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  • Désirs d'Avenirs-PS, DSK, et tout ça...

    Je visite de temps à autre le site de Désirs d'Avenir, le mouvement de Ségolène Royal, et, particulièrement ses forums participatifs. Je suis aussi quelques uns de ses soutiens sur le Post ainsi que quelques blogues royalistes. Cela me frappe, tout de même, de voir le changement de ton de militants que j'avais repérés, par le passé, vis à vis du PS. J'ai le sentiment que la pilule du Congrès de Reims n'est jamais passée. Les partisans de Ségolène Royal demeurent convaincus qu'il y a eu tricherie, et rien ne pourra le leur ôter de la tête. Le ton se fait dur vis-à vis du Parti Socialiste. Désirs d'avenir n'est pas encore un parti politique, mais c'est déjà clairement plus qu'une association ou un think tanks.

    Ce qui est à peu près clair, dans la ligne politique choisie par Ségolène Royal vis-à-vis du PS, c'est qu'elle est déterminée à ne respecter aucune discipline de parti et, le cas échéant, à couper l'herbe sous les pieds des caciques du PS chaque fois que cela sera possible.

    Par exemple, sur les retraites, elle a pris de court, à l'évidence, les Socialistes, en adoptant une position plus ouverte, tout en récusant tout retour sur la retraite à soixante ans. En termes de méthode, tout comme le MoDem, elle a choisi de consulter ses militants en ouvrant un forum participatif sur les retraites. J'y ai lu une idée intéressante, d'ailleurs, d'un de ses militants (Jérémie), qui me rappelle pas mal l'aménagement du temps de travail proposé par le MoDem pour les Seniors : il suggère de mettre en place un départ progressif en retraite. A 60 ans, un 3/4 temps, à 61 ans, un 1/2 temps, à 62 ans, 1/4 temps, et, à 63 ans, une retraite définitive, par exemple. Il suggère également de garantir le droit de départ à la retraite à 60 ans tout en supprimant toute limite légale, afin de permettre à ceux qui le veulent de pouvoir continuer à travailler.

    J'ai vu aussi que quelques militants de DA sont favorables à la mise en place d'un système de retraites par points, ce que préconisait François Bayrou en 2007 et dont le MoDem et le Nouveau Centre soutiennent, désormais, une version améliorée : le compte notionnel.

    Cela pourrait assez bien cadrer avec ce que Ségolène Royal serait prête à accepter du gouvernement, c'est à dire une augmentation de la durée de cotisation.

    Dans le même temps, le pS a confié sa réflexion sur les retraites à des comités d'experts, mais n'a pas cherché à consulter sa base, comme le MoDem ou Désirs d'avenir. Sur une réforme d'une telle importance, je crois pourtant profondément que c'est nécessaire. Il y a en tout cas une chose à peu près certaine : impossible de mettre en place une réforme des retraites sans revoir la fiscalité. Ça gronde de partout dans les bases militantes, jusqu'au sein même de l'UMP. Aucune réforme ne pourra faire l'impasse sur une nécessaire équité fiscale et sociale.

    Pour revenir à Ségolène Royal, je crois que sur le fond, les Socialistes ont la trouille de ce qu'elle peut faire ou non. Plusieurs responsables socialistes s'imaginent qu'elle serait balayée lors de primaires au PS, persuadés que DSK est désormais sous les feux de la rampe. C'est oublier à quel point Ségolène Royal demeure populaire dans les classes populaires, contrairement à DSK qui plaît beaucoup à l'électorat de droite et celui du centre, à une bonne partie de la gauche aussi, mais certainement pas à la gauche de la gauche.

    En fait, ce que craint le PS, c'est que Ségolène Royal passe outre les primaires et se lance toute seule à l'assaut de la prochaine élection présidentielle. A vrai dire, si jamais elle a le sentiment qu'il s'est tramé dans son dos des coups fourrés pour tenter de l'éliminer, il est très probable qu'elle le fera, d'autant que sa base militante l'y encouragera et qu'elle dispose d'un réseau d'élus suffisant pour tenter l'aventure.

    DSK, s'il est le candidat du PS, aura du mal à faire campagne contre Sarkozy alors qu'il lui doit sa place en partie. Par ailleurs, s'il y a un poste qui est vraiment intéressant, à l'heure actuelle, c'est bien celui de directeur du FMI. Notre planète vit des heures troubles, et de grandes mutations dans le fonctionnement de l'économie mondialisée pourraient surgir de ces troubles. DSK a le mérite d'être un pragmatique : il n'applique pas des recettes toute faites qui marchent ou ne marchent pas, comme cela avait pu se produire par le passé, mais adopte une démarche empirique. Il n'en marche pas moins sur des oeufs : le rôle du FMI, quoi qu'on en dise, est tout de même  de morigéner les États et de serrer les cordons de la bourse. Les Allemands ne s'y sont pas trompés :  s'ils souhaitent la présence du FMI dans tout plan de relance européen, c'est qu'ils jugent cette institution bien plus fiable que l'euro-groupe dont les atermoiements n'augurent rien de bon pour l'avenir. Pas commode : pour redonner confiance aux prêteurs, le FMI donc DSK doit incarner la rigueur, et, pour conserver une stature de présidentiable, DSK doit passer pour le "gentil" aux yeux des Français...

    Par ailleurs, le FMI dépend encore largement du financement américain, et, de côté-là, la solidarité commence à se fissurer aussi : les 94 sénateurs américains ont fait passer un amendement pour pouvoir bloquer les fonds à destination du FMI quand il s'agit de prêts à un pays qui n'offre pas des garanties sérieuses de remboursement à leurs yeux...

    Je ne sais pas si DSK sera finalement candidat, mais, finalement, on pourra assez aisément identifier ses différences programmatiques avec Ségolène Royal si elle vient le concurrencer. Si c'est entre Martine Aubry et Ségolène Royal que se joue la candidature socialiste, il en ira tout autrement : comme beaucoup de commentateurs, j'ai quelques difficultés à bien distinguer les différences entre le "care" de Martine Aubry et le projet "fraternel et solidaire" de Ségolène Royal. Les deux, en tout cas, me semblent des émanations de la vieille tradition social-démocrate du welfare state, qui vécut son âge d'or dans l'immédiat après-guerre à la suite du second conflit mondial.

  • ça bataille dur sur le bouclier fiscal...

    Intéressants, les débats sur le bouclier fiscal à l'assemblée nationale : au départ, il y a une proposition de loi de Jean-Marc Ayrault et plusieurs députés socialistes afin d'abroger le bouclier fiscal. Sur cette proposition, il y a eu une série d'amendements visant à raboter autant que possible les impôts comptabilisés dans le bouclier fiscal. Par exemple, Charles de Courson suggère de ne plus compter les impôts locaux dans le bouclier, parce qu'il ne voit pas pourquoi l'État devrait être comptable des choix fiscaux des communes. Très juste, en effet. Dans le débat, j'ai le sentiment que les voix modérées sont étouffées par deux prises de position diamétralement opposées, mais également bornées. D'un côté, les Socialistes veulent l'abrogation du bouclier sans conditions, c'est ce que dit leur projet de loi. De l'autre, côté UMP, il y a un refus catégorique, on estime légitime le principe même d'un bouclier fiscal parce que l'impôt ne doit pas être confiscatoire.

    Entre les deux, il y a les voix de bon sens, celle de Nicolas Perruchot et Charles de Courson qui proposent un compromis : supprimer l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, et du coup, le bouclier dont l'objet principal était justement de corriger les excès du premier. En parallèle, ils suggèrent la création d'un nouveau taux marginal de 45% sur les tranches de revenus supérieures à 110 000 euros par an et un relèvement (de 18% à 19% - il y a eu un premier amendement des deux députés néo-centristes pour 20% mais ils se sont apparemment ravisés et en ont proposé un second à 19%) du prélèvement libératoire sur les plue-values mobilières (taxer plus les bénéfices sur les actions, en somme). Cela me paraît bien, et je trouve que les trois députés MoDem devraient se rallier à ces propositions que je juge modérées et justes.

    Mais bon, comme en face, ça ne veut pas céder ni d'un côté, ni de l'autre (les Socialistes veulent supprimer le Bouclier ET maintenir l'ISF en l'état, invoquant la justice fiscale plutôt que son efficacité : à défaut, ils ont déposé un amendement pour retirer l'ISF du champ du bouclier...) du coup, le débat a changé d'optique : à défaut de dégager le bouclier fiscal, les différents intervenants essaient de le vider de sa substance en excluant le plus grand nombre d'impôts possibles de son champ d'application.

    Charles de Courson et Nicolas Perruchot proposent également de rendre pérenne la taxation sur les rémunérations variables des opérateurs de marché : jusqu'ici, elle ne valait que pour l'année 2009. De son côté Philippe Vigier suggère que les banques acquittent une taxe de 10% dont les bénéfices seraient reversés directement aux banques de financement des TPE/PME (OSEO).

    Face aux obstructions socialistes et conservatrices, le Nouveau Centre a donc changé son fusil d'épaule et proposé autre chose : plutôt que de supprimer le bouclier fiscal, il demande soit d'en rehausser le plafond à 60%, soit, en cas de taux inchangé, d'en faire sortir toutes les cotisations sociales (CSG, CRDS, RSA). Sur ce point, ils sont suivis par les Socialistes qui ont déposé, après eux, un amendement similaire. De la même manière, ils sont aussi favorable à l'exclusion de la taxe foncière, un impôt local, du champ du bouclier. Ce sont les seuls points de convergence que j'ai notés.

    Après, est-ce que néo-centristes et socialistes iront jusqu'au bout et voteront ensemble cet amendement ?

    Le problème, c'est aussi la méthode socialiste, tout en refus de la moindre négociation ; leur proposition de loi le dit explicitement : « revoir cette question partiellement suppose en réalité de la revoir totalement. ». Tout l'inverse de l'attitude qu'il faudrait adopter pour avancer...

    Un rapport a été déposé le 5 mai, mais il n'est pas encore en ligne. Les discussions en séance publique auront lieu les jeudi 20 mai et mardi 25 mai. Je vais me faire un pense-bête. Ça va chauffer, c'est évident. Pour l'instant, il ne s'agissait que des débats en commission. Il reste à savoir ce qu'il va se dire lors des débats, et in fine, comment chacun va voter mis face à ses responsabilités : j'imagine, enfin, j'espère qu'un vote amendement par amendement sera possible, et que la proposition ne fera pas l'objet d'un vote global. De toutes façons, si en commission, on accepte de débattre du champ d'application du bouclier fiscal, c'est qu'on escompte, enfin je l'espère, parvenir à quelques points de convergence.

    Toutefois, rien ne sera possible sans débaucher quelques députés UMP lors du vote, car l'UMP détient la majorité absolue à elle toute seule...Au moins 13 députés UMP s'étaient déclarés favorables à la suspension du bouclier, et la députée Marie-Anne Montchamp (UMP) avait déjà (en vain) proposer de sortir la CRDS du bouclier.

    Je suis contre la position socialiste, purement idéologique, et d'ailleurs les Socialistes le reconnaissent : l'abrogation totale du bouclier ne rapporterait qu'un demi-milliard d'euros. Une paille au regard de nos déficits. Mais je suis également contre le maintien en l'état de l'actuel bouclier. Il y a peut-être une brèche pour en prévoir un gros aménagement, ou, ce qui serait le plus logique, le supprimer conjointement avec l'ISF, dans le cadre d'une réforme fiscale de plus grande ampleur.

    Le malheur pour le MoDem, c'est que faute de disposer d'un poids politique, il s'est avéré impossible de figurer dans une commission, puisque c'est fonction de la représentation à l'assemblée qu'en sont nommés les membres. Les députés pourront au mieux se faire entendre comme non-inscrits, c'est à dire un temps ridicule. En somme, si le MoDem a quelque chose à dire, il a intérêt à le faire via les médias, faute de porte-voix dans l'Assemblée.

    En tout cas, pour ma part, je ne vais pas manquer de remplir fidèlement l'étude d'impact si elle vient à figurer jusque sur le site de l'Assemblée. Le problème, pour ce que j'ai vu des lois qui y figurent, c'est que l'étude ne les accompagne que pour autant que la loi soit proposée par le gouvernement, et non par un groupe de députés, a fortiori d'opposition... Je pressens que ce sera encore sur mon blog que mon inaudible voix se fera encore le mieux entendre...

  • Les Régions au cas par cas, avis d'un militant MoDem

    Pas folle, Martine...

    Pas folle la Martine. Elle appelle, en Languedoc-Roussillon à faire battre la droite et l'extrême-droite. C'est dit en langage diplomatique, mais en gros, cela revient à dire "Votez Frêche !". Bon, le Faucon ne s'y est pas trompé. Cela dit, ça n'a pas gêné Couderc de bénéficier des voix du Front National en 1998, alors franchement, côté éthique, cela ne me paraît pas mieux que Frêche. Frêche, ce qui me gêne, c'est sa gestion féodale de la Région. Je n'y suis pas, mais si j'y étais, ce serait un vote blanc.

    Ségolène Royal.

    Conforme à ce que j'ai dit très tôt, je pense qu'il faut la soutenir au second tour. J'étais même partisan d'une alliance de premier tour avec elle.

    Rhône Alpes, Meirieu, no pasaran !

    Je n'ai pas trop d'avis sur Queyranne, mais j'en ai un sur Meirieu. Il n'y a pas à transiger. Ce type ne doit pas avoir de responsabilités, et surtout pas éducatives (car c'est ça qu'il va briguer !) à la Région. Les pitreries IUFMesques et l'éducation nationale tout en "ismes", les souvenirs joyeux des "il est interdit d'interdire", la liquéfaction de l'autorité, de la discipline et du savoir à l'école, il en est l'un des principaux comptables. Il faut à tout prix voter François Grossetête et donc UMP en Rhône-Alpes.

    Aquitaine, il n'en restera qu'un.

    C'est clair : Lassalle est notre dernier espoir, il mérite toute notre attention et...nos votes !

    île de France : blanc bonnet et bonnet blanc sont dans un bateau, blanc bonnet tombe à l'eau : qui reste dans la barque ?

    En île de France, je suis partagé : je vote sur Paris, et à Paris, c'est Anne Hidalgo qui se présente. Une bien jolie femme, mais aussi la dauphine de Delanoë. Quand je vois les concessions que Delanoë a fait aux Verts à 5-6% je n'ose même pas imaginer ce qu'il va leur offrir à près de 20%. Paris va devenir un vaste embouteillage. En même temps, Cécile Dufflot a eu l'équité de se prononcer contre un péage urbain, à l'inverse de l'UMP... Je trouve le bilan de Huchon pas fameux, mais le programme de Pécresse, lui est carrément fumeux, à quelques idées près. Elle a tout de même quelques idées intéressantes, et puis il y a des centristes sur sa liste comme par exemple Nicolas About. J'hésite entre vote blanc et UMP.

    Nord Pas de Calais, Aubrystes, ça va, mais il y a Valérie Létard.

    J'ai toujours pensé qu'on était, au MoDem, compatibles avec les Aubrystes. On peut voter Socialiste, à mon avis, là-bas. Ce qui m'embête un peu, en même temps, c'est que là-bas, c'est Valérie Létard la tête de liste de la majorité UMP-Nouveau Centre, or, c'est une femme bien et une centriste. Là, c'est difficile. Les deux votes me tenteraient si j'étais en Nord pas de Calais. Je botte en touche. En tout cas, pas de vote blanc, un choix.

    Bretagne, à la croisée des chemins

    Difficile de se faire un avis, mais il me semble que Le Drian n'est pas trop mal, d'un côté, de l'autre Bernadette Malgorn, ancienne proche de Philippe Séguin, a montré, comme Préfète, un véritable souci de sa région avec une action positive (TGV, qualité de l'eau, préservation des bords de mer). En outre, sur les questions de sécurité, voilà quelqu'un qui ne verse pas dans l'angélisme. Bien réfléchi, en fait, étant donné que l'Alliance Centriste la soutient, je crois qu'il faut voter UMP-NC-AC là-bas. Donc, conclusion, si je votais en Bretagne, ce serait Malgorn qui aurait ma voix.

    Partout ailleurs

    Je n'ai pas encore examiné toutes les situations, mais a priori, c'est vote blanc, sauf en PACA où je voterai Socialiste pour dégager Mariani, un représentant de la droite dure que j'ai le plus grand mal à supporter...

    Tant que j'y suis, au fait, très intéressante analyse de Meilcour, qui observe que le centre-droit pourrait bien avoir constitué un gros contingent d'abstentionnistes.

  • MoDem, le paradoxe de la défaite

    Nouvelle réflexion sur la débâcle du MoDem : paradoxalement, ces élections régionales pourraient vraiment nous donner un tremplin pour rebondir. Pour une raison très simple : la gauche de la gauche est désormais à 10% en totalisant les scores des partis d'extrême-gauche et du Front de Gauche. Or, ceci va amener le PS à recomposer alliances et discours. Europe-écologie est dominé par les Verts, clairement à gauche d'obédience. Il y a donc une voie large pour le MoDem, à condition de cesser d'imiter la gauche et les écologistes, contrairement à ce que souhaite Madame Lepage.

    De l'autre côté, l'erreur originelle du Nouveau Centre incapable de se présenter seul à une élection, et le positionnement bonapartiste de Nicolas Sarkozy laissent une large place aux libéraux et aux modérés de centre-droit. C'est de ce côté qu'il faut chercher, qui était celui de Bayrou lors de la présidentielle.

    Bref, par chance, d'une certaine manière, personne n'a encore emprunté vraiment l'autoroute. A nous de la prendre et de cesser de sortir de route. Cela passe par une véritable indépendance, par une mise en veilleuse sérieuse de l'anti-sarkozysme proclamé (ce qui ne signifie nullement s'allier à Sarkozy, bien au contraire) et par un renoncement aux discours gauchistes : dénonciation du capitalisme, des banquiers, des libéraux, des marchés, des puissances de l'argent, des sondeurs, des médias, et cetera, sauf lorsque c'est clairement fondé et ponctuel. Il faut en finir avec les théories du complot de toute sorte et adopter un positionnement original, ce qui n'est pas si compliqué qu'on le pense.

    Par exemple, au lieu de marcher dans les traces des Verts, nous ferions mieux de heurter de front leurs idées (ce que Jean Lassalle fait régulièrement) avec des propositions clairement alternatives. Finissons-en aussi avec l'épithète "Démocrate" claironné sur tous les tons : je l'ai dit déjà, des démocrates, il y en a dans tous les partis. Si nous nous disions personnalistes, libéraux, ou sociaux-libéraux, au moins nous aurions une identité marquée. Alors le grand rassemblement social, démocrate et écologique...si je devais en dire tout le mal que j'en pense de longue date...

    Certains ont peur de l'adjectif libéral ? En Angleterre, les Lib-Dems, en Allemagne le FDP (F pour Frei qui signifie libre, libéral) n'ont aucune hésitation à en endosser l'identité avec comme résultat d'osciller entre 15 et 20% des suffrages...

    Il va y avoir une curée générale contre Bayrou et le MoDem. Moi, je crois que ce parti n'est pas foutu. Je crois aussi que Bayrou peut rebondir. Mais il doit absolument revenir de ses errements. Il y a également un ménage à faire au sein du MoDem, j'en reparlerai bientôt. Si certains veulent se rallier à Europe-écologie, qu'ils le fassent une bonne fois pour toutes. Mais pour d'autres, qui essaient de tuer le MoDem de l'intérieur, à commencer par quelques individus qui en sont salariés de longue date (généralement issus de l'UDF), il est temps qu'ils partent, que ce soit de leur plein gré ou à grands coups de pied dans le c..

    Bref, vous croyez à la troisième voie, vous pensez que le rassemblement social, écologique et démocrate est l'avenir, vous avez flingué le MoDem sans relâche depuis plusieurs mois, Europe-écologie vous ouvre les bras, les amis...

  • Contents de Huchon, les Franciliens ?

    Il paraît, selon un sondage, que 57% des Franciliens sont contents de Huchon. M... alors : je dois faire partie des 43% restant...Il a fait quoi, Huchon, en 6 ans, sur la douloureuse question des transports ? Sans lui jeter la pierre à lui seul, le fait est que son pote Delanoë, leurs alliés verts et lui-même ont contribué à engorger toute la région. Mais bon, c'est pas grave : ils sont contents les Franciliens. Eh bien ils vont juste mettre, progressivement, de plus en plus de temps pour se déplacer en île de France, c'est tout.

    Oh, des coups de peinture, des travaux, ça, il y en a eu : les métros, les lignes franciliennes vont-elles plus vite ? Les bus sont-ils plus sûrs ? Sont-ils davantage à l'heure ? Circule-t-on mieux sur les routes ? Se gare-t-on mieux dans les villes (ça, c'est de la responsabilité des maires, en revanche) ? Non. Huchon est là depuis douze ans : s'il avait débuté des travaux à son arrivée pour construire deux grandes lignes circulaires en petite et en grande couronne, ils seraient achevés à l'heure actuelle. Or, l'organisation en étoile du chemin de fer ne convient pas à l'organisation de la région et au mode de vie qui est celui des Franciliens.

    Les Socialistes sont très fort : le blogueur Abadinte, qui a écrit un article pour l'Express, essaie de faire avaler la pilule de l'inaction d' Huchon en arguant du fait prétendu que la Région ne disposait d'aucun pouvoir en matière de transports avant 2005. Ah bon ? La Région ne finançait aucune infrastructure de transports avant 2005 ? Première nouvelle...

    La Région est présente dans le STIF depuis l'année 2000, année où le STP laisse la place à ce dernier. En application de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000, le STIF est placé sous la tutelle de la Région. De plus, l'État était majoritaire dans le STP (Syndicat des Transports Parisiens), STP qui a existé de 1959 à 2000. Qui était au pouvoir, jusqu'à 2001 ? Jospin et les Socialistes, non ? La gauche a donc largement eu les clefs en mains, depuis 1998 pour améliorer le transport urbain et régional, simplement, elle n'a rien fait ou presque, d'autant que Delanoë a récupéré la ville de Paris en 2001.

    Quant à la qualité du service, toutes les opérations menées par feu le STP étaient justement censées être financées par la Région île de France (en principe, avec les gains produits par les amendes de stationnement ! Vu ce que les Franciliens sont rackettés et emm.... au possible depuis 2001, que l'on ne me dise pas que de l'argent du stationnement, il n'y en a pas eu...).

    Alors, content de Huchon, moi  ? Non. Non, pas du tout. A vrai dire, sur les transports, il faut agir, actuellement, sur deux axes : l'urgence, et le futur. Le plan de l'UMP semble bien considérer le futur, mais pas l'urgence, et de plus, je suis plus que sceptique sur le financement de ses propositions. Le PS se contente simplement de proposer de mener la même politique, celle qu'il mène depuis plus de 10 ans. Le Front de Gauche, apparemment, les transports, cela ne les intéresse pas, en dehors de quelques vagues mesures de gratuité. Europe-écologie, on a bien compris que leur programme de travail à distance ne tient pas debout et ne tient pas la route, mais que par contre, il vont tout faire pour bloquer la mise en place de nouvelles infrastructures de transport, au moins routières (demandez-leur ce qu'ils pensent du bouclage de l'A104...). Donnons quitus, toutefois, à Alain Lipietz, de suggérer de remettre en service les lignes de la grande ceinture, qui desservaient autrefois la grande banlieue. Un militant du MoDem y a pensé aussi, d'ailleurs, manifestement...Le MoDem, parlons-en, a bien des propositions pour l'urgence, mais pas pour le long terme : mille bus pour l'île de France. C'est bien gentil, mais quid de l'engorgement des routes ?

    In fine, si je considère les programmes des différents partis en termes de transports, rien ne me satisfait vraiment, même si je reconnais au MoDem un certain réalisme sur le sujet.

  • Ce que je vais voter aux Régionales, moi ?

    Unhuman me demande ce que je vais voter aux Régionales ? Ben pour le MoDem, pardi. Enfin, ça, ce sera mon vote de premier tour. Après, je n'en sais fichtre rien. Je pense que le MoDem ne sera pas au second tour, sous aucune forme, ni autonome, ni fusionné avec la gauche. Il me faudra donc choisir à Paris entre Jouanneau et Hidalgo, et, au niveau de la région, entre les socialistes et les verts d'un côté (auquel s'adjoindra le Front de gauche) et l'UMP de l'autre.  Je ne sais pas trop ce qu'il veut dire à propos de l'A104, Unhuman. Moi, je suis pour, tout comme l'était Richard Bertrand, la candidat du MoDem à la législative partielle d'octobre 2009, avec évidemment un tracé respectueux des gens et de la nature.

    En termes de programme, j'aurais été tenté de voter pour l'UMP (je suis davantage en adéquation avec leurs propositions) pour le second tour, mais le problème, c'est qu'une pratique de trois années, désormais, du pouvoir sarkozyste, m'a montré à quel point les déclarations de ses porte-flingues sont du flan. J'ai trouvé Pécresse très gonflée lundi soir, sur LCI, de reprocher à Huchon son inaction sur la sécurité, alors que la Région a bien fait construire les commissariats, mais que les suppressions de poste du gouvernement font qu'ils sont vides. Ce que je crains, avec l'UMP, c'est que tout soit à l'avenant. Du coup, cela ne me rend pas très enthousiaste. Côté PS, je déteste le parisianisme des amis de Delanoë qui sont sur la liste d'Huchon, et comme en plus il aura les mains liées par la présence de khmers Verts sur sa liste, il faut s'attendre que sous sa prochaine mandature, la circulation devienne vraiment impossible en île de France.

    Quant aux transports en commun, les promesses des uns et des autres, encore du flan : il ne se passera strictement rien, et ce sera toujours aussi pénible et stressant de les emprunter, à tous niveaux : retard, confort, sécurité.

    Je ne sais pas trop qui je vais taguer, moi...Tiens, au pif, mon crapouillot favori, Bob, Nemo, Rubin et puis, tiens, ce serait intéressant de savoir ce que vont faire les renégats vénitiens.

    Bon, vous l'avez compris, je ne suis pas enthousiaste...Ah, et tant que j'y suis, en Languedoc-Roussillon, je n'ai absolument rien compris à ce qu'il se passe, pour répondre au Faucon. Je ne sais plus si c'est Dufour ou Drevet, mais je pressens encore une MoDemerdouille là-dessous.

    Si le MoDem se ramasse à la suite des régionales, je crois qu'on arrive à échéance des trois années pour l'UDF, il sera grand temps d'en finir avec cette farce bisounourse et de reconstituer l'UDF dont Bayrou est toujours président, jusqu'à nouvel ordre.

  • A Lyon, les satellites rêvent de faire le tour de planète PS !

    Je ne suis pas un spécialiste de la politique lyonnaise, mais je crois avoir compris clairement les enjeux des bisbilles qui frappent le MoDem à l'heure actuelle : quelques élus, déjà ralliés à Collomb, voudraient parachever leur oeuvre et nous inféoder définitivement au PS. Ils sont peut-être contents de jouer les croupions pour les Socialistes, mais pas moi. Je pense que la région Rhône-Alpes mérite autre chose.

    Que reprochent-ils à Azouz Begag, au fait ? D'être un homme de droite ? Ah bon ? Le MoDem est un parti de gauche, alors, et la droite, c'est pas bien ? Nuls. Nullissimes. Allez jusqu'au bout de votre démarche, les gars, adhérez au PS, au moins, vous aurez le mérite d'être clairs. En tout cas, ce sera sans moi. Non, je reste fidèle à l'esprit de 2007 : l'indépendance ne se partage pas, voilà mon avis, primo, et secondo, le MoDem a vocation a rassembler aussi bien des personnalités de gauche que de droite, et, bien évidemment du centre.

    Je ne comprends à cet égard pas très bien le jeu trouble de Lafond. Il me semble qu'il s'était positionné sur une ligne d'indépendance. c'est la voie que le MoDem semble désormais suivre là-bas, alors quoi ?

  • PS, UMP, Verts, ils n'ont décidément rien compris !

    Je commence à parcourir les programmes des différents candidats pour les prochaines élections régionales, notamment en île de France. Et je suis exaspéré : Pécresse, Huchon, Duflot, ils ne comprennent décidément rien à rien en ce qui concerne les besoins des Franciliens pour les transports. Leurs mesures tiennent en deux axes : des tarifs bas, uniques, spécifiques et tutti quanti pour une catégorie de population (jeunes, vieux et cetera...) et des projets pharaoniques que les enfants de nos enfants verront peut-être un jour. En somme, strictement rien pour améliorer l'offre (et la rapidité !!!) des transports existant. Rien pour faire en sorte que l'on puisse se déplacer plus vite d'un point de l'île de France à un autre. On s'en fout des gratuités de toutes sortes (c'est bien le moment, tiens !). Ils feraient mieux, tous «verdâtrisés» qu'ils sont, de se préoccuper de décongestionner les transports, voilà la priorité.

    Seuls le MoDem, et une coalition de libéraux et de centristes (Parti libéral-démocrate, Alliance centriste, Gauche Moderne) semblent s'être penchés sur la question. Alain Dolium propose de développer le réseau de bus de banlieue à banlieue, observant que c'est l'un des moyens de transport les moins coûteux, et la liste des seconds (Plan d'Urgence pour l'île de France),propose de libérer la concurrence sur les dessertes assurées par des lignes de bus RATP ou SNCF afin d'accroître l'offre de bus. Elle suggère également de boucler les projets autoroutiers nécessaires à la fluidification de la circulation automobile. Cette dernière liste a d'ailleurs le mérite d'avoir un plan précis et pragmatique sur la question des transports, particulièrement individuels. J'aimerais bien en voir autant ailleurs...

    Je ne saurais que recommander la lecture des tribulations de Jean-Paul chez Hashtable, bien évidemment, pour compléter l'information. Il faut dire qu'il y a de la répartie en face, avec Chantal Jouanno qui s'est pris un mawachi gueri pleine tronche avec son projet d'automatisation de la ligne 14... J'ai lu également que la tête de liste parisienne envisageait de rétablir le bon vieil octroi moyen-âgeux féodal qui permettait l'entrée dans la ville (plus communément appelé péage urbain, de nos jours). Franchement, je me demande si je ne vais pas envisager une partie de pêche au second tour des élections régionales si Dolium n'y est pas, moi. Et à vrai dire, même au premier tour, le MoDem a intérêt à être compétitif, parce que le projet des libéraux et des centristes me tente drôlement, moi...

  • étonnant Alain Dolium

    Je suis avec curiosité et intérêt le parcours d'Alain Dolium. J'ai lu ce qu'en dit le Blog du Démocrate, et je partage jusqu'à un certain point son analyse. Il présente à mes yeux des avantages, mais aussi des points qui fâchent. Les avantages, c'est que je le vois pragmatique (ça nous change des idéologues de la démocratie), c'est un chef d'entreprise, et c'est un bon communicant. J'observe qu'il sait être présent sur la Toile sans s'imposer, et qu'il répond si on l'interpelle. J'ai un un peu de mal à récapituler ses prises de position étant donné qu'elles ne figurent pas toutes sur le site de campagne du MoDem en île de France. J'apprécie son réalisme sur l'emploi : Valérie Pécresse parle de créer un million d'emplois en île de France. C'est ridicule, c'est évident que c'est impossible en l'état. Alain Dolium qui a chiffré et calculé son programme parle de 150 à 160 000. Cela me paraît bien plus réaliste. Son idée des deux emplois sans charge à l'échelle régionale (assurance recrutement) n'est pas mauvaise : reste à savoir ce que cela donnerait dans la pratique s'il pouvait être élu. Si l'île de France pouvait mettre en oeuvre cette idée, ce serait un excellent laboratoire en prévision du programme des présidentielles.

    Il y a néanmoins comme je l'ai dit des points qui fâchent : l'un d'entre eux, c'est la caractère socialo-compatible de Dolium, avec une touche même jospino-compatible. Comme s'il paraissait acquis que le MoDem allait s'allier aux Socialistes au second tour. Autant voter directement pour les Socialistes, alors ? Je n'entends pas la moindre critique d'Alain Dolium sur la gestion de la région par Huchon, et pourtant, il me semble qu'il y a des choses à dire.

    J'ai lu la réaction d'Alain Dolium sur la mixité sociale, les quotas et les concours aux grandes écoles. J'ai retenu ces remarques :

    Le concours d’entrée aux grandes écoles est aujourd’hui le dernier ilot de méritocratie perdu dans un océan de connivences et de non-dits.

    Nous sommes confrontés aux résultats d’une massification de l’éducation et nous avons laissé croire au mirage d’un élitisme accessible à tous. La massification des filières générales n’a que déplacé le problème en créant de nouvelles poches de reproductions sociales.

    Jusque là, ça va ; c'est après que cela se gâte. Je me méfie toujours, quand on présente le système éducatif actuel comme un espace exclusif de reproduction sociale. Cela fleure le bourdieusisme bon teint. Alain Dolium évoque les classes studieuses, les plafonds de verre divers pour les classes populaires. Le pire serait justement qu'elles disparaissent, ces classes studieuses. Oui, il y a une sélection par les langues rares ou anciennes, et tant mieux : encore heureux que dans le délire égalitariste qui a frappé tous les gouvernements depuis la réforme Haby de 1976 il soit resté le fil ténu, devenu en effet un fil d'Ariane dans un labyrinthe, pour constituer l'ultime d'espoir pour ceux qui chercheraient à échapper au marasme. Il ne s'agit pas de supprimer les codes, mais de permettre qu'ils soient accessibles partout dans tous les collèges de France. A chacun, ensuite, de saisir l'opportunité ou non, selon l'avenir qu'il envisage. L'excellence partout, comme le disait Bayrou pendant la campagne présidentielle, ou encore ces villages où on pouvait étudier le grec et le latin comme le regrette Jean Lassalle dans sa Parole donnée. Le discours d'Alain Dolium ne m'apparaît donc pas in fine convaincant sur le sujet. C'est l'inconvénient d'être un mélange de bayrouisme (Biennnnn !) et de socialo-jospinisme) (Pas biennnn....!).

    Sur les transports, j'attends plus de précisions sur son projet : il a raison d'observer que les bus sont en effet bien moins chers que les réseaux ferrés. Le problème, c'est que les routes sont aussi saturées, et que je ne vois pas dans don programme ce qu'il prévoit pour contourner cet écueil. J'apprécie néanmoins le caractère réaliste de sa proposition, car elle a le mérite de pouvoir être mise en place dans des délais très rapides, contrairement aux projets pharaoniques des Socialistes et de l'UMP.

    Pour conclure, il est acquis pour moi que je voterai pour lui au premier tour. En revanche, je ne sais pas encore ce que je vais faire au second tour si jamais il s'allie avec les Socialistes. Tout dépendra de la composition de la liste UMP que je n'exclue alors pas de soutenir le cas échéant.

  • Dette et retraites, Sarkozy marche sur des oeufs

    La situation financière de la France est telle qu'elle a désormais la corde au cou. Pendant toute la campagne présidentielle, François Bayrou a averti sur les risques mortels que faisait peser sur l'économie nationale la dette de la France : en vain. Plus récemment, Marielle de Sarnez exprimait de fortes inquiétudes à ce sujet. Hélas, nous y sommes : nous devions aller dans le mur, et nous y sommes quasiment. Pourquoi ? pour une raison très simple : les agences de notation (dont dépendent les notes des États sur les marchés financiers, et, par suite, le montant de leur taux d'emprunt pour lever des fonds) estiment qu'au-delà de 80% du PIB de dette publique, un pays ne peut pas conserver sa notation AAA. En 2011, notre ratio devrait être de l'ordre de 90% et plus. Nous aurons donc crevé le plafond. Le seul espoir de la France, c'est de faire valoir que cette augmentation exponentielle de la dette est d'ordre conjoncturel et que nous allons remettre de l'ordre au plus vite dans les comptes publics. En fait, si les pouvoirs publics français ne montrent pas leur détermination, les agences de notation n'attendront même pas 2011. Si nos taux d'emprunt grimpent, la charge de la dette augmentera dans le budget, et les économies à faire seront encore plus importantes. Bayrou a maintes et maintes fois expliqué ce mécanisme.

    Nicolas Sarkozy est donc dos au mur : il doit absolument donner des gages de bonne volonté. Il ne peut donc faire autrement que de réformer les retraites, quel qu'en soit le coût politique, et il doit l'annoncer maintenant. Il ne peut pas attendre le lendemain des élections régionales, parce que nos prêteurs n'attendront pas jusque là, eux, pas plus que les agences de notation.

    Cette situation est très grave. Martine Aubry l'a certainement compris. Elle fait preuve de responsabilité. Le MoDem également. Toutefois, PS et MoDem ne devraient pas accepter de rattraper les erreurs de Nicolas Sarkozy sans contrepartie.

    Accepter de discuter sur les retraites, soir, mais Nicolas Sarkozy doit aussi revenir sur les réformes fiscales qui ont plombé les finances de la France. La France n'a plus le choix. Et je crois aussi à titre personnel, qu'il faut déballer toute la dépense publique et la remettre à plat. Non seulement il va falloir payer des impôts pour sortir de la nasse, mais il va falloir également réduire singulièrement nos finances.

    Plutôt que de procéder à des ajustement dans tous les services publics, rendant ainsi chaque jour chacun d'eux toujours plus inopérant, il apparaît nécessaire, je le dis une nouvelle fois, de déterminer ce que nous voulons conserver et ce que nous sommes prêts à abandonner.

    C'est comme dans un jeu : vous avez un sac à dos, mais ce qui est dedans est trop lourd pour votre force : il faut donc jeter des objets. A vous de choisir, les amis... Autre image, vous êtes en ballon, mais il menace de se perdre corps et âme : il faut jeter du lest. Faites le tri, et grouillez-vous de balancer ce que vous ne voulez pas garder, parce que si le ballon descend trop pas, pour reprendre de la hauteur, ce ne sera pas seulement des objets qu'il faudra balancer, mais peut-être bien un passager...