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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 378

  • Echos d'un conseil municipal à Nantes

    C'est encore une fois à l'excellent Bertrand (que mon blog a l'honneur de compter parmi ses lecteurs) que je dois le témoignage suivant. Je l'ai repris d'une réponse au billet les reconstructeurs à un commentaire d'un autre lecteur, Gérard. Je trouve que c'est édifiant quant au fonctionnement de la démocratie locale et aux pratiques de Monsieur Ayrault, à Nantes.

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     J'invite par ailleurs les lecteurs de ce blog, en particulier les Nantais (ma ville natale, à ce propos), à consulter le site du candidat MoDem à Nantes, Benoît Blineau, et notamment, à y consulter les observations de la commission de travail MoDem nantaise sur la démocratie locale à Nantes. C'est édifiant, parce que l'on y retrouve nombre de choses qui accréditent les remarques de Bertrand, simple citoyen sympathisant du MoDem.

    Et quand l'on lit les premier axes du projet municipal du MoDem à Nantes, on comprend mieux...

     

    • que l’on ose, enfin, pratiquer une véritable démocratie locale directe
    • que l’on mette à disposition des équipements de proximité décidés et gérés avec la

    population

    • que l’on maintienne, dans chaque quartier, tous les services publics et privés
    • que l’on développe un urbanisme à visage humain
    • que l’on construise Nantes comme un modèle de ville éco-citoyenne !
    Et, maintenant, comparons avec le témoignage de Bertrand...


    « personnellement, je n'ai jamais entendu Bayrou évoquer la possibilité de donner des postes d'adjoints à l'opposition dans une équipe municipale. Les seuls que j'ai entendu tenir ce type de discours sont des candidats UMP !

    Par contre, il est un fait dans beaucoup de Conseils Municipaux, c'est que l'information des élus y est souvent réduite à la portion congrue, quand elle n'est pas totalement inexistante, et que le débat n'y a pas sa place. J'ai par exemple assisté au dernier Conseil Municipal à Nantes. Le matin, le Conseil vote les propositions. En 3 heures, ils ont ainsi voté "à la chaîne" plus de 40 propositions, soit une toutes les 4 minutes. Ce jour là, rien qu'en subventions diverses, c'est plus de 6 millions d'euros qui on été répartis. 4 minute c'est le temps nécessaire à l'adjoint chargé du dossier d'exposer la proposition, puis on passe au vote. Les élus de l'opposition interviennent très peu, l'une des raisons étant qu'ils ne disposent pas des éléments d'information nécessaires. L'ordre du jour du Conseil leur est remis moins d'une semaine avant, sans les pièces nécessaires à une analyse sérieuse, et est des plus succinct.

    Résultat : la majorité vote Oui comme un seul homme, et l'opposition s'abstient ou vote Non.

    Je connais bien un conseiller municipal (Verts), donc de la majorité de JM Ayrault. Que j'ai donc interrogé. Lui même affirme ignorer totalement dans 70% des cas ce pour quoi il vote véritablement. C'est quand même d'une absurdité totale !

    Si on passe à l'échelon de la Communauté Urbaine, les Conseils ont lieu 2 fois/trimestre. Le dernier ordre du jour comprenait près de 80 propositions mises au vote... Comment les conseillers peuvent-ils faire un travail sérieux dans ces conditions ?

    J'ai travaillé pour la campagne sur les finances de la ville. Enfin, essayé de travailler plus exactement. Car impossible d'obtenir les budgets détaillés. Même les conseillers municipaux n'y ont pas accès. Le budget annuel publié est traité par grandes masses, sans aucun détail.
    Sur ce sujet, le contre exemple (et là, chapeau à Juppé), c'est le budget de la ville de Bordeaux. Non seulement il est hyper détaillé, mais accessible à tous sur papier ou par Internet. Transparence totale et information pour tous. Mais c'est je crois un cas presque unique en France à ce point.

    Dans 90% des grandes villes, ça se passe plutôt comme à Nantes.

    D'où l'urgence d'associer beaucoup plus les élus d'opposition à la gestion quotidienne, sans remettre en question les choix majoritaires.

  • Shoah, 11 ans c'est trop jeune !

    Je ne sais pas quelle était l'intention exacte de Nicolas Sarkozy avec son annonce, mais pour ma part, cela me met mal à l'aise. Ce sont les adultes qui doivent assumer la mémoire de nos crimes, pas des petits. A partir de l'adolescence, on peut commencer à évoquer ces sujets graves et douleureux avec des élèves, mais encore si petits, cela me paraît malsain.

    On risque de faire peser une culpabilité qui est mal venue sur ces enfants et d'obtenir, au final, peut-être l'inverse de ce que l'on souhaitait.

    Par ailleurs, il s'agit d'une mesure prise, comme d'habitude, sans aucune concertation  avec les enseignants. On a bien compris qu'il conviendrait de présenter un meilleur visage que celui du people qui gouverne notre pays depuis 8 mois, mais cela ne justifie pas de se servir des enfants pour régler son problème d'image aux yeux des Français.

    On va me dire que je suis tordu, mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal à croire Nicolas Sarkozy sincère dans cette démarche. Si c'est le cas, elle est en tout cas, extrêmement maladroite et mal pensée. 

    Que l'on honore, à la limite, un enfant dans chaque école, par un photo dans la classe, admettons, mais pas quelque chose d'invidualisé.

    Je trouve par ailleurs, que Dominique Villepin a tapé juste à deux reprises, en s'inquiétant d'une part de la manie de légiférer sur le devoir de mémoire, et d'autre part de la charge que peut représenter sur un enfant celle d'un autre enfant mort. Le SNUIP-FSU, un syndicat d'instituteurs, ne s'y est pas davantage trompé, en dénonçant les mêmes risques.

  • Les fonds souverains sont les miroirs de nos déficits

    J'ai trouvé les remarques de Jean Arthuis pertinentes : bien plus que lorsqu'il appelait à la démission du PDF de la Société Générale. Ses observations sur l'hyper-financiarisation rejoigent celles de Jean Peyrelevade.

    2b543f01fe1f106fdd6114e809598dab.jpgJean Arthuis était l'invité de BFM et d'Hedwige Chevrillon, le lundi 11 février 2008. Après la réunion du G7 le week-end dernier, le président de la commission des Finances du Sénat a estimé : "La santé économique du monde donne des signes économiques préoccupants. La crise financière est là. C'est une inquiétude qui pèse sur le système bancaire puisque c'est largement une crise de confiance" précisant ainsi son analyse : "Nous avons assisté à une sorte de découplage entre l'économie réelle qui progressait au plan mondial de l'ordre de 4 où 5% par an et l'économie financière, l'hyperfinanciarisation qui est devenue avide de résultats immédiats, 15%, 20%." Or, pour le sénateur centriste,"ce découplage n'est pas sans conséquence" d'autant qu'il y a " aussi le double déséquilibre américain, déséquilibre budgétaire et déséquilibre commercial, qui n'a été rendu possible que parce que le monde entier a accepté de financer ce double déséquilibre."



    Revenant sur la crise qui traverse le secteur financier, Jean Arthuis a noté " Dans ce monde financier, je ne suis pas sûr que les opérateurs ont toujours bien compris ce qu'ils achetaient, les risques qu'ils encouraient. On partait de l'idée que puisqu'il y avait des agences de notations, qui sont au nombre de trois et qui ont donné des avis très positifs, alors on achetait sans savoir ce que l'on achetait" tout en rappelant que l'affaire de la Société Générale "traduit un déficit de contrôle. C'est une fraude complexe mais sur un produits très simple, un produit de couverture" qui appelle "à surveiller de plus près avec de bonnes règles de transparence, avec de bonnes règles prudentielles."

    Mais il a également appelé à une meilleure coordination des politiques économiques mondiales : "Il va également falloir que le système international se coordonne mieux" prenant l'exemple de la "baisse très substantielle" des taux directeurs de la FED " sans concertation avec les partenaires européens et japonais." Le sénateur centriste n'a d'ailleurs pas caché sa crainte que le plan de relance américain "ne creuse d'avantage les déficits".

    Interrogé par Hedwige Chevrillon sur la possibilité de conduire des politiques de relance et les déficits publics, le sénateur centriste a souligné que "les Etats occidentaux sont largement déficitaires. Ceux qui financent nos déficits sont ceux qui approvisionnent en pétrole en gaz, en énergie et en biens de consommation, c'est ce que l'on appelle les fonds souverains. Tous ces excédents financent nos déficits. Les fonds souverains sont le miroir de nos déficits."

    Le président de la commission des Finances du Sénat a souligné avec force la nécessité "des réformes structurelles qui redonnent de la compétitivité au travail, aux entreprises et aux territoires français" regrettant "des mesures qui relèvent de la politique de la demande. Or, soutenir la consommation aujourd'hui, c'est bien souvent soutenir les importations et créer de l'emploi hors du territoire national."

     

  • La Françafrique à Nicolas

    Vous vous rappelez de l'homme qui dénonçait la Françafrique à papa ? et de celui qui suggérait à l'homme africain de tourner ses regards vers l'avenir ?

    Alors moi j'aimerais bien que l'on m'explique pourquoi la France soutient sans conditions un type qui occupe frauduleusement le pouvoir depuis 1990, rêve de modifier la constitution pour se faire nommer président à vie, et profite du désordre ambiant dans son pays pour faire enfermer les leaders de l'opposition. Leaders qui ont été torturés à de multiples reprises.

    Je peux comprendre que la France ne souhaite pas que le chaos s'installe au Tchad, et d'ailleurs, personne ne le souhaite. Je peux d'autant plus le comprendre que les rebelles sont manipulés peut-être par le Soudan.  Mais tolérer qu'Idriss Deby en profite pour faire disparaître ses opposants, c'est intolérable.

    Le moment est au contraire propice pour faire pression sur Déby afin qu'il admette de vraies pratiques démocratiques et lièbre définitivement ses opposants. On a au contraire tout l'inverse. Alors entre la visite de Khadafi, les mamours à Omar Bongo, et maintenant le soutien inconditionnel à un quasi-dictateur, je trouve que cela commence à bien faire.

    Et au fait, et Koucher et sa diplomatie éthique, elle en est où ? Que valent la prole de Nicolas Sarkozy et ses grandes déclarations ? Manifestement, pas grand chose...

  • Je viens de lire le Journal d'un pédophile

    Le titre flanque la trouille, non ? Il s'agit en fait d'un blog d'un pauvre gars, qui est assurément victime de fantasmes pédophiles, et qui en est malade, d'ailleurs, mais qui n'est probabablement pas pédophile en tant que tel. Un pédophile est un être pervers dénué de conscience morale et de sentiments. Or, ce type-là, manifestement, ne dort plus en raison des pulsions fantasmatiques qui traversent ses jours et ses nuits. Il faudrait qu'il consulte un psychiatre, et en même temps qu'il se rassure : il n'est pas un pédophile. Ce n'est pas ça un pédophile.

    Je trouve la lecture de ce blog intéressante, parce que cela permet de dépasser les idées reçues, et parce que l'auteur y dévoile la vérité nue et sans fard, et que cette vérité-là fait réfléchir. Cela prouve aussi que les choses ne sont pas simples comme ce à quoi beaucoup voudraient les résumer.

    J'assume évidemment que mon discours risque de ne pas être populaire, car il n'est pas dans l'air du temps, mais le sujet est trop grave pour céder à la facilité, aux idées reçues et aux discours tout faits. 

    Moi, évidemment, je n'ai pas de compétences pour donner un avis de nature médicale sur la question, mais je trouve que cette lecture remet en perspective l'idée de réduire les pédophiles à des monstres uniquement. Assurément, certains le sont, et ceux-là, il faut les empêcher de nuire. Mais, pour ceux qui ont conscience de leurs déviances, et qui sincèrement désirent être aidés, il y a urgence à apporter des réponses, sans tabou et avec honnêteté. 

  • Fouad Al farhan, blogueur saoudien en danger

    La France de toutes nos forces ne m'en voudra pas si je relaie partiellement  la dernière information figurant sur son blog: c'est qu'il y va de la survie d'un blogueur d'Arabie Saoudite qui a eu le «tort» d'être un tantinet impertinent...

    Fouad Al-Farhan, 32 ans,est détenu à la prison de Jeddah depuis le 10 décembre 2007.Ila été arrêté par les services du ministère de l'intérieur pour certains articles postés sur son blog. 

     

    Le 10 janvier 2008, Reporters sans frontières et le réseau arabe de défense des droits de l'homme, HRInfo, ont écrit au roi Abdallah Bin Abdilaziz Al-Saoud, afin d'obtenir plus d'explications sur les raisons de son arrestation. Cette lettre est restée sans réponse.

    Seul le le quotidien saoudien en anglais Arab News a rompu le silence sur cette affaire.

    Sur son blog, Farhan (en arabe, jovial), le sourire narquois et le verbe acerbe, se dit «à la recherche de la liberté, de la dignité, de la justice, de l'égalité, de la "Choura" (participation publique) et de toutes les valeurs de l'islam qui nous font défaut».

    «Lorsque vous naissez et êtes formés (dans une société) marquée par le discours de l'exclusion de l'autre (...) votre esprit sera un terrain fertile pour l'idéologie de la violence. Lorsqu'un jeune est élevé dans le rejet de l'autre, il sera une proie facile et un instrument entre les mains des propagandistes de la violence», écrivait Farhan, qui a fait de l'extrémisme religieux l'une de ses cibles de prédilection.

     

  • Delanoë versus Royal, une popularité un peu trop facile

    On me dira, je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais, c'est plus fort que moi, cela m'agace : on le sait, Bertrand Delanoë est devenu l'homme le plus populaire de France, et, à gauche, Ségolène Royal ne le devance que d'une courte tête.

    Betrand Delanoë a la partie quelque peu facile : est-ce quelqu'un peut me dire quand il l'a vu s'exposer politiquement pour la dernière fois ? Tout comme Dominique Strauss-Kahn, d'ailleurs.

    Ni l'un, ni l'autre ne prennent le dixième des risques que prennent Ségolène Royal (ou François Bayrou d'ailleurs). Ils sont populaires, certes, mais ils ne sont en aucun cas des leaders d'opposition, se gardant bien de critiques de fond pour préserver leurs popularités respectives.

    A mes yeux, c'est une des raisons qui font qu'ils ne sont pas des leaders politiques crédibles, et d'ailleurs, il faut bien se dire que s'ils commençaient à prendre des risques, ils n'auraient pas la même popularité.

    J'ajoute qu'à droite, si Borloo est populaire, c'est qu'il dirige un ministère sans enjeux à confrontation sociale avec l'opinion, qui a le vent en poupe, et qu'il ne prend pas davantage de positions politiques. D'ailleurs, la seule fois où il s'est retrouvé dans un ministère à enjeux forts, et qu'il a pris une position, la majorité présidentielle l'a payée cash aux élections législatives...

    Alors, il faut rendre à César ce qui appartient à César et aux vrais leaders ce qui appartient auux vrais leaders.

    Les Français ne s'y sont pas trompés en voyant en Ségolène Royal et François Bayrou les deux principaux opposants à Nicolas Sarkozy. 

  • Paris 16ème : le double constat de Jean Peyrelevade

    fc17c102bda959cda3cd7289759f0744.jpgLors d'un récent café politique, Jean Peyrelevade a eu l'occasion d'expliquer comment il concevait son action dans le 16ème arrondissement de Paris. J'ai bien aimé sa vision, à la fois perspicace, modérée et constructive. J'avoue que je trouve dans ce qu'il dit de très bonnes raisons de voter pour lui.

    Je le cite :

    « Ma candidature dans le 16e arrondissement résulte d’un double constat : le 16e arrondissement souffre d’un manque d’intérêt de la part de la mairie de Paris, quelle que soit la majorité, alors que de nombreux besoins se font sentir sur le plan économique, social et culturel. Nous devons changer cela : c’est le sens de mon engagement !

    Pour favoriser ce changement, je propose d’agir sur la méthode et sur le projet.

    Sur la méthode, il me semble que l’opposition systématique et stérile vis-à-vis de la maire de Paris est contre-productive. Le discours tenu par Claude Goasguen puisque vous le citez revient à dire : « si Françoise de Panafieu est élue, nous sommes sauvés ; si Bertrand Delanoë est élu, nous sommes ligotés ». Ce discours est dangereux et inopérant car au cours du prochain mandat, il faudra bien, quel que soit le maire, construire des crèches, dynamiser l’activité et le commerce, améliorer les voiries et construire des parkings, assurer la sécurité à la sortie des écoles, développer les services publics de proximité - les conservatoires de musique, les salles d’exposition de proximité - et garantir à nos concitoyens une amélioration des conditions de vie.

    Ma candidature répond donc à une nécessité : être un interlocuteur crédible et exigeant du maire de Paris, quel qu’il soit, pour défendre les intérêts des habitants du 16e. Homme d’expériences et de dialogue, je pense pouvoir être cet interlocuteur comme a pu l’être jusqu’à aujourd’hui Pierre-Christian Taittinger.

    Sur le projet, les nombreuses fonctions que j’ai exercées ou exerce encore notamment auprès de François Bayrou, en qualité de conseiller économique, me permettent d’établir un diagnostic précis de la situation du 16e arrondissement et de proposer des axes de réflexion et des moyens d’actions pour l’améliorer.
    Fondamentalement, je me classe parmi les progressistes qui ne disent jamais non mais préfèrent dire « oui si… ». Il n’est donc pas question de s’opposer idéologiquement aux projets mais d’en comprendre les enjeux et d’en tirer un bénéfice pour les habitants. En ce qui concerne la reconstruction du stade de Jean-Bouin, l’extension de Roland-Garros ou le projet de la porte d’Auteuil, j’ai demandé une mise en cohérence de ces projets. Il n’est pas acceptable de multiplier les infrastructures sportives sans qu’une réflexion globale soit posée à l’échelle de l’arrondissement et à l’échelle de la ville. Je rencontre actuellement les promoteurs des différents projets afin d’étudier avec eux cette mise en cohérence. »

     

     

  • Islam et Occident

    Je réfléchis à l'affaire Ayaan Hirsi Ali , et je me dis que l'Occident et l'Europe s'y prennent particulièrement mal vis-à-vis del'Islam. L'Islam ne pourra pas évoluer à partir de l'Europe, grâce à quelques lettrés isolés qui ne devraient leur notoriété qu'aux rotomontades des intellectuels des salons de Paris ou d'ailleurs en Europe.

    En réalité, l'espoir, c'est au sein de l'Islam lui-même qu'il doit germer, et ce peut être long. L'intelligence, ce serait de favoriser discrètement cet Islam là où il existe. Mohamed VI au Maroc aura certainement fait infiniment plus pour la femme dans le monde arabe que Ayaan Hirsi Ali , dont les écrits ne recontrent un  écho que dans les salons de la bien-pensance européenne. 

    Bien sûr, il faut, au nom de nos valeurs protéger Ayaan Hirsi Ali , mais ce n'est pas non plus la peine d'en faire une affaire nationale, et ce n'est certainement pas cet épisode qui contribuera à faire émerger un Islam progressiste et modéré.

    Pour ma part, je suis profondément convaincu que c'est ailleurs qu'en Europe qu'un vent nouveau se lèvera, au sein de l'Islam lui-même. Et je suis, à cet effet,  convaincu qu'une bonne suprise viendra de l'Iran. La nature du shiisme perse est d'être intrinsèquement révolutionnaire et de ne pas se satisfaire de l'ordre et de la stabilité qui caractérisent les sociétés sunnites. Cet islam-là ne se satisfera pas d'un islam gestionnaire et conservateur, et il nourrira tôt ou tard des revendications populaires. De plus, la jeunesse pourrait bien, tôt ou tard, manifester de manière bien plus massive son ras-le-bol de la chape de plomb qui s'est abattu sur elle, et nous faire un mai 68 à l'iranienne...

    Peu s'en souviennent encore, mais le successeur que Khomneiny avait initialement désigné était l'ayatollah Motazeri, un religieux réputé pour ses positions sociales. Les Iraniens ont été capables de porter au pouvoir Khatami, il n'y a pas si longtemps, et, aujourd'hui, en Iran, les 3/4 de la population considèrent Ahmadinejad comme un bouffon inconsistant. 

    En Turquie, Erdogan manifeste l'intention évidente de construire une démocratie islamique. A condition qu'il ait l'intelligence de ne pas se couper des laïcs, on peut espérer là-bas une évolution, en dépit des récentes prises de position  sur le voile à l'Université. Et puis il y a le Maroc, où la personne du roi joue un rôle considérable dans un sens positif.

    Nous autres Européens, aidons discrètement les bonnes volontés, mais évitons les leçons de morale incessantes et le tintamare. Essayons d'avoir une diplomatie habile, discrète et fructueuse. 

  • Martinon, non, non, non...et Néron !

    Ce n'est pas de moi, ce slogan, c'est de l'UMP local à Neuilly :-) Il faut dire que ce pauvre Martinon rime étrangement avec paillasson depuis un moment. Après avoir été traité en public devant des dizaines de millions de téléspectateurs d'imbécile par son "maître" en octobre dernier, le voilà non moins publiquement désavoué pour cause de mauvais sondage à un peu plus d'un mois du premier tour de scrutin.

    Dommage, pour une fois, il y aurait eu deux tours de scrutin, et, qui sait ? Martinon aurait pu demander au facteur de la LCR de le soutenir au nom de Guy Môcquet...

    Il aurait présenté sa démission à Nicolas Sarkozy, mais elle aurait été refusée. Le problème, voyez-vous, c'est qu'il y a des précédents de ce type assez funestes : Sénèque le philosophe, sentant son impérial disciple tourner de plus en plus mal, voulut quitter sa cour, mais Néron lui interdit de s'exiler et l'engagea à rester à ses côtés. Quelques termps plus tard, Sénèque dut choisir entre les jeux du cirque avec les lions ou le suicide...

    J'espère qu'à la lueur de cet exmeple, "l'imbécile de Neuilly" a bien compris ce qui l'attend...Je ne vous parle évidemment pas des affaires de famille de l'empereur, car je ne doute pas que l'on trouve des Agripine et des Poppée qui conviendraient pour jouer le rôle... 

    Eh, au fait, il y a un candidat MoDem, à Neuilly : Alexandre Harmand