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sarkozy - Page 27

  • L'offre et la demande

    Encore une remarquable analyse développée par Rouennais un contributeur du blog de Pierre Albertini. Je la copie ici 

     

    La compétitivité des entreprises est en effet LE problème numéro un, les allemands l'ont bien compris. A quoi cela sert-il de vouloir redonner du pouvoir d'achat si les entreprises délocalisent à tour de bras et qu'elles ne peuvent plus verser de salaires pour consommer ? Dans ces conditions, croire que Sarkozy relèvera la France est une pure gageure. Sarkozy choisit clairement un modèle économique de la "demande". Il pense que c'est par la "consommation" et en redonnant du "pouvoir d'achat" (aux plus aisés) que la France se redressera.

    Malheureusement, ce modèle NE MARCHE PAS dans une économie mondialisée où les entreprises françaises ne sont pas compétitives (charges trop lourdes). Si les français n'épargnent pas leurs cadeaux fiscaux (ce qui est à prévoir), ils achèteront davantage de produits importés étrangers : grosses berlines allemandes pour les catégories aisées, produits asiatiques pour les catégories populaires. Bilan prévisible : aggravation dramatique du déficit commercial, plongeon inquiétant des déficits publics, poursuite de la délocalisation massive des entreprises françaises non compétitives, déclin de la France et de son tissu industriel. Et pour ceux qui auraient des doutes sur ces prévisions de mauvaises augures, il suffit de regarder le résultat de la politique strictement identique menée par George W Bush aux USA depuis 7 ans (son bilan = déficit commercial abyssal + déficit public calamiteux).

    A l'inverse, l'Allemagne, l'Irlande et le Japon ont choisit une politique économique de "l'offre". Ces pays pensent que c'est en redynamisant le tissu économique des entreprises, en abaissant leurs coûts de production, en taxant les produits importés par l'intermédiaire de la TVA, en exportant un maximum de produits manufacturés que l'on relance l'économie. Le résultat est sans appel sur leurs balances commerciales :

    Allemagne : + 162 milliards d'euros
    Japon : + 111 milliards de dollars
    Irlande : + 31 milliard d’euros (pour seulement 4 millions d'habitants ce qui est remarquable)
    USA : - 764 milliards de dollars (deficit abyssal)

    Pour moi, c'est clair, je préfère le modèle Allemand/Japonais plutôt que le modèle Américain. Sarkozy choisit au contraire la politique économique de George W Bush et je pense qu'il a entièrement tord. Il a mangé son pain blanc en distribuant des exonérations fiscales électoralistes. Maintenant, il ne restera pas assez de finance publique pour relancer la compétitivité des entreprises françaises. Je suis assez catastrophé de constater autant de bêtises... Iceberg droit devant ! Le capitaine Sarkozy du bateau France-Titanic nous précipite dessus avec l'entier soutien du peuple, quel génie :) ... Rendez-vous donc dans 5 ans quand Sarkozy aura mis la France en faillite...

  • La politique économique de Nicolas Sarkozy

    Un Rouennais (il se présente d'ailleurs sous ce pseudonyme) répond dans le commentaire n°32 du billet Libre voix de Pierre Albertini en l'invitant à rejoindre le MoDem.

    http://www.capidees.net/blog/index.php/2007/05/27/228-libre-voix 

    Face à l'assertion de Pierre Albertini sur son positionnement politique (centre-droit) voici la réponse du contributeur :

    --- 

     

    Citation : « Clairement au centre-droit, je souhaitais personnellement qu'un contrat de législature nous permette de participer au redressement de la France ».

    Je partage entièrement votre avis Monsieur Albertini. Le problème, c'est que je ne vois rien dans la politique économique de Sarkozy qui permettra de redresser la France. Alors pourquoi vouloir s'allier à un homme qui va clairement au casse-pipe ? Je me permets de coller ici un extrait de la brillante intervention de l'économiste Elie Cohen dans "C dans l'air" sur France 5 le lundi 28 mai 2007 :

    Elie Cohen : « Moi je pense que si l'enjeu véritable c'est l'emploi, c'est-à-dire si l'enjeu c'est d'atteindre cette situation de plein emploi au bout de 5 ans, alors je ne suis absolument pas persuadé que les décisions que l'on est en train de discuter soient les décisions nécessaires et suffisantes pour atteindre cet objectif. Moi j'attends toujours que l'on m'explique en quoi la réduction des impôts sur les successions, en quoi la détaxation des heures supplémentaires, en gros en quoi des mesures de redistribution supplémentaires de pouvoir d'achat règlent pour peu que ce soit les problèmes structurels de compétitivité du pays. Quand vous regardez ce qui est en train de se passer en Allemagne, aujourd'hui même l'Allemagne a décidé de baisser son impôt sur les sociétés pour améliorer l'attractivité de son territoire et la compétitivité des entreprises allemandes. Il y a un an, elle a décidé de créer cette fameuse TVA sociale, encore une fois pour abaisser les coûts de production des entreprises et transférer la charge vers les consommateurs. Ce sont des mesures qui visent à stimuler l'offre, c'est-à-dire à rendre l'économie plus compétitive, l'industrie plus compétitive. TOUTES LES MESURES QUE NOUS ANNONCE SARKOZY NE VONT PAS DANS CE SENS. »

    Un autre économiste de répliquer ensuite : « On a eu une campagne où l'on a parlé extrêmement peu du problème de la compétitivité des entreprises françaises qui est LE problème central ».

    Réponse d'un français moyen, c'est-à-dire du présentateur Yves Calvi dans la même émission : « Quoi, il n'est pas assez de droite ? Il n'est pas assez libéral ? »

    Balance Commerciale en 2006 :
    - Allemagne : + 162 milliards d'euros (bénéfice)
    - France : - 30 milliards d'euros (déficit)
    Cherchez l'erreur ...

    Mais pourquoi tant d'économistes, de droite comme de gauche, sont dubitatifs devant les promesses électorales de Sarkozy ? Et je peux vous en citer d'autres : Philippe Chalmin (économiste classé à droite, intervenant sur iTélé) se déclarant très inquiet sur le fait que Sarkozy ne veuille pas réduire les déficits publics. Autrement dit, ce sont les jeunes qui paieront les dettes de Sarkozy, merci l'artiste ! Rendez-vous donc dans 5 ans, quand Sarkozy aura mis la France en faillite...

  • Dette, toujours plus...

    L'INSEE a publié récemment  les chiffres de la dette publique : 1142 milliards d'euros au 31 décembre 2006 une année auparavant,  elle était de 1137 milliards) . La dette de l'Etat s'est réduite  passant de 886 à 883 milliards (soit une évolution de 66,2 % à 63,7 % du PIB)  mais dans le même temps les dépenses de l'Etat ont continué d'augmenter (3.6%) : certes, cette hausse a été absorbée par celle plus importante des recettes fiscales (+5.1%) ,  mais, quand bien même la dette aurait diminué légèrement, c'est la cause qu'il faut faire cesser, et pas l'effet.

    Or, pour l'instant, l'état dépense et dépense, et ce ne sont pas les récentes promesses de Nicolas Sarkozy qui risquent d'arranger les choses.

    De plus  c'est la cession d'actifs (et lesquels ! si on compte  là-dedans les autoroutes, quelle erreur pour le gouvernement précédent !) et un jeu sur les réserves de la trésorerie ( que l'on a fait diminuer afin de réduire artificiellement le déficit: si elles tombent à 0 ou presque, finies les manipulations...) qui ont surtout fait baisser le montant de la dette. De plus, l'état au lieu de réduire ses frais de fonctionnement a réduit ses investissements.

    Bref le bilan financier de l'année écoulée n'est vraiment pas fameux.

    Le prochain s'annonce déjà sous de mauvais auspices, les cadeaux fiscaux décidés ayant un certain coût...

    Nicolas Sarkozy table sur le fait que les cadeaux fiscaux vont avoir un impact sur l'investissement, or, ne risquent-ils pas de se reporter plutôt sur la demande de biens de consommation, domaine dans lequel la France est traditionnellement faible ? Et dans ces conditions, outre le manque de recettes fiscales, ne risquons-nous pas d'accroître le déficit (un de plus) de notre balance commerciale ?
    Enfin, est-ce que les recettes éventuelles issues de la TVA dégagées par ces cadeaux fiscaux, via la consommation, compenseront les pertes fiscales de l'imposition indirecte ? J'en doute.

    Ces cadeaux fiscaux m'évoquent un souvenir assez désagréable : la relance par la demande de Mauroy en 1981. C'est simplement la manière de la droite dite "libérale" de pratiquer une politique keynésienne.

    Autant dire que nous ne sommes pas sortis de l'ornière à ce rythme... 

    Nous ne sommes ici pas les seuls à nous en inquiéter, puisque Versac a publié une note de même teneur sur son blog ( Politique à l'envers ?) 

  • Le Monde va-t-il tomber dans le giron de Nicolas Sarkozy ?

    Franz-Olivier Giesbert serait candidat à la succession de Jean-Marie Colombani à la tête du quotidien Le Monde, selon le blog de Jean-Marc Morandini. FOG aurait eu l'assentiment d'Alain Minc, le président du conseil de surveillance du groupe. L'ancien patron du Figaro et actuellement du Point aurait fait acte de candidature auprès de la Société des Rédacteurs du quotidien. De l'autre côté de la Seine, se joue aussi l'avenir d'un patron de rédaction : Robert Namias, le directeur de l'Information de TF1. Nicolas Beytout, ancien directeur des Echos et actuellement au Figaro et, semble-t-il, "Sarko-compatible", faisait figure de favori. Selon Libération, il aurait même été reçu par Nonce Paolini, le nouveau directeur général de la Une. Mais la rédaction de TF1 semble opposée à cette arrivée.

     

    Si cette information se confirme, après la nomination d'un très proche de Nicolas Sarkozy à la direction de France 3, nous nous dirigeons en France vers de très noirs horizons... 

  • Hirsch et la franchise médicale : le premier couac !

    Cela n'a pas traîné. Ce pauvre Martin Hirsch s'imaginait pouvoir l'ouvrir en faisant valoir que la franchise médicale qu'avait imaginé Sarko & co n'était pas une bonne mesure. Mais heureusement, on lui a bien fait vite comprendre qu'il allait devoir fermer sa gueule, hein, maintenant.

    Pour ma part, je ne suis pas contre le principe d'une franchise, mais pas du tout comme le prévoit gouvernement. Pour ma part, ce que je propose, c'est de payer un  à deux euros pour chaque consultation.

    Or, ce que veut faire le gouvernement, c'est de ne pas rembourser les 75 à 100 premiers euros de dépenses médicales. Alkors ça bravo : on a calculé qu'ainsi 1/4 des Français ne percevraient plus rien de la Sécurité sociale. Bien joué...

     Et hypocritement le discours que l'on entend à l'UMP, c'est qu'il suffira de créer des assurances (privées bien sûr) pour implémenter les remboursements.

    Responsabiliser, moi, je dis oui. Mais faire n'importe quoi et assomer les plus pauvres, je dis non

    A lire, la note de Christian Lehmann le 07 mars 2007 sur le double discours de Nicolas Sarkozy à propos de la franchise médicale, et également les commentaires sur l'ouverture et la franchise médicale d'Olivier Bonnet.

    Je ne suis pas d'accord avec tout, mais les données chiffrées et de nombreuses observations éclairent la question. 

    Je ne suis manifestement pas le seul à m'en inquiéter : Pierre Albertini , le maire de Rouen, sur son blog Capidees a fait de fort pertinentes observations sur la question.

  • De toutes nos forces !

    Oui, battons nous de toutes nos forces : voilà la pensée qui me traverse l'esprit au moment où je lis ce matin en page 2 cette brève de la marre aux canards du Canard Enchaîné :

     Flinguer Bayrou

     L'« ouverture»  réalisée par Sarko et Fillon - on l'aura compris - n'avait pas pour seul but de troubler les électeurs de gauche. Il s'agit aussi de « dessouder définitivement Bayrou » ainsi que l'a confié le nouveau chef d'Etat à ses proches.

    « On va le priver complètement d'espace politique », a ajouté Sarko. « Bayrou ne sait déjà plus où il habite. Tous ses députés se sont barrés et son discours sur l'ouverture ne tient plus.»

    L'objectif est donc d'empêcher l'ancien candidat UDF de constituer un groupe parlementaire et de le priver de moyens financiers et de tribune.

    Bref, le chef de l'Etat veut réussir là où Chirac et Juppé avaient échoué en 2002. C'est aussi ça, la «rupture». 

    Amis démocrates, ne nous laissons pas faire, et vous lecteurs et électeurs, ne laissez pas Nicolas Sarkozy et l'UMP confisquer la démocratie et la liberté de parole. Soutenez le Mouvement Démocrate et François Bayrou. 

  • Notre Démocratie...

    Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez l’un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d’eux-mêmes à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent : ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes. L’exercice de leurs devoirs politiques leur paraît un contretemps fâcheux qui les distrait de leur industrie. S’agit-il de choisir leurs représentants, de prêter main-forte à l’autorité, de traiter en commun la chose commune, le temps leur manque ; ils ne sauraient dissiper ce temps si précieux en travaux inutiles. Ce sont là jeux d’oisifs, qui ne conviennent point à des hommes graves et occupés des intérêts sérieux de la vie. Ces gens là croient suivre la doctrine de l’intérêt, mais ils ne s’en font qu’une idée grossière et, pour mieux veiller à ce qu’ils nomment leurs affaires, ils négligent la principale, qui est de rester maîtres d’eux-mêmes.
            Les citoyens qui travaillent ne voulant pas songer à la chose publique, et la classe sociale qui pourrait se charger de ce soin pour meubler ses loisirs n’existant plus, la place du gouvernement est comme vide.
            Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte.
            Qu’il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que d’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit des passions publiques qui pénètre au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent ; pendant longtemps, la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.
            Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître.
    Le despotisme des factions n’y est pas moins à redouter que celui d’un homme.
           Lorsque la masse des citoyens ne veut s’occuper que d’affaires privées, les plus petits partis ne doivent pas désespérer de devenir maîtres des affaires publiques.
           Il n’est pas rare de voir alors, sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent au nom d’une foule absente ou inattentive ; seuls, ils agissent au milieu de l’immobilité universelle ; ils disposent, suivant les caprices, de toutes choses ; ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les mœurs ; et l’on s’étonne, en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple.

     
    Tocqueville, De la démocratie en Amérique

  • UMP et PSLE : un bel exemple de magouille...

    Lu dans le Monde du 20 mai 2007 :

    Les anciens UDF se présentant dans le cadre de la majorité présidentielle ont quant à eux été enregistrés sous l'étiquette Parti social libéral européen (PSLE). Plusieurs candidats provenant de l'UMP ont également été enregistrés sous ce nom afin d'atteindre le seuil de 50 candidatures permettant de bénéficier du financement public.

    Est-ce nécessaire que je commente ? Nicolas Sarkozy et les centristes, cela me fait penser à ce que François Bayrou disait à propos du renard qui se couvre de plumes pour s'introduire dans le poulailler.

    Bon, là, c'est frappant. Mais...attentions, amis centristes : ce n'est pas parce que le renard se couvre de plumes qu'il est une poule... 

     

  • Post-présidentielles : des cerveaux enfantins...

    VI

                                            "O cerveaux enfantins ! 
     
    Pour ne pas oublier la chose capitale,
    Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
    Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
    Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché :
     
    La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
    Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
    L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
    Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
     
    Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
    La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
    Le poison du pouvoir énervant le despote,
    Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
     
    Plusieurs religions semblables à la nôtre,
    Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
    Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
    Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
     
    L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
    Et, folle maintenant comme elle était jadis,
    Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
    "O mon semblable, mon maître, je te maudis !"
     
    Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
    Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
    Et se réfugiant dans l'opium immense !
    – Tel est du globe entier l'éternel bulletin."

    (...)

    VIII

    O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
    Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
    Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
    Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
     
    Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
    Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
    Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
    Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

    Charles Baudelaire (Voyage

  • Un service après-vente déplorable...

    Lu sur un forum :-)

     

    Monsieur, Madame,

    Je viens de changer ma version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelé  maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement réduit les performances de mon processeur.

    Dans la notice, cette application n'était pourtant pas mentionnée.
    De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et se lance  automatiquement lors du lancement de n'importe quelle application, parasitant l'exécution de celles-ci

    Des applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus.

    De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse 11.5, démagogie7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon totalement inattendue.
    Je n'arrive pas à désinstaller ce programme ce qui est très embêtant,  surtout quand j'essaye d'exécuter l'application joie_de_vivre 8.2.

    Par exemple, la commande : /service_public.exe ne fonctionne plus.
    D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et allez_zou_charter_bamako version 3.4 liée à l'utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.

    J'envisage de revenir à la version Chirac 2.0 que j'avais avant, mais cela à l'air très compliqué.
    Que faire ?

                             Un  utilisateur démoralisé.



    Réponse:


    Cher Monsieur,



    Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy 1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de conception de base.
    Beaucoup d'utilisateurs passent de leur version Chirac 2.0 à Sarkozy1.0 en pensant  que Sarkozy 1.0 n'est qu'un programme d'utilitaires et de divertissement.

    Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s'agit d'un SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos applications.
    Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est impossible. Deux options s'offrent à vous :
     - Vous avez décider de conserver  Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans normalement, avant de changer pour un système d'exploitation plus  satisfaisant et performant.

    Pour ce qui concerne les programmes Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5, ce  sont des programmes d'ancienne génération utilisés sous NB ou Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des problèmes de compatibilité.


    Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables devraient permettre de résoudre le problème.



    Evitez d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous Sarkozy1.0, vous risquez de lancer des applications néfastes comme C:/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou C:/ prison_ferme.exe.
    Il vous faudra de plus lancer manuellement la commandeC:/allô-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exe pour rendre le système stable.



    ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de l'utilisation de votre outil vont être nombreuses.

    - L'autre solution est une restauration du système.
    Il vous faudra assez simplement télécharger le patch Je_ne_vote_pas_UMP_aux_législatives 1.1 pour récupérer l'ensemble des fonctionnalités de votre ordinateur et en augmenter les performances.
    Cordialement, le SAV informatique.