Quand j'entends Nicolas Sarkozy proposer une énième loi sur la sécurité intérieure, en la circonstance, il s'agit des bandes et des cagoules, j'ai un ulcère à l'estomac qui se réveille. Quand la racaille se déchaîne dans les quartiers ou ailleurs et terrorise les plus faibles, il n'y a qu'une seule réponse adaptée : le coup de matraque et la prison. Simplement, il faut être rapide, efficace et expéditif. Il ne s'agit pas de tergiverser, et puisque l'on parle de bandes, il faut s'occuper des complices et des complicités de toute sorte et tout de suite.
Je n'ai aucune de ces pudeurs de bien-pensants face à la délinquance. En revanche, je n'aime pas que l'on se moque des pauvres gens qui la subissent, la racaille. Sarkozy se moque du monde, il fait voter des lois, mais la vraie et unique question, c'est celle des moyens que l'on met à la disposition de la police et de la justice. Je me retrouve très exactement dans ce que Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, exprimait dans les Quatre vérités il y a deux jours :
D'abord, je trouve que le droit a la sécurité est un droit absolument fondamental pour nos concitoyens ; après je ne sais pas... Il en est à des dizaines de lois, Nicolas Sarkozy... Au fond, il est en charge de ces questions de sécurité depuis huit ans, parce qu'il a été ministre de l'Intérieur dès 2002, président de la République depuis deux ans... Des lois sur les bandes, il y en a déjà cinq ou six... Qu'on les applique et puis peut-être qu'on renforce les moyens de la police. Je pense que la police est très présente dans les centres-villes, beaucoup moins dans les endroits plus difficiles en France. Et puis il faut aussi une justice forte. Voilà, il faut une police qui ait les moyens et une justice qui puisse agir et qui soit indépendante.
C'est clair, quoi. C'est ce que je m'échine à dire ici. Pas la peine d'embobiner les Français, Sarko : il faut plus de flics, plus de prisons, plus de juges et plus d'experts-judiciaires, greffiers, et cetera pour permettre un déroulement rapide des procès et des comparutions immédiates avec exécution non moins immédiate des peines. C'est clair, c'est simple, mais Sarkozy ne veut pas faire le nécessaire.
Commentaires
Faire appliquer la loi avant d'en inventer des nouvelles, évidemment !
Complétement d'accord avec toi Hérétique. Rien à rajouter.
Je ne comprend pas cette réaction!
"Pas la peine d'embobiner les Français, Sarko : il faut plus de flics, plus de prisons, plus de juges et plus d'experts-judiciaires, greffiers, et cetera pour permettre un déroulement rapide des procès et des comparutions immédiates avec exécution non moins immédiate des peines"
Je me demande même si les français pensent. Pourquoi avoir de tels revendications? Il ne serait pas intéressant de ce tourner vers le probléme récurent dans les lieux sensibles : le manque d'activité, la souffrance de l'inactivité.
Vous pensez qu'il faut un Etat-Policier?
Les problèmes de fonds ne seront jamais résolu.
Développons les responsabilités, des projets concrets et suivons les.
Sensibilisons les habitants, les jeunes en particulier et montrons leur que nous les aidons plutôt que de les réprimer.
Je suis désolé mais l'éducation ne se fait pas par la répression. Ouvrons leur les yeux sur ce qui est le monde réel!
Instaurons plus d'animateurs socio-culturel, d'animateurs territoriaux.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais la répression n'a jamais été la solution quand vous aviez entre 10 et 25 ans.
Adrien a raison : la répression n'est pas la solution.
Les jeunes n'ont plus de repères , ni de projet d'avenir.
Ce ne sont pas des policiers qu'il faut mais renforcer le système éducatif pour que chaque jeune trouve sa place dans la société.
Par contre, il faut changer la société en mettant l'homme au centre et non l'argent et le profit.
@ Adrien
Je ne suis évidemment pas d'accord avec vous, et surtout avec votre affirmation : rétablir la sécurité, pour vous, c'est asseoir un état policier. Pas pour moi. Pour moi, c'est au contraire une liberté fondamentale. Quant aux explications sociologiques et économiques, elles ne tiennent pas. En pleine baisse du chômage et en pleine croissance, l'insécurité a continué à augmenter. C'est donc bien un phénomène de société avant toutes choses auquel nous avons affaire.
La répression n'est pas le seul versant d'une politique efficace, mais elle est tout à fait incontournable.
Quant à aider les jeunes des quartiers, évidemment, pour ceux qui veulent bien être aidés et qui ont aussi quelque chose à apporter.
Les animateurs socio-culturels et éducateurs, il y en a déjà pas mal. Certains ne font pas toujours leur boulot en jouant les jeunes des bandes contre les mairies ou l'État.
Je crois à l'efficacité d'une politique de répression, à condition qu'elle soit vraiment et immédiatement appliquée. Partout où cela a été le cas (par exemple Giulani à New-York) cela a porté ses fruits sans équivoque possible.
@ Catherine
ces deux priorités ne sont pas antithétiques l'une de l'autre. Il faut bien sûr renforcer le projet éducatif, mais il faut aussi mettre hors d'état de nuire ceux qui sabotent ce projet et terrorisent notamment ceux qui veulent s'en sortir.
Parfaitement d’accord sur le fait qu’une nième loi sécuritaire est inutile et qu’elle ressemble fortement à un « ramasse électeurs de Droite » en prévision des Européennes.
En lisant les commentaires, j’ai l’impression de retrouver l’éternel débat entre d’un coté les tenants de la répression (souvent de Droite) et ceux qui prônent l’éducation, le soutien à ces pauvres petits sans repères abandonnés par la Société (souvent de gauche).
Sans faire dans l’angélisme, je pense, comme Adrien qu'il ne faut pas tomber dans l’excès du tout sécuritaire et qu’effectivement on pourrait multiplier les flics, les juges, les caméras de sécurité, les places dans les prisons, ça ne résoudra pas le problème de fond !
D’ailleurs Marielle de Sarnez ne dit pas autre chose, elle dit « il faut peut-être augmenter les moyens de la police… ».
Par contre, considérer qu’en multipliant les éducateurs et les professeurs on arrivera à remettre les brebis égarées dans le droit chemin, est une illusion. De même que considérer que ceux qui piétinent les règles de la société et par là même le droit des gens à la sécurité sont des victimes de la Société et donc irresponsables de leurs actes, c’est faire preuve d’une indulgence coupable qui est une des causes de la situation actuelle !
Récemment, j’entendais un coiffeur de Savigny le Temple (77), dans un quartier pourtant calme, à la limite de la dépression, parce qu’une petite bande de jeunes, habitués à se réunir (et trafiquer) devant sa boutique lui pourrissait la vie depuis qu’il avait osé protester et que de ce fait, son commerce périclitait. La Police alertée ne bouge pas ! Parce qu’ils ont la trouille, parce qu’ils considèrent qu’ils ne peuvent rien faire, parce qu’ils s’en foutent...je ne sais pas, mais en tout état de cause, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, l’Etat ne joue pas son rôle de protéger les citoyens de la loi du plus fort, du plus bête ou du plus méchant (on peut cumuler) !
Avant de faire voter une 1798ème loi, il faudrait faire en sorte d’appliquer correctement celles qui existent. Cela passe notamment par une police de proximité très présente et qui ne soit pas perçue uniquement comme un Père Fouettard et donc probablement une évolution des comportements de la Police. Cela passe peut-être également par des relations étroites entre des policiers et des travailleurs sociaux qui ne seraient pas pour autant des indics. Cela passe aussi par une Justice efficace qui ne refuse pas d’appliquer la Loi sous, prétexte qu’elle est surchargée.
Cela passe par une définition des peines qui soit réaliste et en même temps efficace. Il ne sert à rien de prévoir des peines trop élevées pour les petites délinquances, elles ne sont jamais appliquées par les Juges. De même qu’il faut prévoir des peines de substitution à la prison qui n’est que très rarement la bonne solution.
Tout ceci supposant certainement des moyens renforcés mais avant de demander des moyens il faut bien définir ce que l’on va en faire et jusqu’à présent quel qu’en soit le budget, personne n’a proposé de solution miracle.
Et puis évidemment, comme le dit l’Hérétique, l’éducation et la répression, non seulement ne sont pas antithétiques (merci pour le mot que je ne connaissais pas) mais sont complémentaires. Sachant qu’il est beaucoup plus difficile de mettre en œuvre une politique d’éducation adaptée qu’une politique de répression....ouuuufffffff désolé pour ce commentaire à rallonge !
Comme Adrien,
Il y a quelque chose qui ne va pas quand vous écrivez des trucs pareils.
Ca n'a rien à voir avec mon camp.
Bah, ce billet est intéressant.
Police de proximité, n'est-ce pas l'hérétique?
Une fois de plus...Grande hypocrisie...
Et je ne peux etre que larmes!
@ Nicolas
C'est exactement une situation comme celle que vous décrivez qui m'amène à réclamer de ne faire aucune concession avec les voyous.
@Chui Kalm
Moi, j'en ai ras le bol de l'angélisme et du règlement "sociologique" de la délinquance, particulièrement de bandes. regardez-les, ces bandes qui se pavanent, parlent fort, importunent les jeunes femmes et se croient les maîtres partout où ils passent. Ce n'est pas un éducateur qu'il leur faut, c'est de la matraque et de la prison, c'est tout.
@ martine
vous en avez fini avec votre delirium tremens sur les hypocrisies ou je ne sais quoi d'autre ?
Sinon, oui, la suppression de la police de proximité a été une erreur.
Le suppression de la police de proximité a été une erreur que la droite est la première à reconnaitre.
Mais même si je trouve que crée une loi supplémentaire ne servira à rien (insupportable cette propension a créer pléthores de loi qui ne sont, au final, pas appliquées), je trouve encore plus dangereux de nier les problèmes de sécurité. J'ai entendu Plenel clamer qu'il n'y avait pas de problèmes d'insécurité, sinon dans les entreprises pour les salariés, et bien je trouve cela indigne.
Il y a des problèmes de sécurité dans des quartiers, dans des villes, dans des villages. Des cambriolages, des agressions de rue. Et je parle en connaissance de cause. Mais le soucis n'est pas tant que l'arsenal législatif n'est pas adapté. C'est aussi que sur le terrain il n'y a personne.
Les polices municipales ne peuvent pas remplacer les polices de proximités. L'ordre est de la responsabilité de l'Etat, pas des collectivités locales. Et dans certains endroits du territoire, l'Etat sous-traite le respect de l'ordre et de la sécurité des biens et des personnes à d'autres. Collectivités au mieux, privé au pire. Ca ne peut pas marcher.
Enfin, j'en ai assez des discours sociologiques, comme quoi "c'est la société qui les rends violent", ou quelque chose comme ça. L'éducation évidemment. Mais quand ça dérape, ça doit être une claque dans la gueule, et puis c'est tout.
C'est un long débat... Bonne journée à tous
@ Falcon
On est exactement d'accord.
@l' hérétique,
Je ne délire pas! Hypocrisie à D et à G
A D en supprimant la police de proximité,
A G en disant trop de police!! Ou en refusant de faire le nécessaire (pour certaines mairies), fournir les locaux est de leur responsabilité, afin d'obtenir les effectifs nécessaires!
Vraiment il ne faut pas etre susceptible avec vous!!
@ Martine
ah, alors il fallait le dire clairement, au lieu d'avoir l'air de faire des cachotteries et des mystères. On est d'accord, dans ces conditions.
Euh, comment dire ni cachotteries ni mystères, cela me paraissait simplement si évident que je ne voyais pas l'utilité d'expliquer!
@L'Hérétique
L'Angélisme, c'est vous qui le faites,
l'Angélisme de la Bagette Magique Matraque et celui du Paradis des Prisons(nous avons les pires d'europes et l'on en ressort encore bien plus malfrat qu'en entrant)
qui nous mettraient un délicieux "Air Wick"
dans les quartiers.
Ces méthodes n'ont jamais rien donné nulle part, quoique vous en disiez.
Ainsi vous vous faites le Zorro des maltraités des quartiers, mais comble de rôle mal joué, vous êtes un Zorro Méchant et qui ne sauve jamais personne bien au contraire.
Ce rôle de méchant inefficace vous voudriez que Sarko le joue encore plus fort alors qu'il le surjoue déjà cabotine très fort avec cela.
Je vous en prie ce triste rôle, laissez le lui une bonne fois pour toute, il me semble plus doué que vous pour le jouer,
pas étonnant que vous ayez des crises d'angoisse.
Vous savez bien que tout cela c'est de la pub douteuse qui racole avec les mauvais sentiments.
"Comme on nous parle ..." se disent aussi les jeunes des quartiers.
Je montrerais votre article à des amis, cela les dégouterait à jamais du Modem !!
Moi mon cher, je refuse à aborder dans mon quartier quelque débat quand on me parle sur ce ton !!
@ Chui Kalm
Sarko se joue de mots. Pour le reste, parlementer avec les bandes de voyous, on l'a assez fait. Il y a des gens terrorisés dans les cités. Dégageons une bonne fois pour toutes ceux qui leur pourrissent la vie.
Je n'ai aucun état d'âme sur ce sujet. La gauche m'a trop écoeuré avec son angélisme dégoûlinant. Ne vous y trompez pas, les Français sont attachés à la sécurité de leur personne.
Je reproche à Sarko de ne rien faire dans ce domaine et de se payer de mots, c'est tout.
A l'Hérétique,
D’où viens-tu pour juger de l'insécurité des quartiers? As-tu une image pré construite par les médias ou réalises-tu ta propre opinion en observant ces lieux?
L'insécurité tellement mis en avant ne serait-ce pas seulement un support d'instrumentalisation? Quel outil politique Mr Sarkozy a il utilisé pour ces élections? Souvenez-vous des éléments qui précédaient les élections. Qui a enlevé la police de proximité? Qui a renforcé par la suite la présence de la Brigade Anti Criminelle? La crise des banlieues, qui était le ministre de l’intérieur ? Quel personnage politique est monté suite à cette situation de crise de l’insécurité ? Quel constat, mesure de fond ont été prise depuis 4 ans ?
Je vous laisse méditer.
@ Adrien
Ma légitimité, figurez-vous, c'est que j'y ai passé toute mon enfance et une large partie de mon adolescence. Je sais de quoi je parle. Et vous ?
Pour le reste, je suis d'accord sur ce que vous reprochez à Sarkozy. Relisez mon billet, je ne dis pas autre chose que vous.
@L'Hérétique
Je n'ai pas à me mêler de votre passé.
Mais désolé d'ête aussi abrupt, il ne vous donne aucune légitimité particulière pour le présent.
Votre article qui extrapole des dires de Marielle de Sarnez est un encouragement pour Nicolas Sarkosy à une politique encore plus sécuritaire axée sur les jeunes et ceci sur le ton "racaille" mot que semble-t-il vous aimez bien.
Ceci est en complète contradiction avec l'humanisme que vous pronez ardemment quand il ne s'agit que de la théorie.
Pour ce qui est des débats pratiques sur cette question, plusieurs ont déjà été faits à la suite de certains de vos articles sur le sujet.
Le fait que vous restiez figé invariablement dans la même attitude n'incite pas à un faire un nouveau.