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Société - Page 49

  • Le gendarme devait tirer.

    Mon titre est certainement brutal, mais il faut bien remettre les choses dans leur contexte : Joseph Guerdner, le gitan qui a été abattu par le gendarme Christophe Monchal était un homme violent, auteur de plusieurs vols avec violence. Christophe Monchal a  essayé de viser les jambes du fuyard, et n'a pas cherché intentionnellement à le tuer. 

    La mission de la gendarmerie, c'est d'abord de protéger les citoyens, particulièrement les plus faibles. A 25 mètres de la gendarmerie d'où a fui Joseph Guerdner, il y avait un pensionnat, une institution religieuse accueillant des enfants. C'est d'ailleurs là que l'homme a finalement échoué. 

    Un gendarme ne peut en aucun cas prendre le risque de laisser un homme connu pour des faits de violence représenter une menace pour un pensionnat d'enfants. Cela me paraît l'évidence même. Rappelons qu'il avait déjà foncé sur un véhicule de gendarmerie par le passé, et qu'on pouvait donc présumer que cet homme-là était parfaitement capable de tuer...

    Il devait donc l'arrêter et le seul moyen, puisque l'homme refusait d'obtempérer, c'était de tirer. Le malheur, c'est que les balles aient touché le dos au lieu de toucher les jambes. Il faut ajouter que le gendarme a tiré sept balles au total. Les quatre premières n'ont pas touché le fuyard, probablement parce que le gendarme cherchait à toucher les jambes.

    Il faut bien concevoir que l'évasion du gitan appréhendé s'est déroulé tard dans la soirée, c'est à dire de nuit. Il est difficile de viser correctement dans ces conditions.

    La mort de ce jeune homme, fût-il un délinquant, est évidemment très regrettable, mais entre deux risques, le gendarme a choisi celui qui était le plus légitime. On ne peut absolument pas le lui reprocher. 

  • Un idéal de perfection individuelle

    J'entends souvent dans la bouche de proches ou de gens que je côtoie que notre société est individualiste, égoïste, même. Et l'on déroule, çà et là, les phrasés sur les nécessaires solidarités, ou encore la redistribution des richesses.

    C'est saisissant de voir à quel point l'égoïsme ne réside pas dans notre modèle de société mais vraiment dans les comportements individuels. Et il ne faut pas s'y tromper : l'égoïsme n'a pas de couleur politique. Les mêmes qui déclarent vertueusement être les défenseurs du service public sont parfois les premiers à rejeter avec un égoïsme forcené bien que gêné la différence. La religion n'est pas non plus une sauvegarde. J'ai à l'esprit le statut particulier du handicap.

    Pas de pitié pour les crapauds dans nombre d'établissements du second degré : ici, dans le public, refus de présence d'auxiliaire de vie scolaire dans les classes par certains enseignants, par exemple, parce qu'ils perçoivent l'AVS comme une "gêne" ; là-bas, dans le privé, une mère pratiquante, habituée de la messe de 11h00 le dimanche refuse catégoriquement une fusion avec un établissement pour handicapés parce qu'elle ne veut pas que ses enfants fréquentent des "tarés".

    A désespérer de la nature humaine. Ils peuvent bien crever, ces pauvres gamins pas gâtés par les hasards de la fortune, auxquels on refuse toute mansuétude, toute assistance pour des motifs largement irrecevables.

    Sur le fond, la générosité, ce ne peut être une politique publique. C'est avant tout un comportement individuel, un idéal de perfectionnement personnel.

    N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ;  décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux.

    Manuel, VIII, Épictète

     

     

  • Les résidents de Second Life face à la pornographie

    Je poursuis au fil du temps mes explorations sur le monde virtuel Second Life. C'est un univers étonnant à plus d'un égard. L'une des choses qui m'a surpris en particulier, c'est la résistance de nombre de ses résidents à l'emprise de la pornographie. On aurait pu croire que c'était là un nouveau modèle pour l'empire du X, et en fait, il n'en est rien.

    Les résidents fixent d'eux-mêmes des règles pour entrer chez eux : pas de violence, pas de nudité, pas de propositions importunes. Ce peut-être un "covenant", c'est à dire une interdiction officielle liée à toute la région, mais, cela prend plus simplement la forme d'une petite note qui s'active à l'arrivée du visiteur pour donner un avertissement ou d'un pancarte clicable avertissant des risques qu'encourt le réfractaire. Le bannissement, le signalement à Linden labs, même, sont deux options possibles.

    Par ailleurs, Linden a fait le choix, cette année, de distinguer les contenus généraux, modérés et adultes. On ne peut plus se rendre en zone adulte sans disposer d'un compte payant ou avoir prouvé son âge, ce qui assure d'en bloquer l'accès aux mineurs.

    Je n'ai jamais été convaincu de la pertinence d'une séparation radicale entre les contenus pour mineurs, les contenus éducatifs et les contenus pour majeurs sur Second Life.

    Mieux vaut, à mon sens, et puisque c'est une simulation, répliquer en partie ce qui prévaut dans la vie réelle, et séparer les zones adultes du reste, car ce sont elles surtout, qui posent problème ! pourquoi tous les autres résidents devraient-ils s'adapter à ces zones-là ? C'est l'inverse qui doit se produire !

    Plutôt que de mettre en place des serveurs différents, il est concevable de ne rendre accessibles aux mineurs que les Sims (parcelles) qui seraient susceptibles de recevoir une certification ad hoc.

  • Récidive des violeurs, les mensonges des bien-pensants

    Chaque fois qu'une voix s'élève pour réclamer des punitions bien plus sévères pour les auteurs de viol, particulièrement les récidivistes, on entend alors le ban et l'arrière-ban des bien-pensants expliquer qu'il ne faudrait pas pénaliser des individus bien réinsérés pour une toute petite minorité. Et d'avancer le taux de récidive des violeurs qui serait de 1.6%.

    J'ai toujours été très sceptique devant ce chiffre : d'où sort-il ? La justice française ne communique aucune donnée, je ne vois donc pas comment on l'obtient. 

    Il se trouve qu'il existe une étude menée au Canada il y a quelque temps montrant que la récidive serait d'au moins 24% et encore, en minorant une série de données.

    Je m'étais livré moi-même à un calcul simple pour finalement estimer qu'il pouvait y avoir un à deux millions de violeurs en France, il y a un an et demi.

    Il est invraisemblable de libérer conditionnellement des violeurs. Une seule alerte devrait être suffisante pour la société. Bilger a raison de s'en inquiéter.

    Les violeurs sont des pervers. Sans doute ne l'étaient-ils pas à la naissance, mais ils le sont devenus, et c'est irréversible. Seule la peur de la loi et de ses effets, l'absence d'occasion pour commettre un nouveau crime les arrêtent.

    Je ne comprends pas cette justice qui veut faire du social en tentant de réinsérer des individus qui ne sont pas réinsérables et peuvent à tout moment commettre un crime encore plus atroce.

    La seule option vis-à-vis des violeurs est de les enfermer définitivement sans espoir de revoir un jour le soleil. Et j'ajoute que la justice devrait être impitoyable avec les mineurs : ils ne récidiveront pas moins que les majeurs.

     

  • Petit wikio deviendra-t-il gros ?

    J'ai appris, il y a peu, que wikio s'apprêtait à fusionner avec overblog. D'après Pierre Chappaz qui s'exprimait sur le blog de Nicolas, l'intérêt de cette fusion est entre autres technique : les informaticiens de la plate-forme excellent en sémantique, c'est à dire la maîtrise des technologies qui permettent de rendre accessible au mieux les contenus aux divers logiciels, programmes et agents logiciels de diffusion de l'information.

    Nicolas, avec une sensibilité toute gauchiste (il adore quand je lui dis qu'il est un gauchiste) a toutefois flairé l'anguille sous la roche et se demande ce qu'il va advenir vraiment de wikio : en effet, l'actionnaire principal d'overblog, c'est TF1, avec 40% de participation. C'est d'ailleurs la régie publicitaire de la chaîne qui commercialise les espaces, depuis 2007.

    Or, ce que se demande Nicolas, en commentaires, c'est si Pierre Chappaz ne pourrait pas être tenté de revendre wikio à TF1 tôt ou tard. Or, à l'heure où j'écris ce billet, cette question est demeurée sans réponse.

    Je l'ai dit en mai dernier, cela ne me gêne pas plus que cela que wikio fasse de l'argent : c'est même bien naturel et nécessaire.

    Après la question que je me pose, c'est la suivante : est-ce wikio qui absorbe overblog ou overblog qui absorbe wikio ? le fait est que tôt ou tard, pour grossir, il faut s'allier. Wikio s'était montré intéressé par la reprise du site lepost.fr en décembre dernier, mais je ne crois pas que l'intérêt ait abouti à quelque chose de concret. En revanche, le fait est qu'overblog et wikio oeuvrent dans le même sens stratégiquement : l'un et l'autre cherchent à s'étendre en Europe.

    Il me semble tout de même que c'est bien wikio qui devrait chapeauter le tout puisqu'elle va servir de holding pour l'ensemble des activités, overblog ne constituant que l'une d'entre elles.

    J'ai cru comprendre que ce serait e-buzzing, la régie publicitaire de wikio, qui monétiserait les contenus participatifs qui émergent des deux plate-formes. On ne devrait donc pas y voir le nez de TF1 avant longtemps.

    Il y a quelque chose qui devrait intéresser les adversaires irréductibles de la junk-blogo (ne cherchez pas, c'est un néologisme que je viens d'inventer) : overblog a mis au point un algorithme qui essaie de détecter l'audience qualitative et non quantitative. C'est certainement ça, la sémantique à laquelle Pierre Chappaz fait allusion en réponse à Nicolas. Il s'agit d'identifier non pas la page sur laquelle des centaines de visiteurs passent, mais celles sur laquelle des dizaines restent !

    Je déduis de cet intérêt que les commerciaux auraient calculé que les lecteurs qualitatifs assurent un meilleur retour sur investissement que les lecteurs quantitatifs.

    Cela ne m'étonne pas trop, j'ai déjà constaté ce fait en dehors de la Toile : des observateurs précis et intéressés par les produits de qualité et l'information de fond sont une clientèle fiable tant qu'ils ne se sentent pas trompés.

    Ainsi, les conseils d'un chauffeur de buzz ne feront pas acheter un seul produit dans la plupart des cas, mais ceux d'un auteur éclairé qui connaît le sujet et s'adresse à une audience d'experts peuvent provoquer bien plus facilement un engouement.

    In fine, on assiste peut-être à l'émergence un leader européen dans le média social, je crois que c'est sur le fond le but de Pierre Chappaz. Souhaitons-lui bonne chance. Il me semble, en observant les pratiques de wikio, qu'il essaie de puiser dans le vivier blogosphérique pour engager des usagers experts susceptibles de devenir conseillers, rédacteurs voire commerciaux chez wikio.

    Il me semble que wikio a cette originalité d'être la seule entreprise de sa catégorie à avoir pris les producteurs de contenus amateurs que nous sommes très au sérieux, au point de faire de certains d'entre eux des salariés. Parce que wikio a compris une part des actions et réactions alchimiques qui se produisent dans le big-bang blogosphérique incessant qui irrigue la Toile, il a un temps d'avance considérable sur d'éventuels concurrents.

    In fine, si cette société parvient à réaliser ses ambitions, elle sera parvenue à exporter une pratique typique du modèle français. Au fond, les premiers blogues sont nées en France, sur le Minitel, bien avant que les premiers réseaux sociaux (Usenet) ne se développent aux USA. Ce petit univers personnel qui correspond si bien au sens de la propriété à la française n'a pas fini de faire parler de lui. On a annoncé déjà plusieurs fois sa mort au moment même où une société en plaine croissance, presqu'entièrement adossée sur ses contenus, wikio, s'apprête à l'exporter dans toute l'Europe...

  • Comment juger le présumé braqueur de Grenoble ?

    La libération de Monsif Ghabbour a provoqué un tollé dans la police et au sein du gouvernement : cet homme est soupçonné d'avoir braqué un casino et tiré sur les forces de l'ordre.

    Chaque fois que le plat est fumant, il est très difficile de se faire un avis faute d'éléments. Le procureur assure que de très lourdes charges pèsent sur l'homme mais la magistrature répond qu'elle ne dispose pas d'éléments suffisamment probants pour trancher.

    Il faudrait en savoir plus sur les éléments qui pèsent à charge. Une analyse d'odeurs, d'après le Nouvel Obs et des témoignages, mais, en face, l'homme a un alibi et des témoins également.

    Une chose est certaine, c'est que Hortefeux et Sarkozy se moquent des Français, comme d'habitude. Pour vider les prisons, ce sont eux qui ont fait recommander que des peines de substitution soient trouvées de préférence à l'incarcération pour les peines inférieures à deux ans. Ceci explique par exemple que les auteurs d'agressions contre les policiers soient la plupart du temps libérés. A cela s'ajoutent les juges de gauche qui se prennent pour des assistantes sociales.

    Ils ont également limité sévèrement la détention provisoire.

    Ce gouvernement est comme d'habitude hypocrite : il roule des mécaniques mais organise partout l'impunité et vient en accuser les magistrats ensuite. Il réalise des économies sur le dos de la sécurité des Français, en réduisant également le nombre de fonctionnaires de police.

    L'impudence de son maître ne connaît décidément plus de limites...

  • être Français...

    Questionnement à chausse-trappe que celui que me propose LOmiG : qu'est-ce que qu'être français, et, si je suis français, mérité-je ma nationalité ?

    Accepter de répondre, c'est admettre de fait la nation comme référent identitaire, et, en la circonstance, la nation française. Ce questionnement-là n'est pas très ancien, au regard de l'histoire de France, car la conscience nationale n'apparaît qu'avec la Révolution. Sous l'Ancien Régime, elle se limite à la noblesse, le clergé ayant en principe une vocation universelle, et le tiers-état, paysans et bourgeois ne disposant pas d'un statut politique viable.

    LOmiG écrit qu'on ne peut pas être Français si l'on ne fait pas l'effort d'apprendre la langue française. Je suis assez d'accord avec cette idée, même si elle souffre de fait des exceptions. Je crois que l'âme d'un culture, c'est avant tout sa langue et toutes ses sinuosités particulières. Sur ce point, la langue française s'y entend à dresser collets et lacets ; c'est là sans doute un trait de notre réputation de sophistication, avec nos règles et nos exceptions plus tordues les unes que les autres...

    Apprendre la langue, oui, mais ce n'est pas suffisant, car alors, qu'est-ce qui différencierait un Français d'un, Suisse d'un Belge, d'un Québecois ou d'un Africain francophone ?

    L'institut Montaigne s'est proposé de réfléchir à la question et propose le témoignage de francophones fameux. Bayrou aime à citer Renan jugeant que la nationalité française est un plébiscite permanent. Pour ma part, j'ai retenu du témoignage de Tidjane Thiam, qu'être Français était en tout premier lieu une émotion. J'aime bien cette idée, même si les sentiments que j'éprouve pour la France ne trouvent pas nécessairement leur source aux mêmes points d'eau que ceux de Tidjane Thiam.

    Il y a ensuite quelques traits de civilisation qui me paraissent incontournables : la sophistication, l'ironie, l'esprit léger, l'amour courtois, l'habitude de râler et d'envier son voisin me paraissent des traits typiquement français...

  • Morin comme Aubry

    Damnation ! Après avoir défendu deux leaders socialistes, il faut en prime que j'assure la défense d'Hervé Morin, le Président du Nouveau Centre, pour les mêmes motifs que précédemment avec Martine Aubry.

    Cette fois, NovoPress, un organe de presse très proche des idées du Front National, se lâche contre Morin en accusant ce dernier d'hypocrisie parce qu'il a demandé l'expulsion d'un campement illégal de gens du voyage.

    Je recommande vivement à l'auteur de l'article l'audition attentive du dernier Talk Orange du Figaro avec Bayrou. Il est vraiment excellent, en ce moment, Bayrou.

    Ce n'est pas compliqué à comprendre : faire appliquer la loi sur sa commune, rien que de plus normal, et personne ne le conteste. Enfin...personne parmi les gens sensés et suffisamment fermes, je ne parle pas de la gauche gauchisante et dégoûlinante de bonne conscience.

    Simplement, il n'y a pas besoin de sonner le cor de chasse pour cela et d'appeler à la battue aux Roms. On applique la loi à tout le monde sans discriminations et c'est tout, point à la ligne.

    Bayrou jugeait par ailleurs qu'il était plus qu'inconvenant de comparer le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale et celui des Roms aujourd'hui, les premiers finissant dans un camp d'extermination, les seconds revenant dans leur pays avec un petit pécule ! Comme quoi, il est bien loin de verser dans l'angélisme. Cela ne justifie pas pour autant les outrances, d'où qu'elles viennent. C'est une manie de juger les gens sur leurs origines, chez les Sarkozystes, ces derniers temps. Bayrou défend précisément le pape que cet abruti de Minc voudrait faire taire sous prétexte qu'il est d'origine allemande.

    C'est bon, l'Allemagne a fait plus que largement son devoir de mémoire, et il serait temps de la lâcher avec la Seconde Guerre Mondiale et les Nazis. Les Allemands d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec ceux de cette époque en dehors des liens de filiation.

    J'ai l'air de m'égarer, puisque je voulais soutenir Morin, mais en fait, le problème de fond, c'est bien celui de confondre lutte contre l'insécurité, légitime, et stigmatisation débile ; je crois que là-dessus les deux leaders centristes sont d'accord.

  • Dora la nymphette ?

    La météo est rude pour les voyages de Dora : voilà qu'Albin Michel, l'éditeur du personnage, a eu l'idée tout à fait saugrenue de modifier le look de la célèbre héroïne, et d'en faire une jeune nymphette de 10 ans aux formes et à l'aspect clairement sexuées.

    Est-ce que grandir, comme l'observe Arnaud Bihel, c'est virer forcément fashion victim's ? Est-ce qu'une femme devrait forcément, comme l'observait récemment Olympe dans un billet, paraître féminine ? Est-ce que l'injonction sous-tendue d'être féminine et séductrice ne finit pas par peser sur les messages que les femmes et jeunes filles sont susceptibles de délivrer ?

    Le concept de Dora était intéressant : un look hispanique et décontractée, des traits un peu poupons, et surtout beaucoup d'allant et de dynamisme pour découvrir d'autres langues, d'autres cultures. Des générations d'enfants ont répété le fameux let's go !

    On avait là une petite fille atypique, exploratrice et débrouillarde, géographe en herbe et polyglotte. Une image originale à laquelle filles et garçons s'identifiaient sans problème indistinctement.

    Une pétition circule contre ce changement de cap. Je me suis rendu sur le site de Mattel, qui conçoit et commercialise la figurine ; dans le moteur de recherche, la nouvelle mouture apparaît bien, mais quand on clique sur les liens correspondants, on obtient des erreurs 404. Un effet de la campagne de protestation naissante ?

  • Évacuation n'est pas expulsion

    Je suis malade ou quoi, moi ? Cela va faire la deuxième fois depuis le début de la semaine que je prends la défense d'un leader socialiste !

    Bon, cette fois, il s'agit de Martine Aubry, et je ne suis pas d'accord avec mon râleur favori. Je crois qu'il faut bien distinguer des choses nettement différentes. Ce qui a été choquant de la part de Sarkozy, ce n'est pas de faire évacuer des campements de Roms en tant que tel, mais de les stigmatiser et d'en ordonner l'expulsion hors de France. C'est ce qui a choqué quelques individus en France, dont certains leaders de gauche, Martine Aubry en tête.

    Martine Aubry, dans le document que le Figaro rend public n'a pas demandé de renvoyer des Roms en Roumanie et Bulgarie mais simplement de faire évacuer un terrain occupé indûment, entre autres en raison de risques de sécurité. Bref, elle a fait son boulot de maire, même si, à mon avis, elle devrait prévoir une bonne fois pour toutes des aires d'accueil pour les gens du voyage à Lille. Accessoirement, ce n'est même pas elle qui a fait directement la demande, mais un maire de la communauté urbaine et elle n'a fait que relayer la demande.

    Bref, on peut être exaspéré par les manières de Sarkozy sans pour autant sombrer dans un angélisme aussi délétère que crétin. Bref, évacuer un campement et expulser du territoire national, c'est deux choses de nature différente.