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La politique économique de Nicolas Sarkozy

Un Rouennais (il se présente d'ailleurs sous ce pseudonyme) répond dans le commentaire n°32 du billet Libre voix de Pierre Albertini en l'invitant à rejoindre le MoDem.

http://www.capidees.net/blog/index.php/2007/05/27/228-libre-voix 

Face à l'assertion de Pierre Albertini sur son positionnement politique (centre-droit) voici la réponse du contributeur :

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Citation : « Clairement au centre-droit, je souhaitais personnellement qu'un contrat de législature nous permette de participer au redressement de la France ».

Je partage entièrement votre avis Monsieur Albertini. Le problème, c'est que je ne vois rien dans la politique économique de Sarkozy qui permettra de redresser la France. Alors pourquoi vouloir s'allier à un homme qui va clairement au casse-pipe ? Je me permets de coller ici un extrait de la brillante intervention de l'économiste Elie Cohen dans "C dans l'air" sur France 5 le lundi 28 mai 2007 :

Elie Cohen : « Moi je pense que si l'enjeu véritable c'est l'emploi, c'est-à-dire si l'enjeu c'est d'atteindre cette situation de plein emploi au bout de 5 ans, alors je ne suis absolument pas persuadé que les décisions que l'on est en train de discuter soient les décisions nécessaires et suffisantes pour atteindre cet objectif. Moi j'attends toujours que l'on m'explique en quoi la réduction des impôts sur les successions, en quoi la détaxation des heures supplémentaires, en gros en quoi des mesures de redistribution supplémentaires de pouvoir d'achat règlent pour peu que ce soit les problèmes structurels de compétitivité du pays. Quand vous regardez ce qui est en train de se passer en Allemagne, aujourd'hui même l'Allemagne a décidé de baisser son impôt sur les sociétés pour améliorer l'attractivité de son territoire et la compétitivité des entreprises allemandes. Il y a un an, elle a décidé de créer cette fameuse TVA sociale, encore une fois pour abaisser les coûts de production des entreprises et transférer la charge vers les consommateurs. Ce sont des mesures qui visent à stimuler l'offre, c'est-à-dire à rendre l'économie plus compétitive, l'industrie plus compétitive. TOUTES LES MESURES QUE NOUS ANNONCE SARKOZY NE VONT PAS DANS CE SENS. »

Un autre économiste de répliquer ensuite : « On a eu une campagne où l'on a parlé extrêmement peu du problème de la compétitivité des entreprises françaises qui est LE problème central ».

Réponse d'un français moyen, c'est-à-dire du présentateur Yves Calvi dans la même émission : « Quoi, il n'est pas assez de droite ? Il n'est pas assez libéral ? »

Balance Commerciale en 2006 :
- Allemagne : + 162 milliards d'euros (bénéfice)
- France : - 30 milliards d'euros (déficit)
Cherchez l'erreur ...

Mais pourquoi tant d'économistes, de droite comme de gauche, sont dubitatifs devant les promesses électorales de Sarkozy ? Et je peux vous en citer d'autres : Philippe Chalmin (économiste classé à droite, intervenant sur iTélé) se déclarant très inquiet sur le fait que Sarkozy ne veuille pas réduire les déficits publics. Autrement dit, ce sont les jeunes qui paieront les dettes de Sarkozy, merci l'artiste ! Rendez-vous donc dans 5 ans, quand Sarkozy aura mis la France en faillite...

Commentaires

  • Salut l'hérétique, en partie d'accord avec cette affirmation, il faut effectivement résoudre le pb de la compétitivité des entreprises en stimulant l'offre, comment en France sommes-nous encore à 33% d'impot sur les sociétés , impot taxé sur lle résultat brut de l'entreprise alors que l'Espagne est à 29% et l'Allemagne d'angela Merkel projète de le baisser à 15% ( excessif d'ailleurs, l'état a besoin d'argent quand meme, il ne peut pas etre en déficit)????. Il faut donc réduire la fiscalités des entreprises et simplifier le démarches administratives, en particulier pour les PME, car ce sont elles les plus en difficulté et qui représentent pourtant un vivier d'emploi énorme. Mais Il faut aussi stimuler l'offre en produisant plus et donc en travaillant plus dans un premier temps puisque les entreprises par la situation economique actuelle n'ont pas les moyens d'embaucher. Par la suite, quand la croissance reviendra, elles pourront embaucher.

    Mais il faut jouer aussi sur la demande, si vous stimulez l'offre mais qu'il n'y a pas de demande, ca sert à rien, les produits que vous sortez de vos usines ou les services que vous proposez, ils partent à la poubelle. Ainsi, la baisse des prélèvements obligatoires en général, adapté aux revenus des foyers plus prticulièrement pour des principes d'équité, au final, fait qu'il nous en reste plus dans le porte-monnaie à la fin du mois, et ça ca peut régler d'une part le pb du financement des retraites et de la sécurité sociale et d'autre part laisser plus d'argent aux gens pour qu'ils puissent consommer. La consommation ammène du chiffre aux entreprises qui par la suite, ont les moyens d'embaucher, il faudrait encore veiller à ce qu'elles le fassent.

    Seulement moi je dis que la baisse des prélèvements aux entreprises et aux particuliers ne doivent pas se faire en période de récession ou de déficit, c'est-à-dire actuellement. Et c'est là où je m'oppose à Sarkozy, il met la charrue avant les boeufs, c'est très grave ce qu'il fait...
    Voilà ma théorie. A débattre.

  • Salut Tremendo,

    A mon avis, il faut aller encore plus loin : il faut générer une nouvelle race d'entreprises (et d'entrepreneurs !) foncièrement innovants, et, paradoxalement, sans ou avec peu de compétiteurs parce qu'avec des techniques ou sur des secteurs de haute technologie.

    C'est la structure de l'industrie et du tissu économique qu'il faut faire évoluer, désormais.

  • Tout à fait d'accord. Cela doit donc s'accompagner aussi d'une hausse substancielle du budget de la recherche par l'état, mais aussi les collectivités locales et une véritable politique européenne de recherche et développment.

    Cette hausse du budget de la recherche doit etre effectif dans le secteur public , mais l'état doit aussi aider les entreprises innovantes; permettre aussi que le secteur privé investisse plus dans le secteur de la recherche, il y a une vraie campagne à faire là-dessus car aux USA et au Japon, la recherche est d'abord privée, ce qui implique que toutes les innovations et tous les brevets viennent de chez eux et non plus d'Europe.

    La recherche et l'innovation , c'est l'autre clé fondamental qui peut permettre de relamcer la coissance

  • Concernant le changement de mentalité des entrepreneurs, je suis pour, je suis pour que les entrepreneurs aient plus de responsabilités sociales. Cela est grandement souhaitable, une entreprise où entrepreneurs et salariés se respectent et décident des avancées de l'entreprise en matière d'organisation et de ressources humaines ensemble.

    Mais il faudra changer bcp de choses:

    - Il faudrait déjà que l'état arrête de se mêler un peu trop de ce qui e le regarde pas et qu'il fasse confiance à la société civile pour s'organiser. Il ne doit agir que lorsqu'il y a vraiment blocage dans des négocations ou lorsqu'il y a abus de part et d'autres.

    -Le MEDEF doit en finir avec sa position agressive, et l'on doit faire place à d'autres syndicats de patrons d'un nouveau genre (PME, TPE),plus au fait des réalités.

    -On ne pourra pas faire sans une réforme des syndicats: en France ils sont trop archaïques et trop révolutionnaires. Ils ne représentent que 8% des salariés, ce qui sigifie que les salariés ne leur font plus confiance , ils n'ont donc plus de légitimité . On ne doit pas les supprimer bien sur, mais je crois que c'est interdit de créer d'autres syndicats en-dehors des principales centrales syndicales qui existent non? (CGT, CFDT, FO...). Auquel cas, c'est une honte, il faut supprimer cela, il y a une crise d'identite, il y a des gens qui aimeraient défendre les salariés sans arriver au conflit en trouvant toujours une solution équitable pour tout le monde.

  • Ce que j'espère surtout, c'est voir les entrepreneurs devenir entreprenants et innovateurs, mais, pour cela, il faut leur préparer un terrain favorable, c'est un peu comme cela que je verrais le rôle de la région.

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