bien montré Bani Sadr en son temps, en Iran, au début de la Révolution, on sait, désormais, qu'il y a eu entente entre les plus ultras des Républicains aux USA et les Mollah les plus réactionnaires. En France, il y avait au début des années 90 des convergences claires entre le FIS en Algérie et le FN. Eh bien en Israël, c'est le Hamas et l'aile droite du Likoud en compagnie d'Israël Beitenou qui bavent de joie à chaque roquette, chacun escomptant ainsi engranger des bénéfices électoraux.

    L'espoir d'une coalition Kadima/Parti travailliste majoritaire à elle seule s'amenuise. Et au passage, l'expédition de Gaza occulte tout autre débat en Israël, notamment sur les conséquences de la crise économique et les solutions proposées par les différents partis. Et pourtant, ça va sérieusement se gâter. A partir de 2009, donc dès maintenant, les USA interrompent définitivement totalement leur aide économique à Israël. Israël va toutefois encore disposer d'une garantie américaine pour d'éventuels emprunts. Encore un état qui risque de vouloir lever des capitaux sur des marchés financiers probablement saturés d'ici la fin de l'année.

    Pas une voix, dans la classe politique israélienne pour évoquer ce douleureux et vrai problème...La Banque d'Israël a beau tenter de baisser ses taux, d'autres d'états bien plus puissants ont essayé avant elle et ça ne marche pas...

    Enfin, il y a au moins une chose qu'ils ont compris mieux que nous les Israéliens, c'est qu'il faut changer de source énergétique une bonne fois pour toutes en ces temps troublés. Et nous, en France, pendant ce temps, on subventionne allègrement le diesel...

  • Marielle de Sarnez s'exprime sur l'Europe

    Sarnez.jpgl'Observatoire des Think tank s'entretient avec Marielle de Sarnez à propos de l'Europe, des cercles de réflexions sur l'Europe et de l'organisation du MoDem.

    Globalement, comment jugez-vous la présidence française de l'Union européenne ?

    La Présidence française a été à la hauteur des principaux évènements qui sont intervenus pendant cette période. Nicolas Sarkozy a fait ce qu’il sait faire le mieux, c'est-à-dire de la politique. Mais de nombreuses questions restent posées. À l'évidence, il faut se doter de règles nouvelles pour éviter qu’une crise monétaire ne se reproduise. L’Europe doit montrer l’exemple sur cette question en désignant un régulateur européen. À l'évidence, la seule réponse possible pour répondre à la crise économique était européenne. Il manque un plan de relance européen qui soit à la hauteur des enjeux. On le voit bien. Il y a eu beaucoup de discours. Suivis, pour le moment, de peu d’actes.

    Ces crises n’ont-elles pas d’une certaine manière servies Nicolas Sarkozy en lui permettant d’évacuer les problèmes de fonds auxquels est confrontée l’Union européenne et palier d’après plusieurs discours la manque de préparation de l’administration française pour cette présidence ?

    L’administration française était, je le crois, bien préparée. Notamment, grâce à la présence active de Jean-Pierre Jouyet. Quant aux problèmes de fond de l’Union, ils étaient présents avant la Présidence française de l'Union européenne, et ils le sont encore aujourd’hui. L’Europe doit promouvoir, porter et défendre un modèle de société original, et durable, fondé sur des valeurs. Elle doit penser le développement du monde. Et se préparer à devenir un intervenant majeur sur la scène mondiale.

    Cette Présidence française de l'Union européenne n’a-t-elle pas mis en lumière les limites de l’action de la Commission européenne ? Ne marque-t-elle pas cette nécessité du retour du politique qu’à semble-t-il si bien incarné Nicolas Sarkozy ?

    Tout le monde doit faire de la politique. Les gouvernants, le Parlement européen, et la Commission. Et quand Nicolas Sarkozy souhaite que celle-ci renonce d’une certaine façon à son droit d’initiative pour le déléguer aux Etats, je suis en total désaccord avec lui. L’Europe a besoin d’une institution qui soit capable de faire des propositions au nom de l’intérêt général européen. Si pendant la crise, nous avions eu un Jacques Delors à la tête de la Commission, les choses auraient été différentes. Il y aurait eu sur la table de vraies propositions innovantes et ambitieuses. Ce n’a pas été le cas avec la Commission actuelle.

    Estimez-vous qu’à l’échelle européenne on dispose de personnalités fortes représentant cet intérêt général européen ?

    Les intérêts particuliers ont trop souvent pris le pas sur l’intérêt général, toutes ces dernières années. Il faut renouer avec l’esprit européen. L’avenir l’exige : aucune des grandes questions qui sont devant nous, la croissance économique, notre modèle social, le durable, l’énergie, les migrations, etc.…. ne trouvera de réponses en dehors de l’Europe.
    Sarnez.jpgl'Observatoire des Think tank a interviewé Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem.

    Comment expliquez vous que ces élections n’intéressent que si peu de monde ?

    C’est vrai que si l’on regarde le passé, on peut constater qu’elles n’intéressaient que peu de monde mais j’espère justement que la crise internationale aura modifié les choses, car seule l'Europe peut apporter des solutions. Et par ailleurs, nous avons nous aussi, les hommes et femmes politiques, une part de responsabilité dans ce désintérêt. Il faut que la manière dont nous parlons d’Europe permette aux citoyens de s’y retrouver. Or, certains présentent l’Europe comme le bouc émissaire et la cause de tous nos maux tandis que d'autres évoquent l’Europe de manière beaucoup trop intellectuelle et abstraite. Il faut qu’on arrête en France de considérer les affaires européennes comme relevant de la politique étrangère.


    Durant la PFUE, avez-vous noté des rapports, notes ou commentaires intéressants émanant de think tanks européens ? Si oui, pourriez-vous me citer quelques noms de think tanks traitant de questions européennes ?

    Je regarde beaucoup les publications de think tanks, surtout via internet. Pour n’en citer qu’un, Notre Europe.


    Comment s’organise la production des idées et des programmes au sein du Modem ?

    Je vous invite à visiter notre site internet www.mouvementdemocrate.fr sur lequel vous trouverez toutes les informations sur la manière dont nous sommes organisés.
    Nous avons lancé depuis quatre mois une large réflexion autour de l’émergence de nouvelles idées. J’ai mis en place 16 groupes de projets Europe, qui rassemblent près de 3 500 personnes, qui travaillent sur les grandes thématiques européennes. De plus, chaque groupe de travail tient des réunions dans toute la France qui sont ouvertes au public et à des experts qui ne sont pas affiliés au Modem. Nous allons mettre en place d’ici quelques jours un blog collaboratif. Nous sommes à l’écoute de la société civile, afin de bien comprendre les attentes des Français pour les réconcilier avec l’idée européenne.

  • Sophie Marceau a-t-elle un cerveau(-te)

    Cela se promène depuis quelques jours sur la Toile : le vote de Sophie Marceau aux dernières élections présidentielles. Il paraît que voter Bayrou c'est lâche...et utiliser des petits papiers pour choisir entre Sarkozy et Royal, c'est quoi ? Semi-débile ou lâche au point de ne pas même avoir le courage d'assumer son vote ?

    La vérité c'est que Sophie Marceau n'a pas ce courage-là, pourtant si simple . 53% des électeurs ont choisi de voter pour Nicolas Sarkozy au second tour : Sophie Marceau en a fait partie. Était-ce nécessaire de faire tous ces simagrées pour justifier son choix ? Rien ne m'horripile plus que les miterrandolâtres reconvertis au bonapartisme sarkozyste. Il faudrait qu'ils se taisent ceux-là, tant leur impudence fleure l'indécence. Il y a des gens qui savent toujours être bien en cour, peu importe qui gouverne. Soyons assuré que Sophie Marceau sait sentir le sens du vent...

     

  • Tibéri & co

    J'attends avec impatience le verdict de l'affaire des faux électeurs du cinquième arrondissement. Il se trouve que j'ai vécu et voté dans cet arrondissement à l'époque des faits. J'ai en effet voté là-bas pour les municipales de 1995, et je n'aime pas que l'on se f... de mon vote ni de ma g... d'autant que je n'avais précisément pas voté pour lui...

    J'ajoute que s'il y a eu des faux, c'est extrêmement grave. On ne peut pas faire pire que traffiquer un vote en démocratie. Si les Tibéri sont coupables, ils doivent être sévèrement punis : interdits d'exercer une mandature à vie, interdits de vote à vie. Si l'on vivait dans l'ancienne Rome, ils auraient été déchus de leur citoyenneté par les Censeurs. Je suis partisan de délivrer une nota censoria aux tricheurs, et à al mesure de l'indignité commise. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le rôle des Censeurs à Rome, c'est ici...

    La pratique qui consiste à maquiller les votes caractérise les dictatures, les régimes totalitaires et les pouvoirs déliquescents et corrompus en général. La République ne doit avoir aucune compassion, aucune pitié envers les menteurs et les voleurs de voix. Tricher à des élections, c'est s'en prendre au corps même de la République. C'est détruire le corps électoral lui-même.

    De toutes les fautes et de tous les crimes que peut accomplir un homme politique, celui-là est le pire, digne d'un état maffieux et d'individus habitués aux pratiques maffieuses. J'attends du pouvoir judiciaire, si la culpabilité est retenue, une punition exemplaire qui marquera les esprits pour longtemps.