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Bayrou - Page 43

  • Je voterai pour le MoDem et Marielle de Sarnez

    Cela va sans dire, je voterai pour le MoDem et Marielle en île de France. Je salue le travail extraordinaire des groupes de réflexion sur l'Europe ainsi que leur coordination exemplaire par Marielle. La synthèse du programme du MoDem est disponible sur son site. Mais, le mieux, ce sont tous les échanges qui ont eu lieu pendant les conventions thématiques sur l'Europe.

    Je déplore que nombre de médias aient sans cesse ramené François Bayrou à l'élection présidentielle pendant cette campagne européenne. Pour le compte, je pense qu'il est le seul à ne pas avoir parlé des présidentielles, dans cette histoire. Exaspéré aussi de constater que la même sphère médiatique n'a jamais relevé tout ce qu'il avait dit sur l'Europe, notamment en clotûre des conventions, mais toujours les petites phrases soigneusement coupées et sélectionnées. Il faut dire que la sphère en question a de toutes façons été incapable d'assurer un suivi de qualité sur cette campagne. L'exemple le plus triste, c'est celui d'A vous de juger, puisque la Toile et les médias se sont polarisés d'un seul bloc sur un échange de moins de 3 minutes. Or, pendant ce débat, des positions divergentes ont été présentées, sur l'Europe, mais Arlette Chabot a été incapable de les mettre en évidence.

    J'aurais voulu moi-même écrire plus, comparer les programmes des différents partis, mais je n'en ai humainement pas eu le temps. Trop long. Il aurait fallu que nous soyions plusieurs pour nous ateler à cette tâche.

    Je salue à cet égard le long et minutieux travail de Laurent de Boissieu et du Journal La Croix qui ont vraiment essayé d'analyser les principales problématiques européennes dans les derniers jours de campagne. Son blog a le mérite d'avoir comparé les réponses apportées par les différents partis à ces problématiques dans les derniers jours de la campagne. J'en recommande vivement la lecture pour s'en faire une idée objective.

  • Bayrou/Cohn-Bendit

    Aïe aïe aïe...ça a pété entre les deux. Bon, genèse : Bayrou et Cohn-Bendit étaient amis jusqu'à peu. Seulement voilà, il y a un mois, je ne sais pas quelle mouche a piqué Cohn-Bendit, voilà qu'il déclare que Bayrou a vu la vierge et ne pense qu'aux présidentielles. Le MoDem et Bayrou ne s'étaient attaqués à aucun moment ni aux Verts, ni à Cohn-Bendit. Ces deux dernières semaines, le MoDem est devenu la cible préférentielle de l'UMP, du PS et des Verts. Dans le même temps l'UMP vante les Verts et Michel Barnier et Xavier Bertrand déclarent que Cohn-Bendit est le seul vrai européen de gauche. Dans le même temps, on entend au Nouveau Centre et à l'UMP que Bayrou serait un Le pen light. Je ne m'imaginais pas Cohn-Bendit se mêler un jour à la curée. De plus, Cohn-Bendit a toujours admis certaines affinités avec Sarkozy. Soyons juste, ce ne sont pas des affinités politiques, ou du moins, pas seulement. Ils ont simplement en commun d'aimer les transgressions, aussi bien l'un que l'autre. Et comme Sarko se targue de faire bouger certaines lignes, cela plaît à Dany le Rouge. Par ailleurs, comme Sarko, Dany est un libéral [EDIT : il faut que je corrige. En fait, ils ne sont libéraux ni l'un ni l'autre. DCB est un social-démocrate libertaire, et Sarko une sorte de Colbertiste napoléonien mâtiné de néolibéralisme (sorte de fusion entre une école du libéralisme économique et le darwinisme social). Je précise, d'ailleurs, que pour ma part, je me réclame ouvertement du libéralisme : un libéralisme pragmatique et modéré. Merci à Criticus et LomIG de leurs remarques et corrections en commentaires], même si je préfère évidemment le libéralisme de Dany à celui de Sarko (plutôt du néo-libéralisme).

    Alors, c'est vrai, Bayrou a dérapé pendant l'émission A vous de juger. Mais Cohn-Bendit le cherche tout de même depuis un moment. Quand Bayrou dit que Cohn-Bendit est reçu à l'Élysée, c'est vrai, même si je doute que ce soit pour une alliance politique. Répliquer à Bayrou qu'il est minable parce qu'il le dit, je peux comprendre que cela l'ait passablement énervé, d'autant que Verts et UMP sont tout de même non moins passablement complices, dans cette campagne, contre le MoDem et Bayrou.

    Tout de même, je suis étonné : je me serais attendu à ce que l'opposition s'oppose. Pas du tout à ce que l'opposition s'oppose à l'opposition. Bref, Socialistes et Verts tirent à vue sur le MoDem et Bayrou depuis un moment. Ne serait-il pas logique qu'ils se concentrent contre le projet qu'il estiment le plus opposé aux leurs, c'est à dire celui de l'UMP ? C'est bête. Et puis quand on voit le sirupeux Xavier Bertrand en rajouter une louche après en dénonçant Bayrou, la décence eût été plutôt se s'abstenir de commentaires sur un épisode qui n'était pas fameux, c'est tout...

    Nous ne sommes pas ennemis. Benhamias a même dit des choses intéressantes en imaginant un axe Verts/Démocrates au Parlement européen. Bon, évidemment, avec les décroissants, cela ne va pas être possible, mais avec les autres, des majorités d'idées peuvent parfois être possibles.

    Je pense que nous, militants, nous ne devrions pas nous mêler de la querelle entre Cohn-Bendit et Bayrou. Je regrette qu'elle ait eu lieu, d'autant qu'ils étaient jusque là amis. Là, hélas, je crois qu'il y a un fossé irréversible qui est désormais creusé entre les deux. C'est dommage.

    De notre côté, essayons de garder raison et de débattre calmement. C'est, je crois, ce que j'ai commencé à faire aujourd'hui sur l'énergie et l'agriculture.

    Je déplore également que les médias sur Internet n'aient retenu que ces échanges vifs de l'émission A vous de juger, alors que le débat entre tous ces leaders politiques a été objectivement intéressant.

    [EDIT]J'ajoute quelque chose, je viens de voir la fin de l'émission: c'est tout de même inadmissible qu'une émission de service public finisse  sur un gros plan sur un titre dénigrant un des partis présents à la table ronde : Cohn Bendit devant Bayrou. Voilà ce qu'on pouvait lire en gros sur l'écran.[/EDIT]

  • Planète Europe !

    Je viens de visualiser le clip du MoDem en version longue pour les européennes, et je l'ai trouvé très pédagogique. Bayrou s'essaie à une démonstration en quatre points. Il y a les questions que la France peut et doit traiter. Celles que seule l'Europe peut gérer (les crises planétaires). Bayrou expose ensuite ce qu'il se passera si la seule voix qui peut porter notre différence, l'Europe, s'éteint : il ne restera plus alors que les deux super-géants que sont la Chine et les USA pour se regarder en chiens de faïence. Le clip se poursuite en rappelant que l'Europe, c'est nous, que la France, c'est l'Europe et que ce ne peut être que nous qui relèverons le défi. A partir de là, il y aura le 07 juin un vrai choix à effectuer et des euro-députés à choisir. Il faudra alors de vrais députés pour de vrais choix.

    A aucun moment Bayrou n'utilise de grosses ficelles ou de slogans pour appeler à voter MoDem. Il se contente simplement d'exposer les principaux enjeux et appelle les Français à opérer leur choix en conscience.

  • Le prix de la girouette est attribué à Maurice Leroy !

    Mais que fait Leroy-Morin ? Tout de même, après les déclarations tonitruantes du patron des aplaventristes sur un deal mystérieux entre Ségolène Royal et François Bayrou, pas de réactions ?

    Heureusement, nous autres, hérétiques, sommes là pour prendre la relève. François Bayrou a démenti dans un entretien avec la Nouvelle République tout deal entre Ségolène Royal et lui lors des élections présidentielles, et, a priori, je suis plus porté à le croire qu'à accorder de la confiance aux dires d'un individu qui a mangé à tous les râteliers.

    « Maurice Leroy est pathétique. Raconter que des responsables politiques dans un premier tour de campagne présidentielle imaginent des petites manœuvres, alors qu'ils sont engagés l'un contre l'autre, c'est faire preuve de petitesse d'esprit. Mais cela se comprend de la part de Maurice Leroy qui fut communiste, puis pasquaien, puis centriste et aujourd'hui sarkoziste. Il est en effet digne du prix de la girouette que lui avaient décerné les jeunes de l'UMP lors de son changement de camp. »

    Bayrou a d'ailleurs jugé que de tels racontars étaient non seulement injurieux pour lui, mais aussi pour Ségolène Royal.

    «C'est tout et c'est aussi simple que cela. Tout ce que raconte Maurice Leroy est d'ailleurs autant injurieux pour moi que pour Ségolène Royal

    Voilà une mise au point officielle, définitive et salutaire. En tout cas, il est en tête, devant Martine Aubry, d'un classement TNS des personnalités réalisé à l'occasion des élections européennes.Il totalise 59% de bonnes opinions contre 37% de mauvaises. Martine Aubry est à 57 contre 38 et Besancenot 52 contre 43. Cohn-Bendit est à 51.

     

  • De gauche et UMP ?

    S'il y a un truc qui me fait franchement rigoler, c'est quand j'entends d'ex-socialistes, récents cireurs de pompe, passer la brosse à reluire au gouvernement et à Sarkozy. Ah, il faut les entendre s'évertuer à clamer qu'ils sont toujours de gauche et qu'ils n'ont rien renié ! Je sais que l'étiquette gauche/droite n'est plus clivante ni pertinente, du moins sur les grands sujets, en France, mais franchement...Écoutez-le, le gros mammouth laineux (l'haineux) expliquer qu'il est toujours à gauche mais qu'il votera sans états d'âme pour l'UMP. A la limite, je m'en fous, moi, je suis de centre-droit. Mais j'ai mal pour la gauche,  quand je l'entends déblatérer sa loghorrée. Avec lui, Sarkozy et consorts ont l'assurance d'avoir recruté une carpette de première catégorie. Étonnant qu'il ne soit pas allé à la soupe plus tôt, d'ailleurs. Il vait bien tenté de contacter l'entourage de Bayrou, pendant les présidentielles, mais, à l'UDF, pas fous, on n'en avait pas voulu.

    Cela dit, Sarkozy n'est pas non plus un âne, et pour avoir suffisamment donné de deniers aux Judas de toute sorte, il connaît d'autant plus la valeur de la fidélité et de la parole donnée. Or, le mamouth laineux en fait un peu trop, et ça commence à l'agacer sérieusement, Sarko. Bon, en même temps, il en joue pas mal, le Sarko. Il commence à faire son Miterrand (en moins subtil, mais avec des carpettes et des cire-pompes, ça marche à tous les coups), notre Sarko. Rassurez-vous, chers lecteurs, je n'ai aucunement l'admiration béate d'un certain nombre de nos politiques pour Miterrand. Il est simplement venu en un temps où en face, c'était pire. Le seul (j'ai cru en Barre, mais ce que j'ai appris de lui ces dernières années me le fait regretter) qui aurait valu le coup, c'était Rocard, mais bon, on ne va pas refaire l'histoire...

    J'aurais pu comprendre, sous Chirac, qui était sur le fond un honnête racidal-socialiste, qu'on se déclarât de gauche tout en étant proche de chichi. Mais s'affirmer de gauche aux côtés de Nicolas Sarkozy et de ses inégalités croissantes, comme le dit justement Bayrou, il y a de quoi huler de rire. Trop drôle ! Dans une telle atmosphère délétère de confusion idéologique, de racollage gouvernemental généralisé et d'aplatventrisme sans honte ni pudeur, comme aurait dit feu l'illustre Leroy-Morin aujourd'hui disparu, il ne faut plus s'étonner si de plus en plus d'hommes et de femmes de gauche désormais déboussolées, se rallient à la seule voix forte (ou en tout cas l'écoutent) encore un tant soit peu audible dans le paysage politique.

  • Marianne2 bayrouiste ? ça va pas la tête !

    Philippe Cohen a du publier une réaction à l'accusation qui ferait de Marianne2 un périodique pro-bayrou. Ah bon ? Première nouvelle. Moi, ce n'est pas ce que j'ai constaté. J'observe au contraire la présence d'articles critiques sur le MoDem et sur Bayrou, et j'ai même du prendre la plume, il y a trois mois, pour défendre Bayrou contre une attaque de Marianne. Ces derniers temps, je trouve Libération et Le Monde (Surtout Patrick Roger, à vrai dire) bien plus sympa que Marianne, avec Bayrou.

    Jetons ensuite un oeil sur les blogueurs associés dont les articles sont souvent repris. Nous ne sommes que deux à être ouvertement MoDem. Luc Mandret et moi-même. Et, là encore, je dois nuancer : Luc Mandret est très facilement critique avec le MoDem, et pour ce qui me concerne, deux articles en tout et pour tout ont été repris par Marianne2, le second sans aucun rapport avec la politique.

    Je ne lis en revanche à Marianne que fort peu de critiques sur les Verts ou sur Besancenot à la notable exception du dernier billet d'humeur qui concernait Daniel Cohn-Bendit. Parmi les blogueurs associés, plusieurs sont furieusement anti-bayrouistes et leurs billets sont eux souvent repris. Bref, ne délirons pas, svp.

    J'ajoute que la ligne générale de Marianne, c'est de critiquer un système majoritaire, et pas seulement un pouvoir majoritaire. Marianne le fait depuis fort longtemps, c'est même leur marque de fabrique. Ce n'est tout de même pas leur faute si Bayrou s'est engouffré aussi dans ce créneau-là et ils ne vont pas commencer à changer pour échapper à l'accusation de bayrouisme aggravé, non plus. Enfin, Philippe Cohen vient d'anoncer ouvertement qu'il ne votera pas MoDem aux européennes (il a tort à mona vis, mais c'est un autre débat) en tête de son article. Que demande de plus le peuple ?

    Je pense que les journaux de gauche, Marianne mis à part, se sont longtemps défiés de Bayrou parce qu'ils étaient persuadés que sa vocation naturelle et celle de son MoDem, c'était de glisser à droite. Les deux années écoulées les ont vraisemblablement rassuré même s'ils peinent toujours autant à classer Bayrou et les Démocrates. C'est  sans doute pour cela que les articles sont nettement plus modérés que par le passé sur le président du MoDem. Et du côté des journaux de droite, le Firago, Valeurs actuelles, le Point, il demeure une certaine sympathie pour le démocrate-chrétien qu'est Bayrou si bien que cette presse de l'a jamais trop massacré. Ce sont en réalité surtout les chaînes télévisées qui ont été les pires ennemies de Bayrou dès l'origine : TF1, par intérêts bien compris, mais bien plus encore France2 et France3 par goût immodéré du cirage de pompe envers le pouvoir en place. Et les petites chaînes ont rarement été en reste, ignorant superbement le leader du MoDem.

    Pour conclure, évitons les faux procès, svp ; j'ajoute que l'arrivée récente de Philippe Cohen, un ancien de Vendredi, à la tête de Marianne2 augure d'une probable inflexion du magazine sur son aile gauche dans les mois à venir. Je pense d'ailleurs qu'il juge le MoDem trop «libéral» à son goût, d'où une mise au point de ma part au mois de mars sur ce sujet.

     

  • Le programme européen du MoDem

    PS et UMP ont tenté de refaire le coup de la présidentielle, mais c'est raté. Comme promis par François Bayrou, voici le programme européen du MoDem en libre téléchargement.

    J'en recommande très vivement la saine lecture.

  • Ils ne veulent pas que Nous, l'Europe, nous parlions de la France

    On refait à Bayrou et au MoDem le coup de la présidentielle : Les Verts, le PS, l'UMP assurent que nous n'avons pas de programme, au MoDem. Eh bien le MoDem a décidé de l'envoyer à tous ses militants ainsi qu'aux principaux chefs des autres partis. Nous attendons bien sûr la réciproque. Mieux, Cohn-Bendit nous accuse de réduire la campagne européenne à une dimension strictement nationale. Eh bien quoi qu'ils disent, nous ne céderons pas et nous continuerons à parler de la France.

    Enfin, il y a une troisième canonnade et ne croyez pas que je m'éloigne du sujet, j'y suis en plein dedans. Il y a ceux, totalement inattendus à mes yeux, c'est-à-dire ceux du Parti au pouvoir et leurs alliés subreptices, du parti Vert, puisqu'ils soutiennent la même thèse dans le même but, qui est de nous expliquer qu'il ne faudrait surtout pas, dans cette campagne européenne, parler de la France. Que la droite française nous explique que la France serait interdite de séjour dans la campagne des élections européennes, il y a là, quelque chose qui est si attentatoire à ses principes et à ses valeurs, que je veux croire que beaucoup entendront qu'il est juste qu'un grand parti français, créateur de l'idée européenne, décide que le sujet européen est en même temps un sujet français, que le sujet français est en même temps un sujet européen, et que nous n'avons jamais voulu construire l'Europe pour effacer la France, que nous avons voulu construire l'Europe pour donner à la France toutes les chances de son avenir. Nous parlerons de France en même temps que nous parlerons d'Europe, même si cela ne leur plaît pas.

    François Bayrou à Montpellier le 17 mai 2009

    Je vais me répéter, mais je renvoie à nouveau aux analyses de la commission démocrate "identités et valeurs de l'Europe" que je citais avant- hier.

    L’abolition de l’Etat-nation n’est ni un aspect de l’identité ni une valeur, c’est un projet politique d’extrême gauche. Le fédéralisme et l’intégration totale des Etats dans l’Union n’est pareillement qu’une utopie partagée par la seule élite pro européenne, autrement dit une infime minorité de la population européenne.

    Au cœur de l’identité européenne, plongeant son origine dans les racines de notre histoire, nous ne trouvons pas la fédération et l’intérêt commun, nous trouvons la patrie. Les cités grecques, les tribus italiques, les pays gaulois, partout s’est affirmée la division sur une portion de territoire aussi limitée que la péninsule européenne. Cela témoigne d’un attachement à la localité qui fait partie de l’âme européenne. Ce ne sont que les exigences de la politique qui ont conduit à l’augmentation de ces ensembles mais il n’y a jamais eu substitution (ou alors avec violence et en de rares occasions, la France ici faisant figure d’exception).

    Aucune politique européenne ne peut ni ne doit se faire contre les Etats-nations. La régionalisation de l’Europe pour des motifs économiques ou de coopération ne doit pas exciter les prétentions d’entités infranationales. Cela ne signifie pas pour autant que l’Europe doit nier l’existence de particularismes locaux. Elle doit en tenir compte, et elle doit le faire par une action combinée des Etats eux-mêmes qui doivent pouvoir avancer sereinement sur le terrain éminemment risqué des libertés locales.

    Mais ce qui vient d’être dit a son revers. Aucun Etat européen quel qu’il soit ne peut espérer avoir d’influence, de poids ou de crédit suffisant en faisant « cavalier seul ». Il y a des domaines où l’économie d’échelle peut profiter à tous les Etats, quitte à s’en remettre dans une plus grande mesure aux aspects communautaires et démocratiques de l’Union (moins d’unanimité, plus de Parlement). Le passage de l’échelle étatique (et la concurrence interétatique) à l’échelle européenne (et la coopération entre européens) constitue dans de nombreux domaines une exigence d’efficacité, voire de maintien du statut de l’Europe.

  • Européennes, la campagne volée

    Y'en a qui l'ont mauvaise, en ce moment, sur la blogosphère. Comme la salle impression qu'on leur a volé quelque chose. J'ai parlé, hier, du sentiment de dépossession des Français envers l'Europe, et de la phrase heureuse de Bayrou à ce sujet. Eh bien on en est là. Pas de campagne, pas de débats d'idées. Pour nous, fervents partisans de l'Europe, c'est la douche froide. L'ami Claudio n'en revient pas : il a repéré un vrai débat sur un grand média !

    Le comble, c'est que comme la chasse au Bayrou a été déclarée ouverte, voilà que dans un beau concert de couinements divers, on accuse Bayrou de confisquer le débat et de faire des européennes une pré-campagne présidentielle. C'est tout de même fort du collier ! Que je sache, Bayrou n'est pas candidat aux européennes ! Il ne va tout de même pas s'empêcher de parler parce que d'autres partis ne sont pas foutus de lancer le débat. Qui s'obstine à proposer une solution européenne à la crise depuis le mois de septembre 2008 ? C'est lui, non ?! Bon, alors. Même Cohn-Bendit s'y met (on l'a connu pourtant plus inspiré sur les questions européennes). Qu'est-ce qui l'empêche de venir confronter les idées s'il veut lancer le débat d'idées ? Mais, comme le dit si bien Unhuman, plus les singes montent haut, plus ils montrent leur cul...

    Chez Christelle, on fuit les miasmes morbides, et on essaie d'y élever un tantinet la pensée. Fred, lui, il est comme moi, il imagine nos nouveaux slogans pour la campagne (un peu dans le vide puisqu'il n'y en a, pas , de campagne, à l'heure actuelle, mais laissons-le rêver, hein ?). Moi, c'est plutôt l'Europe est à nous, et lui, l'Europe c'est Nous. Chacun son truc, après tout. Je me suis déjà expliqué sur mon choix.

    Hashtable, lui, il voit des gauchistes partout, même derrière un innocent sondage sur l'Europe. LoMig, il fait comme h16 : à défaut de faire campagne, il fait des tests... Pour détours à Tours, c'est pas la faute des médias, ce sont les politiques qui ne lancent pas les débats. En attendant, il/elle tracte... Et le Faucon, lui, il n'en a plus rien à branler, des Européennes...

    En province, certains essaient de faire une revue de presse, avec une certaine réussite, et d'autres mettent les points sur les "i" à propos des votes démocrates et socialistes sur la directive "service". Mais bon, quand z'ont la flemme, ils remettent au lendemain ce qu'ils devraient faire le jour même...

    Après cette petite revue de blogs désenchantée, chers lecteurs, je vous laisse méditer...

  • Le Général Morillon observera le processus électoral en Afghanistan

    Le général Philippe Morillon (MoDem, France) a été officiellement nommé Chef  de la mission d'observation de l'UE pour les élections en Afghanistan qui se dérouleront le 20 août prochain.

    Cette proposition faite par la Commission européenne a été entérinée aujourd'hui par le Conseil Affaires Générales et Relations extérieures.

    Le Général Morillon a  été choisi en raison des liens étroits tissés avec ce pays depuis 10 ans. Il est notamment à l'origine de la venue du Commandant Massoud en 2001 au Parlement européen. Il est vice-président de la délégation Afghanistan du Parlement européen et membre d'honneur de la fondation Massoud.

    En tant que Chef de la mission d'observation, il  aura notamment pour mission de veiller au déroulement du scrutin dans le respect des règles de démocratie, de contrôle et de transparence.

    Je ne puis que me réjouir d'une telle nomination. Le Général Morillon était un ami de Massoud, homme auquel nous portons une très grande estime, sur ce blog. C'est en compagnie de François Bayrou et Marielle de Sarnez qu'il l'avait reçu au Parlement européen.