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Société - Page 52

  • Jessi, dun goofed up, Jessi, tu t'es fait griller...

    On ne devrait pas laisser de jeunes enfants faire les malins sur internet. Une gamine américaine de 11 ans, Jessi Slaughter, et sa famille l'apprennent actuellement à leurs dépens. Elle a pris l'habitude de se présenter avec sa webcam à n'importe qui, tout en déclarant n'importe quoi à n'importe quel interlocuteur.

    Et puis quand ça a mal tourné, et qu'elle est devenue objet de la risée générale, elle a voulu se rebiffer et faire sa grande en insultant ses correspondants, leur proposant de les flinguer d'une balle dans la tête et leur souhaitant le sida.

    Cela a bien fait rigoler les internautes américains du forum 4Chan.org qui s'en sont donnés à coeur joie avec des fake et des simili-video. Mais le meilleur était à venir : le père (la famille avait été jusque là remarquablement absente) s'en est mêlé et a enregistré une vidéo menaçant les auteurs des fake de représailles policières.

    Explosion générale de rire et franche rigolade sur la Toile. Je ne compte pas les versions pirates et délirantes et remaniées de la vidéo qui ont circulé.

    Voilà, l'histoire pourrait s'arrêter là. Sauf qu'elle n'est pas drôle du tout...Pas drôle parce que la gamine a 11 ans et ne se rend pas compte de ce qu'elle fait, qu'elle a reçu des menaces de mort, qu'elle a du être mise sous protection policière et que l'assistance sociale américaine s'intéresse à la famille, se demandant si l'enfant bénéficie d'une éducation sans carences graves, puisqu'elle a pu ainsi se mettre en danger.

    Pas drôle parce qu'il y a là une famille complètement dépassée, assez symptomatique des rapports que les parents des jeunes générations entretiennent avec l'Internet, et prise pour cible par des railleurs à la moquerie facile.

    Le phénomène buzze sur la Toile américaine et commence à toucher les autres pays. Notre rapport à Internet ne laisse de nous interroger, en ce début de 21ème siècle.

    la Toile est un gigantesque théâtre grec dans lequel tout le monde, y compris à son insu et contre son gré, peut devenir acteur d'un drame en trois actes. Les erreurs s'y propagent plus vite que les analyses éclairées et sont répliquées jusqu'à l'écoeurement par nombre de sites dont la vérification des sources est le cadet des soucis.

    Une fois qu'un site est considéré comme un site de référence, il peut raconter n'importe quelle connerie, tout le monde reprend son information et le cite.

    Dans les écoles françaises on entonne à grand renfort de trompettes et de chartes républicaines la complainte du béni-oui-oui pour "éduquer" les jeunes âmes à l'utilisation d'Internet. On ferait mieux d'y multiplier l'étude de cas concrets au point de devenir des cas d'école.

    Chez les Grecs, on éduquait les enfants encore jeunes avec des légendes et des mythes. L'âge et le maturité venant, on passait aux exercices rhétoriques. Cette habitude sensée demeure relativement vivace en Europe puisque fables et contes tiennent encore une relativement bonne place dans les programmes de l'école primaire et du début du collège, même si l'on n'en tire guère la substantifique moëlle désormais.

    L'histoire de Jessi mérite d'entrer dans la légende et de figurer au nombre des contes modernes. Une sorte de Chaperon rouge de Perrault pour usagers électroniques : l'héroïne, la plus jolie petite fille du village, commet l'erreur fatale de donner au grand méchant loup les coordonnées complètes de sa grand-mère. Le loup file chez la vieille et la dévore. Quand la petite arrive chez son aïeule, c'est le loup qu'elle trouve. Déguisé en grand-mère, il l'invite à prendre place dans son lit : personne, dans le conte de Perrault ne retrouvera l'enfant vivante...

    Cette histoire bien ancienne, puisqu'elle appartient à la tradition orale médiévale résonne d'un bruissement particulier sur nos fils électroniques, et il n'y a pas, cette fois, de frères Grimm qui traîneraient sur la Toile pour inventer une fin heureuse. A méditer...

  • Frédéric Lefebvre, taisez-vous !!!

    Évoquer un viol collectif pour qualifier le travail de la presse sur l'affaire Woerth, il fallait l'imaginer. Je me suis demandé quel abruti pouvait avoir balancé une telle idiotie. Je vous le donne en mille, l'un des porte-flingues de l'UMP, le sinistre individu dénommé Frédéric Lefbvre. Ce même individu, comme le relevait récemment Olympe, contestait la qualification de viol pour les faits commis à l'encontre d'une mineure par Roman Polanski dans l'affaire qui a défrayé la chronique.

    Ce type me débecte. La jeune fille violée par Polanski lui a dit dix-sept fois non. Les viols collectifs sont l'un des pires crimes qui puissent être commis. L'un de deux qui pourraient me faire douter de mon engagement contre la peine de mort.

    Ce sinistre individu parle et pense à tort et à travers. L'inversion des valeurs est le signe d'une société déliquescente. J'ai déjà observé par le passé que nos médias glorifiaient les truands et les pires criminels, mais que dire quand un homme politique verse dans une telle confusion du langage.

    Le Macbeth de Shakespeare s'ouvre sur cette inversion : "fair is foul and foul is fair". Le chant des sorcières annonce la descente aux Abysses de Macbeth, traître et impitoyable assassin à venir de tous ses anciens amis.

    Vaclav Havel, devant le Bundestag allemand, a expliqué un jour pourquoi il convenait de lutter pour redonner aux mots leur sens : la marque de fabrique du régime communiste, c'était justement d'en détourner la valeur exacte et de promouvoir une confusion générale des termes propice aux dérives politiques de toute sorte. Le Faucon s'inquiète pour la droite. J'espère bien que la droite n'est pas comptable (ni solidaire !) de ces déclarations scandaleuses.

    En tout cas, je m'inquiète quant à l'éthique et au sens moral d'un individu qui entretient de telles confusions.

  • Armes non-létales et sécurité

    Dans les diverses affaires représailles contre la police, il y a souvent à l'origine des course-poursuites, des accidents et parfois des tirs de la police. Il ne s'agit pas pour moi de nier la légitimité des policiers, mais je m'étonne de qu'une réflexion ne soit pas davantage menée sur l'usage d'armes non-létales. A vrai dire, la réflexion ne suffit pas : la recherche est sans doute insuffisante dans ce domaine.

    A courte portée, il existe le Taser, dont on a beaucoup entendu parler. Jusqu'ici, je pensais que rien ne se faisait sur les portées longues, or, je me suis apparemment trompé. Les Américains ont testé en 2007 une arme qui dirige un rayon brûlant jusqu'à un demi-kilomètre de distance. La brûlure infligée est de 55° (le seuil de la douleur est de 52°, si je ne m'abuse) soit, en principe, une température suffisante pour faire lâcher une arme, mais insuffisante pour provoquer de vrais dommages sauf exposition vraiment prolongée. Bon, l'inconvénient, c'est que cela ne ressemble pas vraiment à une arme de poing...

    En France, le Quadri-France, le T-Rad, le fusil X-Rep, le Taser X-3 (capable de neutraliser plusieurs adversaires en même temps !) paraissent des armes dont on pourrait envisager de doter les forces de police et qui pourraient avantageusement remplacer les actuels pistolets dont la balle signifie souvent la mort.

    Évidemment, l'usage de telles armes ne doit en aucun cas être banalisé : non-létal n'est pas synonyme d'inoffensif...! Une formation ad hoc serait donc nécessaire avant toute prise en main.

    Ensuite, sans que la police s'empêche d'intervenir, la confrontation directe n'est pas forcément la bonne solution ; quand il y a délit, ce qui compte, c'est qu'il y ait interpellation et sanction, et que l'auteur du délit ait l'assurance de la sanction, que l'interpellation soit immédiate ou non.

    Christian Lambert, le préfet de Seine Saint-Denis a la réputation d'être un très bon dans son domaine. Je ne le connais pas encore et on jugera sur pièces, mais ses premières décisions montrent que l'homme est intelligent et réfléchi. Plutôt que d'interpeler sur le fait avec risque de course-poursuite les conducteurs de mini-moto, il a ordonné à ses forces de police de récupérer simplement les numéros de plaques des engins et de procéder ensuite, après identification, à une interpellation ultérieure.

    Ce qui compte, dans cet exemple, c'est que l'usager de ces véhicules sache qu'il suffit qu'il soit identifié pour faire l'objet d'une sanction. Appliquée réellement et systématiquement suivie d'effets, cette politique aura à coup sûrs des résultats. Limiter intelligemment les confrontations, à condition de ne pas abandonner l'objectif de protection des citoyens, cela me semble acceptable.

  • Sécurité, le PS fidèle à lui-même...

    On aurait pu penser qu'après 8 années d'opposition le PS aurait évolué sur les questions de sécurité. Raté, caramba. Je m'étonnais aussi du silence des caciques socialistes. Jean-Jacques Urvoas, Secrétaire National du PS à la sécurité a donc pris la parole. La parole pour...nous resservir du socialisme jospinien pu sucre.

    Ça veut dire quoi la réponse sociale, urbanistique, la prévention, l'éducation, la réponse judiciaire et cetera...? Que du blabla une fois de plus. Les causes "sociologiques" de la délinquance ont décidément la vie dure...

    La seule chose que je retiens de valable de son intervention c'est d'observer que Sarkozy (qui se fout décidément de la g..... des Français) avait réduit les effectifs de gendarmerie et de police.

    Pour le reste, ils n'ont toujours rien compris les Socialistes. Ah, ça, oui, en effet, ce sera un boulet pour Sarko en 2012, mais les électeurs trahis reporteront leurs voix sur le FN, pas sur le PS !!!

    Sarkozy pourra nommer les meilleurs préfets du monde, fussent-ils des hommes de terrain d'exception, il n'obtiendra pas de résultats sans mettre le paquet en termes de moyens.

    Si Éric Le Douaron est l'homme que décrit Le Figaro, c'est en effet celui qu'il faut à Grenoble. Après, il faut tenir la distance : je lis qu'il mène des opérations coup de poing tous les jours. C'est la régularité qui compte, pas l'effet d'annonce. On jugera sur pièces. Mais même ainsi, les opérations coup de poing ne règleront pas à elles seules la question de la délinquance quotidienne. Il faudra bien tôt ou tard réimplanter des patrouilles quotidiennes. Je me fiche que Sarkosy appelle ces dernières UTEQ ou police de proximité pourvu qu'il les mette en place, et pour l'instant, le compte n'y est pas.

    Le problème, c'est que je n'ai aucune confiance en l'action du Président : il fait le coup à chaque fois, et puis ensuite, c'est le flop retentissant faute de suivi et de moyens.

    Accessoirement, je trouve aussi ahurissant que débile d'organiser une réunion sur les gens du voyage et/ou les Roms. On s'en fout. La loi est la même pour tous, gens du voyage ou pas, et tout ce qu'on veut, c'est qu'elle soit appliquée. On ne demande pas au Président de pointer du doigt une communauté, d'autant que quand bien même elle générerait plus de criminalité qu'à la normale il ne faut pas oublier ceux qui ne font rien de répréhensible. Non, on lui demande d'agir pour intercepter et punir les délinquants d'où qu'ils viennent et assurer aux citoyens tranquilles une des libertés les plus importantes : la sécurité. LOmiG n'a pas fini de la griffonner, sa carte de l'insécurité, à ce rythme. Bientôt, ce n'est plus la carte de France de l'insécurité, mais celle de la sécurité qu'il faudra dresser...

     

     

  • L'assurance-vie du délinquant ? Respecter la loi...

    Bon, je vais faire court, mais j'avoue être stupéfié (et exaspéré !) par les soutiens qui se manifestent en faveur de braqueurs multi-récidivistes et de délinquants divers et variés au sein de certaines cités ou communautés.

    Tu es délinquant et tu ne veux pas prendre une balle perdue dans la caboche ? C'est simple, rends-toi quand le flic arrive au lieu de tirer dessus.

    Tu as volé une voiture ou tu n'as pas ton permis ? Arrête-toi au contrôle routier et lâche l'affaire au lieu de tenter d'écraser le flic ou le gendarme.

    Tu es la maman d'un braqueur ou d'un voleur de voiture ou d'un conducteur sans permis ? Apprends au moins à ta progéniture à laisser tomber quand la police rapplique.

    Tu es le frère d'un braqueur ? d'un multirécidiviste ? tu as vu ce qui s'est produit récemment ? Lâche tes petits traffics si tu fais du business, va à l'école, cesse de faire le con, et ne suis surtout pas l'exemple des grands.

    Tu es le papa d'un braqueur ? d'un multirécidiviste ? Il est grand temps de lui coller ton poing dans la gueule avant que ce soit une balle dans la peau qu'il se prenne, à moins que ce soit lui qui ait balancé le pruneau sur une victime. Et va-s-y de bon coeur, c'est ta dernière chance de sauver ton fiston...

  • iphone versus Sony Erikson W300i

    Qu'est-ce qu'on nous en a rebattu les oreilles de l'iphone. En fait, l'iphone, c'est l'archétype du produit de consommation pour bobo : il ne fonctionne véritablement que dans les villes, mais il en jette un maximum avec ses applications urbaines. Pensez-donc : on peut localiser le velib avec et détecter la dernière exposition consacrée à Andy Warhol sur alerte : Yesss ! giga, super, top génial. Trop fun.

    Non, parce qu'on n'imagine pas une application qui vous localiserait les vaches à traire perdues dans le pré ou encore les oisons partis farfouiller dans les fourrés, par exemple.

    Oh, pour être clair, en zone vraiment rurale, deux fois sur trois, ça ne marche pas. Même quand j'appelle un iphone au bureau, ça ne répond pas, alors dans un champ, je ne vous raconte pas l'exploit.

    Moi, j'ai un bon vieux Sony Ericsson qui a quelques années : un W300i. Une petite merveille de robustesse (enfin presque). Où que je sois (mais j'ai un abonnement orange), j'ai la connexion et le réseau. Oh, bien sûr, écrire avec les touches numériques, je ne suis pas assez performant pour cela, mais je peux tout de même consulter la presse et même mon blogue (avec de la patience pour passer de page en page) avec, et surtout, je me paie le luxe d'écoeurer les possesseurs de smartphones et autres innovations technologiques avoisinant.

    Pratique pour appeler le médecin, les renseignements, consulter la météo (encore qu'il me suffit de lever les yeux au ciel...) quand je suis perdu en pleine cambrousse...

    Bref, l'iphone 4 buzze en raison de ses déficiences en matière de réception, mais cela n'a rien de nouveau. Pour ma part, au lieu de forfait 2 heures sms illimités à 60 euros, j'ai un forfait aujourd'hui disparu mais contractuellement toujours valide d'Orange, 4 heures par mois pour 45 euros, ajustables à 8 heures si je dépasse le temps imparti. Et pour 5 euros, j'ai l'internet illimité. Le croirez-vous ? Même avec quelques excès (sms, consultation d'internet au forfait et non par abonnement etc...) je n'atteins jamais 60 euros.

    Quand j'ai acheté ce portable, je l'ai choisi parce que l'on m'a dit qu'il avait une grande autonomie, avec en revanche une qualité moindre de réception. Résultats des courses, je peux le laisser plusieurs jours sans le rebrancher, même si j'ai blablaté au téléphone, et il capte partout où les autres téléphones ne captent pas.

    Seuls défauts : il supporte très mal l'eau, même si ce n'est que de la pluie, et son emplacement de carte SIM n'aime pas du tout les chocs.

    Bref, il est très bien ce téléphone, et je n'ai pas l'humeur du geek dont le budget nouveautés électroniques explose chaque année. Probablement le même que l'on entend vitupérer cette société de consommation injuste et individualiste...

  • La faillite de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy

    Les accrochages (Grenoble, Saint-Aignan, Gentilly) qui se multiplient partout dans les banlieues et villages de France rendent compte de la faillite complète de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy.

    Ni comme Ministre de l'Intérieur, ni comme Président de la République, Nicolas Sarkozy n'aura compris que la sécurité n'est pas une accumulation d'opérations coup de poing destinées à épater la galerie, qu'il ne suffit pas de bomber le torse, mais qu'il s'agit au contraire de penser une répression juste et réfléchie, avec une politique de longue haleine.

    Il n'y a pas de réflexion sur la répression en France : d'un côté une gauche de la gauche qui excuse systématiquement les diverses formes de violence par des causes sociologiques, de l'autre une droite qui croit que montrer ses muscles et parler fort suffit pour bâtir une sécurité digne de ce nom.

    Si je reconnais que j'en appelle souvent au coup de matraque ici, surtout par exaspération, à vrai dire, je sais très bien que la matraque ne saurait constituer l'alpha ni l'oméga d'une politique de répression.

    En réalité, s'il est bien un domaine de la justice qui nécessite la plus grande finesse et dans lequel il faut procéder aux ajustement les plus subtils, c'est bien celui-là. Disposer du pouvoir de réprimer, c'est être conduit presque inéluctablement à pouvoir en abuser ou à en faire usage à tort et à travers (automobilistes ou collégiens menottés pendant que des hordes paradent dans les quartiers difficiles par exemple).

    Notre police ne sera jamais autant respectée qu'à partir du moment où elle sera réputée juste. Or, les directives idiotes de Messieurs Besson puis Hortefeux récompensant les fonctionnaires de police au chiffre, leurs déclarations à l'emporte-pièce conduisent exactement à l'inverse.

    Jean-Pierre Chevènement avait eu une bonne idée avec sa police de proximité (dont on crédite souvent à tort Lionel Jospin), qui correspondait parfaitement avec l'idée que l'homme se faisait du rôle de la République au coeur de tous ses territoires.

    Les Brigades Anti-Criminalité ont un rôle évident, on ne peut le nier, pour assurer l'ordre, mais elles ne devraient en aucun cas se substituer aux forces de police régulières ! Or, c'est exactement le tournant que leur fait prendre Nicolas Sarkozy depuis plusieurs années. Au fil du temps, une police d'intervention a remplacé la police de proximité. Contrairement au sociologue Laurent Bonelli, je n'oppose pas ces deux types de police, mais elles ont vocation à se compléter l'une l'autre pas à assumer le rôle l'une de l'autre !

    Il y a un autre point sur lequel il me faut revenir : l'immigration et son rôle dans l'insécurité. Tout comme Socrate dans sa République admettant que la dialectique et la logique de ses thèses conduisent inéluctablement à faire aux femmes une place égale à celle des hommes dans sa Cité, j'ai le sentiment qu'une justice et une répression justes devraient être les mêmes pour tous.

    Il ne devrait donc pas y avoir de différences de traitement entre un immigré et un national tous deux délinquants ; c'est en tout cas ce qu'induit la raison. Toutefois, la cité de Platon était idéale, la justice et la répression auxquelles je pense sans doute aussi. Il n'en reste pas moins que c'est un objectif cohérent dès lors qu'une justice et une police dignes de nom fonctionnent dans notre pays.

    Je pronostique malheureusement un retour en force du thème de la sécurité lors des prochaines élections, parce que Nicolas Sarkozy et son gouvernement mènent la politique inverse de celle qu'ils devraient mener et réduisent drastiquement les moyens budgétaires de la police.

    In fine, la tolérance-zéro, et Bayrou l'avait bien compris en 2007, ce n'est pas le car de CRS quand il est déjà trop tard mais une réaction immédiate et adaptée à chaque infraction. Or, pour offrir une réaction adaptée, il faut avoir une connaissance du maillage social, un contact avec tous les acteurs locaux, dont une police d'intervention ne peut absolument pas disposer. Voilà pourquoi le rétablissement d'une véritable politique de proximité devrait être le premier acte d'une reconquête de notre territoire.

     

     

  • Poignardé peut-être, mais pas pour un pétard...

    Tiens, ça a fait les gros titres il y a trois jours : dans le Val de Marne à Gentily, un quidam serait descendu, excédé par les bruits de pétards et aurait poignardé un jeune qui s'amusait. Et la presse a fait ses gros titres sur le voisin aussi excédé qu'excessif. Sauf que par le Parisien, on a eu quelques éléments supplémentaires : en réalité, le quidam en question est bien descendu en bas de chez lui, mais pour demander de se retirer à une bande d'individus qui lançaient des pétards dans toutes les directions. Pour être précis, ils projetaient des fusées sur les gens qui bougeaient, à commencer par ceux qui se trouvaient sur leurs balcons.

    Ce n'est pas tout : seul, il a été accueilli à coups de tessons de verre par "le comité d'initiative local"... Prudent, l'homme avait emmené de quoi se défendre, au cas où. Il a donc fait usage de son arme sentant sa vie menacée.

    Et toute la presse a titré :"poignardé pour un pétard"...(testez la recherche google...) En tout cas, les agresseurs, les vrais, c'est à dire la bande, ont cette fois été inquiétés par la justice puisque l'un d'eux a été placé en garde à vue pour violences aggravées.

    Moi, j'eusse plutôt vu le titre suivant : "agressé par une bande à coups de tessons, un homme se défend avec un couteau". Pour ceux qui ne lisent que les titres, ç'aurait le mérite de leur condenser honnêtement l'information.

    J'en ai assez de cette presse boboisée, idéologique et malhonnête qui travestit en permanence l'information. Envoyez-les vivre dans les cités, on entendra un autre son de cloche dans les journaux croyez-moi.

  • Que valent les réservations à la SNCF ?

    Qu'est-ce qu'on rigole, décidément, sur la ligne Paris-Nevers de la SNCF. J'avais déjà observé il y a un an et demi la révalence  des retards sur cette ligne, mais il semble bien que le principe de Peter (seuil d'incompétence) s'applique à plein pour tous ceux qui s'occupent de cette ligne.

    La dernière trouvaille, ce sont les réservations à blanc : tiens, vendredi dernier, par exemple, les travailleurs qui se coltinent entrer quatre et six heures de trajet par jour pour bosser à Paris, comme je l'avais déjà établi, ont eu l'heureuse surprise d'endosser le rôle de guichets des réclamations. En effet, la SNCF avait simplement "oublié" de signaler, sur le train de 17h59 en partance de Bercy, les places réservées ou non. Fureur, évidemment, de ceux qui avaient réalisé leur réservation,  et fureur non moins grande de ceux qui étaient assis.

    Mais à la SNCF, on aime bien le dialogue social et on assume ses erreurs : de plus en plus souvent, la SNCF fait entrer la police ferroviaire dans le train, parfois dès le départ de Bercy. Ça contribue à l'harmonisation des conflits socio-cognitifs, comme dirait l'autre.

    Que croyez-vous qu'il arriva ce jour-là ? La police en question fit dégager les paisibles péquins qui rentraient d'une dure journée de labeur au profit des usagers disposant de places réservées. Places réservées qui n'étaient nullement signalées !!!

    Dans une circonstance de cette sorte, bien que je ne sois pas juriste, il me semble que le droit eût été de reloger, le cas échéant en 1ère classe, les usagers lésés.

    Le MoDem a je crois un réseau plutôt actif dans la Nièvre, je m'en vais leur signaler l'histoire. Je me suis laissé dire que le député local Gaëtan Gorce se penchait de temps à autre sur les problèmes générés par cette ligne : il va finir avec un lumbago à ce train-là (presque dans jeu de mots...).

    Et dernière trouvaille : il serait question de faire partir le soir le train de Bercy, mais de le faire arriver le matin à Austerlitz. C'est une rumeur ? Une bonne blague ? Ou la SNCF teste sa brillantissime nouvelle idée ? Les usagers vont finir par prendre le maquis, eux, aussi, histoire que cela ne soit plus le privilège de leurs tarifs...

  • france.fr versus La Défense

    Profond soupir de désespoir...J'avais appris avec satisfaction que la France se décidait enfin à créer le site france.fr, futur portail de la France pour les Français et les étrangers. Devinez ce qu'il s'est produit dès le jour de son lancement...

    Parce que France.fr est victime de son succès, le nombre très important de visiteurs nous contraint à augmenter la capacité de nos serveurs. Quelques perturbations dans la visite du portail dans ses 5 langues peuvent donc survenir, l'équipe de France.fr vous prie de l'en excuser. Tout sera rétabli au plus vite, merci de votre patience !

    Mais c'est pas possible : quelle bande d'amateurs ! La France est la première destination touristique du monde en valeur absolue : entre 70 et 80 millions de visiteurs chaque année. C'était évident que le site france.fr allait faire l'objet d'un nombre de visites conséquent.

    Ah, ça la fout mal pour une mise en route un 14 juillet, franchement. Bravo pour l'image donnée de nos savantes équipes numériques...

    Tiens, le Ministère de la Défense m'avait convié précisément mardi à un petit déjeuner festif afin de me présenter son nouveau site. Les joyeux copains de france.fr devraient prendre exemple. Voilà un site opérationnel qui a fonctionné de suite sans anicroche.

    Bon, évidemment, il ne faut pas s'attendre à des révélations sur le site, mais il a le mérite de couvrir tout le spectre d'intervention de nos forces militaires et d'offrir des données précises et complètes.

    Dans la catégorie Actualités, je recommande en particulier l'onglet Analyses en bas à droite qui devraient certainement intéresser nos amis blogueurs experts en géostratégie...