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sarkozy - Page 26

  • Le financement du déficit budgétaire...

    Que dire ? Comment ne pas dénoncer l'irresponsabilité d'un gouvernement et d'un président qui ont vidé encore davantage les caisses de l'état alors qu'elles étaient déjà vides ?
    64.2% en 2006, cela veut dire bien pire en 2007 compte-tenu de ce que coûte le paquet fiscal qu'il faudra financer tous les ans, je le rappelle.

    Pour ma part, je suis consterné et exaspéré.
    J'ai vu que certains projets étaient à l'étude :
    - allocations familiales en fonction du revenu
    - TVA sociale
    - nouvelles franchises sur les médicaments
    - suppressions au moins partielles des crédits d'impôts sur les emplois à domicile.

    Je ne parle pas des réductions d'effectifs dans la fonction publique, à commencer par la carte judiciaire qui va souffrir alors que la Justice est déjà submergée !

    Je trouve inadmissible que ces mesures envisagées servent à financer entre autres le paquet fiscal.   
    Après avoir été plutôt neutre dans les débuts, je commence à faire partie des Français vraiment en colère. Nous n'échapperons pas à la rigueur, rigueur que le gouvernement devra accentuer en raison de ses positionnements purement idéologiques et de promesses tout à fait insensées.

  • L'Esprit des Lois (7) : l'impôt

    Une fois de plus, Montesquieu fait mouche : cette fois il s'intéresse aux relations entre le niveau de liberté d'un côté, et les impôts et les peines fiscales dans le commerce de l'autre. Ses conclusions sont parfois surprenantes, mais toujours sensées.

     Livre XIII, chapitre I, Des revenus de l'Etat

    «Les revenus de l'État sont une portion que chaque citoyen donne de son bien pour avoir la sûreté de l'autre, ou pour en jouir agréablement.

    Pour bien fixer ces revenus, il faut avoir égard et aux nécessités de l'État, et aux nécessités des citoyens. Il ne faut point prendre au peuple sur ses besoins réels, pour des besoins de l'État imaginaires.

    Les besoins imaginaires sont ce que demandent les passions et les faiblesses de ceux qui gouvernent, le charme d'un projet extraordinaire, l'envie malade d'une vaine gloire, et une certaine impuissance d'esprit contre les fantaisies. Souvent ceux qui, avec un esprit inquiet, étaient sous le prince à la tête des affaires, ont pensé que les besoins de l'État étaient les besoins de leurs petites âmes.

    Il n'y a rien que la sagesse et la prudence doivent plus régler que cette portion qu'on ôte et cette portion qu'on laisse aux sujets.

    Ce n'est point à ce que le peuple peut donner qu'il faut mesurer les revenus pu­blics, mais à ce qu'il doit donner; et si on les mesure à ce qu'il peut donner, il faut que ce soit du moins à ce qu'il peut toujours donner.»

     J'adore tout aprticulièrement la distinction entre ce que le peuple peut donner et ce qu'il doit donner. A méditer pour les alter, cocos, trotskos et autres crypto-marxistes, mais aussi pas mal de socialistes qui confondent "peut donner" et "doit donner".

    Au chapitre XI du même livre, Montesquieu compare les peines fiscales en Europe où les gouvernements sont modérés et en Asie où ils sont despotiques. Il observe que plus un régime est despotique, et moins on y punit la fraude commerciale et fiscale. De même, contrairement à une idée reçue, dans le régime despotique, on lève moins d'impôts. Question aux lecteurs assidus qui suivent certainement l'actualité : qui vient justement de décider de cesser defaire poursuivre en justice les délits financiers ? et qui vient également de faire passer un énorme crédit d'impôts ? 

    Mais moi, ce que j'aime, c'est la règle générale édictée au chapitre XII :

    «Règle générale: on peut lever des tributs plus forts, à proportion de la liberté des sujets; et l'on est forcé de les modérer, à mesure que la servitude augmente. Cela a toujours été, et cela sera toujours. C'est une règle tirée de la nature, qui ne varie point» [...] 


    «Mais la règle générale reste toujours. Il y a, dans les États modérés, un dédom­ma­gement pour la pesanteur des tributs: c'est la liberté. Il y a dans les États despo­tiques un équivalent pour la liberté: c'est la modicité des tributs.»

    Et voilà, n'est-ce pas finement observé ? Bien sûr la France n'est pas un régime despotique, pas plus que  Nicolas Sarkozy n'est un despote, mais, des traits de sa politique et de ses mesures le sont, eux, en revanche, et ce n'est pas la première fois que je le note. Merci Montesquieu.
  • L'Impôt plancher financera le Paquet fiscal

    Et voilà, je l'aurais parié. Il fallait bien que le gouvernement trouve des sous pour financer son satané paquet fiscal. Résultat des courses, les déductions d'impôt qui favorisent l'emploi vont payer les crédits d'impôts qui vont favoriser la hausse immobilière. Et ce pauvre Charles Amédée de Courson qui, je le sais, est sensible à la question de la dette, a avalisé tout cela sans broncher. Il est vrai que l'UDF prévoyait la disparition des niches fiscales, pendant les présidentielles, mais sans doute pas celles qui pesaient sur l'emploi ! Et puis c'était dans le cadre d'une réforme de l'ISF.

    Manque de professionnalisme flagrant : on annonce une mesure sur le crédit d'impôt puis on la retire 2 mois plus tard, et on restreint encore davantage son champ d'application en augmentant l'avantage. Bonjour la justice sociale, et tant pis pour ceux qui avaient escompté récupérer un peu de revenus sur le crédit d'impôts. Si c'étaient les mêmes qui employaient un salarié chez eux, et qui en plus ont vu finalement leur feuille d'impôts sur le revenu augmenter à l'issue du mois d'août, ils peuvent tous chanter en coeur : Merci Nicolas Sarkozy d'avoir augmenté significativement nos impôts.  

    Bon, fallait voter Bayrou, hein, on vous l'avait dit. Ou à défaut Royal : elle aurait eu le mérite de ne toucher à rien. 

    Petite remarque : ne manquez pas d'acheter le Canard enchaîné du 29 août 2007, il calcule cela de manière précise, concise et frappante (surtout pour le portefeuille)... 

  • Small Business Act à l'européenne ? Merci Bayrou !

    Nicolas Sarkozy a récemment repris une idée de François Bayrou et de l'UDF, sans doute sous l'influence du Nouveau Centre.  L'idée est de réserver une part des marchés publics aux PME, ce que François Bayrou avait appelé un "Small Business Act à la française". Evidemment, pour un sympathisant de l'UDF-MoDem, c'est toujours plaisant de voir les idées de son mouvement politique appliquées par un gouvernement, même si l'on aurait préféré que ce soit l'initiateur de l'idée, François Bayrou, qui l'appliquât à la place sa copie, Nicolas Sarkozy...

    Toutefois, cette loi n'est pas gagnée, loin de là : en France le nouveau code des marchés publics ne donne aucun avantage aux PME, contrairement au code américain. Il autorise seulement la segmentationdes marchés publics en lots séparés, dont certains à destination des PME.

    Pas de chance pour les PME, les gros bras, notamment ceux du BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage…) et  leurs homologues belges, espagnols et italiens ont saisi le Conseil d'Etat et obtenu l'annulation de plusieurs articles du nouveau dispositif. Bien évidemment ceux qui ont pour objet de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique.La Haute Cour administrative a en effet jugé  que le texte rédigé par Bercy présentait, sous certains aspects, « un caractère discriminatoire » et qu’il méconnaissait le « principe d’égal accès à la commande publique ». Adieu, donc, possibilité pour une collectivité publique de déterminer un nombre minimal de PME aptes à répondre à un appel d'offre.

    La seule chose que le Conseil d'Etat a laissé passer, c'est une disposition qui permet de savoir quelle part reviendra à des PME sous-traitantes, mais sans pour autant avoir « pour effet d’autoriser le pouvoir adjudicateur à retenir les conditions de la sous-traitance comme critère de sélection des offres pour l’attribution du marché ».

    Conséquence, il ne reste plus qu'à négocier au sein de l'OMC une dérogation similaire à celle des PME américaines. Or, seule la Commission Européenne peut négocier une telle dérogation, ce qui fait que ce sera à toutes les PME européennes que s'appliquera un tel dispositif s'il passe finalement.

    On peut avoir bon espoir d'obtenir raison, car on ne voit pas au nom de quoi il serait juste que PME Américaines et PME Européennes  soient traitées différemment. Manifestement, sur ce point, Christine Lagarde a bien fait son boulot puisqu'elle a d'ores et déjà envoyé un memorandum à la Commission.

    Bon courage au gouvernement, et bravo à François Bayrou d'avoir initié cette idée, car, si elle passe, toutes les PME Européennes lui en seront redevables.

  • Regards sur la France

    On a , je le crois, longuement glosé sur la faiblesse actuelle du milieu intellectuel français. Mais, ce commentaire de Karim Emile BITAR en introduction de l'ouvrage collectif Regards sur la France est trop juste et percutant pour ne pas mériter d'être écrit sur le champ sur ce blog-ci.

    « Certes les intellectuels de l'après-guerre, ceux de la génération de Sartre, ont commis énormément d'erreurs et se sont fourvoyés à de multiples reprises. Mais ils ont laissé une oeuvre immense. Ceux qui cherchent à se glisser aujourd'hui dans le costume de ces intellectuels engagés d'autrefois se sont trompés tout autant que leurs aînés sur les grands sujets du monde contemporain, mais, à la différence de leurs prestigieux prédécesseurs, ils ne laisseront à la postérité que le souvenir  d'un brouhaha médiatique et d'un tapage inutile. Le culot n'a jamais remplacé le talent. »

    Voilà : de toute beauté. J'adhère à 100% . Plus avant dans cette introduction, Karime Emile Bitar relève par ailleurs, que la France ne manque pas d'esprits brillants, mais que ce sont ces mêmes pseudo-intellectuels qui les ont marginalisés. Karim Bétar stigmatise au préalable les déclinologues, notant à juste titre que ces derniers en rajoutent toujours avec l'espoir de refourguer leur indigeste et saumâtre idéologie.

    Comme bien d'autres, il observe la faiblesse de la recherche et de l'Université française, et juge, finalement, à la lueur des faits, que le déclin français n'est pas là où on le croit.

    Car, à plus d'un égard, certains de nos chiffres sont flatteurs. Notre système de santé est considéré comme le meilleur du monde par l'OMS tant par la qualité des soins que par la couverture, notre démographie est la plus forte d'Europe, notre espérance de vie supérieure de 12.5 années à celle d'un Américain, et le taux de chômage des femmes y est le plus bas d'Europe. Notre système de crèches et d'écoles maternelles est à cet égard tout à fait unique au monde.

    Mais voilà, nous sommes de plus en plus faibles dans le secteur des nouvelles technologies, et nos prix nobels se font rares... 

    Sur ce dernier point, il faut distribuer un bon point aux dernières mesures de François Fillon et de Nicolas Sarkozy : faire en sorte que la totalité des dépenses de recherche et développement d'une entreprise soient prises en compte pour le crédit d'impôt. 

    Le gouvernement de François Fillon compte donner un statut à la jeune entreprise universitaire. Très bien : attendons de voir et nous jugerons sur pièces. Rappelons simplement la promesse du candidat Sarkozy le 24 avril dernier :

    Je ferai de toutes les universités des zones franches; les étudiants qui créeront une entreprise sur leur campus ne paieront pas d'impôt pendant cinq ans.

    Rappelons tout de même ce que proposait François Bayrou dans son Small Business Act à la française :

    « Ensuite, protection, notamment des jeunes entreprises. Je propose une protection fiscale : exemption dégressive des premiers exercices bénéficiaires, notamment si l’argent gagné est réinvesti dans l’entreprise ; progressivité de l’impôt sur les sociétés étudiée pour permettre une tranche allégée à 18 %. Je propose également une protection active de la trésorerie de ces entreprises, ou plus exactement de l’équité des marchés, par une diminution des délais de paiement des grandes entreprises et de l’Etat à l’égard des PME. »

    J'aimerais ajouter une dernière remarque : à mon sens, la faiblesse de la recherche en France et le déclin de ses intellectuels vont de pair. L'absence de réelle curiosité intellectuelle, le culte de la poudre aux yeux (si chère à la technostructure de l'Education Nationale, au passage), l'effacement de toute forme d'excellence contribuent à l'évidence à gommer toute forme d'initiative et par là, d'innovation.

    François Bayrou l'avait bien compris, lui qui estimait que la culture était la clef de voûte de la société et qui voulait réhabiliter les parcours d'excellence dans tous les établissements scolaires français. Mais il est vrai que les parcours d'excellence sont aussi des parcours d'exigence. Je relèverai cette dernière corrélation : les fermetures de classes de latin et de grec n'ont cessé de s'accentuer, au fur et à mesure que se tarissait le génie  français. Bien sûr, la désagrégation progressive des humanités classiques, voulues et organisées aussi bien à gauche qu'à droite ne saurait à elle seule expliquer un tel phénomène, mais, à mon sens, elle en est clairement symptômatique. Un Claude Allègre dont François Fillon ne cesse de vanter l'efficience, n'a eu de cesse de s'attaquer aux lettres, et un Luc Ferry, archétype de l'intellectuel infatué de lui-même et incompétent, a fermé plus de classes de latin et de grec que tout autre ministre de l'Education Nationale avant lui. Quand on sait que l'individu se réclame d'un nouvel humanisme, on apprécie d'autant mieux à sa juste valeur le propos de Karim Emile Bitar : le culotn'a jamais remplacé le talent.

     

  • Grand Corps Malade Enseignant

    J'ai trouvé cet extrait de théâtre remanié, inspiré de Molière sur une liste de professeur lettres. Comme j'ai décidé de prendre quelques vacances, je ne pourrai réagir aux commentaires, mais je programme tout de même la publication de ce pastiche qui m'a franchement bien fait rigoler...

     

     

    Grand Corps Malade Enseignant

     

    Le Médecin – Monsieur, je suis un médecin qui demande à vous voir.

    Le Malade – Quel médecin ?

    Le Médecin – Un médecin de la médecine.

    Le Malade – De la vraie médecine des vrais médecins ?

    Le Médecin – Assurément.

    Le Malade –Approchez. Un malade est toujours bien aise de rencontrer des médecins.

    Le Médecin – Monsieur, agréez que je vienne vous rendre visite et vous offrir mes petits services pour toutes les maladies que vous pouvez avoir. Votre réputation de Grand Corps Malade Enseignant est venue jusqu’à moi, et a aiguisé ma curiosité. Car « enseignant », cela peut s’écrire en un mot,  « enseignant » (il trace dans l’air un trait continu),  ou en deux mots : « en saignant » (il prononce les deux mots distinctement et trace dans l’air deux traits discontinus)

    Le Malade – Je suis fort honoré de cet intérêt.

    Le Médecin – C’est que, Monsieur, je suis à la recherche de malades dignes de m’occuper, qui présentent de fréquents accès de dépression ou d’exaspération, de bonnes fièvres avec inflammation des méninges, de splendides transports au cerveau, et j’ai ouï dire que le corps enseignant était atteint magnifiquement de tous ces symptômes.

    Le Malade – Je vous suis obligé, Monsieur, des bontés que vous avez pour moi.

    Le Médecin – Cela n’est rien.  Qui est à présent votre médecin ?

    Le Malade – Monsieur Sarkozy.

    Le Médecin – Cet homme-là n’est point écrit dans mes tablettes parmi les grands médecins. Quels médecins voyiez-vous avant lui ?

    Le Malade – J’ai consulté Monsieur de Villepin, Monsieur Raffarin et Monsieur Jospin

    Le Médecin – Tous ces « ins, ins » ne me disent rien qui vaille. Y avait-il avec eux des apothicaires ?

    Le Malade – Monsieur Jospin avait un apothicaire nommé Monsieur Allègre. Ce joyeux drille me traitait de mammouth et avait fabriqué une potion amaigrissante, qui ne m’a point réussi, pas plus qu’à lui-même, d’ailleurs. Il était accompagné d’une assistante nommée Dame Royal, qui voulait à toute force que j’écrive sur des bulletins que tout allait bien, quand tout allait mal.  

    Le Médecin – Par ma foi, je ne connais point ces gens-là. De quoi disent-ils que vous êtes malade ?

    Le Malade – Monsieur Sarkozy dit que c’est de ne pas assez travailler, et d’autres disent que c’est de ne point faire de séquences. 

    Le Médecin, après avoir pris le pouls du malade -   Ce sont tous des ignorants. C’est du collège que vous êtes malade.

    Le Malade – Du collège ?

    Le Médecin – Oui. Que sentez-vous ?

    Le Malade – Je sens très souvent des douleurs de tête.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – J’ai quelquefois des maux de cœur.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – Il me prend parfois des démangeaisons dans les mains, comme si j’avais envie de frapper quelqu’un.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – Et à d’autres moments, j’ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps.

    Le Médecin – Le collège, le collège, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre traitement ?

    Le Malade – Il m’ordonne de bien ancrer mon discours dans la situation d’énonciation.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De me placer dans un cadre spatio-temporel et d’adopter le point de vue interne, autrement appelé la focalisation.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De repérer sans faute les phrases jussives, inchoatives et dialogiques.

    Le Médecin –Ignorant.

    Le Malade – Aussi, de choisir bien soigneusement les déictiques, selon la valeur aspectuelle de l’énoncé.

    Le Médecin -  Ignorant .

    Le Malade – De manier avec une précision machinique les outils de la langue.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De bien discerner quels sont les actants, les adjuvants, les opposants, tant chez le destinataire que chez le destinateur.

    Le Médecin –Ignorant.    

    Le Malade – Et surtout, de ne pas confondre les modes, les modalisateurs, et la modélisation, en tenant fort grand compte du lexique évaluatif.   

    Le Médecin – Ignorantus, ignoranta, ignorantum. Il vous faut revenir à la littérature ; et, pour vous remonter le cœur qui est un peu bas, il vous faut déguster de la poésie bien succulente, des pièces de théâtre bien  savoureuses, des romans d’une moelle bien substantifique, des essais légers au pourchas et hardis à la rencontre, de bons gros films, de bonnes opérettes bien grasses, et des opéras délicieusement nourrissants.

    Le Malade – Ce traitement-là me convient fort bien. Mais quel remède me proposez-vous, si je suis malade du collège, comme vous dites ?

    Le Médecin – Le remède à cela ? Rien n’est plus simple : il faut prendre votre retraite, et aller goûter au dehors la littérature et les arts.

    Le Malade – Ah ! que voilà en effet un remède des plus ingénieux ! Viens, ô Médecin, que je t’embrasse pour ce mot. Et que les Sarkozy, Villepin, Raffarin et Jospin ne prétendent plus nous guérir, pas plus que leurs apothicaires !   

     

  • Les vacances de Nicolas Sarkozy

    Oui, il n'a pas grand chose à craindre, Nicolas Sarkozy, si les critiques qu'on lui adresse continuent à ce point à toucher le ras du sol. Franchement, qu'il passe ses vacances ici ou là, est-ce que cela importe beaucoup ? Et si Rachida Dati les passe avec sa famille, quelle importance ? Une ministre de la justice n'a-t-elle pas le droit d'être l'amie d'un président ou de l'épouse d'un président ?

    Bref, je trouve vraiment que cela ne vole pas haut, ces derniers temps. L'opposition socialiste ferait mieux de songer à se rénover. Et pour nous au MoDem et à l'UDF, nous avons plutôt intérêt à demeurer vigilants, appuyer ce que nous jugeons positif et contrer ce que nous estimons négatif. En tout cas, surtout pas mêler nos voix à celles des Socialistes, car ils n'ont vraiment rien à dire.

    Parce que décortiquer la facture des vacances de Sarko, je trouve que c'est toucher le comble de la mesquinerie. Bref, ridicule. 

  • Bockel, Kouchner, que reste-t-il du PS ?

    Jean-Marie Bockel a finalement accepté de rejoindre le gouvernement de François Fillon : pourquoi ce ralliement, et plus généralement, comment comprendre l'ouverture actuelle aux hommes politiques de gauche ?

    Certains parlent de "coups" du Président Nicolas Sarkozy, mais, la vérité est à chercher ailleurs : elle réside dans la déliquescence même du Parti Socialiste .

    La vraie question, c'est de savoir pourquoi Kouchner et Bockel qui ont été fidèles toute leur vie politique à la gauche finissent-ils par rejoindre le gouvernement de François Fillon ?

    La réponse est facile à trouver et peut s'énoncer sous forme de questions : pourquoi le PS a-t-il été infichu de proposer ne serait-ce qu'une circonscription correcte à Kouchner, depuis des années ? Pourquoi Bockel qui dépose sa motion chaque année est-il présenté comme un épouvantail et copieusement hué et sifflé aux congrès ?

    En réalité, le PS est un parti archaïque et pavlovien, incapable de se réformer (au point que DSK lui-même jette l'éponge !) où la phraséologie marxiste détruit tout germe d'évolution et de modernité. Phraséologie d'autant plus irritante qu'elle masque des pratiques bien différentes des discours.

    Ces ralliements, finalement, sont la partie émergée de l'iceberg : les idées sont prises dans les glaces depuis belle lurette au Parti Socialiste, et il est devenu impossible de les extirper de la banquise partisane des courants de ce parti.

    Voilà la réalité du parti Socialiste, aujourd'hui, et voilà pourquoi l'espoir que ce soit le MoDem qui prenne un jour le relais d'un parti socialiste à bout de souffle pour porter des idées nouvelles, généreuses mais pragmatiques et, s'il se positionne dans l'opposition, que cette dernière soit constructive.

    Nicolas Sarkozy est parvenu à moderniser la droite (on peut le reconnaître sans que l'on soit tenu de partager le projet de cette droite-là) et c'est l'hommage qu'il faut lui rendre.

    La gauche doit se recomposer, et, à l'évidence, aujourd'hui, il y a une place nette pour un grand centre, puisque tous ceux qui s'en réclament, ailleurs qu'au MoDem sont incapables d'échapper au jeu des alliances et à un certain pavlovisme politique (Nouveau Centre indéfectiblement à droite, PRG décidé à ne s'allier qu'au seul PS). 

    En dépit de son faible nombre de députés, le MoDem abrite un bouillonnement intellectuel et politique sans précédent, qui, n'en doutons pas, place sa naissance sous les meilleurs auspices. C'est à lui qu'il revient, désormais, de porter les idées de demain, et le renouvellement de la politique en France et en Europe.

     

  • Humour : Action discrète en action :-)

    Envie de rire ?

    Jetez un oeil sur les actions secrètes des membres Action discrète qui ont discrètement pris l'apparence de militants UMP ou PS pour tenter de conquérir les voix d'autres sensibilités politiques. Franche rigolade garantie :-)

    Cela se passait entre les deux tours des présidentielles... 

  • MoDem, Bayrou, Valérie Lang s'exprime

    Valérie Lang explique les raisons de son engagement au MoDem. Elle voit en François Bayrou un homme peu commun, et dans l'émergence du MoDem, un mouvement pour le moins surprenant mais très intéressant. Elle juge sévèrement le verrouillage des espaces de dialogue au PS, et ce indépendamment des générations, et approuve l'esprit de résistance de François Bayrou et notamment sa volonté de séparer nettement les pouvoirs. 

    L'entretien est passionnant : à écouter. Valérie Lang précise qu'elle aimerait s'occuper de la culture au MoDem, et apprécie en François Bayrou un homme cultivé, pédagogue, connaisseur de notre histoire, et, surtout, fait pas si fréquent chez les hommes politiques, qui lit. Sera-t-elle unjour, après son père, la ministre de la culture du MoDem ?