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Société - Page 48

  • Retraites, le discours de la méthode

    La méthode Bayrou pour réformer le régime des retraites. Puissent Nicolas Sarkozy et son gouvernement en prendre de la graine...

    J’aurais mis autour de la table pendant le temps nécessaire, plusieurs semaines, un mois ou davantage, les partenaires sociaux, tous les syndicats, les entreprises, les grands courants politiques du pays, et le gouvernement, et cela sous l’œil des caméras de télévision pour que tous les Français puissent suivre. Et j’aurais dit : « Quelles sont vos solutions ? » Est-ce qu’il suffit de faire payer les riches, ce qui est évidemment absurde parce qu’il n’y en a pas assez. Est-ce qu’on peut éviter de faire bouger l’âge de la retraite dans un pays où il y a désormais presque autant de retraités que d’actifs ? On aurait fait les calculs au tableau, devant tous les Français, et ça aurait décanté le dossier. Les Français y étaient prêts comme ils ne l’avaient jamais été.

    Après cette phase, il y aurait eu une proposition du gouvernement, une discussion et un vote au Parlement. Et au final j’aurais dit aux Français : vous allez trancher ça par référendum.

    Évidemment, pour prendre le risque de trancher une telle réforme par référendum, il faut de l'audace et ne pas craindre de se prendre une claque retentissante dans la tronche en cas d'échec. Mais Bayrou, au contraire de Sarkozy (comme on a pu le voir avec le traité de Lisbonne), l'a cette trempe là...

  • Les conditions de travail plutôt que le temps de travail...

    Tous les derniers combats de la gauche sur le travail, depuis trente ans, se sont concentrés sur le temps de travail plutôt que sa qualité.

    Quand j'analyse les motifs pour lesquels les Français s'arc-boutent sur la retraite à 60 ans, je vois que c'est surtout la pénibilité de leur travail qui les pousse.

    En réalité, presque tous les emplois deviennent les uns après les autres pénibles parce que le stress, la compétition, l'agressivité ont envahi toute la sphère de l'emploi. Concurrence pour trouver un emploi à 25 ans, concurrence pour en garder un à 50 ans, menaces de délocalisation, course à la performance, dévalorisation dans la fonction publique, la liste des maux qui menacent l'exercice même du travail serait longue à établir. Les suicides en entreprise, impensables il y a encore 20 ans se multiplient, désormais ; et la sphère du privée n'est pas la seule touchée. Des cas diplomatiquement tus touchent aussi la fonction publique.

    C'est le sentiment de ne pas pouvoir durer qui plus que tout affole, sans doute à juste titre, ceux qui voient avec effroi leur durée de travail à nouveau s'allonger.

    La question de fond, et je la partage avec Théodore Zeldin, que Karim-Émile Bitar interrogeait dans son Regards sur la France en 2006, c'est la signification de la valeur travail dans nos sociétés modernes.

    Pourquoi les Socialistes ont-ils mis en place les 35 heures ? Au prix d'un reniement des valeurs fondamentales du socialisme, et notamment l'idée que le travail émancipait l'être humain. 35 heures parce que le travail c'est dur. Alors oui, si l'on travaille 35 heures, ce sera encore plus dur, mais cela ne sera que 35 heures ; c'est toujours cela de gagné. Voilà qui en dit long sur l'état de la valeur travail dans l'opinion.

    Les syndicats avaient obtenu des choses intéressantes, dans de nombreux secteurs : comités d'entreprise, aides financières de l'entreprise, statuts, solidarités diverses dont il ne reste rien, au final.

    Voilà un point sur lequel je suis radicalement en désaccord avec Hashtable et Aurélien, le Président du Parti Libéral-Démocrate, par exemple. Aurélien en particulier reproche à la CGT de gérer les loisirs et les vacances des salariés d'EDF. Eh bien la CGT a bien raison, et elle devrait faire de l'idée de la priver de cet avantage un casus belli. Ceci ne l'exonère évidemment pas de publier des comptes corrects, mais le principe d'une inter-pénétration harmonieuse entre vie privée et vie professionnelle via les Comités d'entreprise est loin d'être une idée idiote, quand bien même elle aurait un coût.

    Google est l'exemple même de l'entreprise rêvée pour ceux qu'elle emploie : des horaires aménagés, une grande liberté, des avantages considérables, et, au final...l'envie d'y passer toujours plus de temps.

    Le monde du travail ne devrait pas se résumer à un "chacun pour sa pomme" et "crève ou marche".

    Seulement, pour réinventer un modèle solidaire de vie professionnelle, il y a un chemin très long qu'une société aussi individualiste que la société française a bien du mal à emprunter...

    Il faut enfin se réhabituer à l'idée que le bonheur et le travail ne sont pas nécessairement antinomiques. Il reste alors à poser les fondations d'un système ou l'emploi ne vire pas au cauchemar pour les Français...

  • Le terrorisme, ça ne prend pas en France

    Il y a eu, paraît-il des menaces d'attentat terroriste en France. Loin de moi l'idée de les minimiser, mais, je n'en pense pas moins qu'il ne faut pas non plus s'affoler.

    Il existe bien sûr un islam radical en France, mais, jusqu'à nouvel ordre, il ne s'est jamais vraiment montré menaçant pour la France.

    Il y a eu bien sûr les attentats de 1995, mais le contexte était différent : l'Algérie était alors en proie à une lutte à outrance entre la mouvance islamiste et le régime au pouvoir. J'ai toujours trouvé étonnant, lors de cette vague d'attentats en France, qu'elle soit survenue dans la période où la France se montrait justement critique avec le parti unique au pouvoir. Non moins surprenant qu'il n'y ait plus eu aucun incident par la suite, alors que la France mettait justement en sourdine ses critiques.

    En revanche, en 1996, la France ayant appuyé la reprise en main de l'Algérie par le pouvoir alors que le Front Islamique du Salut avait gagné clairement les élections, on peut suppose que l'attentat de Port-Royal ait été une riposte du GIA. Je n'avais pas de blogue à l'époque, mais si j'en avais eu un, j'aurais pu écrire mon opinion d'alors, qui était qu'il eût mieux valu pour l'Algérie laisser le FIS gouverner le pays sous la discrète mais sévère surveillance de l'armée. On eût pu alors soit voir le FIS se ramasser aux élections suivantes en raison de l'insuffisance de ses résultats, soit évoluer à la turque avec l'AKP.

    Aujourd'hui, en dehors de l'engagement en Afghanistan, un pays éloigné du Maghreb et pas Arabe, faut-il le rappeler, il n'existe pas de forts motifs de dissensions entre les natifs du Maghreb et la France.

    La mouvance radicale ne parviendra pas à recruter, d'autant que l'Islam conservateur et réactionnaire a une voix officielle et légaliste avec l'UOIF. Or, cet UOIF-là, tout en cherchant à faire avancer ses vues (port du voile, notamment), s'est toujours montré légitimiste avec la République.

    S'il n'y a eu aucun incident lors de la guerre avec l'Irak, il ne risque pas d'y en avoir avec l'Afghanistan. Évidemment, on ne peut exclure la folie de groupuscules fanatisés, mais, si opération terroriste il devait y avoir, elle ne se ferait en tout cas probablement pas avec la complicité de Français d'origine arabe ni même d'immigrés.

  • Mais si l'entretien sert à quelque chose

    Étrange, doppelganger, comme nom : au début, le rôliste qui sommeille en moi a songé d'abord à la créature métamorphe éponyme qui figure dans le Bestiaire Monstrueux du jeu Donjons et Dragons. Puis, l'intellectuel s'est réveillé, et j'ai fait une recherche sur wikipédia. Et voilà ce que je trouve : 

    Doppelgänger est un mot d'origine allemande signifiant « sosie », employé dans le domaine du paranormal pour désigner le double fantomatique d'une personne vivante, le plus souvent un jumeau maléfique, ou le phénomène de bilocation (ou ubiquité), ou bien encore le fait d'apercevoir fugitivement sa propre image du coin de l'œil.

    Le site du même nom évoque les entretiens d'embauche et reprend la position d'un sociologue interviewé par Cadremploi.fr qui soutient que les entretiens d'embauche ne sert à rien. Notamment, l'entretien ne permettrait pas de se faire une idée de la compétence professionnelle d'un candidat à l'embauche.

    Il se trouve que j'ai eu à réaliser à plusieurs reprises, ces dix dernières années, des entretiens d'embauche ou non, et à sélectionner des candidatures dans des circonstances aussi diverses que variées.

    Je suis tout à fait en désaccord avec l'auteur de l'article. On apprend beaucoup de choses, lors d'un entretien, y compris sur la compétence professionnelle. Cela suppose évidemment de poser des questions ad hoc, et d'avoir ciblé quelles qualités font principalement la compétence que l'on recherche.

    Par exemple, avec quelques questions habilement tournées, il est assez aisé de vérifier si l'on se trouve face à un individu rigoureux ou non, or, la rigueur, pour un grand nombre de profession, est une qualité primordiale. On peut donc penser que plus quelqu'un est rigoureux, plus il a de probabilités, nonobstant sa formation, d'avoir développé une véritable compétence. 

    Ses hobbies, sa vivacité d'esprit, son bon sens, autre qualité essentielle, fournissent de non moins précieux renseignements. Via un échange verbal, on peut estimer la compétence professionnelle d'une coiffeuse, ne serait-ce que parce que l'échange n'est justement pas que verbal...La manière dont elle pose un objet, par exemple, renseigne sur sa dextérité ; quelques questions bien pensées permettent de tester son sens de l'observation. 

    Ses qualités relationnelles ? Elles apparaissent très vite dans sa manière de se mettre en avant ou non, dans celle d'écouter les questions et de les réinterpréter.

    Je crois qu'avec un questionnaire serré, de la psychologie et un bon sens de l'observation, un DRH/recruteur/patron ne pourra pas être trompé. Il/elle s'approche trop, cherche des yeux à lire ou regarder ce qui se trouve sur votre bureau ? c'est un/une intrusif(ve). Il/elle parle beaucoup ? Il/elle écoute peu ou pas. Il/elle hésite à donner son avis ? Voilà quelqu'un qui juge en son for intérieur. Bref : et cetera.

    Il faut être très fort pour maîtriser sa communication non-verbale, or, elle constitue plus de 50% de ce qui restera à l'interlocuteur à la suite d'un entretien d'embauche. 

    Je crois donc que l'entretien d'embauche est essentiel, et qu'il donne au contraire de ce que dit Jean-François Amadieu un grand nombre de renseignements sur le/la candidat(e) et ce, quelle que soit la profession envisagée.

  • Impôt dégressif...

    Tiens, la formule est de Bayrou, mais le concept est tout à fait sarkozyste. Voilà ce que Bayrou conclut de l'affaire Tapie-Adidas...

    Ce sont les mêmes privilèges, notamment fiscaux, qui s'appliquent à Bernard Tapie et à la famille Bettencourt. Les classes moyennes sont ciblées, et les plus privilégiés sont mis à l'abri de la contribution fiscale. C'est contraire à tous les principes, à toutes les décences. Mais les solidarités de milieux sociaux, de réseaux, d'ententes, jouent à plein, sans que les citoyens en sachent rien. Jamais en France, en République, la triste réalité du "selon que vous serez puissants ou misérables" n'a eu autant de place !

    Cette affaire est au minimum celle de relations dangereuses entre le monde de l'argent et le pouvoir politique. Comment ne s'en rendent-ils pas compte ? Comment ne voient-ils pas le caractère explosif de ces connivences ? Plus profondément, on y découvre la réalité de la protection accordée aux plus privilégiés. La contribuable la plus riche du pays paie, en proportion de ses revenus déclarés, officiels, moins d'impôts, proportionnellement, que quiconque d'autre dans le pays. Ce n'est plus l'impôt progressif, c'est l'impôt dégressif !

  • Préjudice moral...

    François Bayrou a été quasiment le seul, dans la classe politique, à s'insurger des faveurs qui étaient faites à Bernard Tapie dans l'affaire Adidas. Il s'en explique dans l'hebdomadaire Marianne. Plusieurs extraits figurent sur le site du Mouvement Démocrate. Lecteurs de ce blog, vous allez bondir...Rassurez-vous, moi aussi j'ai fait un bond...

    C'est une déclaration invraisemblable ! Tout le monde sait, tous vos lecteurs savent, qu'il ne s'agit pas d'une décision de justice, mais pour la première fois dans l'histoire, du recours, contre la loi et les principes, à un arbitrage privé ! Tout le monde comprend pourquoi l'Etat, qui doit protéger l'argent du contribuable, ne peut pas accepter l'arbitrage privé, comme le fait le monde des affaires : depuis la Déclaration des droits de l'homme de 1789, on sait que tout citoyen a droit à la transparence absolue dans l'usage des fonds publics ; or l'arbitrage est secret, il n'a pas à motiver ses raisons, et ses raisons ne peuvent pas être discutées, ni contestées. La deuxième chose insupportable, c'est le "préjudice moral" qui a été attribué à Tapie, de 45 millions d'euros. Aussi horrible que ce soit à évoquer, pour avoir un ordre de comparaison, la mort d'un enfant dans un accident a donné lieu dans plusieurs jugements à un préjudice moral; et je n'en connais pas de pire, de l'ordre de 30 000 euros. Tapie, pour ses démêlés avec la banque, c'est 1 500 fois plus ! À la charge du contribuable. Enfin, toujours aussi choquant, les conditions fiscales qui ont été faites : l'Etat a payé à Tapie des intérêts de plusieurs dizaines de millions sur les sommes arrêtées ; et on a appris que Tapie n'avait payé aucun intérêt sur les sommes qu'il devait à l'Etat. Et selon toute hypothèse, il apparaît aujourd'hui que Tapie aurait bénéficié du bouclier fiscal pour des sommes énormes. Tant de gens, sans relations, misérables, sont poursuivis par l'administration, par le fisc, et les puissants sont protégés et gavés. Et personne ne dit rien...

    'tain, j'ai un peu la haine, là, vous voyez...

  • Retraites, le bal des faux-culs

    C'est marrant, mais je suis sceptique depuis un moment face à la fameuse retraite à 60 ans du PS. Sur le fond, d'ailleurs, je ne la pense pas vraiment plus néfaste que le projet de Sarkozy, au sens où ce qui compte, c'est la durée de cotisation. J'avais bien noté que Martine Aubry n'était pas très à l'aise à ce sujet.

    Bon, mes lecteurs me connaissent : ils savent que je n'hésite pas à aller farfouiller dans les programmes quand je veux m'informer. Or, j'ai trouvé ceci dans le programme du PS sur les retraites

    Les socialistes proposent des points d’étape réguliers tous les cinq ans avec les partenaires sociaux et une clause de rendez-vous globale sur le système des retraites en 2025. En cas de nouveaux besoins, il faudrait chercher toutes les sources possibles de financement. Si un allongement de la durée de cotisation devait être envisagé, celui-ci ne devrait pas excéder la moitié des gains d’espérance de vie, alors qu’aujourd’hui il représente deux-tiers d’allongement d’activité, pour un tiers de temps de retraite.

    Amusant, non ? Parce qu'avoir droit à la retraite à 60 ans, c'est bien joli, mais ça te fait une belle jambe, si tu n'as pas tes annuités...

    Bon, Bayrou n'était pas si loin de la vérité en déclarant que le PS envisageait l'allongement sans limites de la durée de cotisation. Il y en a une, et je vais vous la calculer :

    par exemple, en 2002, l'espérance de vie pour les hommes était de 75.8 ans. En 2010 elle est de 77.8 ans. Donc, le PS envisagerait que de 2002 à 2010, il faille une annuité de plus pour toucher sa retraite à taux plein. Il suffit de transposer leur calcul sur les projections à 30-40 ans pour déterminer ce qu'il prépare.

    En 2050, l'espérance de vie serait de 89 ans pour les femmes, 84 pour les hommes. Tac, un peu plus de trois annuités supplémentaires pour avoir sa retraite, soit au minimum 45 annuités. La retraite à 60 ans, à ce moment-là, ce ne sera plus que pour ceux qui ont commencé à travailler illégalement à 14 ans...Avec la généralisation des études longues, la retraite à 60 ans ne sera plus qu'un joli air de pipeau, sauf à s'habituer à vivre avec trois fois rien...

    Et pour les retraites du public, peut-être que ceux qui comptent s'engager dans la fonction publique devraient lire la fin du document : 

    Cependant, la réforme doit tenir compte du sentiment d’injustice très répandu parmi les salariés du privé. Nous proposons donc un principe simple. Les agents des fonctions publiques déjà engagés dans leur carrière se verront maintenir les règles actuelles, car on ne change pas un contrat en cours de route. Pour l’avenir de la fonction publique, nous proposerons des négociations approfondies avec les syndicats pour de nouveaux rapprochements entre les retraites du public et du privé correspondant à une revalorisation des rémunérations dans la fonction publique.

    Oh, je ne vais pas me plaindre de cette position : elle n'est pas loin de ce que proposais il y a quelque temps sur mon blogue. Simplement, il vaut mieux le dire clairement...et...un peu plus fort...!

  • La gauche hystérique

    Il existe sur toute la palette de la gauche, c'est à dire des intégristes du grand soir jusqu'aux bobos décomplexés, des individus qui deviennent hystériques dès que l'on prononce des gros mots comme "ordre", "sécurité" ou encore "police" ou "gendarme".

    Le gendarme, le policier sont toujours des fascistes/nazis en puissance, à les écouter. Ils n'ont de compassion que pour les truands, voyous, délinquants voire criminels de toutes sortes et demeurent silencieux pour toutes les victimes.

    Leur silence est le reflet de leurs prédicats idéologiques : l'infâme société capitalistico-libérale génère des déclassés, et si certains de ces déclassés versent dans la délinquance, ce sont avant tout des victimes à leurs yeux. 

    Comme sur le fond, ils conservent le vieux prédicat marxiste d'une humanité scientifiquement éducable, ils ont du mal à admettre toute forme de libre-arbitre de l'individu y compris quand il commet des méfaits (sauf quand c'est un gendarme ou un policier, pardon, parce que la police, c'est le mal, forcément).

    Revenons à notre gendarme de Draguignan ; cela me paraît tout de même simple : fuir un poste de gendarmerie alors qu'on est suspecté d'un délit grave, c'est risquer de se prendre une balle dans la peau, comme le dit justement Le Crapaud du Marais (LCDM) en commentaires de mon billet précédent :

    A défaut d'être légitime, c'était légal... Pour moi, quand on fuit devant les flics, quand on cambriole une baraque, quand on braque une banque, on accepte un risque : celui d'être descendu. A chaque "métier" son risque. Je suis adepte du bon sens populaire qui répond à chaque fois "personne ne l'a obligé à...". C'est sûr que ce n'est pas intellectuellement original, mais c'est juste. 
    Le gendarme y songera toute sa vie mais ce n'est pas à la justice humaine de s'occuper de ce cas.

    J'aimerais aussi citer 100 000V (Val le Nain) qui écrit sur son blogue :

    Je ne sais pas si le gendarme devait tirer, mais il a tiré. Il a tiré sur un homme violent qui s’enfuyait de la gendarmerie, un hors-la-loi en somme. Il n’a certainement pas voulu l’abattre mais le fait est qu’il l’a fait. Il n’a rien d’un assassin, il joue son rôle de gendarme à qui on donne le droit de tirer s’il le faut. Moi j’accepte, ou du moins je pardonne. Ce devait être son dernier recours, il ne s’y attendait pas, on ne lui a donné qu’une demi-seconde pour réfléchir et il a tué ce voleur violent. Bon. Espérons que ça ne se reproduira pas mais ne nous lui en voulons pas non plus.

    Alors à gauche, évidemment, on s'émeut, on fait un procès d'intention aux forces de l'ordre, sous-entendant qu'il y avait là un guet-apens, on verse dans l'attaque ad hominem (il paraît que j'ai une réputation, au fait !) faute d'argumentation sérieuse tout en répétant comme un leitmotiv l'un des dix commandements, mais on ne produit rien de bien crédible, in fine.

    Oh, il peut bien arriver à cette gauche-là d'avoir un début d'illumination, mais cela ne dure généralement pas longtemps (comparer début et fin du billet pour constater que la gauche sociologique est décidément irrécupérable...).

  • Je parraine une fille !

    Tiens, si Quitterie lit ces lignes, elle aura une satisfaction, elle qui a toujours cru à la force des réseaux sociaux. Je m'apprêtais tranquillement à rédiger un billet sur la gauche hystérique (qui va venir, patience, patience...) et je parcourais à cet effet mon compte twitter, consultant mes derniers échanges avec mes camarades gauchistes, quand je suis tombé subitement  sur un tweet de Quitterie relayant la campagne de l'organisation PLAN pour les droits des filles.

    La dernière campagne lutte en particulier contre les mariages forcés de jeunes filles âgées parfois d'une dizaine d'années.

    Tous ceux qui lisent mon blog régulièrement savent que je suis très sensible à la condition de la femme. Or, en parcourant le site, je me suis rendu compte qu'il y avait une campagne pour parrainer spécifiquement une fille. L'occasion ou jamais pour moi. Petite remarque :  à 30 euros par mois, avec les déductions fiscales, vous n'y êtes que de dix euros de votre poche seulement, l'État français ayant la générosité de prendre en charge le reste. Dix euros, quand je vois tout ce que l'on dépense en conneries inutiles de toutes sortes, c'est trois fois rien.

    Alors, hop, c'est fait, j'ai une filleule, désormais :-) J'espère être en mesure, dès que cela sera possible, de vous en donner des nouvelles. Tiens, pour une fois que j'ai l'occasion de faire quelque chose de bien dans ma vie, c'était le moment de la saisir.

  • Une occupation illégale, c'est surtout un problème de droit de propriété

    J'ai trouvé très bien la réflexion de Nathalie Griesbeck,  euro-députée démocrate (MoDem) à propos des démantèlements de camps de Roms illégaux suivis d'expulsions.

    Les décisions prises récemment par l'Etat français en matière de sécurité et les textes censés leur apporter une base légale, telle la fameuse circulaire du ministre de l'Intérieur sur les Roms du 5 août, sont manifestement entachés d'illégalité. A tel point que le ministre lui-même n'a pu faire autrement que de la remplacer immédiatement par une autre, dès que la première a été connue. Toutes ces erreurs et violations du Droit français et européen ont malheureusement porté un coup sévère à la réputation de la France et viennent compliquer singulièrement les relations de notre pays avec la Commission comme avec nos partenaires européens, même les plus fidèles et les plus proches, tels l'Allemagne ou le Luxembourg.  On ne peut que regretter ces erreurs graves, d’autant plus qu’elles enlèvent toute efficacité aux mesures qu’il aurait fallu pouvoir prendre pour sanctionner les violations, notamment à l’égard du droit de propriété, commises par tel ou tel individu, quels qu’en soient les auteurs. En tant que juriste et député européen, je ne peux que déplorer que le gouvernement de notre pays se montre aussi incapable d’efficacité pratique et de rigueur juridique que d’humanité. En un mot, c’est Ubu-Roi.

    Voilà : c'est exactement cela, et c'est le champ que cela n'aurait jamais du quitter...