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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 382

  • François Bayrou présente sa liste à Pau

    François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), a présenté vendredi soir à Pau l'équipe qu'il a constituée, au sein d'une liste baptisée "Pauconfiance", pour se lancer à la conquête de la mairie lors du scrutin municipal.

    Le député béarnais a présenté un à un ses 48 colistiers, jusque tard dans la soirée de vendredi, sur la scène d'un petit théâtre du centre-ville dans lequel avaient pris place quelque 300 personnes.

    "Je n'aime pas les combat d'étiquettes", a déclaré François Bayrou avant de donner la parole à ses colistiers, remettant l'annonce de son programme à la semaine prochaine. "Peut-être sommes-nous des précurseurs, a-t-il ajouté, mais nous ne sommes pas des gens qui font du débauchage".

    Josy Poueyto, conseillère municipale démissionnaire du PS, première adjointe de la municipalité sortante, figure en deuxième position sur la liste de François Bayrou. "Le point le plus fort de notre couple, c'est l'anti-UMP et l'anti-Sarkozy", a assuré Mme Poueyto à propos de son alliance avec François Bayrou.

    La liste présentée au nom du MoDem est constitué "un tiers de gens issu de la gauche, un tiers du centre et un tiers de droite", avait estimé le député béarnais dans un entretien avec des journalistes avant la présentation de son équipe.

    L'équipe comprend huit membres de l'actuelle municipalité, dont quatre d'opposition et quatre issus de la majorité dirigée par Yves Urieta, maire ex-PS sortant et lui-même candidat au nom d'une liste de "rassemblement" soutenue par l'UMP.

    Les 48 colistiers ont tour à tour donné quelques indications sur leurs parcours personnel et les raisons de leur présence aux côtés de M. Bayrou. Parmi eux se trouvent nombre de personnes engagées dans la vie des quartiers, des responsables associatifs et quelques chefs d'entreprise.

    François Bayrou a également obtenu la participation sur sa liste de Patrice Estanguet, ancien champion de canoë et ancien membre de l'équipe municipale d'André Labarrère, figure emblématique des socialistes palois à qui François Bayrou a rendu un hommage appuyé.

    Source AFP

    On peut d'ailleurs se rendre sur le site de campagne de François Bayrou pour Pau et y déposer avis et questions pour peu que l'on soit Palois.

  • Permis de conduire et délais d'attente

     7f742182d9833cdb7f1750dd3c933278.jpgYves Détraigne, sénateur UDF-MoDem, a interpelé le secrétaire d'état chargé des transports. Il  dénonce notamment les dangers que  génèrent, par ricochet, une attente excessive pour pouvoir passer ou repasser l'examen du permis de conduire.

    Considérant que l'attente de plusieurs mois pour passer son examen représente une tentation pour les jeunes de conduire sans permis, Yves Détraigne vient de demander à Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des transports, de prendre des mesures pour réduire la durée de ces délais. En effet, si les temps d'attente sont très variables selon les départements – de quelques semaines à plusieurs mois – ils paraissent toutefois anormalement longs dans certains centres d'examen en raison du manque d'inspecteurs du permis de conduire. De trop nombreux candidats sont donc pénalisés, en particulier les jeunes dont l'embauche est liée au permis de conduire. La situation pourrait encore s'aggraver en raison des départs à la retraite de ces fonctionnaires, de l'insuffisance des postes mis en concours pour leur formation et du nombre croissant des conducteurs devant repasser l'examen.

    Il paraît que le gouvernement veut réformer et simplifier les procédures. On attend donc la loi ou le décret qui en théorie devrait voir le jour avant l'été.

    e3a3489f5b4cd3c9b8290906d6c3030d.jpg
  • Lyon : bras de fer Mercier-Bayrou, Geourjon prêt à démissionner

    Bon, si les adhérents du MoDem ne l'avaient pas encore compris, je crois que c'est très clair désormais : il y a un bras de fer entre François Bayrou et Michel Mercier à Lyon. Les adhérents du MoDem doivent aider François Bayrou en se tenant prêt à déposer des listes autonomes, ou en rejoignant au plus vite la liste de Gourjeon.

    On connaît François Bayrou, et l'on sait que ce n'est pas un homme qui cède. J'espère que Michel Mercier ne fera pas l'erreur de rejoindre Perben, ses millonistes et ses villéristes. C'est toutefois un risque qui n'est plus à exclure. J'avoue ne pas comprendre Michel Mercier s'il fait cela. Toutefois, qu'il prenne ses responsabilités, mais, une chose est claire, une telle jonction ne peut se faire avec l'onction du MoDem. Au pire, une union avec Collomb pourrait se faire dès le premier tour si des listes MoDem ne peuvent être constituées.

    Je crois que François Bayrou a décidé de prendre le taureau par les cornes, et il est prêt à un clash avec Michel Mercier s'il le faut. 

    Démocrates Lyonnais, tenez-vous prêts à soutenir François Bayrou, le MoDem, et les listes MoDem, elles ne rejoindront en aucun cas Perben.  

    Christophe Geourjon vient de démissionner hier de son poste de délégué départmental du MoDem du Rhône. Il a également annulé son rendez-vous avec le PS et Collomb aujourd'hui.

    Dans le même temps, une liste Lyon est une chance est bouclée et prête à prendre la relève... 

  • Christian Blanc avait applaudi François Bayrou...

    Vous vous souvenez de l'exception d'irrecevabilité déposée par François Bayrou à l'Assemblée nationale contre le projet du Nouveau Centre pour se financer sur le dos du contribuable sans avoir eu le nombre d'électeurs requis ? On s'apprêtait alors à offrir au Nouveau Centre ce que le MoDem avait lui gagné dans les urnes...

    C'était le 24 octobre 2007. Or, en relisant l'intervention de François Bayrou au Parlement et le débat dans son intégralité, j'ai trouvé ce passage...

    M. François Bayrou. « Utiliser l’affectation de députés plutôt que les suffrages des citoyens pour créer des coopératives ou des groupements d’intérêt particulier est un danger pour la vie politique. Ce danger, nous l’avions déjà dénoncé lorsque nous avons adopté la loi de 2003. Il est juste que nous y réfléchissions aujourd’hui. Je suis certain que le texte que vous présentez là n’est pas conforme aux principes généraux du droit et de la Constitution. Le Conseil constitutionnel ne manquera pas de le sanctionner ! »  (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. – M. Jean Lassalle et M. Christian Blanc applaudissent également.

    J'ai tout de même lu que le Nouveau Centre (dont Christian Blanc fait partie) avait finalement voté intégralement contre la motion d'irrecevabilité de François Bayrou.

    Eh bien, Monsieur Blanc : il fallait aller jusqu'au bout, si vous étiez d'accord avec François... 

  • Jean Lassalle, les musées et la caverne d'Ali-Baba

    d70e6d4d3744b88f2d05bf0dff2dbc2c.jpgJean Lassalle, député UDF-MoDem, s'inquiète du contenu de la lettre de mission remise à Christine Albanel le 1er août 2007 : en effet, dans cette dernière, voici que ce que l'on pouvait lire :

    Vous prendrez les dispositions nécessaires pour redresser rapidement le marché de l'art français. Vous analyserez notamment sa situation juridique et fiscale (TVA, droit de suite···) au regard de la situation dans les autres pays, et ferez des propositions d'amélioration. Vous examinerez les raisons qui freinent la reconnaissance des talents français à l'étranger. Vous étudierez la pertinence de l'organisation des commandes d'art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d'aliéner des œuvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.

    Jean Lassalle a donc interpelé Christine Albanel (question n° 14807 de la 13ème législature, publiée au JO du 15 janvier  2008) à ce sujet, pour une raison très simple :   la majorité des conservateurs se sont élevés contre cette idée, tout particulièrement M. Loyrette, président-directeur du Louvre, et Mme Francine Mariani-Ducray à la direction des musées de France ; en effet des risques de dérives mercantiles sont à craindre dans la perspective d'une aliénabilité des oeuvres, d'autant que le mythe des cavernes d'Ali Baba enfouies sous nos musées a été démenti par les conservateurs eux-mêmes à plusieurs reprises.

    Jean Lassalle observe de plus que  cette politique de commercialisation des collections, déjà pratiquée aux États-Unis, a prouvé sa dangerosité en rendant possibles les erreurs d'évaluation des oeuvres, qui ont entraîné des drames financiers pour les musées concernés.

    Il a donc demandé à la Minsitre de le Culture et de la Communication de prendre en compte ces éléments afin de procéder en concertation avec les acteurs concernés à une réelle évaluation de cette problématique.

    Moi, ce que je trouve fort, avec le gouvernement Sarkozy, c'est qu'on est toujours dans le floklore et le merveilleux : le problème, c'est que la caverne d'Ali-Baba, c'est un mythe, pas une réalité... 

     

  • Carte scolaire et menaces sur l'école

    Yves Détraigne, sénateur UDF-MoDem, on le sait, se préoccupe souvent des questions qui touchent l'enfance. Après l'obésité infantile, c'est cette fois l'école primaire qui est menacée. Le sénateur UDF-MoDem a donc interpelé le Ministre de l'Education Nationale à ce sujet. 

     
    Conséquence de l'abandon programmé de la carte scolaire


    da46d698d36078424a152dd0d07cb67e.jpgPréoccupé pas les conséquences induites par une telle réforme, Yves Détraigne a demandé à Xavier Darcos de lui préciser si cette réforme affecterait l'enseignement élémentaire et préélémentaire. En effet, à la rentrée 2008, une fois satisfaites les inscriptions dans les établissements de leur secteur, les recteurs et les inspecteurs d’académie auront instruction de
    répondre favorablement à toutes les demandes de dérogation dès lors qu’il y aurait de la place dans l’établissement souhaité. Il semblerait, en outre, que le ministre projette de supprimer complètement tout système de sectorisation des affectations d'élèves d'ici à la rentrée 2009, ce qui annulerait, de fait, toute priorité donnée à un élève pour être scolarisé dans un établissement de son quartier. Outre les problèmes que cela va poser à une majorité de familles, une telle réforme ne sera pas sans conséquences directes pour les collectivités locales que ce soit, par exemple, en matière de programmation des investissements dans les écoles ou d’organisation des transports scolaires.

  • Jean Lassalle sur Second Life à Oloron

    Et zut, j'ai eu la nouvelle trop tard ! Il est venu lundi 28 à 9h00 du matin. Il est apparemment venu sur l'ebeoplex sur la sim Riviera.

    Enfer et damnation, j'ai raté cela !

    4f4d88c4738ec4f65aceccbf0eab4d2f.jpg

     Voilà, au-dessus, c'est son avatar. Apparemment, c'est une radio locale béarnaise, Radio Oloron (à Oloron, donc, dans le Béarn) qui a organisé le RDV. Jean Lassalle est venu pour parler de son livre, la Parole Donnée (que je ne manquerai pas de lire et d'acheter).

  • Denis Badré propose une réforme du budget de l'Europe

    296036eb31c683edc9fceca9a831ab29.jpgA l'occasion de la présidence de l'Europe par la France en 2008, Denis Badré, Sénateur UDF-MoDem, et maire de Ville d'Avray, a rendu fin 2007 un rapport complet sur la participation française au buget des commissions européennes. Je recommande fortement la lecture de ce texte, Car Denis Badré y étudie la structure du budget européen ainsi que les perspectives pour l'année 2008 poste par poste. A l'issue de son rapport, il propose une réforme du budget européen dont nous donnons copie ici.

    1. Quels principes doivent présider à la réforme ?

    Deux observations principales conduisent à penser que le budget européen n'a de « budget » que le nom. Sa structure, reposant sur une part toujours plus importante des contributions nationales au détriment des ressources propres, rend illusoire toute idée de budget autonome et indépendant des Etats membres.

    En second lieu, les trois fonctions traditionnellement assignées au budget que sont la stabilisation conjoncturelle, l'affectation de ressources et la redistribution, sont inexistantes s'agissant du budget européen. La fonction de stabilisation est en effet davantage assurée par le pacte de stabilité et de croissance que par des mécanismes budgétaires, la fonction d'affectation demeure tributaire d'avancées sur la Politique européenne de sécurité et de défense, et celle de redistribution est essentiellement tournée vers le secteur agricole.

    Partant, votre rapporteur spécial considère que le réexamen global doit prendre en compte les principes contenus dans les développements qui suivent.

    a) La démocratie budgétaire doit être réaffirmée

    Un budget dont les recettes et les dépenses sont déterminées par des autorités différentes n'est pas démocratique. Ce partage des rôles entre les Etats membres et le Parlement européen cumule en effet les inconvénients :

    1) d'être incompréhensible pour les citoyens, à tous le moins quand ceux-ci ont connaissance de son existence, que le caractère « indolore » du prélèvement sur recettes tend à faire passer inaperçue ;

    2) d'accréditer selon laquelle les Communautés européennes, dont la légitimité démocratique est déjà largement contestée dans l'opinion, bénéficieraient d'un « droit de tirage » sur la richesse nationale ;

    3) d'entretenir la prédominance des intérêts nationaux sur la solidarité communautaire et les raisonnements en termes de « taux de retour ».

    Par ailleurs, un budget sous plafond est pour votre rapporteur spécial un non-sens économique et politique, dans la mesure où ce ne sont pas les politiques publiques qui doivent être calibrées sur les moyens, mais les moyens qui doivent accompagner des politiques préalablement définies et acceptées.

    b) Pour un impôt européen

    Votre rapporteur spécial considère également que l'établissement d'un impôt européen est une perspective à étudier. Il constituerait un facteur de relégitimation de la démocratie budgétaire et atténuerait la perception du budget européen en tant que vaste instrument de redistribution.

    Un tel impôt ne serait toutefois accepté qu'en étant affecté au financement d'une compétence spécifique de l'Union, que les Etats membres auraient préalablement transférée à celle-ci, de façon à ce qu'un éventuel impôt européen ne vienne pas in fine alourdir les prélèvements obligatoires et constitue un dispositif lisible pour les citoyens de l'Union.

    L'impôt européen constituerait également une ressource :

    1) plus incitative pour les agents économiques : une fiscalité écologique européenne (taxe kérosène), une ressource fondée sur les bénéfices ou des droits d'accise sur le tabac et l'alcool auraient respectivement pour avantage d'internaliser les coûts socio-économiques générés par la pollution, de supprimer les conséquences dommageables de la concurrence fiscale et d'affecter une ressource aux politiques de protection des consommateurs et de santé publique ;

    2) plus autonome à l'égard des Etats membres, mettant fin aux raisonnements fondés sur le « taux de retour » et créant un lien plus direct entre les citoyens et les politiques de l'Union.

    Pour ma part, je trouve cette idée excellente : un impôt européen est bien plus clair que le système actuel : on ne sait pas, en fait, dans ce que nous versons, ce qui va à l'Europe, et de plus, cela génère une bureaucratie supplémentaire en France. En revanche, il faut trouver un mécanisme clair pour que l'Europe puisse rendre compte de cet impôt aux Européens. Cela dit, tout ce que dit Denis Badré sur la fiscalité est cousu du bon sens : on aurait là la première pierre d'une politique fiscale commune, avec tout l'impact que cela peut avoir par exemple sur les activités polluantes ou innovantes. Idée donc à retenir, et je la retiens :-)

  • Jérôme Kerviel et les trois navettes spatiales

    Je reprends juste un extrait d'article cité par le Canard enchaîné du 30 janvier 2007. Le montant des pertes accumulées par Jérôme Kerviel à la Société Générale, ce n'est jamais l'équivalent que des PIB additionnés de 63 états du Monde, ou encore trois navettes spatiales du type Atlantis, ou encore 150 000 ford fiesta...

    Voilà, il faut tout de même le dire... 

  • Maître Eolas, Antiphon aurait-il pu défendre Jérôme Kerviel ?

    Initialement, ce billet était un commentaire sur une note de Maître Eolas à propos de la partie juridique qui se joue autour de Jérôme Kerviel. Mais apparemment, une insuffisance ou un problème technique ne permet pas à mon commentaire d'apparaître sur son blog en dessous du billet dédié.

    J'ai donc choisi de reproduire mon analyse et ma question ici :

    Merci pour cet intéressant billet, Maître Eolas.
    J'aurai une question à vous poser si vous me le permettez : ce qui compte, dans cette mise en examen, c'est l'accusation de la Société Générale, ou les faits eux-mêmes ?
    Ce que je veux dire, par là, c'est que si les avocats de Kerviel démontrent que des traders ont déjà adopté des comportements similaires à ceux de Kerviel, au sein de la Société Générale, même sur des sommes moins importantes, mais n'ont pas été poursuivis par la SG alors que cette dernière était finalement au courant, est-ce que dans ce cas Kerviel peut être acquitté ? Car il ne saurait, je le suppose, y avoir en la matière, deux poids et deux mesures ?

    Plus précisément, et je vais vous citer un ouvrage fameux dans le domaine du droit et de la sophistique, à savoir les Doubles Discours (à moins que cela soit dans ses Tétralogies, pour autant qu'il s'agisse bien du même homme, ce dont doutent pas mal d'hellénistes experts de l'auteur) du rhéteur, sophiste et pré-avocat grec, Antiphon (un de vos ancêtres, en somme) :
    Finalement, le coupable, c'est qui ? C'est Kerviel, ou bien c'est le marché boursier qui a chuté d'un coup inopportunément alors que Kerviel était d'abord bénéficiaire sur les positions qu'il avait prises ?
    Je cite Antiphon, parce que dans ses doubles discours, il fait acquitter un jeune homme accusé du meurtre, certes accidentel, mais du meurtre tout de même, d'un autre jeune homme : son javelot a transpercé ce dernier au moment où il traversait la piste d'entraînement du gymnase.
    Et notre Sophiste, avec un sens certain de l'éristique et de la rhétorique (la disputatio n'existe pas encore) de démontrer que c'est le javelot qui est coupable, pas le lanceur du javelot...
    Je pense que l'expert en droit que vous êtes a compris mon idée...