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laperrouze

  • Anne Laperouze reprend du service

    Laperrouze-little.jpgL'organigramme complet du Cabinet Fantôme du MoDem figure désormais sur son site. C'est une très grande satisfaction pour moi d'y voir figurer Anne Laperrouze dans le domaine où elle est experte par-dessus tout. Je rappelle que cette ex-euro-députée est une chimiste de formation et qu'elle a traité la question de l'énergie en long et en large durant la totalité de son mandat européen.

    Pas de chance, son ancien site, consacré à l'Europe et à l'énergie n'est plus en ligne. C'est bien dommage, c'était une mine d'informations. Par chance, on dispose, à dépôt, de son bilan de mandat comme euro-députée, un bilan qui eût gagné à être davantage connu quand les Français ont voté en juin 2009 pour élire leurs nouveaux représentants. Outre l'énergie, Anne Laperrouze maîtrise très bien les dossiers liés à l'espace rural.

    Avec une personnalité de cette trempe et de cette compétence, le MoDem se dote d'une référence plus que sérieuse dans le domaine de l'énergie.

  • Total a-t-il vraiment le choix ?

    Je ne puis que recommander l'excellent article de l'Expansion qui permet d'y voir clair dans les tenants et les aboutissants de l'affaire de la raffinerie de Dunkerque. Contrairement à ce qu'on a pu entendre çà et là, il n'est pas dans les intentions de Total de délocaliser son activité, mais il se voit contraint de réduire ses capacités tout simplement parce que la demande mondiale de pétrole est fortement déprimée. La consommation a baissé partout dans le monde, particulièrement pour l'essence, qui compte pour une grande proportion dans la production des raffineries françaises. Si Total fait globalement des bénéfices, la branche raffinage fait de lourdes pertes. Et il n'y a aucun espoir sans reprise de la demande mondiale, or, les experts estiment qu'elle ne reviendra pas à ses niveaux d'avant-crise avant longtemps.

    On pourrait penser que Total aurait du anticiper la surproduction d'essence : c'est oublier que l'année dernière, le gouvernement était déjà intervenu pour empêcher une restructuration de ses activités : il est difficile d'expliquer à l'opinion qu'une restructuration est nécessaire alors que le bilan global est très positif. Le problème, c'est qu'un bilan très positif peut masquer une branche en très mauvais état...

    Tenter de maintenir de force la raffinerie en l'état est donc totalement idiot, et les politiques qui le proposent sont des démagogues. Ce qu'il convient d'étudier au plus près, c'est la possibilité d'une reconversion vers d'autres sources d'énergie. Évidemment, ce qui semble le plus pertinent, dans l'immédiat, c'est le diesel, mais avec des risques à court-terme.

    En réalité, la raffinerie des Flandres de Dunkerque ne fait qu'ouvrir un cycle de fermetures définitives en France, avec plus d'une centaine de raffineries amenées à se reconvertir ou à disparaître.

    Nous avions au MoDem, une euro-députée spécialiste de l'énergie, chimiste et ingénieur de formation : Anne Laperrouze. Manque de chance, elle n'a pas été reconduite par ses électeurs. Dommage, car la région pour laquelle elle se présentait comporte aussi des raffineries. J'ai vu avec plaisir qu'elle écrivait à nouveau sur son blogue. Je crois que cela vaudrait vraiment le coup de lui demander ce que l'on peut espérer à court-terme pour les raffineries.

    J'ai cru comprendre qu'Olivier Henno entendait mettre Total au piquet, mais, pour être crédible à long terme, il va falloir être plus pragmatique et trouver des solutions, sachant que l'on ne peut pas demander à une entreprise de maintenir une activité déficitaire : c'est un non-sens économique et entrepreneurial. Total perd 150 millions d'euros par mois en raison de la sur-capacité des raffineries, une somme énorme, même avec une activité globale très excédentaire.

    Le gouvernement est dans la nasse, parce que toute taxation du carburant réduira mécaniquement la consommation et, par suite, entraînera des fermetures supplémentaires de raffineries. On a là un bel exemple de dilemme cornélien entre politique et l'emploi et impératif environnemental.

    Je crois qu'il faut avoir le courage de dire que l'État ne peut pas se substituer à une entreprise ; bien sûr, on peut espérer la venue de champions européens de l'industrie automobile comme l'espère Jean-Luc Benhamias, mais c'est pour l'instant une vue de l'esprit en raison des divergences entre États européens sur la question.

    L'inconvénient, je crois, c'est que dans le domaine des énergies fossiles, personne ne sait clairement où l'on va. Cette incertitude qui pèse en permanence sur ce secteur empêche les entreprises pétrolières d'anticiper d'éventuelles reconversions. L'écologie a percé dans les mots, mais pas dans les faits, tout du moins, pas en Europe et certainement pas en France, et, de surcroît, elle est victime d'un conflit entre décroissants et pragmatiques, les premiers tenant le haut du pavé de bloquant toute réflexion industrielle dans le domaine de l'écologie.

    Il existe pourtant des pistes intéressantes que des esprits inventifs ouvrent pour l'économie et l'industrie humaines. A témoin cette remarquable trouvaille d'ingénieurs américains qui ont mis au point un substitut de kérosène à partir de la dégradation du sucre des plantes.

    J'ai parfois le sentiment que les solutions techniques existent, que des issues économiques viables sont mêmes possibles, mais que notre monde peine à changer de logiciel, pour plagier une formule chère à Corinne Lepage (Vivre Autrement).

    J'avoue que je n'ai pas d'idées ; je suis à cent lieues d'être un expert de l'énergie, et n'ai pas la compétence économique pour me montrer génial. Mais je ne désespère pas de tomber sur quelqu'un qui aurait ces traits indispensables dans ces temps difficiles. J'espère, en tout cas, que sur cette question, le MoDem va se démarquer du concert bien-pensant ambiant, essayer de placer les partenaires autour de la table, en tout cas, au moins le proposer, et réfléchir à des solutions pratiques.

  • Recyclage des déchets en Europe, position du MoDem

    La délégation Mouvement Démocrate est déçue par le vote intervenu le 20 juin au Parlement européen sur une directive relative au traitement des déchets. La majorité des eurodéputés, PS et UMP notamment, ont en effet opté pour un compromis laxiste avec le Conseil des ministres des Vingt Sept, si bien que l'amélioration du traitement des déchets, et en particulier le recyclage risque de ne guère progresser.
    Anne Laperrouze a exprimé ses regrets au nom de la délégation Mouvement Démocrate au Parlement européen à la suite du vote: "Trop de questions ont trouvé des réponses floues comme l'incinération et les déchets dangereux au détriment de définitions précises et de garanties juridiques," a-t-elle déclaré. En moyenne un Européen produit 3,5 tonnes de déchets par an. A l'issue de la collecte, 27% de ces déchets sont recyclés, 49% mis en décharge et 18% incinérés.

  • Un MoDem électrique pour l'Europe !

    laperouze.jpgLe Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a adopté de nouvelles règles communes pour créer un marché unique de l'électricité. Un vote soutenu par le MoDem, dont trois amendements clefs ont été approuvés. "Le premier vise à préciser que les intérêts du consommateur particulier et industriel doivent être au centre du fonctionnement du marché intérieur. Il s'agit d'une évidence biblique, mais qu'il est pourtant bon de répéter", a expliqué Anne Laperrouze (MoDem, Sud-Ouest), porte-parole pour l'énergie du groupe ADLE." Le second  amendement porte sur les contrats à long terme sous réserve du respect de quelques principes.

    Ils doivent être perçus non comme un élément de restriction de la concurrence mais comme un élément de stabilité. Il est à souligner que cette demande émane des consommateurs industriels", a poursuivi Mme Laperrouze. "Enfin, le troisième est là pour stimuler la réflexion. Il s'agit en effet que la Commission de Bruxelles, en consultation avec tous les acteurs du marché, réfléchisse à la mise en place d'un opérateur européen de réseaux de transport. Cet objectif ultime est certes lointain, mais il est intéressant que l'on y réfléchisse. L'avenir du marché intérieur de l'électricité pourrait ainsi être mieux assuré avec un réseau européen du transport de l'électricité."

    Dans l'attente de ces futurs développements, Anne Laperrouze s'est félicitée que le Parlement soit parvenu « à faire progresser un acteur clé du fonctionnement du marché intérieur, les régulateurs. Ils doivent être dotés de véritables compétences leur permettant d'assurer leurs droits et leurs devoirs. Au travers de l'agence de coopération, les régulateurs auront un rôle central sur tout ce qui concerne les questions transfrontalières et sur l'harmonisation des codes techniques commerciaux afin de garantir un meilleur fonctionnement et une meilleure sécurité des réseaux».

    Le Parlement européen s'est prononcé en faveur de la séparation patrimoniale complète des activités de production et de transport d'électricité. Ce n'était pas l'option favorite du MoDem.

    « J'estime que cette question n'est pas la plus importante et que nous y avons perdu trop de temps.  Être ou ne pas être séparés, là n'est pas la question. Gérer un réseau nécessite un savoirfaire industriel. L'électricité ne se stocke pas, il s'agit de maintenir la fréquence et la tension du réseau en fonction des demandes du marché. Or, à travers la séparation patrimoniale, la Commission n'écarte pas les risques d'une gestion spéculative ou politique du réseau. La question de la propriété, de la gestion industrielle, de la sécurité des réseaux n'a pas été, à mon sens, suffisamment analysée » , a conclu Mme Laperrouze qui a œuvré pour que le compromis en cours avec le Conseil des ministres concernant le marché intérieur du gaz ne repose pas sur le principe de la séparation patrimoniale.

    Eh bien moi, je dis chapeau, parce qu'Anne Laperouze a fait exactement ce que j'attendais d'un euro-député MoDem, en dénonçant exactement ce que je crains s'il y a séparation obligatoire du transport et de la production d'électricité. Au passage, ce point de vue reprend l'une des propositions-clé figurant dans le rapport de Marcel Deneux, sénateur UDF-MoDem de la Somme. J'en avais fait une présentation le 1er mai dernier sous le titre MoDem électrique.