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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 314

  • Femme de l'année à 10 ans !

    Nojoud.jpgJe viens de trouver l'information sur Cozop, en provenance du blog contre-dits : un magazine américain vient d'élire femme de l'année la petite Nojoud Ali, une enfant yéménite de 10 ans. Souvenez-vous, l'affaire avait éclaté en juin 2008. Delphine Minoui, du blog Chroniques Orientales, nous en dit plus. C'est au magazine Glamour que revient le mérite d'avoir élu cette courageuse enfant. Nojoud Ali, mariée de force et abusée sexuellement par un mari de 20 ans son aîné, avait obtenu le divorce, après avoir ému le juge Mohammed al-Ghadhi à qui elle avait conté son histoire. Cette histoire avait causé un choc dans l'opinion yéménite, chose rare dans ce pays, et une mobilisation rare s'était ensuivie, sous l'égide de Shada Nasser son avocate.

    Il faut savoir qu'au Yémen, les lois tribales permettent ces mariages et l'emportent souvent sur la loi nationale. Les autorités religieuses font preuve de lâcheté et n'osent pas condamner clairement ces pratiques par crainte que l'on associe le Prophète à leur condamnation en raison de l'âge d'Aïcha dans le Coran. Mais en réalité, les familles qui acceptent les contrats de mariage à 10 ans font stipuler que le mari doit être respectueux et ne pas toucher l'enfant avant sa maturité sexuelle estimée là-bas à 15 ans. Nojoud Ali veut devenir avocate, désormais, et j'espère qu'elle va y réussir.

    L'espoir, c'est que depuis cet événement, une dizaine d'autres petites filles ont entamé un procès similaires contre leur "mari". L'excellent choix du magazine Glamour, je l'espère va contribuer à lutter contre ce fléau.

    Delphine Minoui, sur son blog, a rapporté la première journée de classe de Nojoud, le 25 septembre dernier. Au passage, je recommande cet excellent blog que j'ai découvert à l'occasion de ces évènements, et qui s'en va rejoindre ma blogroll livre des merveilles.

  • Jean Lassalle et le silence des agneaux

    Lassalle.jpgJ'ai trouvé cette excellente intervention de Jean Lassalle, député MoDem, à l'assemblée nationale, qui m'a bien plu. Voilà quelqu'un qui ne fait pas de la langue de bois. Il a une manière de rentrer dans le lard de l'écologiquement correct qui me fait bien rigoler...Cela se passait le 09 octobre dernier à l'Assemblée Nationale...

    Étant non inscrit, c’est la première fois que je prends la parole et je vous suis très reconnaissant, monsieur le président, d’avoir accepté de me la donner.

    Je commencerai par une citation – de moi :

    « Pendant que tu dissertes du monde des spéculateurs, tes campagnes meurent dans le silence des agneaux. » (Sourires.)

    Je salue l’exercice difficile auquel se sont livré Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour avoir essayé moi-même à plusieurs reprises de concilier, certes dans un cadre beaucoup plus restreint des intérêts divergents et contradictoires, je ne peux que saluer ce qu’ils ont réussi à faire avec ce texte de loi. Mais je ne partage pas votre bonheur. Je suis malheureux.

    Patrick Ollier parlait tout à l’heure du rôle que le général de Gaulle avait redonné à l’État. Or, depuis trente ans, ce rôle s’est affaibli jusqu’à disparaître, condamnant l’égalité des chances ainsi qu’une certaine idée de notre pays et de ses campagnes.

    Aujourd’hui, l’État n’intervient plus dans nos campagnes que pour émettre des directives, des textes, toujours plus contraignants. Ces campagnes, qui représentent 70 % de notre territoire, n’ont pourtant pas démérité, pour la plupart ; la nature y est restée exceptionnellement belle ! Mais de plus en plus souvent, hélas !, nos communes perdent leurs agriculteurs, leurs artisans – elles n’ont plus d’avenir.

    Je crains que ce texte sur le Grenelle ne soit qu’une couche de feuilles supplémentaires qui s’abatte sur nous, et nous empêche plus encore de respirer, de faire le moindre projet.

    Je serai bref, et ne prendrai que deux exemples : le Grenelle de l’environnement a supprimé le projet de liaison autoroutière entre Pau et Oloron – elle était pourtant prête, et devait se substituer à la tragique RN134 qui voit, chaque dimanche matin, agoniser des jeunes de vingt ans qui rentraient seulement chez eux. Dans le même temps, on supprime la maternité : les femmes qui auront encore le courage de vivre dans ces régions devront faire deux heures de route pour aller accoucher à Pau. C’est dur à vivre.

    Je suis aussi abasourdi par l’évolution du vocabulaire ; j’ai fait le pari que, pendant ces huit jours, nous allions employer au moins un million de fois les mots « développement durable » – ils sont très à la mode, mais concrètement, que nous apportent-ils ? J’aimerais le savoir.

    J’aurais aimé une démarche ambitieuse pour nos territoires, pour nos campagnes, pour nos villages. Nous parlerons, certainement, des villes et des banlieues ; nous débattrons de grands principes qui ne se traduiront jamais dans les faits ; comme on ne pourra pas tout réaliser, j’ai bien peur qu’on ne se rabatte une fois de plus sur la contrainte, et que celle-ci ne pénalise une fois de plus nos campagnes.

    Je vous en dirai un peu plus à propos d’un autre article ; pour le moment, je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le Président de la République avec le pape, de le canoniser. (Sourires.) Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice.

  • Hannah, une enfant de 13 ans peut-elle choisir de mourir ?

    HannahJones.jpgLe cas de Chantal Sébire, en mars dernier, avait bouleversé la France. Mais celui d'Hannah Jones risque de nous frapper de stupeur encore bien plus. Il s'agit d'une enfant de 13 ans, hospitalisée à de nombreuses reprises et victime d'une cardiomyopathie contractée à la suite d'un traitement contre une leucémie à 5 ans. Elle est condamnée à mort à plus ou moins brève échéance, d'après ce que j'ai compris, sauf à tenter une incertaine greffe du coeur, et, même dans ce cas, il lui faudrait alors suivre à vie un traitement d'immuno-dépresseurs susceptible de réactiver sa leucémie. Une cardiomyopathie est un dysfonctionnement du muscle cardiaque. La survie à l'opération n'est pas assurée, et des complications très graves peuvent survenir.

    Choix terrifiant. Comment peut-on avoir 13 ans et choisir de mourir ? Car cette jeune fille ne veut plus passer encore du temps à l'hôpital. Elle se juge condamnée et veut finir son existence chez elle, quand bien même cela raccouricrait sa vie. Bien peu de médias se sont intéressés à cette triste histoire, en France, mais le quotidient le Figaro la suit avec attention. Il lui a consacré deux articles dont je recommande la lecture (Le cas Hannah Jones vu de France, A 13 ans elle obtient de ne pas être opérée ).

    Comment ne pas être bouleversé par un choix aussi dramatique ? N'y a-t-il donc vraiment aucun moyen de sauver Hannah ? Personnellement, j'ai le plus grand mal à nme résoudre à admettre qu'une enfant de cet âge puisse mourir, doive mourir. La loi Kouchner de 2002 prévoit pour les individus mineurs qu'ils puissent refuser des traitements s'ils sont en état de discernement. Les équipes médicales oeuvrent en fait un peu dans le flou, en essayant d'adopter une attitude pragmatique et en évaluant elles-mêmes la maturité de l'enfant.

    Hannah a exprimé elle-même son avis sur la chaîne TV SkyNews.

    J'avoue une forte détresse quand j'entends cette enfant choisir sa mort. Comment ne pas s'insurger ? Confronté à ces morts choisies de préférence à la souffrance, nous sommes désarmés, comme je l'avais noté dans mon article sur Chantal Sébire, et, pour ma part, je me tourne une fois de plus vers Épicure sur son lit de mort, dans sa lettre à Idoménée, son ami : il dit que le souvenir des bons moments passés ensemble lui permet de mourir en paix. Il me semble qu'Hannah a choisi de suivre la même voix que le philosophe grec. Si elle doit mourir, que le maximum de moments heureux aient été vécus, avec sa famille et avec ses amis. Quant à moi, tout hérétique que je suis, j'en suis à espérer le miracle pour Hannah, parce que je crois que c'est tout ce qu'il reste.

     

  • François Bayrou remonte nettement dans les sondages

    Tiens, je viens de consulter le dernier sondage IPSOS sur les personnalités et l'exécutif : celui de novembre pour être précis. C'est marrant, quand il baisse, on entend des commentaires dans la presse. Quand il remonte, plus rien, en revanche.

    Pourtant, il passe de 42 à 49% d'opinions favorables, et il baisse de 50 à 40% d'opinions défavorables. Cela ne me semble pas négligeable, non ? D'ailleurs, il remonte nettement chez les sympathisants de l'UMP, passant de 26 à 35 (je crois que l'on a pu voir avec la crise qu'il ne pratique pas une opposition systématique ni stérile) et chez les sympathisants PS il passe de 52 à 60% d'opinions favorables.

    Voilà, il fallait le dire, alors je le dis...

  • Crise : la danse des Yaka Faukon

    Connaissez-vous la Danse des Yaka Faukon ? C'est une sorte de chant magique accompagné de force hochements de menton que l'on entonne en temps de crise. Je me suis laissé entendre dire que la Danse provient d'un rituel magique entonné par la tribu des Yaka Faukon elle-même.

    Il suffit de marteler le sol à pas lourds en beuglant Yaka faukon !, yaka faukon !, yaka faukon !, et comme par miracle, tous les problèmes trouvent une solution. Parfois, il peut être utile d'ajouter un verset au yaka faukon, qui est l'essentiel de la formule pour que la formule opère.

    Tenez, pour la crise récente, par exemple : ben yaka réguler. Faukon prête de l'argent aux entreprises, aussi. Faukon taxe également les super-profits. Yaka relancer l'économie. Faukon moralise le système financier. Pas mal, comme mantra, non ?

    C'est marrant, tout de même, considérons les banques : on leur reproche d'avoir provoqué la crise pour avoir prêté trop facilement de l'argent. Eh bien devinez ce qu'on leur reproche, aujourd'hui ? de prolonger la crise en ne prêtant pas suffisamment d'argent aux entreprises et aux particuliers ! C'est fort, non ?

    L'avantage du Yaka Faukon, comme rituel, c'est qu'on n'a pas à se soucier d'une quelconque forme de logique ou de raison. La seule chose qui compte, c'est de réciter le mantra dans le bon ordre, et hop, ça marche. Et même si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, on peut décliner le yaka faukon dans toutes les langues et sur n'importe quel sujet. Il suffira simplement d'adpater le rite et la formule.

    C'est simple, non ? Yaka l'faire. Faukon l'fasse, même...

  • Grande Guerre et mutineries : alors là, bravo Sarko !

    J'écrivais hier même mon ras-le-bol du 11 novembre, exaspéré par la commémoration d'une France et d'une classe politico-militaire qui a envoyé à la boucherie nombre de jeunes Français, n'hésitant pas à tirer dans le tas quand le bétail ne marchait pas le pied ferme à la mort.

    Or, j'apprends aujourd'hui par le Parisien que Nicolas Sarkozy, l'actuel Président de la République, a rendu hommage aux mutins. J'ai beaucoup apprécié cette phrase qui est exactement celle que j'attends des pouvoirs publics depuis des années :

    «ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre, à ces hommes qui n'ont plus eu la force de se battre».

    Et  je trouve très juste sa conclusion :

    «Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux dire au nom de notre Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été des lâches mais que, simplement, ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces»

    Je n'aurai sans doute pas souvent l'occasion de le dire, mais là, je le dis, Sarko, bravo, je te tire mon chapeau. Un dernier petit effort, maintenant, pour demander aux historiens d'ouvrir le livre noir et de s'intéresser aux décisions du haut-commandement et de la classe politique d'alors...

  • Retraite à 70 ans, l'art de faire des économies...

    Dans la catégorie des réformes bidons particulièrement pourries qui cachent leurs véritables intentions, la retraite à 70 ans tient la corde pour obtenir la palme. Le plus drôle, c'est que tout le monde ne semble y voir que du feu !!!

    Voyons, le véritable objectif, ce n'est pas de rendre le travail possible jusqu'à 70 ans : le véritable objectif, évidemment, c'est de payer beaucoup moins les retraites par un effet tout à fait mécanique.

    Soyons sérieux : on sait très bien que passé 50-55 ans, les chercheurs d'emploi n'ont quasiment aucun espoir de trouver un emploi, et que dans pas mal d'entreprises on essaie de dégager les seniors.

    Donc, on se doute que les gens ne travailleront pas jusqu'à 70 ans. En revanche, pour le calcul des cotisations, ce ne sera plus 60 ans mais bientot 70 ans qui sera pris en compte.

    Cela permettra donc de baisser à bon compte le montant des retraites actuelles en arguant que les années de cotisation ne sont pas complètes. Ingénieux, non ?

    Conclusion, François Bayrou a bien eu raison de voler dans les plumes du gouvernement sur cette question.  Il a en effet très bien compris l'enjeu qu'il énonce nommément, et je le cite :

    «Un tel amendement ne peut avoir comme objectif que d'inscrire dans un texte que 70 ans est un âge normal pour la retraite", afin d'en faire "une référence».

    Il a très bien compris. Et devinez quoi ? Pas un média n'a repris son intervention. Pire, même sur Internet, je crois être le seul sur Google Actualités à avoir relayé ses déclarations. Même sur la blogosphère MoDem il n'y quasiment pas eu d'échos. Je me disais, il va y avoir une levée de boucliers sur ce coup-là...ben non, silence radio général...

    Au passage, il observe que pas mal d'emplois ne sont exerçables que dans la force de l'âge : en décrétant les 70 ans, on s'assure de payer moins la retraite des gens concernés parce qu'ils ne pourront pas aller jusqu'à 70 ans, sauf à crever à la tâche...

    J'imagine la tête de Zola qui a tant été frappé par la misère de la condition ouvrière s'il devait lire les projets gouvernementaux actuels...

     

  • Et si on envoyait une alerte à Darcos ?

    Tiens, et si on envoyait un méga gros signal d'alerte à Darcos, histoire de bien rigoler ? Parce que je viens de lire ce sympathique appel d'offres émanant du Ministère de l'ÉDucation Nationale...

    Tenez-vous bien, les amis, il s'agit de repérer  les ferments de la contestation sur la Toile et de les étouffer dans l'oeuf.

    Voici le genre de sympathiques objectifs que l'on peut trouver dans le Cahier des Charges

    - Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et
    leur capacité à se constituer en réseau

    - Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation
    - Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles)
    - Suivre les informations signifiantes dans le temps
    - Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires,
    audience, etc.)
    - Rapprocher ces informations et les interpréter
    - Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
    - Alerter et préconiser en conséquence
    - Envoyer les fauteurs de trouble au bagne (pardon, ça, c'est une extrapolation de ma part...)
    - Les soumettre à un odieux mais efficace chantage au salaire (testé avec les directeurs d'école, ça marche bien)

    Entre autres joyeusetés on trouve aussi cet instructif paragraphe :

    La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne : sites « commentateurs » de l’actualité, revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.)

    Voyons, voyons, suis-je :

    a) un commentateur ?

    b) revendicatif ?

    c) informatif ?

    d) participatif ?

    e) politique ?

    f) et cetera...?

    Bon, en tout cas, puisque Darcos veut du buzz, il va en avoir : je propose à tous ceux qui liront le billet de relayer l'information (à chacun sa manière) et la traiter à sa façon. Faut lui donner sa première alerte à not'bon Ministre de l'Éducation Nationale. Décidément, le fichage, c'est maladif et obsessionnel chez la majorité actuelle et son gouvernement...

    J'espère bien que la blogosphère MoDem ne va pas laisser passer, et puis je crois qu'on peut aussi compter sur les blogs de gauche pour réagir et peut-être quelques blogs libéraux pour lesquels le libéralisme a encore  un sens un minimum philosophique...

    Ah, tiens, tant que j'y suis : cette géniale idée va tout de même coûter 220 000 euros...

     

  • Ras le bol du 11 novembre !

    Tiens, ça, cela fait un moment, plusieurs années même, que je veux l'écrire, et puisque j'en ai l'occasion et le temps aujourd'hui, je vais le faire.

    J'en ai assez que l'on célèbre cette date alors que cette célébration repose sur un mensonge éhonté, et qu'il est grand temps de rétablir la vérité.

    Cette guerre a été un massacre abominable parce qu'au moins du côté français, les combattants ont été envoyés de force, dans des conditions épouvantables au front, avec une stratégie de passage en force dont les généraux de l'époque n'ignoraient nullement qu'elle provoquerait des morts.

    Matériel insuffisant, tranchées non aménagées, canons français qui tirent sciemment sur les fantassins français, exécutions sommaires par des caporaux en mal de reconnaissance, j'en passe des vertes et des pas mûres. Quand donc quelqu'un se chargera-t-il d'écrire le Livre Noir de ce satané mythe ? De ce prétendu élan de la nation ?

    Je me dis, d'ailleurs, que rien n'a changé quand je vois que nos soldats en Afghanistan doivent repousser les Talibans avec un matériel insuffisant et se payer parfois eux-mêmes des gilets pare-balles corrects...Là encore, on y va pour la gloire...

    Les mêmes dirigeants abjects qui ont envoyé se faire tuer pour rien de jeunes français ont préparé la seconde guerre mondiale en cherchant à humilier à et mettre à genou l'Allemagne par des conditions insensées.

    J'en ai assez de cette hypocrisie. Ce qui me sidère, c'est qu'il y a en tout et pour tout pour la dénoncer le seul Jacques Tardi, à travers ses bandes dessinées, que je remercie, car il a contribué à me donner un oeil critique sur cette période.

    Je ne dis pas que lors d'une guerre, il n'y a pas de morts, mais je trouve que pendant la Grande Guerre, il y a eu beaucoup de morts inutiles, et que le procès des généraux de cette époque n'a toujours pas eu lieu. Au contrtaire, on leur rend hommage et on nomme des rues à leurs noms !

    C'est marrant d'ailleurs : on a retenu un nombre très faible de fusillés, mais c'est un mensonge : outre les exécutions extra-judiciaires, il y a eu aussi ceux que l'on a forcé à marcher au front avec l'intention de les faire mourir.

    Bref, cette guerre est l'une des plus dégueulasses de notre siècle, et elle ne mérite pas d'être célébrée, tout du moins, comme une victoire. Le 08 mai 1945 symbolise la fin de la barabarie nazie, mais le 11 novembre 1918 représente le triomphe des hypocrites.

    J'espère que la France se penchera un jour vraiment sur les évènements de cette période, et réalisera qu'un nombre impressionnant de morts de cette époque aurait pu être évité sans la morgue et l'incompétence des généraux et des politiques d'alors.

    Par ailleurs, pour se faire une petite idée du genre de contre-vérités que l'on continue à lire dans les livres d'histoire ou à entendre ici et là, un petit tour sur cet article de Marrick & Kevin .

     

    EDIT : tant que j'y suis, un petit oeil ici, sur le site du CRID (Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre 14-18) , c'est salutaire...On y retrouve en substance une bonne part de mon avis sur ce que je pense du nationalisme du XIXème siècle et ses lourdes conséquences sur le XXème siècle.

  • Franck Noël (MoDem) possible député de Reims ?

    FranckNoel.jpg

    Franck Noël a décidé de se présenter à la députation les 7 et 11 décembre 2008 sous les couleurs du Mouvement Démocrate. J'ai bien aimé la conclusion de sa profession de foi, car en faisant de l'homme le centre de toutes choses, Franck Noël établit une filiation avec l'esprit de la Renaissance et donc l'idéal humaniste. J'aurai l'occasion dans d'autres billets de revenir sur son action de terrain à Reims et sur les problématiques de la circonscription de vote.

    Voici ce qu'il déclarait le 17 octobre dernier sur son site :


    Abandonnant les Rémois pour New York, la démission du député UMP a pour conséquence de demander aux électeurs de retourner aux urnes. Cette élection partielle coûtera 107.000€ aux contribuables rémois. Bien que nous ne connaissions pas encore la date de cette élection (officieusement les 7 et 14 décembre sont évoqués), je vous fais part de ma candidature à la députation.

    Pourquoi suis-je candidat ? Militant politique et associatif, fidèle à mes convictions centristes placées sous le signe de l’engagement et de l’humanisme, mon expérience d’Adjoint au Maire de Reims chargé de la Jeunesse m’autorise aujourd’hui à défendre un bilan. Elu local, j’ai initié le projet des Maisons de quartiers, administré la Cartonnerie dès sa création, développé Reims Vital’Ado, mis en place le forum job rémois en tant que Président du Centre Régional d’Information Jeunesse, etc. Enfin, mon positionnement entre un candidat UMP introuvable et un candidat très socialiste, qui n’a pas hésité à augmenter ses indemnités de 36% (et les impôts locaux de 114€ par ménage) me fait dire que l’heure du Centre a enfin sonné !!

    Quel genre de député serai-je ? Un député à temps plein engagé à l’Assemblée Nationale et sur le terrain. Un député qui n’appartient pas un clan, capable de voter les textes qui vont dans le bon sens (plan de sauvetage des banques…) et de ne pas voter ceux qui ne sont pas justes (ficher EDVIGE) ; et qui se battra pour moraliser la politique et le monde économique dans une période où les français sont de plus en plus confrontés à des difficultés de logement, de pouvoir d’achat, d’emploi…

    En un mot : je serai un député de terrain qui, à votre écoute, soutiendra tous les textes qui replacent l’Homme au « centre » de toute chose.