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sécurité - Page 5

  • Un à deux millions de violeurs en France ?

    Il y a des statistiques qui me paraissent plus qu'inquiétantes. Effroyables. La députée UMP Louise Fort va déposer un projet de loi à l'Assemblée Nationale afin que l'inceste soit reconnu désormais dans le Code Pénal. Très bonne chose, je ne peux que la féliciter de cette initiative. L'inceste est un crime très grave, entrant dans la catégorie des viols aggravés et passible en conséquence d'une peine de prison supérieure à 10 ans. Or, d'après François Chrétien dans Ouest-France (je ne connais pas la source de ses chiffres) les victimes d'inceste sont estimées à deux millions en France. DEUX MILLIONS, vous avez bien lu ! Deux millions de victimes = au moins UN MILLION de VIOLEURS, avec un calcul très simple. En est-on là en France, je pose très sérieusement la question.

    D'après un sondage publié par le Figaro, ce serait 3% des Français qui auraient été victimes d'inceste.

    Parce que si ces estimations sont tenables, je vous laisse calculer le nombre de psychiatres, de prisons et de gardiens qui seraient nécessaires...A l'atrocité du crime s'ajoute le coût faramineux qu'occasionnent par la suite les agresseurs.

     

  • Bandes, commence par faire appliquer la loi, Sarko !

    Quand j'entends Nicolas Sarkozy proposer une énième loi sur la sécurité intérieure, en la circonstance, il s'agit des bandes et des cagoules, j'ai un ulcère à l'estomac qui se réveille. Quand la racaille se déchaîne dans les quartiers ou ailleurs et terrorise les plus faibles, il n'y a qu'une seule réponse adaptée : le coup de matraque et la prison. Simplement, il faut être rapide, efficace et expéditif. Il ne s'agit pas de tergiverser, et puisque l'on parle de bandes, il faut s'occuper des complices et des complicités de toute sorte et tout de suite.

    Je n'ai aucune de ces pudeurs de bien-pensants face à la délinquance. En revanche, je n'aime pas que l'on se moque des pauvres gens qui la subissent, la racaille. Sarkozy se moque du monde, il fait voter des lois, mais la vraie et unique question, c'est celle des moyens que l'on met à la disposition de la police et de la justice. Je me retrouve très exactement dans ce que Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, exprimait dans les Quatre vérités il y a deux jours :

    D'abord, je trouve que le droit a la sécurité est un droit absolument fondamental pour nos concitoyens ; après je ne sais pas... Il en est à des dizaines de lois, Nicolas Sarkozy... Au fond, il est en charge de ces questions de sécurité depuis huit ans, parce qu'il a été ministre de l'Intérieur dès 2002, président de la République depuis deux ans... Des lois sur les bandes, il y en a déjà cinq ou six... Qu'on les applique et puis peut-être qu'on renforce les moyens de la police. Je pense que la police est très présente dans les centres-villes, beaucoup moins dans les endroits plus difficiles en France. Et puis il faut aussi une justice forte. Voilà, il faut une police qui ait les moyens et une justice qui puisse agir et qui soit indépendante.

    C'est clair, quoi. C'est ce que je m'échine à dire ici. Pas la peine d'embobiner les Français, Sarko : il faut plus de flics, plus de prisons, plus de juges et plus d'experts-judiciaires, greffiers, et cetera pour permettre un déroulement rapide des procès et des comparutions immédiates avec exécution non moins immédiate des peines. C'est clair, c'est simple, mais Sarkozy ne veut pas faire le nécessaire.

  • Sécurité : le PS n'a rien compris. Sarkozy non plus, d'ailleurs...

    S'il y a bien eu un écho pitoyable, dans la sphère politique, ces derniers jours, c'est bien celui du pseudo printemps des libertés qu'a fêté le Parti Socialiste. Les Socialistes sont décidément incorrigibles, voire incurables à la notable exception de quelques esprits critiques isolés (Manuel Valls, par exemple). Ils s'obstinent à mélanger dans une même salade la défense des libertés individuelles (à laquelle je pourrais m'associer) et la dénonciation de la lutte contre la délinquance. Comme d'habitude, les Socialistes nient les phénomènes de délinquance et prennent le parti des agresseurs contre les agressés. Crier haro sur le Sarkozy et dénoncer toutes ses mesures, voilà à quoi se limitent les Socialistes. Dénoncer "la folie sécuritaire" du pouvoir, c'est ridicule et démago au possible. Les Socialistes n'ont décidément toujours pas tiré les leçons de 2002. En réalité, c'est l'inefficacité sécuritaire du pouvoir que je dénonce, moi, pas sa folie...Bref, les socialos nous font encore le coup des soixante-huitards attardés beuglant contre la répression. La répression de la délinquance, moi, je suis pour. Créons le Matraque Club des Hérétique, cela ne me pose pas plus de problèmes que cela (un widget qui s'appellerait La Matraque, ce serait pas mal, non ?) . Le vrai problème, ce n'est pas le coup de matraque, le vrai problème, c'est plutôt sur qui tombe le coup de matraque.  Parce qu'au lieu d'interpeller des philosophes ou des syndicalistes, on préférerait voir les forces de police et de gendarmerie s'occuper une bonne fois pour toutes des bandes de délinquants. Mais ce sont plutôt les lycéens, les collégiens, même, les syndicalistes, voire de simples passants, qui les prennent les coups de matraque, pour l'instant. Comme d'habitude, Sarkozy brasse beaucoup de vent et agit peu.

    Le fichage des bandes ? Mais qu'il le fasse, bon sang, et qu'il s'en serve. A condition que l'on ne glisse pas d'un délit de voyou à un délit politique au fil du temps. A condition qu'une bande d'écolos ne soit pas confondue avec de l'authentique racaille. Ah oui, la racaille : dès que l'on utilise ce mot, les bobos et autres bien-pensants tombent en pâmoison et hurlent en choeur à l'atteinte à la dignité humaine. On les entend moins quand il s 'agit de dénoncer les tournantes, les viols collectifs, les agressions de personnes seules, faibles et isolées. Tiens, je trouve l'article de wikipedia très clair, sur ce qu'il faut entendre par le mot racaille.

    Le problème de Sarko, c'est qu'il nous bourre le mou, et qu'en 7 ans, comme le dit Bayrou, la sécurité ne s'est absolument pas améliorée. Il va bientôt avoir un bilan pire que les Socialistes, s'il continue. Je l'ai souvent dit ici : on ne peut pas rétablir la sécurité à moyens constants : il faut recruter des policiers supplémentaires, rétablir la police de proximité, construire des prisons, les rendre décentes et augmenter les moyens de la justice. Plus que sur la sévérité des peines, il faut travailler sur la résolution des délits ainsi que la certitude et l'immédiateté des peines. Il faut distinguer les crimes graves et les petits délits : sévérité accrue pour les crimes graves, clémence pour les petits délits (délits sans violence).

    Bref, il y a du boulot, il faut agir au lieu de parler.

  • Des gendarmes enquêtent sur un enfant de maternelle

    C'est tout de même bizarre : je sais que c'est à la mode de faire rentrer des gendarmes ou la police dans les écoles, mais bon, un petit enfant de 3 ans, a priori, ce n'est tout de même pas un délinquant.

    Je copie quelques extraits de la lettre que la directrice de l'école a adressé à son  inspecteur. On l'aurait fait à moins... Alors...quid ? J'espère avoir des explications assez rapidement...

    Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

    Vendredi 6 février 2009 à 11h00 les gendarmes sont entrés dans l’établissement dont j’assure la direction, ils ont traversé la cour au milieu des élèves et ont demandé à me parler au sujet d’un élève. Les gendarmes m’ont interrogée sur le comportement, l’assiduité et la tenue vestimentaire de cet élève.
    [...]
    Jamais les gendarmes n’ont fait allusion à une suspicion de mauvais traitement à l’encontre de cet élève, ils ne m’ont pas plus questionnée sur ses propres représentations de sa vie à la maison ou à l’école. Que voulaient-ils me faire dire en m’interrogeant sur son comportement, son absentéisme ou sa tenue vestimentaire ? Cet enfant ne pose aucun problème au sein de l’école.

    En quoi la tenue vestimentaire d’un enfant de trois ans peut-elle poser un problème d’ordre public ? L’école n’étant obligatoire qu’à partir de six ans en quoi l’absentéisme de cet enfant plutôt que d’un autre qui a prolongé ses vacances, peut-il interroger ? Une enquête est-elle en cours ? Pour quelle raison n’y a-t-il pas eu enquête sociale ? Notre démarche relève du signalement au RASED (tant qu’il sera là), ou aux médecins et infirmières scolaires (ou PMI) . Cette intrusion signifie-t-elle que je n’ai pas assuré ma mission ? Qui est chargé de le vérifier ? Pour le moment, vous Monsieur l’Inspecteur d’Académie, par l’intermédiaire de votre représentante, l’Inspectrice de l’Education Nationale [...].

    J'essaie généralement d'être prudent avec ce genre d'informations, et je les prends avec des pincettes, parce que les manipulations sont souvent très faciles, et la Toile est prompte à s'enflammer...mais, en admettant qu'il y ait eu de bonnes intentions (laissons le bénéfice du doute jusqu'à nouvel ordre) la méthode choisie est très malhabile. Maintenant, tout est possible : qui sait, cela peut être une enquête sur une secte, sur des suspicions de mauvais traitements, et cetera...Wait and see, j'escompte bien lire une réaction de la Défense (oui, puisque c'est la gendarmerie et non la police) sur le sujet d'ici peu...En tout cas, sur la marche à suivre et l'ordre des priorités en cas de maltraitance, j'avoue que j'ai les mêmes interrogations que cette enseignante...

    En conclusion, prudence jusqu'à ce que l'affaire soit éclaircie. Je verrai alors s'il convient de s'indigner ou bien de s'inquiéter simplement du désordre des procédures.

  • Justice et sécurité, la faute de Sarkozy et de Dati

    Je suis vraiment en colère contre le Président et la Garde des Sceaux. Je fais partie des Français qui sont favorables à une politique répressive en matière de délinquance. La répression, c'est bien. J'aime la répression. Vive la répression. Épelons le mot répression : r-é-p-r-e-s-s-i-o-n. Avec un début de billet comme celui-là, j'ai de bonnes chances de rameuter la gôche bien-pensante et assimilés dans un retentissant concert de bêlements outragés.

    Cela dit, j'en veux beaucoup à Sarkozy et Dati parce que leur politique complètement incohérente va discréditer durablement toute forme de politique répressive en France et redonner des couleurs à la gôôôche et à l'idéologie du laisser-faire, laisser-aller et cetera...

    Quand on  mène une politique répressive, on s'en donne les moyens. On ne fait pas l'apologie de l'incarcération sans augmenter considérablement les places en prison, les surveillants et les personnels de justice. On ne se défausse pas sur les juges de ses propres errements en proposant de condamner ceux-ci quand un prévenu mineur s'est suicidé en prison. Le problème n'étant bien sûr pas le jugement, mais l'état de la prison elle-même.

    Paradoxalement, tout en étant favorable à la répression, je fais mienne l'idée de Montesquieu qu'elle n'a pas besoin d'être brutale dès lors qu'elle est systématique. Ce qui fait la force de la justice, c'est la certitude de la sanction, non l'alourdissement des peines.

    De plus, je tends à penser qu'humanité et efficacité tendent à se conjuguer. Non le dévoiement de l'humanité qui se décline sous la forme inadmissible du laxisme généralisé, mais simplement l'humanité efficace qui consiste simplement à donner à chaque condamné une pièce où il sera seul, fût-elle très petite.

    J'ai été très choqué et exaspéré par un jugement récent dont j'ai été témoin : quelqu'un que je connais bien a reçu un coup de couteau dans l" ventre pour avoir cherché à protéger une jeune femme d'une agression. Le croirez-vous ? L'agresseur n'a pris que 18 mois avec sursis ! Dans un premier temps, je suis tenté de cracher sur le juge qui prononce une sentence aussi inadmissible, mais dans un second temps, je me dis que c'est peut-être en désespoir de cause et en raison des consignes qu'il reçoit pour vider les prisons qu'il renonce à enfermer un criminel...

  • Les Parisiens et les Franciliens vont pleurer !

    Oui, les Parisiens et les Franciliens vont pleurer. Je ne sais pas si vous avez lu le dernier Marianne, mais si ce n'est pas fait, je vous le conseille. Allez directement à la page 46 ; le titre du dossier ? 2008-2013, le Grand embouteillage. Une directive européenne datant de 2004 impose de mettre à niveau, en termes de sécurité, tous les tunnels des pays d'Europe. A Paris et en Ile de France, cela représente un réseau énorme, à commencer par le périphérique. L'asphyxie verte du tramway ou encore des couloirs de bus parisiens sous Delanoë I, c'est de la franche rigolade à côté de ce qui nous attend.

    Bien sûr, Delanoë s'est bien gardé d'évoquer ce problème pendant les Municipales, mais, il faut lui rendre justice, toutes les équipes de campagne sont passées à travers. D'ailleurs, moi aussi :-(

    Il n'empêche que la chose est sérieuse, et que moi j'interpelle plusieurs élus : ceux de la ville, mais aussi ceux de la Région, et également ceux de l'Europe, et notamment nos euro-députés en île de France. Ces chantiers sont une première manifestation des futures politiques de la ville communes de la part de l'Europe. Avec l'enjeu du Grand Paris, vu les conséquences, la politique européenne, et les élections qui vont avec, vont effectuer une entrée fracassante dans la vie politique parisienne.

    L'équipe Delanoë a toute une série de projets pharaonesques pour la ville (tours pyramidales, rénovations, nouvelles couvertures de voie, plan de déplacement encore plus restrictif pour les automobilistes, et cetera...).

    Le problème, c'est que nous risquons, nous autres Parisiens, une asphyxie insupportable des réseaux de transport, et que la municipalité ne semble pas en avoir pris la mesure.

    Par ailleurs, nous pourrions avoir d'autres surprises de ce type avec les directives européennes sur la politique de la ville. Pour cette raison, je souhaite que ce thème soit au coeur des Européennes, et que nous, au MoDem (au moins parisien, en tout cas), nous en emparions les premiers, en associant à cette problématique celle du Grand Paris. J'ajoute que nous aurons certainement, aux Régionales également, à évoquer l'aménagement du territoire, et que là encore, il me paraît inévitable que l'Europe s'invite dans nos élections.

    Ce que j'entrevois, c'est qu'il y aura des points nodaux convergents d'une élection à l'autre, et je souhaite donc entendre comment les différents candidats à ces deux élections, régionales et européennes, envisagent la question.

    Pour ma part, j'ai bien l'intention de me pencher sur cette problématique et de tenter d'y apporter les éclairages que j'y juge les plus urgents.

  • Fichage des mineurs et des citoyens

    J'ai suivi avec attention la dernière volonté gouvernementale, notamment du Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de vouloir ficher les délinquants dès l'âge de 13 ans. A titre personnel, je ne suis pas contre, mais, il y a un point qui me chiffonne dans ce texte, comme d'ailleurs pas mal d'autres commentateurs. Le texte parle de "mineurs susceptibles de porter atteinte à l'ordre public". Cette phrase n'est pas claire. Cela signifie quoi "susceptibles", dans ce contexte ? Il y a là une porte ouverte à toutes les dérives. Ce texte doit donc être précisé. On ne peut pas ficher quelqu'un simplement parce qu'on lui prête de mauvaises intentions. De plus, il ne faudrait pas confondre des groupes de jeunes, souvent paisibles, avec les bandes délinquantes.

    En dehors de cela, les arguments avancés par la Ministre me paraissent fondés. Les cas dans lesquels le fichier sera utilisé seront les suivants :

    "trafiquants majeurs utilisant des mineurs de 13, 14 ans, pour faire le guet, pour transporter de la drogue", des auteurs de vol avec violence, dont "plus de 48 % sont des mineurs", et des violeurs, dont "25 % sont des mineurs...

    Il ne faut pas occulter la réalité de la délinquance. Certaines associations invoquent le droit pour s'opposer à ce fichier, mais la sécurité des personnes et des biens est l'une des premières missions régaliennes d'un état. Ficher les déliquants, c'est prévenir la délinquance. A condition que ce soit bien des délinquants que l'on fiche... 

    Il y a autre chose qui me choque : le fichier Edvige concerne également « toute personne ayant sollicité, exercé un mandat politique, syndical ou économique », ou jouant « un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Qu'est-ce que cela signifie ? On est dans le domaine du pénal ou du politique ? Ce passage est inadmissible, digne d'un état utilisant une police politique. Un article qu'on aurait pu retrouver dans le droit de l'ancienne Union soviétique, en Chine mais aussi chez les régimes fascistes ou fascisant. 

    Les troubles à l'ordre public doivent être définis exclusivement en termes pénaux, en aucun cas en termes politiques. 

  • Un MoDem électrique pour l'Europe !

    laperouze.jpgLe Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a adopté de nouvelles règles communes pour créer un marché unique de l'électricité. Un vote soutenu par le MoDem, dont trois amendements clefs ont été approuvés. "Le premier vise à préciser que les intérêts du consommateur particulier et industriel doivent être au centre du fonctionnement du marché intérieur. Il s'agit d'une évidence biblique, mais qu'il est pourtant bon de répéter", a expliqué Anne Laperrouze (MoDem, Sud-Ouest), porte-parole pour l'énergie du groupe ADLE." Le second  amendement porte sur les contrats à long terme sous réserve du respect de quelques principes.

    Ils doivent être perçus non comme un élément de restriction de la concurrence mais comme un élément de stabilité. Il est à souligner que cette demande émane des consommateurs industriels", a poursuivi Mme Laperrouze. "Enfin, le troisième est là pour stimuler la réflexion. Il s'agit en effet que la Commission de Bruxelles, en consultation avec tous les acteurs du marché, réfléchisse à la mise en place d'un opérateur européen de réseaux de transport. Cet objectif ultime est certes lointain, mais il est intéressant que l'on y réfléchisse. L'avenir du marché intérieur de l'électricité pourrait ainsi être mieux assuré avec un réseau européen du transport de l'électricité."

    Dans l'attente de ces futurs développements, Anne Laperrouze s'est félicitée que le Parlement soit parvenu « à faire progresser un acteur clé du fonctionnement du marché intérieur, les régulateurs. Ils doivent être dotés de véritables compétences leur permettant d'assurer leurs droits et leurs devoirs. Au travers de l'agence de coopération, les régulateurs auront un rôle central sur tout ce qui concerne les questions transfrontalières et sur l'harmonisation des codes techniques commerciaux afin de garantir un meilleur fonctionnement et une meilleure sécurité des réseaux».

    Le Parlement européen s'est prononcé en faveur de la séparation patrimoniale complète des activités de production et de transport d'électricité. Ce n'était pas l'option favorite du MoDem.

    « J'estime que cette question n'est pas la plus importante et que nous y avons perdu trop de temps.  Être ou ne pas être séparés, là n'est pas la question. Gérer un réseau nécessite un savoirfaire industriel. L'électricité ne se stocke pas, il s'agit de maintenir la fréquence et la tension du réseau en fonction des demandes du marché. Or, à travers la séparation patrimoniale, la Commission n'écarte pas les risques d'une gestion spéculative ou politique du réseau. La question de la propriété, de la gestion industrielle, de la sécurité des réseaux n'a pas été, à mon sens, suffisamment analysée » , a conclu Mme Laperrouze qui a œuvré pour que le compromis en cours avec le Conseil des ministres concernant le marché intérieur du gaz ne repose pas sur le principe de la séparation patrimoniale.

    Eh bien moi, je dis chapeau, parce qu'Anne Laperouze a fait exactement ce que j'attendais d'un euro-député MoDem, en dénonçant exactement ce que je crains s'il y a séparation obligatoire du transport et de la production d'électricité. Au passage, ce point de vue reprend l'une des propositions-clé figurant dans le rapport de Marcel Deneux, sénateur UDF-MoDem de la Somme. J'en avais fait une présentation le 1er mai dernier sous le titre MoDem électrique.

  • Justice et sécurité, le programme des Lib-Dems

    Tiens, on parle des beaux scores des Lib-Dems en Angleterre, mais pas assez de ce qu'ils proposent. Du coup, je suis allé explorer de plus près leur site, et ce que j'y ai vu m'a bien plu, tout du moins, pour la justice et les prisons (je n'ai pas encore exploré le reste).

    Déjà, chez eux, pas de démagogie. Ils exposent leur ligne directrice dans un premier lien dont j''aime beaucoup l'url : we can cut crime

    Ils dressent un bilan effarant de la politique de sécurité en Grande-Bretagne, relevant que les Travaillistes (Labour) dépensent de l'argent dans des proportions phénoménales pour un résultat nul, et que le dernier gouvernement conservateur (Tories) avait tout simplement réduit le nombre de policiers. Pour eux la sécurité, ce n'est pas du fantasme de petit blanc (analyse des socialistes français) et pas davantage de l'opération de com (pratique sarkozyste de la politique de sécurité).

    Donc, en fait, pour eux, c'est simple :

    1. Il faut plus de policiers.

    2. Il faut des prisons qui sont efficaces. 

    De là ils proposent un plan pour les prisons qui me plaît bien ! 

    - plus de centres de traitement psychiatrique ; ils notent que le bon traitement psychiatrique contribue à mettre fin au crime.

    - plus de traitements de désintoxication (drogues) dans les prisons

    - Accroissement significatif de l'instruction et de la formation en prison : ils veulent notamment tripler le nombre de prisonniers qui travaillent. Ils proposent que l'argent gagné alimente un fond de compensation pour les victimes, mais aussi les économies de celui qui travaille.

    - Pour les peines courtes, plutôt que de faire de la prison, des travaux d'intérêt général. Ils veulent que ces travaux soient visibles par tous, et qu'ils durent aussi longtemps que la peine de prison. Ce qui me semble de bon sens.

    - pour les adolescents criminels, des alternatives à la prison, mais dans des centres de rééducation, en fait, tout de même des prisons, mais pour mineurs. 

    En revanche, ils sont très fermement opposés aux cartes d'identité, ça, c'est clair... 

    Tout au long de leur projet, ils insistent beaucoup sur l'idée de réparation, ce qui me semble tout à fait fondateur. Je pense d'ailleurs que la réparation, c'est la base de la réinsertion. Ce devrait être la priorité de toute démarche judiciaire. On ne trouve évidemment cela ni chez les Socialistes, qui ne pensent qu'aux programmes sociaux, ni à une bonne partie de la droite actuelle, dont la priorité est de punir. Je pense que nous pourrions adopter une démarche similaire au MoDem. 

     Malheureusement, je ne parle pas suffisamment de langues pour aller voir ce que font les autres partis de l'Alliance des Démocrates et Libéraux Européens, mais cela vaut le coup d'observer cela de près.

    Je peux me débrouiller un peu en grec moderne, et je dois plus ou moins pouvoir lire l'italien en faisant des fautes de temps à autre. Il faudrait un germaniste pour le FDP... 

    Au passage, j'ai plusieurs fois parlé de Shadow Cabinet, mais les Lib-Dems, ils le font eux : voilà leur Shadow Cabinet

    C'est une chose que dit Christian Blanc dans son livre, la Croissance ou le Chaos : nous autres, Français, nous n'allons pas assez regarder ce que proposent les autres pays dans divers domaines. Nous gagnerions à nous informer.  En tout cas, chapeau, les Lib-Dems : remarquablement bien organisé leur site.

    Je coninuerai à explorer leur site petit à petit, et ferai des synthèses de temps à autre. Je crois qu'il y a un parti centriste chypriote qui adhère à l'ADLE. Avec du temps, je peux essayer de consulter leur programme, c'est écrit en grec moderne. Je ne promets pas pour tout de suite, mais j'essaierai de m'y coller dès que possible. 

     

  • Incidents de la Gare du Nord : décryptages

    Ce qu'aucun média ne dit, c'est qu'il y a eu deux émeutes différentes à la Gare du Nord.

    Il n'y a que Le Monde, pour l'instant, qui va vu la nuance.

    Dans un premier temps, qu'ont vu les citoyens lambda et jeunes ou moins jeunes qui débarquaient dans le coin : un groupe de policiers qui chopaient un type et lui balançaient des coups de matraque à coups redoublés.
    Comment voulait-on alors  que ces gens sachent que le gars en question était un clandestin multi-récidiviste ?Il y a sous Sarkozy tant de bavures et de contrôles au faciès ou d'arrestations avec fouilles humiliantes qu'ils ont cru que c'en était une ! D'où leur réaction.Tout s'est embrasé, mais cet embrasement, il ne vient pas du hasard : il vient de la méfiance entre les forces de l'ordre et la population qu'a semée la politique de Nicolas Sarkozy.Le calme est ensuite revenu, et, plus tard dans la soirée, un autre groupe est arrivé, mais celui-là différent : parmi eux, beaucoup de casseurs et de la racaille, sans doute alertés par l'annonce d'incidents à Gare du Nord. Mais même là, tout n'est pas blanc et noir : il y avait certainement quelques éléments qui avaient été présents lors de l'arrestation du fraudeur.

    Le problème global, c'est que maintenant, quand on voit une arrestation, on ne sait plus si elle est justifiée ou non. Et cela, c'est de la responsabilité de Nicolas Sarkozy.

    C'est cela que dénoncé à juste titre François Bayrou : semer la confusion sur un sujet aussi grave que la sécurité et la justice finit tôt ou tard par générer un climat d'affrontement permanent.